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dimanche 21 novembre 2021

Vespula vulgaris : le mâle

 

Pour changer un peu des charançons qui m’ont occupé ces derniers messages, voici maintenant un hyménoptère repêché fin octobre sur la piscine.

Au sortir de l'eau , les ailes mouillées sont collées, l'insecte ne peut pas s'envoler.
*

C’est une guêpe avec ses belles couleurs jaunes et noires et c’est un mâle. Je m’en suis douté de suite en voyant son allure longiligne. Les mâles comptent un segment de plus que les femelles à l’abdomen : 7 au lieu de 6.

C’est la même chose aux antennes ; 13 articles au lieu de 12.

Ici on peut compter les 13 articles de l'antenne: c'est un mâle*

De plus nous sommes en fin de saison : les mâles ne sont pas présents au printemps ni en début d’été ; leur fonction unique d’assurer la reproduction est utile en fin d’été quand les jeunes femelles sont prêtes à être fécondée  pour fonder les nouvelles colonies au printemps. Leur présence est en générale courte, et je n’avais jamais vu un mâle des deux espèces de guêpes poilues qui fréquentent le jardin : Vespula germanica et V. vulgaris.(voir ici)

La question est maintenant de savoir à quelle espèce appartient ce « Monsieur guêpe »

La tache jaune étroite sur le pronotum est un critère qui oriente vers V.vulgaris.

Détail des mandibules.*


Les dessins de la face varient et sont différents de ceux des femelles avec leur ancre caractéristique. Mais un détail  permet d’être sûr qu’il s’agit de V. vulgaris : la  première dent de la mandibule est droite.

J'ai trouvé des photos ** et un schéma*** qui montrent très clairement ce qu'il faut regarder

Le détail à observer est surligné!*


Cette guêpe m’aura donné un spectacle que j’ai eu du mal à rendre en image : ses essais en vol. Mouillées  après son passage sur la piscine, il faut que les ailes sèchent avant de permettre à l’insecte de s’envoler. Quand il estime être prêt, il fait des essais, c’est cela que j’ai photographié.

Ailes perpendiculaires au corps*


 Et en regardant les images on voit que les ailes sont un moment perpendiculaires au corps avant de se diriger vers l’arrière, notre guêpe rame dans l’air comme le ferait un rameur sur l’eau !

Ailes vers l'arrière du corps*


 C’est souvent un moment furtif pour moi car la suite logique  de ces essais est l’envol ! Et souvent il est définitif ! Hélas pour moi !

J'aime bien la coiffure de Monsieur Guêpe!*


C’est la fin de saison pour les guêpes, seules les reines passent la saison  froide dans un abri avant de recréer une colonie au printemps.

*Images grossies 3 fois

**photos

***schéma en bas de la page! 

vendredi 10 septembre 2021

Eumenes mediterraneus, une guêpe potière

 Le chemin pour arriver à identifier un insecte est  parfois long et bien tortueux.

Hier en allant chercher quelque chose dans notre réserve, j’ai i trouvé une guêpe pas trop vaillante se promenant sur un meuble blanc. Son gastre bien renflé a tout de suite attiré mon regard. Et comme j’ai pu la photographier de très près j’ai bien avancé pour trouver son identité.
Eumenes mediterraneus que je vois toujours sur du fenouil en fleurs.


Eumenes mediteraneus est une guêpe de la famille des Vespidés qui se reconnait  au premier article de son abdomen étroit et allongé et au second très renflé. Ce second article est terminé par une lamelle qui a bien de l’importance pour séparer les 11 espèces du genre Eumenes  que l’on trouve chez nous.

Second article du gastre à bien observer.*


Mais la première observation concerne la pilosité du  1er tergite, c’est difficile au premier abord. Elle peut être courte, penchée et peu visible ou dressée.

Sur mon sujet, elle est dressée. On le voit bien sur la photo ci-dessous.

Détail du premier article du gastre


Ensuite le second tergite : » Deuxième tergite, vu de profil, clairement concave devant l’apex : sa petite plaque terminale enfoncée, toujours claire et transparente.( voir la seconde photo)

Le second article du gastre avec sa partie distale concave(flèche)


Ces détails ont été trouvé grâce une étude espagnoletraduite ici .


Je me suis  ensuite aidée d’une clé en allemand qui est disponible sur le net


Dans cette clé plus détaillée, il faut  aussi observer la pilosité :

-de la tête qui  peut être courte et régulière ou longue et hirsute ,

Un pilosité longue et hirsute*


-du second tergite ici courte( voir la photo qui présente la lamelle)

Ensuite il faut observer  la lamelle de ce tergite : elle est transparente de couleur claire.

L'observation du gastre permet ensuite de voir davantage que deux segments avec des marques jaunes


Puis on retrouve la partie terminale du second tergite nettement concave.

Autre détail noté : les angles du clypeus ne sont pas orientés vers l’extérieur.

Vue du clypeus


En cherchant sur le net j’ai aussi trouvé un autre détail qui est facilement visible : la tache noire des fémurs augmente de taille du fémur 1 au fémur 3, on le voit bien sur la photo ci -dessous

Détail des fémurs où la couleur noire augmente progressivement


 L'apex de l'antenne des femelles est rougeâtre par dessous

Détail de l'apex des antennes de la femelle.


Je suis allée chercher ensuite dans mes dossiers des années passées où dormaient des Eumenes non identifiées. C'est ainsi que j'avais déjà photographié cette guêpe régulièrement depuis 2017.

J'ai essentiellement trouvé ces guêpes sur le fenouil, mais je n'y ai jamais trouvé des urnes  qui contiennent la larve de la guêpe. Par contre je les vois le plus souvent sur la lavande , mais jamais je n'ai vu la potière à l'ouvrage!

 


Eumenes mediterraneus est une guêpe de grande taille (entre 11 et 14mm), on le voit sur cette photo où une autre abeille bien plus petite s'en approche(Hylaeus).

*Images grossies 3 fois

jeudi 12 novembre 2020

Une autre guêpe : Polistes dominula, mâle et femelle

 

Parmi les guêpes présentes dans le jardin, celles que je vois le plus sont des Polistes. Deux espèces sont visibles sur les fleurs, les Polistes nimpha qui ont été bien suivies tout cet été à travers l’observation de la vie d’un nid (voir publications précédentes) et les Polistes dominula. Anciennement appelée Polistes gallicus ou Poliste gaulois c'est l'espèce la plus répandue en France.

Polistes dominula femelle


Voici cette seconde espèce. Mes premières images sont prises sur le fenouil, c’est là que j’ai rencontré d’abord en juin 2018 (le 22) une femelle puis un peu plus tard un mâle (le 25 juin) Cela m’amène à observer que le mâle de cette observation est présent bien plus tôt en saison que celui des Polistes nimpha que je n’ai vu qu’au début du mois d’août.

 Revenons à notre femelle P. dominula : on voit tout de suite un caractère important : le clypeus est entièrement jaune.

Un clypéus bien caractéristique pour cette femelle Polistes dominula


De plus on y voit des poils assez longs qui le bordent.

Le dernier sternite jaune .


Il  existe un autre caractère important  que l’on peut voit voir en regardant au bon endroit : le dernier sternite est entièrement jaune (il est noir chez P. nimpha).

Pour mieux se rendre compte des différences entre les 2 espèces de Polistes qui fréquentent le jardin , rien de mieux que de les mettre l'une à côté de l'autre et on peut facilement les différencier.



Le mâle présente aussi une tête bien différente de la femelle : sa face est bien jaune, la coloration s'étend bien au-delà du clypeus, mais  ne présente pas les bourrelets latéraux marqués comme chez P nimpha.


Un mâle de Polistes dominula

 De plus les antennes ne sont noires que jusqu’au 3éme article.

Détail de la face  avec un clypeus dépourvu de bourrelets latéraux.

Les antennes se terminent aussi par un léger crochet, mais surtout surtout elles restent bien orange sur la longueur.


Toujours pour mieux le reconnaître les voici côte à côte.

J'aurai appris à mieux connaître ces 2 espèces de Polistes communes dans le jardin . Rappelons qu'elles sont utiles et peu agressives.

dimanche 1 novembre 2020

Histoire d'un nid de Polistes nimpha: la fin du nid et ses étranges observations. 4eme partie

 


C’est à la mi août que le  nid est à son activité maximum. De nombreux mâles sont présents et restent la plupart du temps sur le nid, les femelles sont encore présentes et s’activent et il y a encore des cellules operculées. Elles donneront des mâles.

Sur le haut du nid, une femelle transporte une larve, on voit bien la tête et le thorax, bruns.


A la  fin du mois tout se met à changer, les mâles ont pris le pouvoir voilà ce que j’ai noté dans mon journal d’observation. Il ne reste qu’une ou deux femelles présentes, constamment harcelées.

De plus près, elle mord dans l'abdomen.


Mais déjà certains comportements changent. Début septembre j’ai vu une scène qui m’a étonnée. Une femelle se promène avec une larve sur le dessus du nid. Vous avez noté en observant les cellules situées à la périphérie haute du nid, que celles-ci ne sont jamais operculées.

Placée à l'arrière du nid


Explications.Les œufs sont pondus du centre du nid vers la périphérie. Les derniers œufs sont donc pondus dans les cellules extérieures. En septembre, il n’y a plus assez d’ouvrières ou de jeunes femelles  pour nourrir ces larves, elles n’arriveront jamais au stade adulte.

 J’ai lu que ces dernières étaient jetées hors du nid. 

Mais dans ce que j’ai vu, il m’a semblé que l’adulte mangeait la larve. Ce qui ne serait pas étonnant puisqu’elle n'est pas destinée à devenir adulte. Je n’ai pas d’explication précise à ce comportement sinon que cette larve ne sera jamais imago.

On voit qu'elle mange tranquillement, aucun des mâles ne s'approchant.

Le 6 septembre une grosse bagarre sur le dessus du nid : une des deux femelles présentes se dresse mandibules ouvertes contre un mâle, lui mord la patte et essaie ensuite de lui mordre les ailes en lui grimpant sur le dos.

Puis elle s'en prend à un autre en lui mordant l'antenne!

Toutes mandibules en avant!


A 11 h du matin je vois un mâle « exilé » sur un tige à 30 cm du nid.

A partir de ce jour je ne vois plus que des mâles sur le nid et leur nombre décroît :le 7 septembre, 8 mâles, le matin , 4 le soir.

Elle mord la patte d'un mâle


Quand j’arrive le 8 septembre, il ne reste que 4 mâles cachés à l’arrière du nid. Quand j’ai touché le nid avec une tige , ils se sont laissés tomber au sol. Et le nid s’est détaché.

Là c'est l'antenne qu'elle mord!


Je l’ai rentré pour l’observer et surprise 2 jours plus tard un nouveau mâle est présent dans le pot ! C’est le dernier né de ce nid qui m’aura offert d’intéressantes observations tout au long de l’été 2020.L'histoire se termine le 10 septembre!

 


vendredi 23 octobre 2020

Histoire d'un nid de Polistes nimpha: les mâles arrivent partie 3

 

Partie 3 : les mâles arrivent !

Depuis le mois de juin , pendant tout le mois de juillet et jusqu’au 4 août, il n’y  avait que des femelles sur le nid.

Le 4 août au matin je vois le premier mâle : il est vraiment facile à reconnaître, de dos si on voit les antennes, elles se terminent par une petite boucle et elles sont noires sur le dessus(celles des femelles rectilignes et orange à partir du 3eme article). De face c’est encore plus facile : la face est jaune depuis les mandibules jusqu’au –dessus des antennes( les femelles présentent plutôt un carré jaune qui entoure du noir).


Un mâle vu de dos

.

Je vois donc le premier mâle. Je vais continuer à observer la vie du nid qui va encore s’intensifier.

3 Mâles et 3 femelles!


Le 8 août un second mâle, le 16 un troisième, jusqu'à fin août où il y en 10 sur la photo annotée ci-dessous..

1 seule femelle et 10 mâles, à la fin du mois d'août.

Que font donc tous ces mâles ?

 Leur rôle premier est d’assurer la descendance de l’espèce. Ils s’y attellent peu de temps après leur émergence puisque le premier mâle est apparu le 4, la première copulation est vue le 10 aout.

On assure la pérennité de notre espèce!


 Evidemment il y en a eu bien d’autres que je n’ai pas vues. Voici d'autres photos montrant leur  rôle reproducteur, ici en essai, 

Il faut un peu d'entrainement!

 là à plusieurs ! 

Il y a de la concurrence!

Tout ce beau monde finira dans la végétation!

Pour déployer cette belle énergie nos reproducteurs, demandent à être nourris!

Les mâles ne chassent pas mais réclament de la nourriture aux ouvrières. Chaque fois que l’une arrivait de l’extérieur, ils se ruaient sur elle. Et parfois obtenaient satisfaction comme le montrent ces images.

La femelle arrive avec de la "viande"


 Le quémandeur obtient satisfaction. L'échange se fait.


                                           Monsieur se régale!

Dans une publication antérieure j’avais déjà montré ce mâle en train de buller.



 Ici au sens propre du terme. Mais sur le nid , les mâles se comportent en fainéants n’assurant pas leur nourriture et ne sont d’aucune aide au soin du couvain.

C’est bien ce que j’avais lu et je fus surprise lorsque l’un de ces mâles sauva l’honneur de la gent masculine en rafraichissant le nid à côté d’une femelle. Voici donc la preuve par l’image qu’un mâle participe au bien- être du nid !


Le mâle à droite qui sauve l'honneur de la gent masculine chez les Polistes nimpha en agitant vigoureusement ses ailes pour rafraîchir le nid! 

C'est sur cette note optimiste que s'achève cette partie consacrée aux mâles .

mardi 20 octobre 2020

Histoire d'un nid: des guêpes Polistes nimpha à l'oeuvre.

 

Voici la vie d’un nid de guêpes Polistes nympha au cours de l’été 2020.

1ére partie: la fondatrice et ses aides.

Je n’ai pas vu le début de la construction du nid. Un beau matin en observant ce qui volait au-dessus des fleurs d’immortelles stoechas, (Helichrysum stoechas), j’ai vu ce petit nid accroché au mur de la cour, à un endroit que je ne visite jamais au cours de la journée.


Nid attaché au mur par un solide pédoncule


Typique des guêpes polistes, il est formé d’une attache solide et de cellules  hexagonales construites en cercles à  partir de matériau « gratté » sur de vieilles tiges ou comme ici sur le bois du portail !

Nous sommes début juin et sur le sommet du nid, la fondatrice.

La fondatrice sur son ouvrage.


C’est une femelle fécondée à l’été précédent et qui a passé la mauvaise saison à l’abri d’un creux, d’un trou…C’est elle qui a fabriqué ce nid. Elle y a ensuite pondu des œufs .On voit que le matériau n'est pas très dense et les parois fines .

Où sont ces œufs ?

Je n’en vois qu’un au départ à travers la fine dentelle des cellules .

Au fond de la cellule, on voit un œuf accroché.


Quelles sont les attitudes observées ?

Le matin et le soir je vois la fondatrice perchée sur son nid ou derrière celui-ci.

Je ne la vois jamais très active.

Parfois je la vois complètement enfoncée dans une cellule. Je suppose alors qu’elle procède au soin d’une larve. L’œuf est enfoncé au fond de la cellule et le nid incliné vers le bas, je ne peux pas voir ce qui se passe à l’intérieur.

Dans la journée elle s’absente , mais il y a plusieurs endroits où je vois des « consœurs » se nourrissant sur les fleurs ou voletant sur la végétation.

Le renfort arrive, une seconde femelle adulte!


Mon observation commence le 9 juin et rien ne change jusqu’au 24 juin.

Voilà qu’au matin du 24 juin je vois 2 femelles adultes sur le nid. Je suppose que l’une d’elle est la fondatrice, mais la seconde ?

Ce n’est pas une nouvelle née mais une femelle adulte qui vient en renfort !En cherchant à en savoir davantage, j'apprend qu’il s’agit de femelles qui elles aussi ont passé l’hiver, et viennent en quelque sorte aider la fondatrice dans son travail d’élevage des larves. La fondatrice pond et ses aides nourrissent et veillent au bon fonctionnement de l’élevage.

A trois on travaille mieux!

Nous sommes le 27 juin et au matin je vois cette -ci 3 femelles adultes.

On s'active encore plus: les voilà maintenant à 4 à s'occuper des œufs et des larves!

Encore davantage de renfort le 28 juin.

C'est çà ce stade que s'arrêtent la première phase d'observation.

Il y a à l'œuvre une fondatrice restée seule jusqu'à la fin juin et 3 femelles adultes venues l'aider à la fin du mois.

Le nid ne présente aucune cellule operculée, c'est à dire fermée. Cela signifie que les œufs devenus des larves ne sont pas encore assez évolués pour la larve devienne nymphe.

Pour identifier une femelle de Polistes nimpha c'est ici et voir un mâle qui bulle c'est ici


dimanche 16 juin 2019

Megascolia maculata flavifrons, mâle, ou la Scolie des jardins.


Nous nous sommes rencontrés sur une inflorescence de blette, il faisait un peu frais et bien qu’impressionnant, ce jeune sujet n’a pas quitté sa plante support quand je l’ai invité à une séance photo.

Megascolia maculata flavifrons, mâle. J'y suis , j'y reste...., sur mes fleurs de blettes!

Jeune, il me semble avoir émergé il y a peu, mais bien grand, 28mm, je l’ai rapidement casé dans la famille des Scolies. J’en vois tous les étés sans jamais avoir réussi à bien les observer sous mon objectif.
Megascolia maculata flavifrons, mâle. Détail de l'aile, 3 cellules cubitales et un apex sans nervures

Je pensais avoir à faire à Scolie hirta, mais la couleur orange des ailes ne convenait pas(celles de S. hirta sont noirâtres).
J’ai alors relu dans le volume 10 de Faune de France les pages concernant cette famille.
On reconnait les Scolies mâles à :
  •          Les nervures  de l’aile s’arrêtent bien avant le bord des ailes(voir la photo ci-dessus)
  •          L’abdomen n’est pas étranglé entre les segments
  •          Il est terminé par 3 pointes fines
  •          Il est taché  de jaune.
Megascolia maculata flavifrons, mâle.Détail de l'abdomen on voit 2 pointes fines sur les 3!

    Comment ai-je reconnu un mâle? Des antennes avec 13 segments, chacun étant plus long que large(chez les femelles c’est le contraire).
Megascolia maculata flavifrons, mâle.Détail de l'antenne aux 13 articles


Pour déterminer de quelle Scolie il s’agit il faut, toujours continuer dans le Berland( volume10 de Faune de France).

Voici ce que j’observe

  •          Une grande taille (près de 30 mm, en sachant que le mâle est plus petit que la femelle), 3 cellules cubitales.
  •          Les antennes sont noires et on voit 4 taches jaunes sur l’abdomen
  •          Pas de pubescence rousse(au bout de l'abdomen par exemple)
Megascolia maculata flavifrons, mâle. Un beau specimen
Nous voilà avec Triscolia flavifrons..
Depuis le nom a changé c’est devenu Megascolia( c’est vrai qu’elle fait partie des plus grandes espèces de la famille)maculata flavifrons (c’est la femelle qui a le front jaune).

Megascolia maculata flavifrons, mâle.Tête

On notera les yeux fortement échancré vers l’intérieur.Ses mandibules sont beaucoup moins développées que ceux de la femelle.

C’est en France le plus gros des hyménoptères.
Les mâles apparaissent en premier, maintenant et attendent les femelles. Ces dernières pondent leur œuf sur une larve de Oryctes nasicornis. Elle est alors pourvu de mandibules bien plus fortes que le mâle.Mandibules qui servent à creuser le sol ou le bois pourri où se trouve la larve.

Megascolia maculata flavifrons, mâle.Détail de la patte avant avec son crochet de nettoyage.
 Ce n'est pas parce qu'on est un mâle que l'on ne dispose pas de l'outil nécessaire au nettoyage des antennes!

Megascolia maculata flavifrons, mâle. en train de se nourrir sur des fleurs de ronce, au mois de juin dans le Var.

Les adultes sont floricoles, on les rencontre à partir de maintenant jusqu’en Septembre, l'espèce est répandue dans la zone méditerranéenne.
Les mâles n'ont pas d'aiguillon et ne piquent donc pas. Les femelles l'utilisent pour paralyser la larve sur laquelle elles vont pondre.
 Très impressionnante, cette guêpe ne vous attaque pas si vous ne la touchez pas, laissez-là vivre sa vie si vous la croisez.