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dimanche 28 novembre 2021

Bombus pratorum, le Bourdon des prés

 

Ce printemps  j’ai observé sur un massif de consoude officinale les manèges des butineurs. Et la manière de procéder de certains hyménoptères avaient retenu mon attention et a abouti à la publication de cette page.


Bombus   terrestris  et Bombus pratorum

J’y ai rencontré bien des visiteurs habituels du jardin mais aussi un nouveau. Les espèces de  bourdons sont en nombre réduit dans mon petit espace. Mais j’ai été intriguée par l’un d’eux, bien plus petit que les gros Bombus terrestris  avec leur « cul blanc », et surtout avec justement « les fesses » bien orangées.

Nous voici en présence de Bombus pratorum.

Une ouvrière qui recueille le pollen


Ceux que j’ai photographiés dans le jardin présentent  tous la même suite de bandes colorées:

  • une belle bande jaune sur le thorax,
  •  puis du noir au début de l’abdomen, une large bande jaune, du noir
  •  et les derniers tergites rouge orangés.
Les bandes de couleurs de Bombus pratorum


Parmi les variations que l’on peut observer la bande jaune de l’abdomen peut être absente.

Au mois de janvier une reine sortie 'd'hivernage". On voit sa langue courte.


C’est un bourdon précoce. En remontant dans mes dossiers j’ai trouvé des images faites en fin janvier sur les iris en fleurs.


Bombus pratorum de janvier

 A cette période de l’année c’est une reine car c’est elle qui va refonder une colonie. En général c’est à la mi-mars qu’elles sortent et commencent la construction du nid. Elles sont ensuite relayées par les premières ouvrières.

Au travail


Les images faites cette année entre avril et mai montrent des femelles avec leur collecte de pollen. Et les ailes bien abîmes sont le témoin de la vie déjà longue de l’insecte. Fin juin on les voit plus.

Elle profite du "perçage de la fleur faite par les gros Bombus terrestris


C’est un Bourdon que l’on peut trouver partout en France et en Europe centrale.


 


mardi 8 janvier 2019

Bombus terrestris mâles et dernières ouvrières en hiver.


C’est la fin de saison pour les bourdons. Ils sont pourtant encore très nombreux à venir se régaler sur les fleurs du Bibacier du Japon. Une chance pour moi, car ils sont d’actifs pollinisateurs. Grâce à eux, nous aurons des nèfles au printemps !
Bombus terrestris trio de mâles sur les fleurs du bibacier, en hiver

Mais comme je le disais, c’est la fin de la colonie, mâles et ouvrières vont petit à petit achever le cycle de leur vie. A l’abri, la nouvelle reine attend le printemps pour se mettre à pondre et commencer une nouvelle colonie. Ainsi, le matin,  des individus pas bien réveillés et peu vaillants se laissent cueillir facilement.
Bombus terrestris mâle léchant sa goutte de miel, un excellent moyen de le faire poser devant la toise

Cela me permet de mieux observer un joli petit mâle, je dis petit car il est des 3 occupants de la colonie, le plus petit. Ouvrières et bien sûr la reine sont plus grands.Plusieurs mâles  se sont présentés sur le rebord de ma fenêtre cherchant un abri derrière les volets.
Détail des antennes de Bombus terrestris: 13 articles =mâle

Pour le récompenser et aussi le maintenir devant mon objectif, rien de mieux qu’une goutte de miel.
Comme chez bien d’autres hyménoptères de la famille des Apidae, le mâle a 13 articles aux antennes.

Les Bombus sont difficiles à différencier mais Bombus terretris est  le seul mâle à avoir une face avec une pilosité complètement noire.
Détail de la langue de Bombus terrestris

Il sera aussi très content de me montrer sa langue longue. Elle est guidée par un fourreau dont elle dépasse. Souple à l’extrémité, et terminée par un faisceau de poils, elle est plus longue que celle notre belle abeille mellifère et lui permet de visiter des fleurs très différentes  où le nectar est difficile d’accès.
Bombus terrestris ouvrière encore active en janvier.

C’est sur le Bibacier que se poursuivent mes observations.
Parmi les nombreux visiteurs j’ai eu beaucoup de mal à trouver des ouvrières avec leurs corbeilles emplies de pollen.
Détail d'une patte arrière d'ouvrière avec sa collecte de pollen (jaune =bibacier).

Mais en voici une ou deux. Je me demande d’ailleurs pour qui elles travaillent. Sans doute que le froid n’étant pas encore assez intense, certaines d’elles continuent à alimenter le couvain.Avec une récolte jaune, l'origine vient du bibacier, blanc la collecte se fait sur les bourraches.
Détail d'une patte arrière d'ouvrière avec son espace destiné à collecter le pollen

On voit bien ici , l’une d’elle au repos, me permet quelques images puis elle prendra un vol rapide pour disparaître à mes yeux.
Bombus terrestris une ouvrière sur une fleur de bourrache

Je n’ai jamais trouvé de nid dans mon jardin,(ils sont dans le sol) les bourdons parcourent  sans doute un certaine distance pour alimenter les larves.
Bombus terrestris le nez dans les  fleurs d'un cirse. 

En ces jours ensoleillés d’hiver méridional, je suis toujours étonnée de trouver autant de bourdons encore actifs, et je vois essentiellement des mâles, repérés à cause de leur petite taille. Hier j'ai vu ce qui me semblait être une reine, mais sans autre individu à ses côtés on ne peut guère apprécier sa taille.Il reste encore quelques fleurs au jardin , c'est grâce à elles que ces jolis nounours ailés trouvent à se nourrir sur leurs derniers jours! 
Les bourdons terrestres sont devenus de précieux auxiliaires pour nous nourrir puisque on les élève et on le vend pour polliniser des cultures en serres (tomates par exemple).





samedi 27 mai 2017

Coquelicot au petit déjeuner!

Plaidoyer pour le coquelicot!
Voilà le sous-titre que j'aurai pu donner à cet article.
En limite de gazon et de prairie, il y a une ligne où, année après année repoussent des coquelicots.Souvent ils sont plutôt chétifs, mais cette année, sans doute ont-ils eu la pluie au bon moment, ils sont très beaux. Bien éclairés, ils attirent de très nombreux insectes. Et c'est cet diversité que je veux montrer sans cette fois rentrer dans les détails d'une identification minutieuse!  J'y suis resté environ une demie heure .
Les abeilles se succèdent rapidement.
Les plus nombreuses : des halictes, ici de grande taille.

Deux cette fois, se font face.

Toujours une halicte mais de petite taille


Madame Xylocopa violacea et monsieur Oedemera nobilis

Madame Xylocopa sous un autre angle

Un bourdon qui m'avertit de son arrivée et me demande de me pousser ainsi qu'à l'occupante des lieux.Tout en haut un minuscule diptère ne semble pas impressionné.



Voilà la place est à lui et il se régale!

 On y vient aussi pour se marier comme ces Psilothrix viridicoerulea, le troisième, lassé de tenir la chandelle, va se restaurer.

Un syrphe  grapille les grains de pollen tombé sur les pétales.

Mon copain un juvénile de grande sauterelle verte vient voir si la place est libre!

Celui-ci, un autre, a trouvé le bon filon : des étamines bien goûteuses et facilement accessibles!

Là, chacun cherche encore l'accès au buffet.


Un tout jeune exemplaire de Phaneroptera nana, la plus tardive des sauterelles de mon  jardin, au premier stade de développement.


Le coquelicot sert de nombreux repas à tout ce petit peuple de l'herbe.Encore n'y ai-je pas mis les petites araignées qui piègent les attardés ou les moins rapides et ensuite ceux qui se nourrissent des racines, des graines...
 .
A l'heure de midi, le beau coquelicot a perdu de sa superbe, les pétales sont tombés et ne reste que le futur fruit.
Mais prolifique , le lendemain matin de nouvelles fleurs s'épanouissent pour nourrir tout ce petit monde! 

dimanche 31 octobre 2010

Bombus pascuorum (Bourdon des champs) sur diverses fleurs.

L’automne lumineux certes frais, mais ensoleillé a fait place à un automne gris et surtout humide. Des trombes d’eau se déversent par intermittence. Ce sera très profitable pour nos sols qui refont souvent en automne, le plein. Les nappes phréatiques ne se sont pas encore remises des années chaudes et plus sèches que nous avons connues depuis 5 ou 6 ans.
Mais hélas nos insectes butineurs sont obligés de puiser dans leurs réserves pour se nourrir. Et je suis contente que le jardin leur ait offert les jours précédents de quoi en accumuler.
Bombus pascuorum fréquente bien sûr la sauge ananas mais aussi d’autres fleurs.




Bombus pascuorum en plein déjeuner, la langue bien sortie!

Voici le joli nounours sur les seuls asters qui poussent dans mes conditions climatiques un peu difficiles. Transmis en famille, ces asters n'ont pas de nom .Leurs nombreuses petites fleurs blanches font le régal des insectes.
Elles sont bien plus accessibles que la sauge ananas et permettent de voir la tête et ainsi de vérifier que l'insecte correspond bien à la description que propose les ouvrages.



Un visage poilu ,certes, mais avec du blanc , du noir et un joli roux!

«La face grise, un peu de roux et quelques poils noirs au vertex ».. J’avoue que j’ai beau chercher à observer ces détails quand je le vois en train de se nourrir, ce n’est que sur l’écran du Pc que je peux regarder longuement les particularités qui m’intéressent.



Tel un acrobate, le bourdon , visite toutes les sources de nourriture disponibles.
Autre fleur amusante à visiter, celle de l’arbousier. C’est aussi un arbuste à floraison tardive et ses fleurs, des petites clochettes sont source de nectar. Ces clochettes blanches sont agréablement parfumées. Vous présenter l’insecte de cette façon , permet de voir l’abdomen qui se termine avec une petite crête au milieu du dernier segment, qui est aussi un critère de reconnaissance du Bourdon des champs.



Le bourdon des champs sur la fleur de la morelle noire, plante toxique.

Plus surprenant, pour moi, mais pas pour le bourdon, c’est de les voir sur la morelle noire qui pousse dans certains coins nouvellement cultivés ! Cette plante de la famille des Solanacées, comme la pomme de terre ou les tomates, est toxique. A maturité ses fruits sont noirs.

En espérant les revoir aussi longtemps que possible dans le jardin , une dernière image de l'insecte dans ces jolis fleurettes blanches de l'aster. Il ne faut pas oublier que certaines plantes fleurissent maintenant et ont besoin de ces auxiliaires précieux pour les amener à fructifier, c'est le cas des arbouses, mais aussi des bibasses (néflier du Japon)du jardin.



Les fleurs automnales fournissent nectar et pollen aux insectes tardifs.

vendredi 29 octobre 2010

Bombus pascuorum(Bourdon des champs) et la fleur de la sauge ananas.

Les jours raccourcissent, les températures fléchissent, l’automne est à présent bien installé. Les insectes sont beaucoup moins nombreux. Parmi eux, nombre d’hyménoptères, les jolies abeilles solitaires ou les guêpes qui ont bourdonné à nos oreilles lors de nos agapes estivales ont fini leur travail : ils ont pondu leurs œufs et pensé à l’approvisionnement de leurs futures larves. Puis, sont morts les uns après les autres. La prochaine génération prendra son envol au printemps .
Seules les abeilles domestiques dont la colonie est pérenne et quelques rares abeilles tardives comme les Halictes du lierre ainsi que quelques bourdons visitent les dernières fleurs.
C’est le cas du Bourdon des champs, Bombus pascuorum, à la jolie fourrure rousse qui parcourt le jardin.
C’est un Bourdon qualifié de bourdon d’automne. Petit à petit les ouvrières meurent et seules les reines fécondées passeront l’hiver, dans un abri qu’elles auront trouvé.
En ce moment je vois toujours des bourdons collecter du pollen. Certains, certaines devrais-je dire, car ce sont des ouvrières, ont encore les paniers collecteurs bien remplis.



Une paire de pattes en appui sur la fleur de dessous, une autre paire sert à se tenir fermement et hop, la tête se glisse à l'intérieur de la fleur.

Ce qui m’a surpris, c’est l’habileté qu’elles utilisent pour arriver à leur source de nourriture. Certaines fleurs sont très accessibles. Mais dans le jardin, nous avons à différents endroits des sauges ananas (Salvia rutilans ou Salvia elegans) qui fleurissent en cette saison où les jours raccourcissent. La particularité de cette fleur, outre sa couleur rouge vif qui illumine les coins du jardin où elle se trouve, c’est d’avoir un très long calice. C’est au fond de celui-ci que le nounours volant, le bourdon bien sûr, va chercher la goutte de nectar nourrissier.



Les griffes qui terminent les pattes de l'insecte sont bien utiles pour se tenir, car parfois le vent secoue la plante sans que l'insecte ne s'en inquiète.

J’ai mesuré cette fleur, le calice fait presque 3cm. On voit les étamines qui dépassent mais ce n’est pas le pollen qui est recherché. Par transparence, j’ai vu la langue de l’insecte se déployer presque jusqu’au fond de la fleur(voir la flèche sur la photo précédente). Malheureusement, la cellule de l’APN n’a pas encore la sensibilité de notre œil.
J’admire le bourdon qui arrive devant la multitude de fleurs disponibles, il choisit la bonne, s’accroche à l’extérieur et déploie sa langue. Cette opération est évidemment très courte et la rapidité des déplacements de l'insecte secoue les fleurs, son poids collant la fleur choisie sur celle du dessous, d'où une image manquant de lisibilité.



Et hop, on ressort, la langue encore pendante, mais toujours bien accroché à la fleur de dessous.

Mais certains bourdons ont une langue bien plus courte . C'est le cas du Bourdon terrestre(Bombus terrestris).



Bombus terrestris, est obligé de percer la fleur près de sa base pour arriver à se nourrir.


J’étais intriguée de voir sur des trous à la base de nombreuses fleurs de cette sauge qui fleurit très longtemps. Cette image prise le 13 décembre 2009, montre le coupable à l’œuvre : Bombus terrestris, le Bourdon terrestre, qui a la langue relativement courte, n’arrive pas à la source de nourriture, et les fleurs sont rares au mois de décembre, alors il perce la base de la fleur et va manger. En fait c’est un petit cambrioleur.
Tous les moyens sont bons quand il faut se nourrir.

mardi 30 mars 2010

La collecte royale : Bombus lucorum commence son nid bien avant la fin de l’hiver!

Aujourd’hui il pleut et à part les quelques oiseaux qui travaillent à la construction de leur nid, il y a peu d’animation dans le jardin ! En particulier je ne vois ni papillons, ni bourdons, ni abeilles !
Où sont passées nos royales butineuses ?

Eh bien, les bourdons vivent sur leur petite réserve !
Réserve de pollen installée près de leur nid où les plus précoces ont commencé leur colonie !
Certaines sont vraiment à l’œuvre très tôt, bien avant la fin de l’hiver ! La preuve, cette photo date du 20 février ! Juste après la forte chute de neige que nous avions connue le 12 février !
Qu’a –t-elle donc de particulier, cette photo ? On y voit une reine (enfin une majesté sérieuse qui pense au bien- être de ses sujets !), une reine donc, avec sa belle pelote de pollen bien tassée sur sa dernière patte !


Reine de Bombus lucorum avec sa récolte de pollen sur ses pattes arrière.

Cette patte est chez les femelles de la famille des abeilles, équipée pour contenir la récolte.
Quand elle met le nez au fond d’une fleur et qu’avec sa longue langue elle lèche le nectar bien sucré et reconstituant qui s’y trouve, la jolie toison de Bombus lucorum(probablement ou peut être terrestris)se couvre de grain de pollen que la fleur distribue généreusement. L’image suivante présente ainsi une jolie reine couverte de poudre blanche. Non non , il ne s’agit pas comme les dames du temps jadis de s’éclaircir le teint, mais bien de minuscules grains de pollen.


Celle-ci a "cueilli" involontairement les pollinies d'une fleur .

Régulièrement l’insecte va se nettoyer de cette poudre et c’est elle qui sera mis en réserve dans les corbicules de ses pattes arrières.
Cette reine porte en plus une jolie couronne faite de pollinies ! Des pollinies ?
C’est une masse formée par des grains de pollen soudés entre eux et qui ne peuvent se disséminer. (On connaît des pollinies chez les orchidées et les asclépiadacées.)Donc notre dame a visité d’autres fleurs avant les bruyères .

Vous voyez ainsi que les plantes ont différents stratagèmes pour assurer leur fécondation.

Seules les femelles récoltent ! Chez les bourdons, les mâles ont fécondés quelques femelles à l’automne, elles ont passé l’hiver à l’abri et ce sont elles qui refont une colonie au printemps(les mâles, inutiles, sont morts) D’ailleurs les mâles ont des pattes normales et n’ont donc pas l’équipement requis pour ..travailler !
Les femelles ont des tibias et des fémurs de la troisième paire de patte élargis. Elargis et équipés de poils raides qui retiennent le pollen , on appelle d’ailleurs cela des corbicules, des petites corbeilles !


Détail de la patte d'une femelle bourdon: une reine!

Ce qui est intéressant sur la patte de Sa majesté, c’est de voir que sa récolte est bicolore !!J’ai remarqué que le pollen des lamiers est rougeâtre ! Mais notre infatigable récolteuse avait visité d’autres fleurs auparavant .

Le printemps avec quelques hésitations certes, est à nos portes ! C’est donc le moment propice pour observer ce petit monde et admirer ces petits détails qui font mon admiration ! Bonne semaine pascale à tous !

Petite précision : les bourdons font parties de la famille des abeilles!Ils sont en général bien poilus, ce qui les protège du froid et les isole de la chaleur. Il en existe de nombreuses espèces en France, d'ailleurs difficilement différenciable pour certains!
Je vous mets ce lien chez monsieur Aramel pour les curieux!

Le faux bourdon est le mâle de l'abeille domestique, il apparaît à la fin de l'été et sert à féconder les reines , puis ...à plus rien (il est alors éjecté de la ruche).

samedi 23 août 2008

Douceur du matin


Cette salicaire est visitée de bonne heure par les insectes .
Les bourdons sont parmi les insectes les plus matinaux. Leurs poils très denses les aident à affronter la fraîcheur!Ils continuent aussi tard le soir à visiter les fleurs!La lumière du matin adoucit les teintes.