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dimanche 13 janvier 2013

L’ échidné, Tachyglossus aculeatus, un monotrème.


Nous avons donc enfin trouvé un échidné à la fin de notre journée de recherche. C’est un animal qui, lorsqu’il fait chaud sort en fin de journée. Sa nourriture principale consiste en fourmis et termites. Il essaie aussi de trouver d’autres larves ou insectes mais il n’a pas de dents et sa langue collante sert à attraper ses petites proies. Il ne peut donc pas croquer un insecte comme le font d’autres animaux insectivores.
Le soir , l'échidné s'en va à la recherche de fourmis.

Avec  ses pattes munies de puissantes griffes il s’en prend aux termitières, creuse le sol pour dénicher les fourmis. Mais elles servent aussi à l’animal lorsqu’il veut s’enfuir pour fuir un prédateur. Il creuse à grande vitesse se met en boule et ne bouge plus.
Echidné de couleur plus sombre, enfoncé dans son trou, ainsi il est à l'abri des prédateurs.

Nous avons rencontré ainsi un animal au bord d’une route. Nous étant arrêtés  plus loin , nous avons sans doute fait une approche trop rapide et hop, l’échidné nous a pris pour un danger imminent, s’est mis à creuser le  sol et s’est caché dans cette cavité. Nous avons eu beau attendre une bonne vingtaine de minutes, rien à faire il n’a plus bougé..
Voici le milieu de sous-bois où nous avons rencontré notre premier échidné.

Heureusement que d’autres n’ont pas été aussi craintifs !
Détail des aiguilles, elles sont creuses (voir celle cassée)

Nous pourrons ainsi constater que la couleur varie entre le beige clair et le brun foncé. Mais pour chacun d’eux nous aurons le plus grand mal à distinguer la tête si particulière. Elle est allongée, les yeux à peine visibles sont à la limite de la zone poilue et piquante. Le museau très long se termine par des narines et une bouche qu’il peut à peine ouvrir, sans dents comme dit plus haut. Sa peau est recouverte de poils et de piquants peu acérés (j’ai vérifié).
En creusant pour chercher sa nourriture, l'animal projette beaucoup de terre.

C’est son mode de reproduction qui est original et le classe dans cette famille particulière des monotrèmes comme l’ornithorynque.
Vue de la tête très allongée et des griffes de la patte.


La femelle pond un œuf. Couchée sur le dos, elle le fait passer dans une poche ventrale où il se développera dans son œuf. Le petit éclos et se nourrit du lait qui suinte, la femelle n’a pas de mamelle. Il reste 2 à 3 mois dans la poche maternelle qu’il doit ensuite quitter à cause de la croissance des piquants.

Dans un autre milieu , beaucoup plus ouvert, mais avec de belles broussailles.


L’article présente un bébé échidné né au zoo de Perth (Australie Occidentale) C’est à voir.
1: les yeux; 2:les griffes; 3:les narines.

Bien que pourvu de piquants l’échidné n’a rien à voir avec le porc épic qui est un rongeur. Celui-ci photographié en Gaspésie montre ses belles dents, de plus il est aussi arboricole et n’a jamais voulu redescendre de son arbre en notre présence !
Porc épic canadien : un rongeur, regardez ses belles dents jaunes.
Les échidnés vivent dans différentes régions d'Australie, bien que n'étant pas en danger de disparition ils voient leur nombre diminuer.Ils sont victimes d'accidents sur la route, des incendies comme ceux qui ravagent de vastes régions chaque été,de la destruction de leur milieu.


L'échidné du soir : mon ombre allongée complique les photos!

Heureusement dans un milieu comme celui de Kangaroo Island, dont une grande partie est en parc naturel, ils sont protégés.On commence sérieusement à les étudier et à les suivre sur une durée assez longue.
Il vérifie les trous où des fourmis peuvent se cacher!

jeudi 10 janvier 2013

A la recherche de l’échidné (Tachyglossus aculeatus).



C’est notre dernière journée sur l’île Kangaroo. Nous savions que nous pourrions y rencontrer un drôle d’animal, l’échidné. Depuis le début de notre séjour nous avions vu ses traces : des trous profonds d’une dizaine de cm en forme de demi-cercle. Mais nous ne l’avions jamais rencontré. Alors nous avons décidé que cette dernière journée serait entièrement consacrée à sa recherche.

Le matin nous sommes partis en direction du centre des visiteurs du Flinders Chase National Park.

De là, nous avons fait une longue marche nommée Platypus Waterhole Walk, en fait vers une rivière sensée abriter  Ornithorhynchus anatinus, l'ornithorynque, qui appartient à la même famille que l’échidné , les monotrèmes. Ces mammifères ont pour originalité de pondre des œufs. Avec de telles habitudes il ne sont que 2 dans cette famille !
Oie de Barren, un adulte et 2 jeunes.
Notre promenade du matin est très agréable. D’abord nous rencontrons une jolie famille d’oies du Cap Barren *(Cereopsis novaehollandiae ) broutant l’herbe près d’un mâle kangourou* assez imposant.
Kangourou mâle
La marche dans le bush se fait par temps couvert et un peu frais nous marchons sous des arbres clairsemés, les yeux bien ouverts, scrutant le sol sous les buissons et écoutant tous les bruits, sur les feuilles sèches on doit entendre un animal se déplacer. Soudain un bruissement, non, il ne s’agit que d’un varan qui file se mettre à couvert plus loin sous la végétation qui borde la rivière. Pas question de le suivre, il est fortement conseillé de rester sur les sentiers sous peine de faire des rencontres peu conseillées ! Varanus rosenbergi est le plus grand prédateur de l’île, il est considéré comme un sauveur car il consomme les lapins introduits au siècle passé et qui font beaucoup de dommages.

Varan Rosenberg disparaissant dans la végétation.

Ce varan est très intéressant car  c’est le varan qui vit le plus loin de l’Equateur, l’ile de Kangaroo étant située à 35 degrés de latitude sud. Par exemple sa tête est plus noire que celles des autres espèces : il doit rapidement accumuler la chaleur sous ce climat plus frais. Il est l’objet d’études car il reste bien des questions à son sujet, l’île offre un écosystème encore intact et se prête à l’étude. Il en est de même pour l’échidné étudié conjointement dans ce milieu.
Crimson rosella à la fenêtre de son nid!

Après cette agréable balade matinale nous avons changé de secteur et sommes allés vers Kelly Hill , une zone légèrement vallonnée où l’on peut visiter des grottes. Ce ne sont pas elles qui nous attirent mais l’assurance de trouver sur cette zone de bois clairs l’échidné. La promenade fait environ 30 minutes si l’on marche d’un bon pas, d’abord une montée puis arrivés à l’entrée de la grotte nous redescendons vers le parking.
Couple de Crimson rosellas

Nous ferons de belles rencontres. Dans les grands eucalyptus un petit groupe de Crimson Rosellas* (Platycercus elegans) se disputent des trous ! C’est la saison de la nidification et il faut trouver un logis pour les futurs œufs. En général un des deux partenaires inspecte le trou tandis que l’autre monte la garde à l’extérieur et décourage tout autre oiseau qui oserait s’intéresser à ce trou !
Un diamant à 5 couleurs avec ses taches rouges bien visibles.

Une jolie rencontre dans des buissons à notre hauteur : le diamant à cinq couleurs* (Neochmia temporalis - Red-browed Finch) Ces oiseaux restent la plupart du temps à l'abri du couvert mais il leur arrive également de s'alimenter dans les paysages plus ouverts.Ils ne mesurent que 10 cm.
Mérion superbe mâle

Plus loin un oiseau dont nous aurons l’occasion de reparler : le Mérion superbe*(Malarus cyaneus), d’abord le mâle  et ensuite la femelle, tous deux bagués ! Ils sont l’objet d’études très intéressantes, ce qui explique le baguage.
Mérion superbe femelle.

De minuscules oiseaux passent rapidement devant nous et c’est toujours un challenge de les repérer dans la végétation, dans des zones où alternent ombres et lumière vive. L’Acanthize ridé *(Acanthiza lineata) tout aussi minuscule  que les précédents, n’arrête pas de se déplacer dans le feuillage mais quelle belle  bouille avec ses rayures plutôt que des rides !
Un minuscule Acanthize ridé.

Nous avons passé 3 heures à arpenter ces sentiers, fait près de 4 fois la promenade, dans un sens puis dans l’autre. Nous voyons l’heure tourner et le soleil descend sur l’horizon. En sous-bois la lumière devient vite insuffisante. Nous décidons de faire un derniers parcours car ensuite les photos ne seront plus possibles. Et enfin nous le voyons sur le côté du chemin !
Le voilà enfin : l'échidné!

Voici l’échidné, couvert de poils transformés en épines.
L'échidné qui vient de commencer sa recherche de nourriture en fin d'après midi.

Nous aurons ensuite l’occasion de le rencontrer plusieurs fois dans différentes circonstances.

Mais nous avons été bien satisfaits de l’avoir trouvé sur Kangaroo Island à la fin de cette longue journée de recherches !

Les * donneront lieu au fur et à mesure à des pages consacrées à ces  différents sujets.