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mercredi 21 septembre 2016

Macroglossum stellatarum, le Moro-sphinx, chenille , chrysalide et imago.

Tout le monde connait le Moro sphinx (Macroglossum stellatarum) , aussi appelé le Sphinx colibri  à cause de son vol stationnaire au-dessus des fleurs qu’il butine. Répandu dans toute la France, on le voit se déplacer rapidement de fleur en fleur.
Chenille de Moro-sphinx au dernier stade.

J’ai rencontré sa jolie chenille au mois d’août le 18 , pour être précise. Comme les chenilles de Sphinx, elle présente une petite excroissance terminale, le scolus  bleu avec une pointe jaune.
Chenille de Moro-sphinx, pattes rouges et scolus bleu avec une pointe jaune au dernier stade.

 Le corps est vert (il peut aussi être roux) avec des points blancs et deux lignes le long du corps, l’une blanche , et celle au-dessus des stigmates jaune.
J’ai à peine eu le temps d’en faire quelques images, puis je l’ai posé dans une boite avec quelques tiges de gaillet, pensant faire le lendemain des photos de meilleure qualité.
Chrysalide à ses débuts, le long trait noir est la trompe.

Mais elle avait déjà entamé sa transformation et je l’ai laissé tranquille pendant deux jours.
Elle s’était transformée en chrysalide en reliant par de minces fils les herbes mises à sa disposition. La chrysalide était bien visible j’ai ainsi pu observer ses modifications au fil des jours.
La transformation s’opère entre le 20 août et le 5 septembre, c’est un peu plus de 2 semaines, 17 jours pour être exacte.
Chrysalide: détail des futures antennes.

Au début, sa couleur est claire, parcheminée, le premier détail qui a attiré mon attention, c’est cette longue ligne, fine, bien plus longue que les antennes sur la partie ventrale . Il s’agit de la trompe, qui permet à l’insecte de butiner les fleurs de loin. Elle est particulièrement longue.
Les antennes se dessinent latéralement. Pendant toute la période d’observation , la chrysalide sera très « gigoteuse », il suffit que j’effleure son abdomen avec le pinceau qui me sert à la retourner pour que son abdomen bouge de droite et de gauche.
Chrysalide mâle 2: anus, 1 orifice génital, il lui manque le troisième pour la ponte réservé aux femelles.
Une autre observation est intéressante : dans les derniers segments abdominaux on voit de futures petites ouvertures : deux pour un mâle, trois pour une femelle.
Mon exemplaire est un mâle : une boutonnière pour l’anus (2), une autre pour l’appareil génital(1)la femelle en a une troisième pour la ponte.
Chrysalide de Moro-sphinx s'assombrissant


C’est lorsque j’ai vu la chrysalide changer de couleurs et surtout s’assombrir jusqu’à devenir presque noire j’ai su que l’émergence était proche.
Chrysalide de Moro-sphinx: on devine les longs poils futurs de la tête( voir plus bas)

 D’habitude elle se fait la nuit et au petit matin je trouve un papillon dans le bac.
Avant l'émergence, à comparer avec la photo du début !

Nous avions prévu de nous absenter, et la journée précédente j’avais été très occupée. Le matin je suis allée voir « ma «  chrysalide et pas de papillon.Si sombre, je pensais que l'émergence était très proche!
Imago nouvellement émergé

 Déçue, je lui ai dit, dommage je ne te verrais pas dans ta splendeur de papillon, tu émergeras tout seul ! Je ne sais si cela l’a décidé mais à 14 heures, Moro- sphinx était présent, bien immobile dans le bac.
Imago nouvellement émergé, détail de sa belle coiffure, bien ordonnée!

 Il aura droit à sa séance photo, sera sollicité pour me montrer ses ailes et prendra son envol dans le jardin où je vois souvent ses congénères sur les lantanas.
Vue latérale avec son gros oeil de nocturne et antenne bien rangée

Je n’ai hélas pas vu comment il a rangé sa trompe en l’enroulant, on la devine sur les images de face.
De face: antennes déployées et trompe enroulée

Papillon de nuit, volant le jour Moro-sphinx, est de plus migrateur, des exemplaires viennent d'Afrique du Nord et se joignent à ceux nés chez nous. 
Moro-sphinx, premiers essais de vol.

Ici des pages qui le présente en vol.

mardi 15 novembre 2011

Moro sphinx (Macroglossum stellatarum) sur Plumbago du Cap au mois de novembre.


 C’est en épluchant mes légumes dans la cuisine que je l’ai vu survoler légèrement les fleurs du Plumbago. Et quelques photos faites en cette journée du mois de novembre aux températures bien douces permettent de le voir en plein repas.
Moro Spinx se nourrissant dans les fleurs du Plumbago du Cap

 Ce papillon se nourrit à la manière des colibris (d’où son  joli surnom de papillon colibri) : il a une trompe très longue et très souple qu’il plonge au cœur de la fleur pour aspirer le nectar.
Un trompe bien longue pour plonger au fond du calice de la fleur

On  le voit toute l’année dans les régions méridionales, il passe l’hiver en tant qu’adulte et se reproduira au printemps. Par des journées même froides, mais ensoleillées on le voit chercher parfois les rares fleurs.
Très souple la trompe s'enroule lors du déplacement

 En novembre il trouve encore de nombreuses fleurs : sa trompe taille XXL lui permet d’accéder au nectar le mieux caché au fond d’un calice sans fin comme celui des jolies fleurs du Plumbago.
Au -dessus de la fleur, voici le Moro Sphinx avec sa trompe prête à plonger!
C’est un courageux qui vole tard dans la journée et tôt le matin ! Souhaitons- lui un bon hiver pour que nous ayons la chance de voir encore son vol si léger et rapide …

jeudi 25 août 2011

Macroglossum stellatarum : le Moro Sphinx.

Le Moro sphinx est un papillon que l’on voit souvent dans nos jardins. A l’aide de sa longue trompe il butine le nectar de nombreuses fleurs.
De dos, le Moro Sphinx présente ses ailes bien ouvertes, toujours en vol.
Sa particularité : il ne se pose pas sur la fleur, il reste en vol grâce aux battements très rapides de ses ailes il fait du vol stationnaire .Comme les colibris, c’est ce qui lui a valu le surnom de papillon colibri.
Trompe longue, plongée dans la fleur du cirse laineux.
C’est un Sphingidé aux couleurs peu voyantes car il est gris et noir, passe inaperçu, si ce n’est ce comportement qui sort de l’ordinaire.
Prêt pour le départ: on enroule la trompe.
La difficulté est bien sûr alors d’en faire des photos correctes.
En cette période de fortes chaleurs nous sommes allés nous rafraîchir dans la partie « montagne » de notre département.
Un régal cette fleur!
A 2000 mètres nous avons trouvé de magnifiques cirses laineux en fleurs. Sur ces fleurs violettes très nectarifères de nombreux insectes sont à table.
Voici une page qui présente cette belle plante.
Des ailes toujours en mouvement.
Plusieurs Moro sphinx figuraient parmi eux. Comme les fleurs atteignent une belle hauteur et sont bien dégagées, il fut possible de tenter de faire des images dans de bonnes conditions.
N’ oublions pas le soleil éclatant qui permet d’obtenir les vitesses d’obturation élevées nécessaires pour tenter de figer le mouvement très rapide des ailes de l'insecte.
Trompe enroulée, le Moro sphinx change de fleur.
Souvent ,c’est le corps seul qui est net et le mouvement des ailes donne ces belles taches orangées. Parfois on peut voir tout l’insecte net, comme c’est le cas à 1/1200 de seconde pour la première photo de cette page.
De face, le Moro sphinx aux antennes épaisses mais aux ailles si gracieuses en vol.
On observe ainsi que les ailes antérieures sont grises, rayées de sombre sur le dessus, mais orangées sur le dessous. Les postérieures sont jaunes orangées sur les 2 faces.
Ce fut une belle occasion de s'entraîner à bien photographier ce papillon et à admirer sa rapidité car il ne restait que peu de temps sur une fleur!