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mercredi 30 novembre 2011

Le Pic Vert ( Picus viridis) en visite dans le jardin.




Le Pic vert est un visiteur régulier du jardin. En général il vient après la pluie quand il fait bien gris. Ce n’est pas idéal pour faire des photos. De plus se déplaçant uniquement au sol, le cadrage n’est pas toujours très esthétique car je le photographie depuis l’intérieur de la maison.En début d'après -midi cette jolie femelle , habituée du jardin, m'a offert une petite séance depuis l'extérieur!
Femelle Pic vert: une moustache noire

Le Pic vert se nourrit toujours au sol car il ne mange que des fourmis ou de petits insectes occasionnellement ! Il enfonce son bec pointu dans le sol (après la pluie il est enfin plus souple ) et avec sa longue langue plonge dans la fourmilière. Les fourmis sont alors collées sur la langue et chaque exploration de la fourmilière permet d’attraper de nombreuses fourmis.
De dos on voit les plumes jaunes bordées de noir  de la queue.

Le Pic vert ne tambourine que rarement et on entend plus souvent son rire moqueur  que ses toc toc sur les arbres. Il niche dans une cavité de vieil arbre, un peu pourri  ou de bois tendre! Il a besoin d’un milieu ouvert pour se nourrir et d’arbres pour nicher et se réfugier. Il est sédentaire et l’hiver est une rude saison :la neige qui recouvre le sol le prive de nourriture, les mâles s’accaparent des meilleurs sites, les femelles ont besoin d’un espace plus vaste pour se survivre.Un hiver trop rude entraîne de fortes mortalités.(Jusqu'à 30%)
Attitude caractéristique du Pic vert à la recherche de fourmis dans le sol.

 Le Pics vert est attaché à sa région de naissance. Je vois cette femelle régulièrement. Parfois je vois aussi  le couple, car ces beaux oiseaux seraient monogames.
Une calotte rouge se prolonge jusque dans la nuque chez le mâle et la femelle.

Il s’appelle bien sûr Pic vert à cause de cette couleur qui domine dans son plumage. Mais la calotte rouge qui couvre le sommet de sa tête et jusqu’à la nuque est bien voyante. C’est une femelle, car les moustaches de l’oiseau sont simplement noires et non pas rouges encadrées de noir comme chez le mâle.
Au soleil le plumage brille.

C’est  au bas du dos que l’on voit les belles plumes jaune  bordées de noir brillant. Sa poitrine  et son ventre ont cette délicate couleur claire qui brille au soleil.
C'est pour moi toujours un plaisir de le voir dans le jardin.

 Pour d’autres infos c'est ici


mardi 2 février 2010

Torcol fourmilier:un hivernant rare en visite au jardin!


C’est bien parce que nous avons eu un visiteur tout à fait inhabituel dans notre jardin que je reprends la plume !

Vous savez en ce moment il fait bien froid partout et nous sommes occupés principalement à …manger, manger, pour garder la chaleur de notre corps ! Les nuits sont bien froides, même par ici, on ne se gèle pas autant que nos cousins restés plus au nord du pays, mais..il ne fait pas chaud !
Un visiteur inhabituel …Oui !
Je n’en ai pas cru mes yeux quand depuis la buvette, c’est à dire le plus bas que je descende. moi je ne vais pas terre, quelle idée, j’ai vu un oiseau en tenue de camouflage.
Oui, une tenue que je ne connaissais pas, j’ai vraiment dû regarder plusieurs fois pour reconnaître un oiseau de la famille des Pics ! Nous ne nous nous fréquentons pas..
Oui un pic, mais le plus petit de la famille: un torcol fourmilier cherchait de la nourriture au sol…
Je dois vous dire que je ne sais pas grand chose de lui.
Alors je redonne la plume à Lucie, elle va vous en dire davantage !A bientôt quand il fera moins froid..
 signé :Miss Parus caeruleus


Un torcol au mois de janvier dans le jardin.

Eh oui, chers amis, comme miss Parus je n‘en croyais pas mes yeux quand j’ai vu, un peu à l’écart de la troupe de pinsons, chardonnerets et tarins en train de se restaurer au sol, un oiseau de la taille d’un pinson, mais d’un plumage bien différent !
Il n’est pas allé aux mangeoires, il s’est contenté de chercher au sol ! Il a fait une petite promenade, fouillant les herbes et heureusement est resté quelques instants à portée de mon objectif.


Tête du torcol : observons le détail de ce plumage magnifique.

Rentrée dans la maison, le visionnage des photos et la comparaison avec un ouvrage d’identification a confirmé ma première idée ! C’était bien un torcol fourmilier ! Torcol fourmilier, un nom qui donne une piste : ce petit Pic, eh! oui un pic, est le seul pic migrateur. Jynx torquilla de son nom scientifique.
Pourquoi torcol car il tord le cou comme un contorsionniste ! Il est surtout capable de l’allonger et de ressembler à un serpent s’il se sent menacé et de dresser les plumes de sa tête en forme de huppe! Car il vit essentiellement au sol où il cherche …bien sûr des fourmis !!!Il a une langue collante qui se déplie lorsqu’il explore une fourmilière !


Le torcol fourmilier cherche des insectes dans l'herbe!

Que faisait-il dans mon jardin en ce dernier jour du mois de janvier ?
Les torcols sont des migrateurs. C’est logique : essentiellement insectivores, ils sont obligés d’aller voir ailleurs en hiver pour trouver des insectes ! Car en cette saison, même par ici, les insectes ne fournissent pas des repas copieux !


Le  torcol fourmilier, petit curieux, se repose au soleil!

La consultation de l’Atlas des oiseaux nicheurs de Provence Alpes Côte d’Azur renseigne sur leur habitat et leur présence dans la région. C’est un hivernant rare. Mais la particularité de notre département est le fait qu’il occupe la zone de 0 à 500mètres alors que dans les Alpes on le rencontre surtout au- dessus de 500mètres.
Mais c’est un sédentaire en Corse, normal en hiver, le climat y est plus doux !
Au mois d’avril, quand il revient de ses vacances africaines ( le voyage et même le séjour est terrible car beaucoup meurent pendant ce périple) c’est la meilleure période pour l’observer. C’est à ce moment qu’il chante, d’ailleurs les deux sexes chantent, mais son chant nasillard n’a rien d’extraordinaire ! Sa particularité étant qu’il le module et rend son repérage difficile !

Puisque j’ai eu l’occasion de l’avoir sous les yeux j’ai vérifié une particularité de la famille des Pics ! Ils ont les pieds un peu différents des autres oiseaux.
Voyez sur cette photo de tarin : l’oiseau a 4 doigts, 3 vers l’avant et un vers l’arrière du pied !


Détail du pied d'un tarin des aulnes : 3 doigts dirigés vers l'avant, un vers l'arrière.

Maintenant un crop d’une image du pied du torcol ( je sais l’herbe est gênante, mais…)Il n’a que 2 doigts dirigés vers l’avant du pied et donc les 2 autres regardent vers l’arrière du pied. Un moyen d’avoir une excellente prise quand il se promène sur les troncs à la recherche d’insectes ! Sa tenue camouflée avec ses stries grises sur le dos augmente la confusion et le dissimule aux regards.


Les pieds du torcol ont seulement 2 doigts dirigés vers l'avant et aussi 2 doigts vers l'arrière, une particularité de la famille des Picidés.

En fait, je dirais que c’est un oiseau qui aime la discrétion !!Il fréquente les lisières et les clairières forestières, les vergers.Mais le souvenir qu’il me laisse, outre ces quelques images ,c’est l’extraordinaire beauté de son plumage : du blanc, gris clair, gris soutenu, doré, roux brun s’agence en une marqueterie délicate! Les plumes sont un chef d‘oeuvre de complexité.


Torcol fourmilier, un hivernant peu fréquent: nous interroge-t-il sur la conservation de son milieu?

Oiseau protégé nationalement, par une directive de 1979.Alors avec miss Parus, nous vous souhaitons de le rencontrer un jour. En attendant, si vous utilisez moins d’insecticides dans votre jardin, vous rendrez un grand service à bien des oiseaux !
Voilà une jolie page qui complète bien les informations que j’ai pu vous donner.