
Un petit couple, le mâle reste à proximité de la femelle qui se repose en bord d'étang.
400gr voilà le poids maximum d’une de ces petites Sarcelles qui essaient en Camargue de passer un hiver pendant que les étangs de sa zone d’origine sont gelés..
Ces petits canards se nourrissent en filtrant l’eau de marais peu profonds (15cm au maximum) .Et ce sont les graines des végétaux sous l’eau qui fournissent l’essentiel de leur repas. Il en faut beaucoup, car elles sont très petites.

Vue générale, un coin abrité pour passer la journée, le mâle ne quittant pas la femelle.
Pendant l’hiver le canard a deux objectifs, rencontrer un conjoint pour repartir dans son pays d’origine et perpétuer l’espèce. Second objectif de son séjour camarguais : s’engraisser pour supporter le voyage de retour. Car à son retour dans ces contrées froides, la nourriture n’est pas toujours abondante, ni disponible, gare à celui qui n’a pas quelque graisse de réserve.

Un mâle occupé aux soins de son plumage, qui doit rester en parfait état.
Les scènes les plus amusantes sont celles liées à la recherche d’une canette. On peut ainsi voir une jolie femelle, poursuivie par 3 mâles et chaque changement de sens par madame, donne lieu au même mouvement chez les mâles. Un joli ballet que l’on aperçoit de loin. A cause de la chasse, ils ont très méfiants et chaque bipède est un intrus. Ce qui explique la qualité très moyenne de ces images .Je reste souvent longtemps à observer leur comportement aux jumelles.
Bien sûr pour trouver une compagne, les mâles ont un très joli plumage ! On reconnait leur tête à ces dessins verts et roux et une tache jaune claire sur le croupion. La femelle est mouchetée de brun et de beige.

Les femelles sont très courtisées.
Ne soyez pas étonné de voir des canards qui dorment : c’est l’essentiel de leur activité diurne. Ils se nourrissent la nuit .Mais comme on le voit sur ces images, ils ne dorment que d’un œil. Car comme beaucoup d’oiseaux, leur cerveau est en deux parties, quand un hémisphère dort, l’autre est en éveil.
Quand ils ne dorment pas, ils s'occupent de soigner leur plumage, lisser les plumes, les graisser pour que leur étanchéité soit parfaite , sinon c'est la mort entre le froid et l'humidité!
Ce sont des oiseaux qui vivent en groupe, cela assure une meilleure sécurité en ce temps d’hiver difficiles. En cas de danger(le busard des oiseaux est en quête aussi de repas), il y a toujours un oiseau bien réveillé qui donne l’alerte et hop, tout le monde en vol. Quand c’est une fausse alerte, la troupe fait un large cercle et revient se poser très près de l’endroit qu’elle a quitté.

La femelle, au plumage moins coloré, lisse et graisse ses plumes pour qu'elles restent étanches.
Souvent on les aperçoit à peine à moitié enfoncé dans les roseaux au bord de l’étang de « remise » ( ou étang dortoir).Leur petite taille et leur plumage, surtout celui de la femelle les intègre dans le décor de roseaux secs qui bordent les lieux.
La Hulotte a consacré deux numéros très documentés et plaisants à lire à la migration et à la vie de la Sarcelle d’hiver : les numéros 80 et 81(Marie Criquette et les tontons, le marathon des Sarcelles)