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vendredi 7 août 2020

Orthetrum cancellatum , un jeune mâle, Orthétrum réticulé

En sortant dans la cour, j’ai vu que le support en bambou d’un tout jeune jasmin était « occupé ».

Dur son perchoir , Orthetrum cancellatum mâle

Une jeune libellule, un mâle, s’en servait comme perchoir pour aller à la chasse aux insectes. Il avait la bonne idée de toujours revenir se poser sur ce support qui lui plaisait. Il était bien au soleil et quelques photos me permettent de jouer au jeu de la détermination.

Ici on peut observer sous son abdomen les pièces copulatrices sur le second segment épaissi de l'abdomen.


C’est un mâle à cause du renflement du second segment de son abdomen et on voit bien pièces copulatrices sur la partie ventrale dudit segment.

Je me sers du Guide d’identification des libellules de France, d’Europe septentrionale et centrale de Arne Wendler et Johann-Hendrik Nüss.

La flèche indique l'absence d'indentation derrière les yeux.

  • Les yeux sont contigus et la base des ailes postérieures est plus large que celle des antérieures, c’est un Anisoptera.

Les triangles sur les ailes qui sont perpendiculaires  et nous amènent vers les Libellulidae.

  • Ensuite le triangle alaire des ailes antérieures est placé perpendiculairement à celui des ailes postérieures  et le bord postérieur des yeux n’a pas d’indentation nous sommes chez les Libellulidae
  • La base des ailes postérieures est hyaline

Les nervures anténodales des ailes  qui aident à avancer dans la détermination

  • Les ailes ont au moins 9 nervures anténodales aux antérieures et au moins 4 à 7 aux postérieures
  • Aux ailes antérieures au moins 7 à 10 cellules au bord de l’espace discoïdal (voir photo du dessous)et le perostigma(la tache sombre au bout de l'aile) à la même longueur aux antérieures et postérieures

Détail de l'aile avec l'espace discoïdal où l'on compte 12 cellules!


  • Les ailes postérieures n’ont pas de tache jaune nous sommes dans la famille des Orthetrum.

Les dessins noirs sur l'abdomen sont rectilignes, les cercoïdes  au bout de l'abdomen , noirs.

  • Le pterostigma est brun noir, les ailes postérieures à membranule grise. Pas de dédoublement entre les nervures M2 etRs.
  • Les cercoïdes sont noirs, le front sombre, le dessin dorsal noir de l’abdomen presque rectiligne.
Nous voilà en présence d'Orthetrum cancellatum
C'est une libellule que l'on rencontre partout en France et en Europe jusqu'à 1000m d'altitude.Elle aime les eaux stagnantes, pauvres en végétation, le plus souvent de grande étendue.Mais se rencontre aussi sur les parties calmes des rivières, les étangs, les gravières...des milieux variés en somme.Il n'y a pas de grandes étendues d'eau à proximité du jardin mais d'anciens bassins qui servaient aux horticulteurs pour leur arrosage.
On la voit de mi-juin à la mi-septembre.

mercredi 26 avril 2017

Libellula depressa : une jolie rencontre dans le jardin.


En nettoyant un carré de framboisiers je jette un œil sur les herbes voisines : je coupe ou je les laisse ?
Et je la vois : une jolie libellule déprimée accrochée à un de ces brins d’herbe que je souhaitais réduire. Je lui ai conseillée de ne pas bouger et je suis allée chercher mon appareil photo !
Libellula depressa, femelle  à l'abri dans les grandes herbes.

Elle n’avait pas bougé et nous avons fait une petite séance, la dame était très compréhensive. Il faut dire que c’était le soir et elle souhaitait sans doute passer la nuit dans ce coin très herbeux où elle était peu visible.
Libellula depressa, femelle   des ailes hyalines à la base sombre

Nous sommes fin avril c’est donc un sujet jeune, on le voit à sa pilosité bien intacte.
Libellula depressa, la pilosité longue et claire sur le pronotum

Libellula depressa se reconnaît aisément. La femelle a l’abdomen  bien large, ocre avec des lunules  jaunes sur les côtés des différents segments(le mâle bleuit en vieillissant)
Libellula depressa, détail de la base des ailes

Ce sont les ailes qui permettent de l’identifier. On voit une tache noire sur la base de chaque aile.
Libellula depressa, un joli sourire avec une pilosité courte et des antennes brèves.

C’est une libellule pionnière, elle  n’est pas difficile elle colonise des eaux stagnantes ou faiblement courantes, mares, talus, étangs…et même les petites pièces d'eau des jardins!
Elle se rencontre au printemps partout en France et en Europe.
Libellula depressa,  selon l'angle de vue la pilosité longue du dessus du pronotum est occultée au profit de celle des côtés,courte et noire!

Aujourd’hui après une matinée pluvieuse, le soleil est revenu et j’ai revu ma jolie dame libellule dans le même coin du jardin, mais cette fois, bien réchauffée elle ne m’a pas attendu.
Libellulla depressa dans toute sa splendeur!

 Avec le soleil elle recharge ses batteries et retrouve toute sa vélocité, ce qui n’était pas le cas hier soir !
C'est le début de la saison pour cette belle libellule qui est visible jusqu'à la fin du mois d'août en général. Belles observations!

dimanche 6 mai 2012

Pyrrhosoma nymphula melanotum.


La petite nymphe au corps de feu est présente dans le jardin dès la mi-avril. Cette petite libellule est très commune et facile à reconnaître, pattes noires, pérostigma sombre, corps principalement rouge .
Une jolie femelle de Pyrrhosoma nymphula sur une feuille de rosier, dont le bord rouge est assorti à sa robe!

Depuis quelques années je rencontre chaque printemps un ou deux exemplaires d’une forme un peu différente du modèle traditionnel, où seuls les derniers segments abdominaux sont marqués de noir.
La forme melanotum, les marques noires sont présentes sur la partie dorsale de tous les segments abdominaux.

Dans la forme melanotum ces taches noires s’étendent sur quasi tous les segments, mais essentiellement sur la partie dorsale. Latéralement on retrouve cette belle couleur rouge qui lui vaut son nom de nymphe au corps de feu. Il existe une autre forme où il n’y a plus du tout de rouge, ce n’est pas le cas avec mes exemplaires.
Un abdomen déformé pour cette petite femelle

J’avais déjà rencontré une femelle de cette forme mais hélas son abdomen très déformé, sans doute lors de l’émergence,  n’était pas conforme à l’image de la libellule, insecte aérien et léger !

Remarquez que cela ne l’empêche pas d’avoir bon appétit
Au début de son repas on voit bien les pattes du tipule qui s'agitent encore.

Ce matin je vois enfin une belle femelle dans les herbes hautes de ma prairie, j’ai le temps de lui tirer le portrait quand elle s’échappe. Pas loin, mais son regard acéré avait vu le Tipule qui s’était posé à un mètre ! Ni une, ni deux, la proie est saisie et  on commence la dégustation,  par la tête !
La  proie est déjà bien entamée! Cela va vite un repas de libellule!

Dans les jours qui viennent nous allons voir de plus en plus de libellules dans nos prairies !

Un clic pour agrandir les photos

vendredi 16 septembre 2011

Sympetrum fonscolombii, le Sympetrum de Fonscolombe


Cette libellule est tout un symbole. L’été a été chaud et sec dans les régions le long de la Méditerranée. La conséquence visible en est la disparition totale de certains petits cours d’eau. Ce n’est pas exceptionnel mais toujours surprenant de pouvoir se promener dans le lit de la rivière sans y voir d’eau.

A proximité de cette petite rivière, il ne restait qu’un petit trou d’eau, une grande flaque en fait. Plus profonde que les autres, elle était plus remplie et de ce fait l’évaporation n’a pas été totale. Il devait en rester une dizaine de centimètres.

Ce petit mâle Sympetrum fonscolombii gardait les lieux. De plus autour de cette flaque il n’y avait que 3 brins d’herbe .Il était donc obligé de revenir sur cette fleur sèche, la plus solide du lot.

Sympetrum fonscolombii , mâle.
De plus, un Orthetrum, un autre mâle lui disputait la flaque. L’Orthétrum, ne se posait pas, mais survolait l‘eau et chaque fois le Sympétrum allait le chasser.

Dans les régions méridionales cette espèce n’est pas en péril, même si aux alentours de ce ruisseau les points de pontes sont peu nombreux.
En position d'attente et de surveillance du point d'eau.

Ce petit mâle en période de maturation, la couleur rouge s’intensifie progressivement, est bien reconnaissable à la base de ses yeux, de couleur bleue.

mercredi 13 juillet 2011

Orthetrum brunneum : femelle et mâle.

Le matin la rosée est présente en altitude. Alors quand je me suis promenée aux bords de cette mare entourée de scirpes des lacs, j’ai vu quelques très beaux tableaux ! Il s’agissait de libellules complètement emperlées de rosée. Bien sûr cela rend l’identification plus difficile, mais quelle jolie photo.
Après quelques recherches, j’en suis arrivée à la conclusion qu’il s’agissait d’Orthtetrum brunneum De plus ayant rencontré le mâle et la femelle cela me permet de vous les présenter.
Femelle immature d'Orthetrum brunneum , le huitième segment est dilaté
La femelle : Celle-ci était toute jeune et malheureusement avait un problème à une aile, je l’avais rencontrée le soir aux abords de la mare.
Sa position permet de voir un des caractères de l’espèce : le 8eme segment de l’abdomen dilaté ventralement.

Femelle adulte : la partie dorsale de l'abdomen marquée d'un point de chaque côté.
La seconde femelle, plus âgée attend le séchage de ses ailes, nous sommes le matin assez tôt, il fait à peine 10 degrés mais le soleil va réchauffer les insectes.
Autre caractéristique: la mince ligne brune du dos est flanquée de deux petits points sur chaque segment.

Un beau mâle Orthetrum brunneum attend d'être sec!
Autour du mâle. Il est entièrement bleu. Ses pérostigmas (les petites taches colorées au bout de chaque aile) sont brun jaune..
Mais il faut ensuite observer ses ailes. Et c’est là que l’on voit un détail important..

Aile d'Orthetrum brunneum aux cellules dédoublées entre les Rs et Rspl.(la nervure secondaire de la Radiale et la Radiale supplémentaire)
Surligné en brun, je vous ai signalé la zone à regarder. Entre ces deux nervures, nous avons d’abord des cellules simples , puis elles se dédoublent. Ceci en fait un caractère typique de la variété Brunneum.
J’admire par-dessus tout les ailes des libellules et quand l’insecte s’y prête, j’essaie de bien les photographier. C’est ensuite une aide précieuse pour distinguer des espèces qui par leur allure se ressemblent. C’est le cas des mâles d’Orthetrum brunneum, cancellatum ou coerulescens.

Toujours immobilisé par la rosée, le mâle Orthetrum brunneum à la face bleu claire
Cette dernière photo du mâle met en évidence le front clair de brunneum alors que coerulescens et cancellatum ont le front brun sombre.


Pour éviter des confusions entre O brunneum et coerulescens un site bien intéressant.

lundi 11 juillet 2011

Emergence Anax empereur femelle.

Le temps des vacances est arrivé. C’est souvent l’occasion de se promener dans des lieux que l’on a moins l’habitude de parcourir. C’est une merveilleuse occasion de découvrir des nouveautés.
Lors d’une escapade dans l’arrière- pays nous avons trouvé une zone marécageuse, milieu plutôt rare dans les Alpes maritimes.
Cachée dans les joncs, Anax imperator attend  le séchage de ses ailes .

Ce fut l’occasion d’assister à la fin de l’émergence de cette merveilleuse libellule qu’est l’Anax empereur. Commune, elle est présente partout et jusqu’à plus de 1500m en altitude, nous étions aux environs de 1200 m.
Le nez couvert de gouttelettes de rosée, cela fait un moment que la libellule a émergé de son exuvie.
A 6 h 45 mn elle (c’est une femelle) avait déjà quitté son exuvie et attendant le séchage et le raidissement de ses ailes. Cette opération prend un bon moment et est essentiel pour la vie de l’insecte. Je suis restée pendant un long moment à proximité de ces joncs, sur le bord de la mare peu profonde qui se rétrécit en été. Des gouttes de rosée perlent sur son front dont les couleurs s’intensifient progressivement. Ses ailes jointes sont totalement inopérantes et l’insecte ne peut que patienter .De temps en temps elle bouge une patte, mais c’est tout ce qu’elle fait. D’ailleurs ses pattes sont encore translucides alors qu’à maturité elles sont très sombres.

Détail de son abdomen peu coloré et des nervures de ses ailes encore claires
Je sais que tant que ses ailes ne seront pas déployées, elle ne pourra pas s’envoler.
J’en profite pour aller prendre le petit déjeuner. A mon retour, je vois qu’elle a étalé ses ailes sur son dos et surtout je les vois vibrer signe qu’elle est prête.
Ailes étalées et vibrantes: l'envol est proche.
Elle essaie ainsi plusieurs fois pour éprouver leur fonctionnement et leur solidité. En observant les photos je me rends compte que les pattes ont pris leur couleur : ce sont d’abord les tibias qui se sont obscurcis. Les nervures des ailes aussi sont devenues noires.
Le soleil la séché la rosée et met en valeur les couleurs vives de l'insecte tout neuf .
Et voilà elle décolle, je la vois monter dans le ciel bleu, toujours plus haut.
Il est 8h 55.

L'exuvie, une enveloppe vide, souvenir de la vie larvaire.
Il reste une exuvie, enveloppe vide de sa vie larvaire dans la mare. En la touchant je la sens encore très souple, souvenir presque vivant de la belle qui s’est envolée.
Pourvu que les hirondelles en quête de leur petit déjeuner ne s’en emparent pas. Bon la voilà maintenant bien haut dans le matin clair de cette journée de juillet. Après avoir échappé aux prédateurs dans la mare, aux dangers que l’immobilité lui impose pendant l’émergence, souhaitons à cette belle femelle Anax imperator une longue vie et une belle descendance.

vendredi 1 juillet 2011

Libellule à quatre taches (Libellula quadrimaculata).

Au bord d’un petit lac situé à 1200 mètres d’altitude à une heure de route de Nice, un petit monde de nature s’offre à nous.
C’est là que nous avons trouvé ces belles libellules.
Facilement reconnaissables à leurs taches bien visibles sur les ailes, ces jolis odonates présentent en plus une gravure très esthétique dans l’angle inférieur de l’aile postérieure.

Perché sur un grand brin d'herbe, ce mâle de Libellule à quatre taches mange tranquillement une mouche.
Très commune en France, elle l’est un peu moins dans nos régions méditerranéennes. Elle vit cependant jusqu’à 2200m dans les Alpes.
Détail montrant la forte pilosité de cette Libellula quadrimaculata.
Sur ce très petit lac, ils étaient nombreux à se disputer les roseaux et les iris des marais qui servaient de supports. Comme dans bien des espèces les mâles sont territoriaux et défendent leur domaine avec conviction.
Vue de dessous, une femelle au repas
Pour avoir la paix, certains et certaines s’installent alors dans la prairie avoisinante. Heureusement, c’est ainsi que j’ai pu en photographier quelques- uns.
Chez la femelle Libellule à quatre taches, les cercoides sont écartés à la base et se rapprochent ensuite, l'inverse chez le mâle.
J’ai aussi trouvé toujours bien sûr sur les tiges au bord de l’eau, des exuvies encore bien intactes.Les larves vivent sur les sédiments et les débris qui s’accumulent au fond de l’eau, elles ne supportent pas la pollution, ce qui atteste de la bonne santé de ce petit lac.
Probable exuvie de Libellule à quatre taches.
La présence d’immatures atteste de leur émergence récente. Fin juin est à cette altitude une période pleine de vie et d’animation dans la prairie : un spectacle réjouissant.

mercredi 17 novembre 2010

Anax imperator: une femelle en visite

Ce billet pourrait entrer sous la rubrique : insecte en studio.

A la fin du mois de mai, en soirée, nous avons vu une grosse libellule en difficulté sur l’eau de la piscine. Souvent des insectes utilisent ce point d’eau pour venir boire. Les plus malins s’installent côté plage et progressent les pieds à peine trempés pour se désaltérer. Là, après un moment d’observation, nous avons vu que le décollage n’était plus possible. Les ailes mouillées, c’était une mort lente qui attendait ce bel insecte. Alors, épuisette de surface au long manche en main, avec l’aide de mon mari, nous l’avons repêchée.



Une femelle Anax empereur, en train se sécher ses ailes.


Une fois sortie de l’eau que fallait - il en faire ?La laisser humide sur l’herbe, elle n’aurait sans doute pas passé la nuit. Alors elle fut mise à l’abri dans un grand bac. J’y ai mis une tige de bambou pour qu’elle puisse s’y accrocher et un couvercle pour qu’elle ne s’envole pas ou qu’un visiteur nocturne n’y vienne pas.
C’était une jeune femelle d’Anax empereur, un de nos plus grandes libellules(Anax imperator)



Anax empereur femelle au training: il faut attendre que la température soit suffisante pour décoller.

Le lendemain matin, je l’ai un peu entraîné au vol en la tenant à l’air libre sur cette baguette et en la soulevant plusieurs fois et le moteur s’est mis lentement en marche. J'ai appris qu'il fallait que la température atteigne 20degrés pour que l'insecte puisse voler.
Les ailes sont mises en mouvement à une vitesse de plus en plus grande et au bout d’une dizaine de minutes la dame a repris le cours de sa vie en s’envolant au-dessus de la maison vers des arbres proches.
Ce qui m’a étonné, quand je l’ai sortie de l’épuisette c’est sa force, elle s’est fermement accrochée à ma main. Ensuite en tenant la baguette sur quelle elle faisait son entraînement intensif au vol, c’est aussi la notion de puissance qui s’est dégagée de ses mouvements. Ce qui ressort des sauvetages divers et variés que j’ai fait avec des insectes ou des animaux plus grands, c’est leur formidable volonté de vivre. Bien entendu ce n’est que mon impression liée à mes petites expériences !


Une belle tête avec le bout du nez bleu!

La présence de cette jeune femelle d’Anax empereur m’a donné l’occasion, pendant que je la tenais sur la baguette de faire quelques clichés. Dans la nature je n’ai jamais eu l’occasion de m’en approcher ainsi.
C’est donc une femelle jeune, les bordures encore jaunes de ses ailes antérieures sont bien visibles. On observe aussi que les ailes ne sont pas parfaitement planes.

Je m’interrogeais souvent pour savoir quel était le rôle des différents appendices qui finissent l’abdomen des femelles de cette espèce. Je sais qu’elle pond en solo dans des végétaux au bord de l’eau.



Ponte de la femelle Anax emperur sur le bord du bassin.


L’an passé au mois de septembre une dame Anax a décidé de pondre dans la piscine. J’ai eu beau lui expliquer que ce n’était pas le bon endroit, rien n’y a fait. Cela m’a autorisé cette image. Image qui permet de voir le fonctionnement des pièces qui constituent les outils dont elle dispose pour déposer ses œufs au bon endroit
La pièce supérieure, que j’appelle le stylet, court et pointu perfore la tige du végétal dans lequel elle dépose les œufs. L’ovopositeur fait de deux lames qui sont mobiles et peuvent se toucher, guide ensuite les œufs. Ici on peut imaginer qu’elles constituent un moyen d’empêcher les précieux œufs de tomber à l’eau.
La dame n’ayant pas réussi la première opération, c’est à dire la perforation, renonce ensuite à déposer ses œufs dans le bassin Elle partira à la recherche d’un lieu plus approprié.



Perforer la pierre n'est pas encore à la portée de dame Anax, il faut chercher un végétal plus souple!

Les Anax sont coutumières de ce type de ponte. J’en ai vu une, en montagne, pondre sur un vieux tuyau perdu dans une lavogne(bassin destiné à recueillir les eaux de pluie).
Ces images rapprochées m’auront permis de mieux voir comment fonctionne le mécanisme perfectionné de la ponte de cette grosse libellule.

samedi 9 octobre 2010

Chalcolestes viridis(Leste vert): la ponte

Le portrait du champion !

Le Leste vert(Lestes viridis) n’est pas un insecte rare. Cette demoiselle, fait partie des Zygoptères, et on la rencontre dans tout le pays, mais par ici, elle est donnée pour rare.
En fait, on devrait l’appeler Chacolestes viridis, car on lui trouve une « distance génétique assez marquée entre cette espèce et les autres Lestes européens »(Les Libellules de France, Belgique et Luxembourg, Daniel Grandet et Jean Pierre Boudot).



Leste vert , mâle défendant son petit territoire!

Ce vaillant petit mâle a attiré mon attention quand, perché sur une branchette au-dessus de la mare , il s’est mis à défendre ce bout de territoire contre un Sympetrum striolatum et surtout un gros Anax en patrouille.! Chaque fois il décollait et faisait savoir que les visiteurs n’étaient pas les bienvenus !
C’est une attitude typique de défense du territoire ! Seulement il risquait sa peau car l’Anax aurait pu l’avaler tout cru .
Le manège a duré 2 jours, aux heures chaudes et ensoleillées, il était fidèle au poste. Et enfin j’ai vu ce travail récompensé. Le voici avec une femelle et ils sont tous deux en train de pondre.
Le Leste vert ne dépose pas ses œufs dans l’eau ou sur les herbes bordant l’eau comme beaucoup de libellules. La femelle troue des branches souples d’arbustes surplombant l’eau et y dépose ses œufs. Ces petites incisions développent parfois des galles sur certains arbustes. Les œufs y passent l’hiver et ce n’est qu’au printemps que les petites « prolarves » se laissent tomber dans l’eau.
Mon petit couple a d’abord pondu dans le romarin , certes au bord de l’eau, mais pas au-dessus de l’eau .Et ensuite seulement ils ont rejoint l’eupatoire qui surplombe la mare.

La ponte

La technique est toujours la même :



1. Monsieur s’installe, Madame est suspendue dans le vide.




2. Allez, finie la rigolade, Monsieur remonte Madame, l’air de lui dire : « Au travail !»







3. Madame obtempère, et plie son abdomen.




























4. Madame, consciencieusement, avec son ovopositeur perfore l’écorce et dépose son œuf.


Je suis allée regarder la branche bien après leur départ, mais à part une toute petite égratignure on ne voit rien.!
Parfois, la femelle, se débrouille seule. C'est le cas de cette ponte en solo observée lors de notre séjour en Haute Garonne chez Noushka du blog 1000Pattes.
Le site de son étang , bien dégagé, permet de très belles observations!



Ponte en solo de la femelle vue en Haute Garonne.


Encore un excellent souvenir ramené de cette belle rencontre!!
Maintenant les œufs déposés par ces femelles vont passer une partie de la mauvaise saison dans les végétaux, avant que les larves, à l'aube de leur vie ne rejoignent le milieu aquatique pour s'y développer.

vendredi 25 juillet 2008

A table!

Les libellules sont nombreuses en ce moment. Leurs préoccupations sont de se nourrir et de se reproduire. Dès que les insectes volent, elles se mettent ...à table!
Celle -ci avait choisi une fleur de pissenlit dépourvu de ses graines et y revenait la bouche bien pleine. Lorsque une partie de son repas tombait , la table était utile et permettait de ne pas en perdre une miette!




Il s'agit d'une femelle de Crocothemis erythraea, la libellule écarlate , dont seul le mâle possède cette couleur voyante.

mercredi 23 juillet 2008

Crocothemis erythraea

Quel nom pour cette joli libellule au corps tout rouge!En fait elle est communément appelée libellule écarlate.Cette jolie couleur caractérise un mâle adulte.Cette espéce est présente surtout dans le sud et le centre de la France.



Vous remarquerez que la lavande sert aussi de reposoir aux escargots qui en période de sécheresse se mettent en hauteur et attendent de jours meilleurs , plus humides!