Affichage des articles dont le libellé est Tenthrèdes. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est Tenthrèdes. Afficher tous les articles

vendredi 5 juin 2020

Acantholyda hieroglyphica , la Lyde du Pin


Encore une trouvalille sur la piscine. En la regardant avec ses couleurs  jaune-orange et noires et ses ailes couchées sur le dos, je me suis dit : encore une tenthrède. Et puis un détail m’a conduit à y regarder de plus près : son unique antenne, très longue et fine.
Premier soin , nettoyer ses antennes, même s'il n'en reste qu'une.

C’est ainsi que le sujet de cette publication a eu droit à sa séance photo.
Chez les Tenthrèdes le nombre d’articles aux antennes est vraiment important, certaines n’en ont que 3, d’autres 7 et d’autres encore bien plus. L’insecte mesure environ 15mm.

Acantholyda hieroglyphica, des ailes jaunes avec une tache sombre

Grâce à l’ouvrage de  Berland, Faune de France 47, Hyménoptères Tenthredoïdes, j’ai pu identifier cet individu.

Pour arriver à la famille des  Pamphiliidae, il faut regarder  :
  • les antennes sont insérées au-dessus du clypeus (jaune, on le voit encore mieux sur la dernière photo)
  • le 3ème article est normal
  • Acantholyda hieroglyphica, des pattes avec des éperons qui jouent un rôle important dans la détermination.

  • la cellule radiale est divisée par une nervure transversale (difficile à voir)
  • le bord postérieur du pronotum est droit (pas arqué)

    • 1: un seul éperon préapical au tibia I. 2:les 2 éperons apicaux.*


  • tibia I avec 2 éperons apicaux, corps large
  • articles des antennes simples

  • Nous voici bien dans la famille des Pamphiliidae
    Ensuite on continue le jeu de piste
    • les griffes sont dentées
    • le tibia I , toujours lui , a un éperon préapical( pas 2)
      Des griffes dentées, bien difficiles à voir !*

    Nous sommes dans le genre Acantholyda, il s’agit d’aller à l’espèce.
    • Les ailes sont hyalines ou jaune avec une tache noire sous le stigma
    • les ailes sont jaunes, l’abdomen est noir aux deux extrémités  nous voici avec A. hieropglyphica.
    Acantholyda hieroglyphica


    La larve vit sur les pins où elle s’enferme dans un filet avec d’autres larves. Elle peut occasionner des dégâts sur les jeunes arbres.La photo ci-dessous montre les taches jaunes sur le clypeus et entre les yeux qui sont aussi caractéristiques .
    De redoutables mandibules!*

    L’adulte a une durée de vie très courte, une dizaine de jours.

    On rencontre cet insecte dans tout le pays, 2 autres espèces lui ressemblent beaucoup, mais A .hieroglyphica est la moins présente.
    On trouvel’adulte au mois de mai et sa durée de vie est courte, environ 10 jours.
    *Images grossies 3 fois

    samedi 16 mai 2020

    Cladius pectinicornis, Tenthrède mâle aux antennes remarquables.


    Voici un insecte facilement identifiable. Je le vois tous les printemps dans le jardin.
    Cladius pectinicornis, noir aux pattes claires.

    Je me dis chaque année qu’il faudrait que je lui consacre une page. Mais il faut parfois un déclic pour que je passe à la réalisation.
    Celui –ci repêché m’a donné un joli spectacle en faisant sa toilette. C’est toujours la première chose que fait un insecte quand il est repêché : il vérifie que tout soit propre en passant sur le corps, sous et sur les ailes  et surtout un toilettage minutieux des antennes.
    Des pattes bien utiles pour se nettoyer le dos

    Cela donne un spectacle cocasse quand il utilise ses pattes arrières, certains perdent un peu l’équilibre et tombent sur le nez !
    C’est l’occasion de voir leur dos sous les ailes et le détail de celles-ci quand il les déploie.
    Mais à partir de là c’est aussi le moment d’être vigilant : l’envol n’est jamais loin.
    Cladius pectinicornis est reconnaissable aux « extensions »  de ses antennes, du moins pour le mâle !
    C’est un petit Tenthréde(mouche à scie) d’environ 5 mm, entièrement noir excepté les pattes claires à partir des tibias. Il appartient à la sous-famille des Nematinae qui présentent une cellule radiale non divisée voir photo
    Des ailes avec leur cellule radiale non divisée

    Les ailes sont enfumées, le stigma et les nervures brunes.
     Les antennes portent des extensions aux articles III , IV , V . De plus l’article  III  est prolongé à la base.
    Détails des antennes


    La larve vit sur la famille des  rosacées, roses, fraisiers ….On peut le rencontrer partout en Europe, plus en Europe du Nord qu’au Sud..Les adultes apparaissent en mai. La femelle pond sur les feuilles des rosiers. Les larves décapent le revers  des feuilles.

    Cladius pectinicornis mâle aux antennes bien reconnaissables.

     Elles se nymphosent dans un cocon puis les adultes apparaissent en juillet-août. Ce sont ces larves qui au stade de nymphe hibernent et sont ensuite actives au printemps. Je ne peux pas dire qu’elles entraînent beaucoup de dégâts, je n’ai jamais attrapé de larves, elles doivent être bien discrètes.
    Au revoir!!


    dimanche 10 mai 2020

    Tenthredo(Elinora) baetica dominiquei, femelle, une jolie mouche à scie.


    Voici un bel insecte, joliment coloré,  repêché comme souvent surnageant sur la piscine.
    En avant toute! Sortir du bocal voilà mon objectif!

    C’est une mouche à scie, car on voit bien cet appendice au bout de l’abdomen. C’est une Tenthrède elle appartient aux  hyménoptères qui n’ont pas la taille de guêpe. 
    La flèche indique le fourreau qui caractérise la femelle.

    La scie sert aux femelles à insérer leurs œufs dans les végétaux, ensuite  les larves , de fausses chenilles , se nourrissent sur la plante.
    Celle-ci est particulièrement jolie avec ses nombreuses plages de jaune contrastant avec le noir brillant du reste du corps.

    Un joli fourreau pour protéger la scie.

    Il existe    un  ouvrage de la Faune de France, le numéro 47 , Lucien Berland,  consacré à ces hyménoptères mais il date un peu et certaines espèces ont été renommées, reclassées ou sont absentes.
    C’est une femelle, on voit nettement le fourreau de la scie au bout de son abdomen.

    Vue de face !On voit la répartition harmonieuse des couleurs!

    Ensuite grâce à une clé disponible sur le net, on déroule le jeu de  piste :
    •           La tête n’est pas élargie derrière les yeux
    •           La ponctuation du crâne est peu profonde et il est brillant
    •           Le tergite 5 a seulement la marge apicale jaune
    •               Coxae presque entièrement noirs.

      Madame ne fait pas la courbette mais déguste une goutte d'eau sucrée!

    D’autres détails sont aussi une aide : 

    • Les antennes sont noires avec le scape jaune.
    • Les pattes sont jaunes avec les tarses noirs. Les ailes orangées ont le pterostigma jaune.
    La gourmandise: voilà ce qui tient l'insecte  tranquille! 


    • Le clypeus, le labre, les tégulae  (écailles qui recouvrent l’attache des ailes sur le thorax)sont aussi jaunes.
    Une vue latérale qui permet de voir "la scie"

    Les larves se nourrissent sur Sinapsis arvensis, la moutarde des champs.

    mardi 22 octobre 2019

    Tenthredopsis stigma, une tenthrède femelle ou mouche à scie



    Je me suis servie de l’ouvrage de la Faune de France, 47, de Lucien Berland, Hyménoptères tenthredoïdes
    Ces insectes font partie des hyménoptères.La particularité de leurs larves est de ressembler à des chenilles et d’être phytophages.
    Il en existe plus de 600 espèces en France.
    Tenthredopsis stigma femelle

    Avec cet ouvrage disponible sur le net j’ai pu déterminer l’espèce que j’ai photographiée. C’est un exercice illustré , un peu long , certes , mais possible.
    Etape 1
    Pour trouver à quelle grande famille appartient un Tenthrède, il faut regarder :
    •          Où s’insèrent les antennes (au –dessus du clypeus pour notre sujet)
    •          La longueur du 3éme article des antennes ( de longueur identique aux autres)
    Tenthredopsis stigma femelle, dessous des antennes claires, insérées au-dessus du clypeus

    •          La cellule radiale divisée ou non( ici elle est divisée)
    •          Bord postérieur du pronotum droit ou arqué
    •          Antennes moyennement longues sans massue
    •          Ailes antérieures avec un stigma
    •          Pas de cou long, femelle avec une scie
    Tenthredopsis stigma femelle, détail de l'aile antérieure


      On en arrive à Famille des TENTHREDINIDAE

    Etape2
    On recherche ensuite la sous-famille : tous les critères concernent la nervation de l’aile antérieure
    •          Cellule radiale divisée en 2
    •          Les deux nervures récurrentes aboutissent respectivement dans les 2e et 3e cellules cubitales .
    •          Cellule anale non pétiolée...
    •          Nervure basale parallèle à la 1re nervure transverso-cubitale.
    •          Nervure basale aboutissant à une certaine distance de l'origine de la nervure cubitale.

      Nous voilà dans la sous- famille des TENTHREDININAE.
    Tenthredopsis stigma femelle, hanche III noire avec son trait blanc

    Etape3
    On recherche le genre
    •          Hanches III normales, non allongées, les fémurs III n'atteignant pas l'extrémité de l'abdomen .
    •          Les yeux ne convergent pas, ou à peine, vers le bas
    •          Cellule anale avec une courte nervure transversale vers le milieu (peu visible)
    •          Le premier tergite abdominal non incisé( c’est ce que je vois), mais le plus souvent avec une carène médiane, antennes longues

     Nous sommes dans le genre TENTHREDOPSIS
    Tenthredopsis stigma femelle,bout de l'abdomen avec la scie

    Etape 4
     On recherche l’espèce, il faut alors distinguer les mâles et les femelles.
    Tenthredopsis stigma femelle, détails de la tête

    •          Clypéus fortement échancré au bord antérieur
    •          Abdomen noir aux deux extrémités, rouge au milieu
    •          Pattes III, les fémurs et tibias rouges, au plus l'apex des fémurs taché de noir
    •          Longueur 11-12 mm. Antennes plus courtes que l'abdomen, blanchâtres en dessous; hanches III avec une ligne blanche... STIGMA.
            Nous voilà au bout de la détermination : Tenthredopsis stigma

    Tenthredopsis stigma femelle

    On trouve cet insecte dans les buissons et les espaces boisés en avril mai, presque partout en Europe.
    La larve se nourrit sur les Poacées ( des herbes).

    dimanche 18 mars 2018

    Corynis (Amasis) crassicornis, hyménoptère Symphite.


    Voici un hyménoptère de la famille des Symphites, les mouches à scie, vous savez ces insectes dont les larves mangent les feuilles des végétaux au printemps !
    Il appartient à la famille des Cimbicidae.
    Ces insectes n’ont pas la taille de guêpe .
    Celui-ci a attitré mon regard à cause de ses curieuses antennes en massue.Il se « roulait » autour des étamines d’une fleur de renoncule rampante, c’est sur cette plante que Corynis crassicornis semble se plaire, en cueillant la fleur j’ai pu la porter jusqu’à ma table !


    Corynis crassicornis sur fleur de renoncule.

    Ce sont les antennes qui permettent de classer l’insecte dans la famille des Cimbicidae. Il mesure environ 9mm.


    Corynis crassicornis détail de la tête et des antennes renflées aux extrémités.

    Je me suis servie ensuite de l’ouvrage : Hyménoptères Tenthrédoïdes de
    Lucien BERLAND , Faune de France 47 page 409, pour trouver sa famille :

    - La 1re cellule cubitale reçoit les deux nervures récurrentes (9-12 mm).. .. Abia.
    - Les 1re et 2e cellules cubitales reçoivent chacune une nervure récurrente ( 6-9 mm)............ Amasis


    Corynis crassicornis détail de la nervation des ailes.

    Sur la photo c’est visible, les cellules C1 et C2 sont bien visibles avec les nervures  récurrentes qui les atteignent.

    Corynis crassicornis vue latérale de l'abdomen.


    Les gros yeux non échancrés convergent vers le bas de la face.On voit 3 ocelles sur la tête plus large que longue ce qui une caractéristique des Tenthrèdes.

    Corynis crassicornis tête et pronotum entièrement noirs.

    La tête et le thorax entièrement noirs, la taille et la plante sur laquelle elle était, nous orientent vers Amasis crassicornis, aujourd’hui nommée Corynis.

    Les pattes sont noires jusqu'au milieu, ou aux deux tiers des fémurs, les genoux jaune rougeâtre, tibias et tarses jaune clair, l'apex des tibias et l'extrémité de tarses bruns.
    Corynis crassicornis vue des bandes colorées du dos à travers les ailes transparentes.

    Sur l’abdomen on voit des bandes jaunes plus ou moins étendues (davantage à partir du 3eme tergite) sur la  photo ci-dessus.

    Corynis crassicornis aime les zones ensoleillées.Mais c'est une espèce commune que l'on rencontre dans de nombreuses régions en Europe méridionale et centrale.On rencontre les adultes en juin -juillet sur les fleurs de renoncules.

    Ici, dans ce texte en allemand on parle des 2 espèces que l'on peut rencontrer, il est surtout intéressant parce qu'il présente un excellent schéma de Corynis crassicornis.On y voit bien le détail des ailes et les bandes claires sur l'abdomen.

    Corynis crassicornis sur sa fleur de prédilection.


    Corynis crassicornis est lié aux renoncules.Il se distingue d’un autre Corynis obscura entièrement noir, corps et pattes,  qui   se trouve sur les géraniums.

    *Les noms des insectes varient quand on les reclasse, ainsi Amasis est devenu Corynis.

    Pour avoir une idée du monde de vie de ces hyménoptères voici trois articles déjà anciens qui le décrivent:


    • Arge pagana, larve mangeuse des feuilles de rosiers ici
    • Arge pagana : mue de la larve ici
    • Arge pagana : larves au second stade ici

    vendredi 30 août 2013

    Arge pagana, mangeuse des feuilles du rosier


    Il s’agit de présenter le devenir de ces petites et amusantes larves d'Arge pagana vues au stade 2 puis en train de passer au stade 3 sur les 2 messages précédents.

    En fait mon histoire commence au mois de juillet de cette année.
    
    Larve d'Arge pagana au dernier stade

    Le 23 juillet, j’observe une fois de plus que les feuilles de mon rosier sont réduites, pour certaines à l’état de squelette. Je décide de chercher le nom de ces voraces.

    Je prélève quelques- unes des larves au dernier stade et les nourris avec des feuilles de rosiers tout en observant ce qui se passe. Je n’ai pas trop longtemps à attendre. Une semaine plus tard je ne trouve plus que de petits cocons blancs et soyeux au fond de mon bac. Voilà donc comment elles disparaissent des rosiers. En fait, elles descendent vers le sol et se nymphosent au sol, sans doute cachées dans la végétation.
    
    Cocons d'Arge pagana
    

     Je pensais que mes mangeuses de feuilles de rosiers étaient des Tenthrèdes, des mouches à scie de la famille des Symphytes.  Je m’apprêtais à attendre le printemps prochain pour connaître le nom de l’insecte. La patience est nécessaire avec ce petit monde.

     Quand à mon retour de quelques jours de vacances j’ai trouvé un insecte mort dans mon bac après seulement une douzaine de jours de vie dans le cocon, zut, me suis-je dis, un des cocons était parasité par une mouche. J’ai regardé l’insecte de plus près et j’ai compté  4 ailes. Ce n’était pas un diptère mais bien le locataire du cocon qui était devenu adulte.
    Femelle Arge pagana en ponte

    J’ai eu le réflexe d’aller voir mon rosier dans le jardin  et là aussi j’ai vu un adulte stationner sur les feuilles

    Arge pagana ne fait pas partie des Tenthrèdes mais de la famille des Argidae qui se reconnaît à la particularité de ses antennes : l’article 3 est très très long.

    Dans la famille des Argidae,  Arge pagana est facile à reconnaître, l’hyménoptère est tout noir : tête, ailes , pattes, thorax, seul l’abdomen est jaune orange. Sa taille est d’environ 1cm . L'adulte permet de bien voir le troisième article de l'antenne , très long, les deux premiers sont très courts.

    Quelques jours plus tard je vois un autre adulte sorti d’un des cocons.

    Je constate que la durée de la nymphose varie grandement. Lorsque j’ai vu le premier adulte né après une dizaine de jours seulement j’ai eu la curiosité d’ouvrir  un autre cocon, voici ce qu’il contenait , une larve bien rétrécie  mais pas transformée.
    Larve dans le cocon
     Deux jours plus tard après la naissance du second adulte j’ai ouvert un autre cocon et là j’ai vu un insecte à moitié formé.
    Dans le cocon imago encore incolore .
    La durée de métamorphose de ces larves en insecte adulte est variable. Voilà un premier constat. Bien sûr mes observations n’ont rien de scientifiques, je fais des observations sur quelques individus que je prélève dans mon jardin !


    La suite de l’histoire se passe sur le rosier.  On peut dire que la bestiole a de la suite dans les idées. Je verrais tous les jours un ou deux adultes sur le rosier. Ayant observé le soir un adulte en ponte sur une tige je l’ai retrouvé au matin à proximité de cette tige.

    En ponte, rien ne dérange l’insecte. J’ai observé sur le rosier Arge pagana en train de pondre. J’ai bougé la tige pour la rapprocher de mon objectif, je l’ai coupé pour la mettre dans une position mieux éclairée et finalement je l’ai emporté sur ma table de travail. Jamais l’hyménoptère ne s’est laissé distraire de sa tache de reproductrice. Quand j’ai eu fini mes observations je l’ai mise à l’abri dans un bac et encore là l’infatigable pondeuse est restée en place. Ce n’est que le matin suivant que je l’ai vu quitter la tige  porteuse de ses œufs.

    Comment fait-elle pour pondre ses œufs à l’intérieur de la tige du rosier ?
    
    Arge pagana incisant la tige du rosier avec sa "scie", méritant ainsi le surnom de "mouche à scie"

    D’abord elle choisit  un endroit de la tige proche des feuilles terminales, là où elle est la moins dure et où les jeunes larves trouveront des feuilles tendres pour se nourrir. Elle choisit toujours le côté de la tige tourné vers le sol, là où son travail est le moins visible.

    J’ai essayé de rendre en photos les 2 étapes du travail
    Détail montrant l'outil en fonctionnement.

    En premier la partie terminale de l’abdomen  « incise » la tige, c’est avec la scie que je n’ai eu l’occasion de voir qu’une fois . C’est relativement court.
    Toujours en ponte, la flèche indique une précédente ponte d'Arge pagana
    Puis la seconde phase la plus longue consiste en la ponte proprement dite. Le dernier segment de l’abdomen se relève et on voit un tube fin, l‘ovipositeur qui s’enfonce dans la lige et un liquide gélatineux recouvre la tige. Extérieurement on voit ensuite un trait fin sur la tige.
    La flèche indique l'oviducte qui injecte par des contractions les œufs dans la fente préparée par la "scie"

    Au fil des jours ce trait grossit, la tige enfle puis les deux lèvres de la tige s’écartent laissant apparaître les œufs. Autre moyen d’identifier Arge pagana : ses œufs sont disposés en 2 rangées parallèles et non en quinconce comme  Arge  ochropus(qui lui ressemble ).
    Au bout de quelques jours les œufs sont bien visibles.

    Au bout d’une dizaine de jours encore une fois les œufs donnent naissance aux larves.

    Aux premiers stades elles sont translucides, on les voit très peu sur les feuilles et les tiges des rosiers..
    
    Larve nouvelle née, elle est entièrement translucide, sa tête va se colorer au fil des heures Observez sa taille sur la tige du rosier, difficile à voir!


    
    C’est en ce moment que la seconde génération est à l’œuvre, c’est la dernière pour cette année. Les larves sont visibles jusqu’en septembre et sans doute même plus tard pour certaines. J’en vois tous les ans à ces périodes. Elles se nymphoseront et passeront l’hiver au sol pour reprendre leur développement au printemps prochain.

    La question que l’on peut se poser : comment s’en débarrasser ?

     Cela fait des années que j’en vois sur mes rosiers qui se portent toujours bien. Je secoue les feuilles quand je vois beaucoup de larves et elles vont nourrir les poissons. De toute façon je taille assez régulièrement les rosiers et ils se portent bien. Je n’utilise pas de produits chimiques.

    lundi 26 août 2013

    Arge pagana : mue de la larve


    J’ai assisté au passage de la larve d’Arge pagana du stade 2 au stade 3.

    Cela ne dure qu’une dizaine de minutes. Je continue à observer les larves d’Arge pagana qui sont installées sur mon rosier. Et cette après –midi j’en ai vu une un peu bizarre trop claire à l’avant et trop sombre à l’arrière. Ayant compris ce qui se passait, j’ai prélevé la feuille sur laquelle elle se trouvait, l’ai installée sur ma table de travail, changé d’objectif et j’ai eu la chance de pouvoir photographier la fin de cet instant particulier qu’est la mue.
    Arge pagana, une larve avec 2 têtes, une vieille colorée et une neuve toute claire

    La larve fait glisser son ancienne enveloppe tout en se déplaçant. Les vraies pattes à l’avant du corps sont déjà dégagées. Petit à petit ses fausses pattes se dégagent.
    On voit l'ancienne enveloppe bien raccourcie, on distingue la tête, les pattes vraies et fausses..

    Quand la vieille peau est repoussée vers la partie terminale de l’abdomen cela devient amusant car l’insecte dresse l’abdomen en l’air et le secoue vigoureusement pour faire tomber l’enveloppe devenue trop petite !  Cela dure 2 minutes ! La  voilà libre.
    La larve continue à se déplacer en faisant glisser la vieille peau vers l'arrière.

    Vous remarquerez que la larve manque de couleurs, cela ne viendra que petit à petit. Elle fait maintenant 11 mm. Au second stade c’était entre 7 et 8mm.
    On distingue bien les fausses pattes libres maintenant

    Je tenais à partager avec vous cette séance que l(‘on a peu l’occasion de photographier.

    Le moment le plus amusant: on secoue l'abdomen tenu en l'air pour faire tomber l'ancienne enveloppe.


    Nous y voilà presque!


    
    Voilà la larve débarrassée de sa vieille peau, enfin!
    


    Au stade 3 Arge pagana, mais pas encore colorée