Affichage des articles dont le libellé est torcol fourmilier. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est torcol fourmilier. Afficher tous les articles

samedi 11 décembre 2010

Torcol fourmilier (Jynx torquila): hivernant rare en PACA

De temps en temps, quand on observe la faune petite ou grande, on vit des rencontres exceptionnelles.
L’an passé j’avais vécu cela depuis mon point d’affût dans le jardin : c’était au mois de janvier la visite du Torcol fourmilier. Rencontre mémorable que je ne pensais pas revivre .Eh bien si ! Hier j’ai eu cette chance. Observant les petites mésanges qui se régalent à la mangeoire, je vois un oiseau un peu plus gros, sauter sur le sol depuis le citronnier. Citronnier très important pour tous les oiseaux du jardin. C’est un arbre avec de nombreuses branches et surtout un feuillage permanent. C’est un abri sûr pour manger ou en se mettant sur la pointe des branches pour observer les environs.


Le Torcol fourmilier cherche des insectes et des fourmis , au sol.


Je l’ai immédiatement reconnu. Le Torcol fourmilier. J’ai donc la confirmation que c’est un oiseau qui hiverne par chez nous. Comme déjà dit dans la publication de l’hiver précédent, les Torcol sont des hivernants rares en France. Ils ne survivent que grâce aux fourmis et aux insectes qu’ils trouvent sur place.
La plus grande partie de la population européenne est migratrice et s’en va chercher de quoi passer la mauvaise saison en Afrique. C’est dans la famille des Pics, le seul migrateur.
Et, l’été, le Torcol ne fréquente pas ma zone, il préfère en PACA, « s’élever ».En fait, Les Torcols choisissent des zones supérieures à 500 mètres d’altitude .Et c’est entre 500 et 1500mètres qu’ils passent la saison de reproduction.




Un bec fin, un outil utile pour chercher dans les monidres fentes de quoi se nourrir.

Le fait que les hivernants soient rares donne davantage d’intérêt à la visite de ce merveilleux oiseau dans le jardin. Pour vivre, il lui faut un milieu semi-ouvert, fait de prairies, de lisières de forêts, de vieux arbres.
L’espèce est en régression du fait de la modification de son milieu et des pratiques agricoles utilisant des pesticides nombreux.


Il inspecte cette vieille bûche comme il le ferait d'un tronc.

Petit message privé pour le Torcol : ici pas de risques tu peux manger les fourmis et les insectes dans l’herbe (pas tous, hein ..) tu ne t’empoisonneras pas !J’ai ainsi le plaisir de partager avec vous ce visiteur de la famille des Picidés, comme le Pic vert, le Pic noir, le Pic épeiche. Il a à peine la taille d’un Merle .Mais quel plumage n’est- ce pas ? Je ne me lasse pas de regarder ces plumes si colorées avec cette traînée grisâtre faite pour se fondre sur l’écorce d’un vieil arbre. L’oiseau a besoin de se camoufler ainsi dans le décor car il cherche sa nourriture principalement des fourmis sur le tronc des arbres, et bien sûr au sol. Son vol n’est guère rapide, il compte bien sur ce mimétisme pour échapper à ses prédateurs.




Quel plumage nuancé!

Remarquez son bec fin et long dans lequel sa langue comme celle des Pics verts est enroulée et se déroule pour attraper ses petites proies. On voit quelques traces de terre, c’est bien sûr que notre visiteur fore le sol pour y trouver son repas. Il ne vient pas se nourrir des graines d’une mangeoire.


Enfin posé sur la mangeoire, il m'a permis cette image avec un fond dégagé qui le rend encore plus beau!


Il a juste fait un petit saut sur la table garnie de graines pour inspecter ce qui s’y trouvait.
J’espère qu’il passera un bon hiver parmi nous.

mardi 2 février 2010

Torcol fourmilier:un hivernant rare en visite au jardin!


C’est bien parce que nous avons eu un visiteur tout à fait inhabituel dans notre jardin que je reprends la plume !

Vous savez en ce moment il fait bien froid partout et nous sommes occupés principalement à …manger, manger, pour garder la chaleur de notre corps ! Les nuits sont bien froides, même par ici, on ne se gèle pas autant que nos cousins restés plus au nord du pays, mais..il ne fait pas chaud !
Un visiteur inhabituel …Oui !
Je n’en ai pas cru mes yeux quand depuis la buvette, c’est à dire le plus bas que je descende. moi je ne vais pas terre, quelle idée, j’ai vu un oiseau en tenue de camouflage.
Oui, une tenue que je ne connaissais pas, j’ai vraiment dû regarder plusieurs fois pour reconnaître un oiseau de la famille des Pics ! Nous ne nous nous fréquentons pas..
Oui un pic, mais le plus petit de la famille: un torcol fourmilier cherchait de la nourriture au sol…
Je dois vous dire que je ne sais pas grand chose de lui.
Alors je redonne la plume à Lucie, elle va vous en dire davantage !A bientôt quand il fera moins froid..
 signé :Miss Parus caeruleus


Un torcol au mois de janvier dans le jardin.

Eh oui, chers amis, comme miss Parus je n‘en croyais pas mes yeux quand j’ai vu, un peu à l’écart de la troupe de pinsons, chardonnerets et tarins en train de se restaurer au sol, un oiseau de la taille d’un pinson, mais d’un plumage bien différent !
Il n’est pas allé aux mangeoires, il s’est contenté de chercher au sol ! Il a fait une petite promenade, fouillant les herbes et heureusement est resté quelques instants à portée de mon objectif.


Tête du torcol : observons le détail de ce plumage magnifique.

Rentrée dans la maison, le visionnage des photos et la comparaison avec un ouvrage d’identification a confirmé ma première idée ! C’était bien un torcol fourmilier ! Torcol fourmilier, un nom qui donne une piste : ce petit Pic, eh! oui un pic, est le seul pic migrateur. Jynx torquilla de son nom scientifique.
Pourquoi torcol car il tord le cou comme un contorsionniste ! Il est surtout capable de l’allonger et de ressembler à un serpent s’il se sent menacé et de dresser les plumes de sa tête en forme de huppe! Car il vit essentiellement au sol où il cherche …bien sûr des fourmis !!!Il a une langue collante qui se déplie lorsqu’il explore une fourmilière !


Le torcol fourmilier cherche des insectes dans l'herbe!

Que faisait-il dans mon jardin en ce dernier jour du mois de janvier ?
Les torcols sont des migrateurs. C’est logique : essentiellement insectivores, ils sont obligés d’aller voir ailleurs en hiver pour trouver des insectes ! Car en cette saison, même par ici, les insectes ne fournissent pas des repas copieux !


Le  torcol fourmilier, petit curieux, se repose au soleil!

La consultation de l’Atlas des oiseaux nicheurs de Provence Alpes Côte d’Azur renseigne sur leur habitat et leur présence dans la région. C’est un hivernant rare. Mais la particularité de notre département est le fait qu’il occupe la zone de 0 à 500mètres alors que dans les Alpes on le rencontre surtout au- dessus de 500mètres.
Mais c’est un sédentaire en Corse, normal en hiver, le climat y est plus doux !
Au mois d’avril, quand il revient de ses vacances africaines ( le voyage et même le séjour est terrible car beaucoup meurent pendant ce périple) c’est la meilleure période pour l’observer. C’est à ce moment qu’il chante, d’ailleurs les deux sexes chantent, mais son chant nasillard n’a rien d’extraordinaire ! Sa particularité étant qu’il le module et rend son repérage difficile !

Puisque j’ai eu l’occasion de l’avoir sous les yeux j’ai vérifié une particularité de la famille des Pics ! Ils ont les pieds un peu différents des autres oiseaux.
Voyez sur cette photo de tarin : l’oiseau a 4 doigts, 3 vers l’avant et un vers l’arrière du pied !


Détail du pied d'un tarin des aulnes : 3 doigts dirigés vers l'avant, un vers l'arrière.

Maintenant un crop d’une image du pied du torcol ( je sais l’herbe est gênante, mais…)Il n’a que 2 doigts dirigés vers l’avant du pied et donc les 2 autres regardent vers l’arrière du pied. Un moyen d’avoir une excellente prise quand il se promène sur les troncs à la recherche d’insectes ! Sa tenue camouflée avec ses stries grises sur le dos augmente la confusion et le dissimule aux regards.


Les pieds du torcol ont seulement 2 doigts dirigés vers l'avant et aussi 2 doigts vers l'arrière, une particularité de la famille des Picidés.

En fait, je dirais que c’est un oiseau qui aime la discrétion !!Il fréquente les lisières et les clairières forestières, les vergers.Mais le souvenir qu’il me laisse, outre ces quelques images ,c’est l’extraordinaire beauté de son plumage : du blanc, gris clair, gris soutenu, doré, roux brun s’agence en une marqueterie délicate! Les plumes sont un chef d‘oeuvre de complexité.


Torcol fourmilier, un hivernant peu fréquent: nous interroge-t-il sur la conservation de son milieu?

Oiseau protégé nationalement, par une directive de 1979.Alors avec miss Parus, nous vous souhaitons de le rencontrer un jour. En attendant, si vous utilisez moins d’insecticides dans votre jardin, vous rendrez un grand service à bien des oiseaux !
Voilà une jolie page qui complète bien les informations que j’ai pu vous donner.