samedi 24 avril 2021

Abeilles et fleurs

 


En photographiant les diverses abeilles ou bourdons qui visitent les fleurs du jardin je me suis amusée à comparer, les usages des uns et des autres.

Apis mellifera avec ses corbeilles bien remplies de pollen rouge offert par le géranium.


La fleur offre pollen et nectar et selon leurs besoins les hyménoptères prélèvent ce qu’il leur faut.  Ainsi sur le géranium, les abeilles mellifères collectent le pollen et c’est bien visible.

Osmia bicornis mâle va chercher le nectar au fond de la corolle!


Le mâle de l’osmie à deux cornes, lui n’a pas de progéniture à approvisionner et va chercher le nectar au fond de la fleur. La flèche sur la photo montre les étamines dépourvues de pollen, prélevé par les femelles qui en ont besoin pour leur descendance.

Parfois  l’accès au nectar de certaines fleurs est bien plus difficile car leur corolle est trop longue ou étroite, peu importe, les hyménoptères ont trouvé une solution.

Bombus terrestris, une reine brigande! 


La plus visible est celle adoptée par les gros bourdons terrestres. Nous voici devant la fleur de la consoude officinale : elle est longue et son entrée, bien trop étroite pour ce gros insecte ! Qu’importe, le nectar convoité est au bout de la fleur : on perce la corolle à l’endroit adéquat et on se sert !

Vue de la trouée opérée à la base de la fleur par les bourdons


Voici le bourdon terrestre perceur de coffre-fort.

Bombus humilis, accède par la bonne porte au nectar


Le bourdon humilis se comporte lui en invité bien plus respectueux.

Ce geste de percer la fleur est connu, je l’avais déjà observé sur les fleurs de la sauge ananas qui est encore plus longue et plus étroite.

Apis mellifera accède au nectar de la consoude officinale


Plus étonnant encore il y a les suiveurs : ceux qui une fois le coffre percé, en profitent aussi pour prélever ce qui reste disponible du nectar.

Apis mellifera accède au nectar de la sauge ananas.


C’est le cas de l’abeille mellifère. La porte étant  ouverte, elle va se servir tranquillement.


C’est aussi le cas de la femelle Osmia bicornis, on la comprend, la porte est ouverte et elle a fort à faire pour pondre, fournir ses œufs en pollen il en faut de l’énergie pour cela ! …

Osmia bicornis femelle profite aussi de l'accès facilité au nectar.


Ces observations m’ont aussi permis de découvrir la présence dans le jardin d’un nouveau bourdon : Bombus pratensis

Le haut de la corolle de la fleur est bien troué et Bombus pratensis, le bourdon des prés en profite bien.

Observer le "travail" des abeilles est un spectacle qui offre bien des surprises. Je dois dire que je me laisse facilement fasciner par leur ballet incessant!



samedi 17 avril 2021

Osmie caerulescens : un couple presque en or !

 Première précision , je pense qu’il s’agit d’Osmie caerulescens à cause d’un certain nombre de détails que je vais exposer mais ne l’ayant pas examinée de près, je n’en ai pas la certitude absolue.

 

Osmia caerulescens se nourrit sur Ajuga reptens

Il y a plus de 36 espèces d’Osmie chez nous.

C’est une abeille printanière qui mesure entre 8 et 10mm.

Son corps est noir avec des reflets bleus métalliques, c’est ce qui m’a frappé en premier lieu.

Au repos, femelle Osmia caerulescens


Les Osmies collectent le pollen sur une brosse de soies ventrales dont la couleur varie selon les espèces : ici elle est noire. La pilosité du thorax est légèrement coloré et plus longue , alors que celle des tergites , blanche, est courte.

Le corps est noir brillant avec ces fameux reflets bleutés qui lui ont donné son nom. Les ailes un peu enfumées.

Une cuticule noire avec des reflets bleus


Le second tergite est densément ponctué. .

Une pilosité blanche plus ou moins longue


Le mâle lui est bien différent:

  • plus petit(7à9mm)




Un mâle, Osmia caerulescens, des reflets dorés et une pilosité  rouille

  • le corps entier brillant à fort reflet métallique, et sur mes images apparaît habillé d’or.

Les Osmies collectent du pollen sur plusieurs familles de plantes et parmi elles on cite les lamiacées comme ici les ajugas reptens et les fabacées comme le  trèfle sur lequel j’ai rencontré le couple , en 2012 ! En voici quelques images.

Couple , on note la taille du mâle et la différence de couleurs des individus.


En remontant encore dans mes dossiers je trouve une photo de mâle resté "inconnu " en 2009.

Une vue latérale de cet accouplement ayant eu lieu fin avril 2012!


Ces abeilles sont assez répandues et doivent se plaire chez nous puisqu’elles visitent régulièrement le jardin.

Vue de face: les femelles ont de fortes mandibules 


 Mais petites, au vol rapide et  choisissant des fleurs moins observées, je ne les photographie pas très souvent.

 On les voit du printemps à l'été , il peut y avoir 2 générations. Elles sont largement répandues en Europe. Les nids sont faits dans des cavités diverses (tiges creuses, anciens nids d'autres insectes, mais aussi gîtes artificiels.)

  • Sources: Guide des abeilles boudons , guêpes et fourmis d'Europe, Hans Bellmann
  • Fauna helvetica, 9, Amiet, Herrmann, Muller, Neumeier