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samedi 21 avril 2018

Avec le printemps de nouveaux "bébés" au jardin!


Avec le printemps et enfin les beaux jours, le jardin revit. De la couleur, des bourdonnements, des chants d’oiseaux égaient ma promenade matinale.

Je dors dans mon nid d'or!

En inspectant les fleurs, comme des celles des renoncules encore à moitié closes, j’ai eu la surprise d’y voir un tout petit juvénile de sauterelle. Je suis alors allée  chercher mon appareil photo.

Surveillons, surveillons...

Dérangé par ma proximité le petit insecte a quitté son abri, pour se mettre à l’extérieur de la fleur et mieux me surveiller.
Il ne me quitte pas de l’œil et se promène sur la corolle.

"J'espère que tu as compris"

Et d’ailleurs au bout de très brefs instants, il  m’adresse un message bien clair.
J’ai compris !
Je reviendrai à la fin de ma promenade et il est toujours sur sa fleur !!
Il s'agit d'un juvénile de la Grande sauterelle verte, au premier stade, bien plus petit que le grand orthoptère qu'il sera dans 2 mois!

Comme j’ai l’appareil qui me permet de faire des macros très rapprochées et grandies au- delà du rapport 1 sur 1, j’en profite pour aller détailler l’inflorescence de la lavande à toupet(Lavendula stoechas).

Lavande stoechas , toupet avec chenille!

En fait les fleurs ne sont ce que l’on voit en premier mais  la houppe( des brachtées).Les fleurs sont toutes petites,  groupées sur un épi.

La chenille suit son chemin

Je suis alors surprise d’y voir se promener une toute petite chenille. Elle se déplacera le long de l’inflorescence avec rapidité. Moins d’un centimètre, ce sont les soies dressées qui débordent largement son corps qui attirent le regard .Peut être une chenille de Lymantria dispar au tout premier stade.

Oh je ne suis pas seule ici!
Une autre promeneuse montre son nez et passe rapidement, la petite fourmi n'est pas longue à retourner se cacher dans les fleurs!

Rien d'intéressant, ici! Va falloir me trouver autre chose à grignoter pour que je puisse grandir!


Arrivée au bas de l’inflorescence, je me demandais ce qu’allait faire notre chenille, visiblement la lavande n’étant pas à son goût.
Je le saurai jamais, un léger souffle de vent l‘a emportée dans les herbes alentours.
Ainsi on sait que les petites chenilles voyagent avec le vent !

Pour le plaisir voici ici le détail des fleurs de la lavande à toupet.
Fleurs de la  lavande stoechas
Et pour vous souhaiter à tous un très beau dimanche ensoleillé, un petit peu de Séneçon vulgaire(Senecio vulgaris), que je laisse pousser pour le régal des Chardonnerets!La fleur est peu visible mais les graines avec leur plumet chatoyant sont superbes!
Fleurs et graines de Séneçon vulgaire

dimanche 5 mars 2017

Peirates stridulus, juvénile et adulte

En travaillant au pied des arbres fruitiers je dérange certains dormeurs .C’est ainsi que ce réduve a vu la lumière du jour plutôt qu’il ne l’avait prévu !
C’est l’occasion pour moi de publier sa présentation qui a été ébauchée à plusieurs reprises, l’insecte étant bien présent dans le jardin depuis de nombreuses années.
Peirates stridulus, adulte*

Rouge et noir sont les couleurs bien visibles sur le sol ou dans la végétation. Le rostre du réduve est bien particulier : il comprend 3 solides articles .L’insecte est prédateur, il se nourrit d’autres petits insectes, une toxine paralysante est injectée lors de l’attaque et le contenu liquéfié est ensuite aspiré.
Peirates stridulus,détail de la tête*

 Et ensuite pour assurer le nettoyage du rostre et des antennes l’insecte dispose sur les pattes antérieures et médianes « d’un essuie-tout » intégré et perfectionné.
Peirates stridulus,les fossettes spongieuses au bout des tibias*

 Il s’agit de ce que les entomologistes appellent des fossettes spongieuses, qui sont situées au bout des tibias. C’ est une surface adhésive qui peut aussi servir à agripper les proies.Elle est difficile à voir, il faut pour cela mettre le réduve sur le dos, mais comme il n’arrête pas de gigoter, c’est bien difficile.Ces fossettes me semblent capables de se déformer pour saisir ou tenir. Leur  présence pose sans doute encore des questions quant à leur utilité pour l’insecte, mais la nature ne laisse rien au hasard !
Peirates stridulus,vue ventrale*

Mon réduve réveillé avant l’heure, en principe il sort de son hivernation un peu plus tard,  est un Peirates stridulus !
Peirates stridulus,les taches noires sur les hémélytres aident à la détermination.*

Ce sont les dessins des hémélytres qui donnent sa détermination. Deux espèces voisines présentent ces taches noires et écrues et sont difficiles à différencier.
A l’aide de cette page en espagnol et surtout des dessins j’en suis arrivé à  P. stridulus
On observe les 2 taches noires(photo ci-dessus) :
-celle sur le clavus est moins allongée et disposée à la fin du scutellum.
-celles sur la partie membraneuse de l’hémélytre sont nettement séparées par une zone plus claire.
Peirates stridulus, de face*

L’insecte mesure environ 12mm

Les juvéniles présentent une tache blanche en forme de croissant de lune au bas du dos, l’abdomen est rouge avec une grande surface noire sur le dos.Les ébauches des ailes noires, bien visibles nous indiquent que nous en sommes au stade V de l'état larvaire. Après la prochaine mue, l'adulte sera prêt.

Peirates stridulus, larve au stade V

L’insecte passe l’hiver en tant qu’adulte et la reproduction a lieu au printemps, la nouvelle génération est adulte à l’automne. On trouve ce réduve en France, Italie, dans la péninsule ibérique…..

 
Ce qu'il ne faut pas faire!
Pour avoir une idée de la taille voici un exemple de ce qu’il ne faut pas faire. Les réduves piquent .Celui-ci, occupé à se nettoyer les antennes, ne s’occupe pas de mon doigt. Depuis que j’ai été piqué par un autre membre de la famille (le bien nommé réduve irascible) je suis méfiante et j’utilise toujours un support pour l’attraper !
*images grossies entre 2 et 3 fois