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samedi 19 janvier 2019

Acanthiophilus helianthi, une femelle.


De la même famille que la précédente, les Téphritides, voici une autre mouche, Acanthiophilus helianthi, liée  aux  Astéracées.


Acanthiophilus helianthi, femelle, aux ailes peu marquées.


Appelée aussi mouche du carthame, plante absente dans mon jardin où elle se contente de la catananche bleue (Catananche caerulea) ou des bleuets.

C’est une femelle reconnaissable à cet ovipositeur bien plus long  que chez la précédente espèce.
Acanthiophilus helianthi, femelle, oviscape sorti

Ses ailes sont peu marquées avec de faibles dessins.
Grâce à la Faune de France numéro 28, publiée en 1934 de E. Séguy, consacrée aux Diptères Brachycères, j’ai  trouvé une description de mon sujet.

Acanthiophilus helianthi, femelle,se nettoyant les pattes.

La tête est jaune, les antennes aussi, les orbites , la bande médiane frontale présentent une pruinosité blanche .
Acanthiophilus helianthi, femelle,devant la fleur de catananche bleue

L’essentiel du corps est gris recouvert d’une pubescence courte..
Les pattes sont rousses, très claires sur mon sujet.

Acanthiophilus helianthi, femelle sur une tige de prêle

 L’oviscapte très long, subégal aux quatre derniers tergites.
Sa taille oscille entre 4,5 et 6mm.

Acanthiophilus helianthi, femelle prête à pondre dans le capitule 

 Les larves se développent dans les capitules floraux. C'est pourquoi la femelle observe et se promène sur les capitules floraux comme ci-dessus.

On trouve l’adulte en juillet août, plus souvent dans les régions sud de l’Europe, mais aussi ailleurs.


dimanche 13 janvier 2019

Euleia heracleii,mâle et femelle de mouches (ravageurs ) du céleri




Je me suis beaucoup intéressée à observer et à étudier les hyménoptères de mon jardin. C’est un monde vraiment passionnant et y consacrer toute une vie ne serait pas suffisant. Mais j’ai aussi bien d’autres visiteurs dans le jardin .
Les mouches  y sont aussi bien présentes et certaines d’elles sont  caractéristiques et identifiables.
Euleia heracleii mâle, la flèche indique le côté du mesonotum*

Voici la petite  mouche du céleri : Euleia  heracleii. Ainsi nommée parce que ses larves s’attaquent au céleri de nos jardins, mais pas uniquement. Elles se nourrissent des tissus végétaux et causent des dégâts dans les cultures de céleri.
Euleia heracleii mâle vue dorsale*

Chez moi c’est sur l’ache des montagnes que j’en vois les traces.Les larves minuscules minent les feuilles qui deviennent brunâtres et la photosynthèse ne s’effectuant plus correctement, cela ralentit la croissance de la plante.
L'adulte mesure de 4 à 6mm.
Euleia heracleii détail de l'aile*

Elle fait partie des Téphritides, de très nombreuses espèces reconnaissables aux dessins de leurs ailes entre autres. La nervure  sous costale rejoint la nervure costale par un coude.

Les femelles ont un ovopositeur entouré par une gaine conique sclérifiée.

Euleia heracleii  femelle avec son ovopositeur court

Elle se rencontre sous 2 formes.

La forme printanière a le thorax, le scutellum et l’abdomen noirs.Mais les pattes et les balanciers ainsi  que les côtés du mesonotum(partie centrale du thorax) son clairs.
Euleia heracleii détail de la tête*

La forme estivale a le thorax et l’abdomen orangé en plus.Je ne l'ai jamais observé dans le jardin .

Les deux générations ont de beaux yeux verts et les parties claires: pattes, balanciers, côté du mesonotum( voir photo du haut) identiques.La tête présente une arista bien développée et quelques soies frontales.

Euleia heracleii détail de la tête vue de face*




Je photographie ces mouches depuis longtemps dans le jardin, mais en consultant mes dossiers je vois surtout des mâles.Heureusement que j'avais vu une femelle en 2015!
Euleia heracleii femelle  léchant une feuille humide

 C'est elle qui me sert pour l'illustration.
Cela fait des années que j'en vois une ou deux au mois de mars ou avril , mais cela n'empêche pas mes plants de prospérer avec une ou deux feuilles attaquées que je coupe limitant la prolifération des indésirables!

*Images agrandies 3 fois

mercredi 6 juin 2012

Orellia falcata, une jolie Téphritide sur le salsifis des prés.


Les Téphritides, des petites mouches,  ont la particularité, pour les femelles de présenter un ovopositeur gainé par  un appendice conique très sclérifié. C’est ainsi qu’on les reconnaît du premier coup d’œil. Et chacune de ces espèces est liée à une plante en particulier. C’est ainsi que si vous voyez un individu sur une fleur, inutile d’en chercher sur des plantes différentes. Il faut chercher sur d’autres plantes de la même espèce.
Sur la fleur du salsifis des prés, Orellia falcata est bien petite.

J’ai vu ces petites Orellia falcata sur de jolies fleurs jaunes du salsifis des prés  qui ornaient une superbe prairie en Savoie.
Cachée au coeur de la fleur , seuls ses beaux yeux verts révèlent sa présence.

La couleur des ailes leur permet aussi de se dissimuler dans la plante.
Et cherchant de fleur en fleur j’ai trouvé d’autres individus, .Je peux ainsi vous présenter le mâle et la femelle et bien sûr un accouplement.
Dérangé, le mâle ici, (son abdomen n'a pas d'appendice) se cache sous la fleur .

Ces mouches sont petites, elles font moins de 6mm.On remarque bien sûr leurs beaux yeux verts.

Une femelle Orellia falcata facilement reconnaissable à son appendice sclérifié.

Au premier regard ce sont les ailes et leurs jolis dessins qui permettent de les identifier.
Un couple à l'abri sous la fleur.

Entre le dessin des ailes et la plante sur laquelle on trouve les individus nous avons 2 excellents critères d’identification. Bien sûr il y a des farceurs qui se prélassent sur d’autres fleurs, mais ce ne sont que des exceptions. Tous les sujets que j’ai photographiés étaient  sur le salsifis des prés !

Au cours de sa toilette, on peut voir l'ovipositeur de la femelle sorti de sa gaine protectrice.

C’est au cours de sa toilette que j’ai pu voir  l’ovipositeur sorti de sa gaine protectrice. La mouche fait une toilette scrupuleuse, comme tous les insectes et elle vérifie en quelque sorte le bon fonctionnement de cet organe essentiel. La gaine est munie de petites dents qui servent à percer la tige de la plante dans laquelle elle déposera ensuite ses œufs.
Leurs ailes sont remarquables!

Le salsifis des prés pousse partout en France, sa grande taille le fait  bien remarquer au milieu des prés, , on peut ainsi  facilement voir ces petites mouches.


samedi 7 janvier 2012

La mouche Urophora stylata et l’hyménoptère Bracon sur le Cirse commun.


Une plante représente tout un monde.

Dans un jardin certaines plantes accueillent de nombreux insectes. Et ces visiteurs n’y viennent pas par hasard. Ils y trouvent tous quelque chose dont ils ont besoin, nourriture, partenaire, abri.

C’est ainsi qu’en observant les visiteurs du Cirse commun qui pousse là où bon lui semble dans le jardin (je supprime certains plants sinon je ne pourrais plus circuler) j’ai petit à petit décrypté les interactions de quelques-uns de mes invités.

Aujourd’hui ce sont les interactions entre la mouche qui pond dans les inflorescences des cirses limitant ainsi la production de graines et par-là même la dissémination de la plante et un autre insecte qui limite la naissance de ces mouches.

Urophora stylata , mâle

La mouche : Urophora stylata

L'ovipositeur qu'on voit bien ici est impressionnant et sert à introduire les œufs dans les boutons de chardons œufs qui se en  larves puis  en mouches.
Femelle Urophora stylata avec son ovipositeur sclérifié.

Cette mouche mesure environ 5 mm et appartient à l’ordre des Tephritides, dont la  plupart des femelles présentent cette particularité pour rappel ( Terellia serratulae).

Il existe plusieurs Urophora, le moyen le plus simple pour les reconnaître consiste à bien regarder le dessin noir qui orne les ailes.


Plus connue Urophora cardui, qui rappelle par son  nom, qu’elle est liée aux chardons. Ses œufs pondus dans les tiges donnent des galles, l’espèce n’est pas présente dans le jardin Ses ailes présentent 2 v ouverts vers l’intérieur et qui se touchent .Quand ces 2 v ne se touchent pas c’est  Urophora quadrifasciata comme la photo ci-dessous, insecte vu dans la garrigue
Urophora quadrifasciata, mâle

Urophora stylata n’a qu’un seul V à la pointe de l’aile et en plus un trait, la seconde partie du V manque. Voilà présenté le protagoniste numéro un de notre histoire, c’est cette espèce d’Urophore qui est très présente dans mon jardin. Ce diptère se promène sur les fleurs déjà presque écloses du Cirse.
Couple Urophora stylata sur tige de Cirse

 Mâles et femelles s’y nourrissent s’y rencontrent  et assure leur descendance. La femelle pond alors ses œufs dans la fleur. Cela a pour conséquence de ralentir le développement de la fleur et de l’empêcher de fabriquer les graines nécessaires à sa reproduction.

Couple Urophora stylata vue ventrale!

D’ailleurs certaines Urophoras sont utilisées en lutte biologique contre la dissémination des chardons et cirses. Mes cirses ont beaucoup moins fleuri,  nombre de fleurs ne se développant pas ou peu.

En résumé, Urophora stylata pond ses œufs dans les fleurs de mes Cirses.

L’Hyménoptère Bracon

C’est un petit Hyménoptère de la grande  famille qui  comprend les Guêpes, Abeilles et Fourmis entre autres.
Femelle hyménoptère Bracon sp., sur fleur de Cirse peu éclose.

Sa taille ne dépasse guère 5mm.Ce qui est le plus visible c’est ce prolongement très fin et très long que l’on voit au bout de son abdomen. Il s’agit de son ovipositeur, un outil très perfectionné qui sert à placer ses œufs à l’endroit adéquat pour qu’ils puissent se développer et se nourrir.
En position de sondage, ovipositeur et gaine visibles

Donc cette petite femelle moins de 5 mm, s’est installée sur la fleur de cirse et a commencé ses sondages. C’est alors que j’ai assisté pendant plus de 30 mn à son travail et à ses déplacements. La photo montre alors que l’ovipositeur comprend deux parties, une gaine assez rigide et très légèrement rugueuse(1). La partie opérationnelle est un  tube beaucoup plus fin et qui se trouve en avant de la gaine(2).  Voici quelques explications trouvées sur divers forum : le fourreau se trouve sur le sternite 9, le dernier de l’abdomen, l’ovipositeur est sur le sternite8, l’avant dernier. On voit que cet outil est très souple.

Mais pourquoi la femelle Bracon sonde-t-elle la fleur du Cirse ? Voilà la question ?
1: la gaine de l'ovipositeur; 2: l'ovipositeur lui-même
(La petite bille jaune  sur la gaine n'est pas un oeuf, mais une crotte)

Fait-elle comme la mouche, cherche-t-elle à pondre dans la fleur ?

Non c’est beaucoup plus subtil, en fait elle cherche un œuf ou une larve d’Urophora. Et c’est à côté de cet œuf ou dans cette larve qu’elle va placer son propre œuf(souvent, elle pond plusieurs oeufs ). Sa larve se nourrit alors de l’œuf ou plus probablement de la larve d’Urophora.
Position de ponte, l'ovipositeur totalement enfoncé dans la fleur.

Ses sondages ont pour but de vérifier la présence de l’œuf ou de la larve dans la fleur.

La question que je me pose, tient –elle compte des indices visuels qui montrent une fleur peu développée ?
La gaine se place de travers quand l'ovipositeur est totalement enfoncé dans la fleur.

Le résultat est bien sûr que les larves d’Urophora ne vont pas continuer à se développer et le nombre de mouches sera moindre à la saison suivante.

La présence de la fleur conduit les insectes à venir « l’utiliser » les uns après les autres ! Ces interactions constituent pour moi des observations passionnantes

vendredi 9 décembre 2011

Terellia serratulae mâle avec ses sacs de phéromone

    Mon jardin ne cesse d’être une source d’étonnements quand j’y observe la vie qui foisonne.

Le cirse commun qui pousse çà et là est un monde où la vie grouille à tous les étages. J’y avais déjà observé cette petite mouche amusante :Terrelia serratulae. J’avais vu ces mouches début septembre .
Vers la fin du mois ,elles étaient beaucoup plus rares toujours sur ce cirse encore bien fleuri.

Un mâle de Terellia serratulae pourcvu de ses sacs de phéromones bien gonflés

     Mais j’ai vu à ce moment un mâle de Terrelia étrangement accoutré. La photo est assez parlante. Il est muni de deux sacs bleus sur les bords de son abdomen. Non il ne revient pas chargés des emplettes faites au supermarché du coin….D’ailleurs ce ne sont pas non plus des rétrofusées destinées à le propulser plus haut dans la plante .Je n’avais jamais vu de telles excroissances chez aucun des mâles observés.

Alors que contiennent-elles, à quoi servent-elles ?

Elles contiennent des phéromones , ces substances chimiques volatiles qui identifient un individu. Il frotte ses ailes contre les sacs pour en faire sortir les effluves odorantes qui indiquent sa présence et disent aux autres mâles de son espèce : « c’est mon territoire, je suis ici chez moi, allez voir ailleurs » (version polie), je vous laisse imaginer l’autre. Car, quand ce message n’est pas bien compris on passe à la suite, plus musclée. Ces petites mouches ont du caractère!
Les sacs de phéromones du mâle Terelia serratulae.

Elles servent aussi à dire aux femelles, je suis là , disponible , c’est moi le meilleur vous le sentez bien !!

 En fait ce mâle n’a pas arrêté de se déplacer dans le cirse à tel point que j’ai eu beaucoup de mal à en avoir des images correctes. Il essayait sans doute de transmettre son message, mais trouvait peu d’interlocuteurs.
Ces sacs sont toujours présents sur l'insecte mais très peu visibles, car dégonflés. C'est sans doute en fonction des besoins que la mouche les "recharge"!
C'est la première fois que je vois "les sacs à phéromones " en fonctionnement!




samedi 26 novembre 2011

Bactrocera olea, la Mouche de l'olivier


C’est le moment de commencer la récolte des olives dans nos régions. Le département des Alpes maritimes est le second producteur français. C’est dire que l’olivier occupe une place importante dans le paysage. Dans chaque jardin il y a au moins un olivier, c’est la variété Cailletier qui est omniprésente. Cela donne des arbres très hauts. Je taille le mien tous les mois de décembre ou de janvier pour le garder à une hauteur plus modeste, c’est dire que je limite énormément la production d’olives. Elles servent surtout aux oiseaux qui s’en régalent en hiver. Mais un autre insecte est très intéressé aussi et il constitue une vraie peste pour les producteurs : la Mouche de l’olivier.
Bactrocera olea, la Mouche de l'olivier, une femelle avec son ovipositeur sclérifié.

Bactrocera olea, est responsable de la chute précoce des olives et de leur inutilisation. Je vois chaque année des olives au sol et gâtées. Mais l’arbre étant bien trop haut je n’avais jamais vu la responsable de ces dégâts. C’est sur les feuilles du pamplemoussier que cette belle mouche aux yeux irisés se promenait !

Avec son ovipositeur entouré d’une gaine rigide, on est vite orienté vers les Téphritites. Ces mouches ont en commun le fait de pondre leurs œufs dans des capitules floraux ou des fruits.
La Mouche de l'olivier avec ses taches blanches sur le côté du thorax

On trouve une foule d’informations sur le net concernant les traitements à apporter aux oliviers pour se préserver de cette mouche. Elle est prolifique et 7 semaines suffisent en été pour avoir une nouvelle génération. Elle est active tant qu’il fait bon et c’est bien le cas en ce mois de novembre très doux. La mouche pond dans l’olive dans laquelle une larve se développe et mange la pulpe de l’olive qui tombe au sol. Le ver quitte le fruit et termine son cycle dans le sol. C’est dire que même si on ramasse toutes les olives tombées , il reste quand même de futures mouches pour gâter la prochaine récolte !

C’est une belle mouche aux yeux irisés !Petite, elle ne fait que 4 à 5 mm! Elle se reconnaît aussi aux petites taches noires à l’apex des ailes (photo du dessous). Les dessins sur l’abdomen sont plus ou moins marqués. Elle présente aussi des marques blanches sur le côté de l’abdomen(photo au -dessus du texte)
Bactrocera olea, une femelle, de petites taches noires au bout des ailes.

Comme on utilise de plus en plus les oliviers comme arbre d’ornement dans les régions bien éloignées de sa zone d’origine c’est un bel insecte qui peut atteindre ces régions …aussi ! A surveiller donc !

vendredi 9 septembre 2011

Terellia serratulae, petite mouche liée aux Cirses.


Le décor : un cirse, le  Cirse commun après moult vérifications, les feuilles, les épines, les capitules floraux .La plante fait bien presque 2 mètres de hait, heureusement que certaines fleurs sont plus basses .Des piquants partout. Pour faire les images, je suis  bien couverte car même à travers les vêtements les pointes des feuilles se font bien sentir.
Pour accéder aux fleurs et voir de près ceux qui s’y promènent, il me faut repousser certaines feuilles,  en écarter d’autres et parfois tenir la tige lorsque le vent secoue l’ensemble. Et moi-même en essayant de me placer au mieux je fais bouger l’ensemble.

Tout cela pour mieux voir cette jolie mouche aux yeux verts.
Sur une inflorescence de Cirse: Terellia serratulae femelle
Ce sont les yeux verts et irisés qui ont attirés mon regard.
J’ai d’abord vu la femelle et avec cet ovipositeur je suis allée chercher du côté des Tephritides. Mais dans cette famille, souvent les ailes sont tachetées. Or, ma mouche a les ailes dépourvues d’ornementation. Cela limite la recherche.
C’est ainsi que j’en suis arrivée à Terellia serratulae. Il y un autre membre de la famille qui lui ressemble c’est T. longicauda dont l’ovipositeur est bien plus long (plus long que les 3 derniers tergites).
Femelle Terrelia serratulae


Certains auteurs lient Terrelia serratulae à Cirsum eriophorum, le cirse laineux. C’est à cause de cela que j’ai vérifié l’identité de mes Cirses. Et il s’agit bien des Cirsium vulgare. Il se peut donc que les seuls présents dans mon jardin étant ceux –ci, l’insecte s’en contente.

Ce qui est encore plus étonnant c’est que j’essaie de bien observer les visiteurs de ces cirses, j’ai trouvé deux autres Téprhritides liés à cette plante, je les présenterai petit à petit. Il s’agit de :Urophorora stylata et Xyphosia miliaria.
Mâle Terrelia serratulae sur une jolie fleur du Cirse commun.

Pour conclure, Terrellia serratulae est une mouche, qui appartient à la famille des Téphritides, elle fait 5 à 6mm..
L’extrémité abdominale des femelles de la famille est  terminée par un ovipositeur entouré d’une gaine rigide, sclérifiée, c’est cette gaine que l’on voit  bien  et qui donne cette allure caractéristique aux mouches de la famille. L’ovipositeur, à l’intérieur est muni, ai-je lu, d’épines de chitine qui servent à forer le tissu végétal pour y déposer les œufs. Les larves se développent ensuite dans un nid de soie sur les têtes florales et passent ainsi l’hiver.
Le mâle de Terralia serratulae

Le mâle bien sûr en est dépourvu de cet appendice abdominal, c’est une manière facile de distinguer l’un ou l’autre.

La "finition" de cet insecte est très soignée : les yeux sont bordés de soies raides blanches, le corps est recouvert de plusieurs variétés de soies,les  tailles et couleurs varient. On voit bien les plus grosses qui sombres parsèment l’abdomen. Celles, beaucoup plus petites et claires sont implantées très densément sur le thorax.
Couple de Terrelia serratulae, en haut la femelle.

Dans mes Cirses, je vois bien plus de femelles que de mâles.J'ai lu qu'ils étaient territoriaux et se chamaillaient avec d'autres mâles qui osaient s'installer sur leur capitules floraux! C'est sans doute la raison qui explique que je n'en vois qu'un seul .Il a dû chasser tous ses congénères!

A sa toilette!



Une scène classique : la toilette du petit matin!
Ce sont des observations fort intéressantes bien que fort piquantes! Le monde du Cirse!
A découvrir!