Voici un papillon blanc et brun voire noirâtre qui lui a valu le nom vernaculaire de Demi-deuil Pour un papillon qui aime la lumière je trouve que ce n’est pas gai ! Je préfère celui d’Echiqier commun !
Il fait partie de la famille des Satyrinae.
Demi-deuil sur une de ses fleurs préférées : les scabieuses!
Nous avons tous appris à l’école les insectes ont 6 pattes, ce qui fait que les araignées par exemple avec 8 pattes ne sont pas des insectes !
Ok ! les papillons sont des insectes, ils ont 6 pattes, toujours d’accord ! Mais chez certains, comme le Demi-deuil on ne voit que 4 pattes ! Eh! oui, c’est une particularité de la famille des Nymphalidés qui comprend la sous famille des Satyrinés(dont fait partie le Demi-deuil)…..
J’ai bien dit « on ne voit que 4 pattes » : en effet la première paire atrophiée est repliée contre le thorax, elle ne sert plus, elle est couverte de longs poils. (source A la rencontre des Papillons, les cahiers techniques de la Gazette des Terriers)
C’est bien ce que l’on voit sur les photos, mais je n’ai jamais réussi à voir la paire atrophiée, car le papillon est bien poilu !
Détail de la tête et du thorax: seulement 4 pattes sont visibles!
Hormis cette particularité Melanargia galathea est un papillon commun largement répandu en France (sauf dans les Pyrénées orientales, l’Aude, le Gard, l’Hérault où il est remplacé par l’Echiquier ibérique).
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Les ocelles que l’on voit sur le revers des ailes sont destinées à détourner le regard des prédateurs (oiseaux et lézards) : ils cherchent toujours à attaquer la tête et ces gros yeux attirent leur attention sur les parties non vitales de l’insecte !!!
Les ocelles au revers des ailes induisent le sprédateurs en erreur.
Sa période de vol est assez courte de juin en juillet ! Je l’ai rencontré dans mon jardin mais aussi dans les terrains très secs des plaines varoises ou davantage en altitude jusqu’à 1000 mètres ! C’est d’ailleurs entre 500 et 1500m que les observations les plus nombreuses sont faites dans le quart Sud Est.
Le leuure fonctionne: les ailes sont abîmées mais le papillon bien vivant!
Les adultes butinent le nectar des Centaurées, Scabieuses, Chardons ! Tous les papillons que j’ai photographiés se trouvent sur ces fleurs ! On remarque ainsi que les papillons ont des goûts précis ! Une bonne méthode pour les photographier est d’observer leur façon de butiner et de repérer la prochaine fleur qu’ils vont aller visiter.
La femelle pond en vol et les petites chenilles se débrouillent pour trouver une plante et s’y nourrir! Elles ne sont pas difficiles et se nourrissent de diverses graminées essentiellement la nuit.
Une image rare dans ma région: un papillon mouillé qui se séche, il est très vulnérable!
Ces chenilles qui actuellement hibernent vont reprendre leur croissance au printemps et il ne nous reste plus qu’à attendre le mois de juin pour voir les beaux papillons égayer nos prairies !