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vendredi 11 avril 2014

Aurore (Anthocharis cardamines), de la chenille au papillon.


 

 

Au printemps dernier, souvenez vous le temps était particulièrement mauvais. Les oiseaux étaient moins nombreux que d’habitude, et les chenilles plus nombreuses! C’est ainsi que j’ai vu des chenilles de Piérides bien plus nombreuses qu’habituellement. Elles sont installées sur les plants de Monnaie du pape ( Lunaria annua)

Sur un des fruits en formation je vois une chenille un peu différente. Après une petite vérification, c’est une chenille d’Aurore (Anthocharis cardamines).Nous sommes le 24 mai 2013.
 
Chenille d'Aurore, mai 2013, sur un fruit de monnaie du pape

Je la mets à l’abri, et je commence mes observations.
 
Chenille d'Aurore au dernier stade.

Très rapidement la chenille se transforme en chrysalide. La chrysalide est étonnante. D’abord elle est étroite, pointue aux deux extrémités, attachée par une fine ceinture à son support. On appelle d’ailleurs ces chrysalides, des chrysalides à ceinture, celle du machaon se présente aussi de cette manière.

 
chrysalide d'Aurore en juin 2013, fixée par une ceinture de soie sur la tige de la plante nourricière.

 
 

Et à partir de là une longue attente commence. Depuis le mois de juin 2013 jusqu’à la fin du mois de mars je vais regarder cette mince chrysalide en pensant au futur papillon qui est en train de se préparer ( bien lentement!)
Chrysalide au début du mars 2014

Le dernier mois j’ai observé parfois avec inquiétude les changements imperceptibles de cette fine enveloppe

Il y a une quinzaine de jours, une tache rouge apparaît dans la partie centrale, une tache arrondie. J’avais des craintes pensant que l’émergence avait échouée. Puis, rien ne change.
 

Le dernier dimanche de mars j’ai la chance de voir dans mon jardin voler un magnifique mâle d’Aurore. La saison est donc bien commencée.
 

Ma chrysalide bien à l’abri dans son bac sur la terrasse a échappé aux aléas de cet hiver très arrosé! Dans la nature, la forme très allongée de la chrysalide imitant dit-on, une épine de rosier, décourage les prédateurs.

 

Chrysalide un jour avant l'émergence.

Et en l’observant ce dimanche soir,de nouveaux changements sont présents.. La photo permet de voir que c’est un mâle qui attend d’émerger: la tache rouge est cette fameuse couleur orange qui décore ses ailes antérieures, on voit aussi le petit point noir qui s’y trouve.
Chrysalide un jour avant l'émergence, tous les détails sont visibles.


Le relief de l’enveloppe laisse deviner les antennes, les yeux. L’émergence est imminente.

 

 
Un papillon tout neuf, l'Aurore sorti de son enveloppe.



Elle a lieu le lendemain et le joli mâle d’Aurore reste sur la tige sur laquelle il aura passé l’essentiel de sa vie, il me permet ainsi ses premières images. Tout neuf, un papillon présente le meilleur de lui-même: ses écailles sont intactes, ses couleurs resplendissantes, ses ailes bien entières!

Voilà le joli papillon avec son corps couverts d’une pilosité grise, ses antennes grisées terminées par une belle massue blanche.
Premiers pas le long de la tige de l'Aurore.


Dans un premier temps il reste ainsi, les ailes repliées ne présentant que le dessous des ailes postérieures. Elles  sont marbrées de vert en harmonie avec les yeux verdâtres ponctués de noir.

 
Premier pas sur la fleur de l'Aurore.


Puis, exposé au soleil, il déploie ses ailes. Les taches oranges que j’avais devinées sous l’enveloppe de la chrysalide s’étalent, une petite marque sombre se loge dans l‘angle antérieur de son aile bordée d‘un délicat liseré blanc et noir. Comme il a envie de quitter enfin cette vieille tige de Monnaie du pape sur laquelle il a passé tant de mois, je lui présente vite une fleur de telle sorte que je puisse encore lui tirer le portrait dans toute sa splendeur avant qu’il ne s’envole!

Ses ailes postérieures sont blanches, mais on devine les marbrures du verso.

 
Dans toute sa splendeur, le mâle de l'Aurore.


Après de longs mois passés sur ma terrasse le voilà maintenant parti vivre sa courte de vie de papillon; il émerveillera nos premières semaines printanières.

dimanche 8 avril 2012

Papillons de Pâques!


Certains ont fait ce matin une belle chasse aux œufs de Pâques et se régalent maintenant avec les trésors trouvés dans l’herbe !

Moi je suis très contente de mes rencontres de cette journée de Pâques où de nombreux visiteurs ont profité du soleil et surtout du calme revenu après la journée très ventée d’hier !

De bonne heure le Flambé (Iphiclides  podalirius)  est venu faire sa petite récolte dans les arbres fruitiers ! Je le vois toujours sur des arbres et jamais dans les fleurs  au niveau de l’herbe.
Le Flambé un de nos plus grands papillons

Dans le pommier d’abord !
C'est un papillon qui aime prendre de la hauteur!

Et ensuite pour que le poirier voisin ne soit pas jaloux un petit tour dans celui-ci.
Sans doute une femelle avec son abdomen clair et sa ligne gris foncé.

Le repos est alors pris très en hauteur sur les feuilles de l’arbre de Judée.
Il fera ainsi plusieurs passages allant de l’un à l’autre des arbres fruitiers.


Un joli mâle avec sa couleur jaune soutenue.

En début d’après-midi voici que le Citron(Gonepteryx rhamni) se laisse prendre en photo sur les dimorphotécas !C’est un papillon qui a passé l’hiver à l’abri dans la végétation et reprend du service maintenant.

Voici un mâle  plongeant sa trompe dans le coeur de la fleur de la monnaie du pape.

Ensuite l’Aurore (Anthocharis cardamines)qui, faute de trouver des cardamines dans mon jardin se contente de fleurs de la monnaie du pape qui sert aussi de plante hôte à sa chenille. Ici un joli mâle.

mardi 27 avril 2010

Sur le lilas: rainette, papillons et punaises!

Après l’automne humide et l’hiver froid que nous avons eu, mon lilas se porte à merveille et me gratifie de nombreuses fleurs et d’un parfum bien agréable !
Il attire aussi bien des visiteurs !
J’y vois souvent une ou deux petites rainettes méditerranéennes installées sur une feuille à 50 cm ou 1 mètre du sol ! Mais là, l’une de mes petites locataires avait carrément choisi le point le plus élevé de l’arbuste ! A tel point qu’il m’a fallu aller chercher un tabouret pour la photographier !


"Perchée là-haut, je pensais être à l'abri des paparazzi!!"

Et ensuite, elle y a passé la journée sans bouger de cette feuille appuyée sur une belle inflorescence parfumée, se tournant seulement légèrement au fil des heures ! Le lendemain je ne l’ai pas revue à cet endroit, elle a dû être suffisamment balancée par le léger vent qui inclinait parfois dangereusement la branchette encore bien souple du lilas !


"Moi j'admire le paysage!"

Deux jours plus tard voici deux petites rainettes collées sur des feuilles de l’arbuste qui pendent verticalement. Grace aux ventouses de leurs pattes elles peuvent ainsi se tenir scotchées sur un léger support et se laisser bercer par la brise !


"Oui, oui, je tiens bien sur ma feuille"
Dans la journée les fleurs ont ensuite eu la visite de jolis papillons !
Tel ce joli mâle de l’Aurore(Anthocharis Cardamines) .Il patrouille régulièrement dans le jardin avec 2 ou 3 de ses congénères, à la recherche d’une compagne.


Un joli mâle d'Aurore!

Voici le très présent Citron de Provence(Gonepteryx Cleopatra), papillon très commun, mais qui refuse obstinément d’ouvrir ses ailes pour montrer sa jolie tache jaune soutenue sur l’aile antérieure, ce qui le distingue de son cousin , le Citron de couleur uniformément jaune. C’est un des papillons à la plus longue durée de vie. Les papillons que nous voyons en ce moment sont nés l’été dernier et ont supporté les rigueurs de l’hiver pour reprendre leur vol depuis l’arrivée du printemps.


Le Citron de Provence qui se prend pour une feuille: c'est raté!


Et une première dans mon jardin : cela fait quelques jours que ce vieux Paon du jour(Inachis Io) vient se promener dans le jardin ! Les couleurs sont passées et les ailes un peu abîmées, mais je suis contente de voir ce joli papillon commun dans toute la France se promener sur le lilas après son hivernation.


Une bonne surprise: un Paon du jour bien usé!

Parmi les autres visiteurs du lilas voici les punaises. Rhaphigaster nebulosa est grise et ne se remarque pas trop ! C’est dans le lilas que je l’avais aperçue une première fois au mois de novembre ! Là, elle a passé l’hiver dans un abri et elle revient sur son endroit favori ! C’est une phytophage et elle ne dédaigne pas parfois de consommer des cadavres d’insectes ! Seule représentante du genre Rhaphigaster en Europe.


Rhaphigaster nebulosa: une punaise grise!

Et pour finir partiellement la ronde des locataires du lilas voici Oxythyrea funesta, qui mange les fleurs de biens des arbres ! On la trouve partout, sur les fleurs des fruitiers, sur celle des champs et à l’intérieur des arums, des iris ! Tout ce est fleur convient à son appétit ! Celle-ci avait le mérite d’avoir de jolis reflets, ce qui lui a valu de figurer ici !


Un Cétoine au solide appétit!

Bien entendu le lilas est visité par de nombreuses abeilles et aussi de petites araignées ! Ce matin j’y ai vu la première cétoine dorée, mais quand j’ai écarté les feuilles histoire de mieux la voir, et s’est laissée choir à l’intérieur de l’arbuste ! Tant pis, elle ne figurera pas dans ce billet !
Il suffit de s’arrêter quelques instants devant un parterre de fleurs ou un arbuste pour y découvrir tout un joli petit monde.