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Platyrhinus resinosus |
dimanche 30 avril 2023
Un coléoptère en manteau de velours : Platyrhinus resinosus
vendredi 11 février 2022
Sinoxylon muricatum (sexdentatum), Apate de la vigne
L’insecte est donc lié au bois. Avec sa tête rugueuse et les épines aux élytres on devine qu’il a besoin de se faire un chemin pour émerger.
J’ai réussi à identifier le sujet
« intuitivement », ensuite j’ai comme d’habitude cherché les éléments
qui me permettent de vérifier ce que je soupçonne !Il s'agit de Sinoxylon sexdentatum équivalent de Sinoxylon muricatum
Un petit coléoptère avec de jolis pointes aux élytres!* |
On commence avec le site allemand et dans la rubrique coléo je pars sur les
sujets dont les tarses répondent au schéma 5-5-5(les 3 paires de pattes
comptent chacune 5 tarses) Il faut déjà arriver à les compter sur des insectes
de 6mm!
- Ensuite on cherche les 5 sternites. Il faut aussi voir les hanches antérieures très proéminentes, c’est vu mais je n’ai pas de photo correcte pour le montrer
On compte les sternites et on observe leur longueur et leur position* |
- 1er segment des tarses très petit, se confondant souvent avec le 2e et passant facilement inaperçu
Détail des tarses* |
- 1er sternite abdominal à peine plus long que le 2e ; massue antennaire a 3-4 segments. Vue de dessus, la tête est cachée sous le pronotum saillant en forme de capuchon
On retrouve les caractères déjà
vus : tête complètement ou partiellement
cachée sous le thorax peu visible d'en haut, formule tarsienne 5-5-5 (le 1er
segment souvent très court).
On observe ensuite ce qui est bien
visible sur les images : l'avant du pronotum a une structure en râpe ou
de petites dents, des crochets, des encoches ou des saillies en forme de corne.
Détail du pronotum* |
D’autres éléments nous conduisent à
la sous famille des Bostrichinae :
- Tarses presque aussi longs ou plus longs que les tibias, 1er segment des tarses très petit, 2e segment considérablement plus long et plus long que les 3e et 4e segments ; le premier segment libre des tarses est très allongé.
Dans cette sous famille voici ce qui nous amène au
genre Sinoxylon :
- Tarses simplement minces, principalement couverts de poils plus longs et doux en dessous,
- Les élytres à l'extrémité avec une zone déclive limitée et aplatie.
- La moitié postérieure du pronotum est plus finement sculptée
- La massue des antennes est fait de 3 segments qui s’évasent vers l’intérieur de couleur roussâtre
Détail des antennes* |
Et la dernière étape qui doit nous mener à l'espèce est liée à l'observation de la partie déclive des élytres
Il faut observer les épines: comme le nom l’indique(sexdentatum), il y en a 3 sur chaque élytre:
- la plus grande près de la suture, elle est de forme conique, pointue, lisse et brillante(chez perforans , elle est rugueuse et pubescente)(1)
- Une autre plus petite sur la partie supérieure de la pente(2),
- et la dernière(3), petite aussi, mais plus visible au bord latéral à la hauteur de la grande.
Synoxylon sexdentatum ou muricatum* |
Voilà nous sommes arrivés au bout de cette enquête.
J’ai toujours vu les adultes entre les mois d’avril et de mai. L’insecte ne s’attaque pas
aux arbres en bonne santé mais aux branches dépérissantes, attaquées par des
champignons par exemple, sur la vigne, le figuier, l’olivier…ou le bois mort, ce qui semble
être le cas chez moi. Ce n'est donc pas un ravageur bien dangereux bien que ce soit davantage sur la vigne qu'il exerce ses talents ce qui lui vaut son nom vernaculaire !
*Images grossies 3 fois
vendredi 10 décembre 2021
Coaebus florinus, un richard doré ou le Bupreste des branches du chêne
Les buprestes sont environ 130 espèces en France, surtout présents dans la partie sud..
Coraebus florentinus* |
Les adultes
viennent sur les fleurs mais ce sont les larves qui font des dégâts dans le
bois, elles ont en plus une grande longévité comme c’est le cas pour notre
espèce, entre 20 mois et 4 ans.
Le genre Coroebus est devenu depuis peu Coraebus, notre espèce
est aussi connue sous le nom de Coraebus fasciatus.
Un pronotum au bord ondulé* |
Il fait partie de la famille des Agrilinae qui ont le scutellum acuminé postérieurement.
Un scutellum acuminé* |
L’insecte mesure environ 15 mm et ses jolies couleurs m’ont
posées bien des problèmes pour les rendre avec vraisemblance.
Allongé, Coraebus florentinus mesure plus de 15mm* |
Les deux fascies qui ornent le dernier tiers des élytres sont très belles. Avec ces
couleurs, elles justifient le nom de « richard » donné à la
famille des Buprestes.
Tout le dessus du corps est finement ponctué, le dessous et
les pattes sont vert brillant.
Vue dorsale avec ses fascies dans le dernier tiers des élytres* |
Avec ce décor on ne peut pas le confondre avec un autre.
Une tête dorée avec de grands yeux noirs!* |
C’est un insecte commun dans les deux tiers sud de la France,
on voit les adultes de juin à octobre. Il cause des dégâts sur chêne vert et
chêne liège surtout dans les plantations où la larve s’installe dans la pousse
terminale.
Source infos : Gaëtan du Chatenet : Coléoptères
phytophages d’Europe.
*Images grossies 3 fois
dimanche 5 décembre 2021
Anaesthetis testacea, un petit longicorne
Voici un petit coléoptère trouvé lors d’une sortie à 1000 m
d’altitude.
Une face qui fait un angle droit avec le sommet de la tête, voici Anaesthetis testacea * |
Avec ses longues antennes et ses yeux profondément échancrés
c’est un Cerambycidae. Et plus précisément un Laminae. Souvent ceux –ci ont une dent sur les côtés du
pronotum, ici ce n’est pas vraiment le cas, on voit cependant un léger
renflement.
Un léger renflement sur les côtés du pronotum* |
La tête, les antennes, les pattes et le scutellum sont noirs. Les élytres sont fauves. Les élytres sont rebordées en arrière , profondément ponctués, avec une pilosité rase.
Elytres rebordés en arrière , ponctués avec une courte pilosité* |
Un détail difficile à voir, les
premiers articles des antennes sont ciliés en dessous. Le premier
article est plus court que le troisième et le quatrième.
Détail des antennes * |
Détail des cils sous les articles des antennes .
Antennes ciliées en dessous* |
On le trouve sur les branches mortes de nombreux feuillus où
il se tient immobile le jour, il vole au crépuscule. Certains de ces feuillus
sont attaqués par le bupreste Coraebus florentinus qui fera l’objet d’un
prochain article.
Un petit coléoptère qui fait moins de 10 mm (sans les antennes!) |
C’est un petit coléoptère qui ne dépasse pas 10 mm, on le
trouve partout en France et aussi dans bien des zones en Europe. Chez
nous , il est plus commun dans le centre et le sud du pays, on le voit de mai à
août.
Des yeux très échancrés* |
Sources:
- Gaëtan du Chatenet :Coléoptères phytophages d’Europe, NAP
- F. Picard: Coléoptères Cerambycidae, Faune de France, 20
mardi 16 novembre 2021
Involvulus caeruleus, un charançon bleu et poilu !
Changement de couleur, mais ce charançon reste dans la famille des Rynchites. Toujours avec des couleurs métalliques, ici le bleu qui recouvre l’essentiel du corps.
Involvulus caeruleus mâle*
Il existe plusieurs espèces qui se ressemblent
et n’ont que d’infimes différences .La taille joue un rôle. Celui-ci mesure
moins de 4mm, a les stries des élytres profondes avec de gros points régulièrement alignés, et
ils sont pubescents ce qui le classe dans la famille des Involvulus.
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Une pubescence sur l'ensemble du corps.* |
Hoffmann Adolphe** en
présente deux, plus récent Gaëtan du Chatenet** cite 4 espèces en Europe.
I.Cupreus est bronzé,I. aethiops noir ou brun
rouge ;I.pubescens et I.caeruleus sont bleus. J ’ai éliminé I.pubescens en
partie à cause d’un détail que je vois bien : le huitième article des
antennes est élargi chez lui, ce n’est pas le cas pour mon sujet. Nous voilà
donc avec Involvulus caeruleus. Un
second indice est aussi visible : les 9 et 10 émes stries des élytres ne
se rejoignent pas.
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Les stries des élytres ne se rejoignent pas =I. caeruleus* |
Le rostre ponctué et aussi long que le pronotum indique un
mâle.
La pilosité des élytres est double, à la fois des soies dressées
verticalement et d’autres couchées se voient sur les élytres.
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Détail de la pilosité* |
De gros points marquent les stries élytrales, tête et
pronotum comptent de nombreux points, mais moins gros.
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Détail de la ponctuation* |
On le trouve sur de très nombreux arbres sauvages partout en
France, mais aussi sur les arbres fruitiers, les rosiers, les lauriers
cerises et les fraisiers. !Partout en France, il est visible surtout en avril, mai.
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C'est un mâle son rostre est plus court que la tête et le pronotum réunis |
Sources :
** Gaëtan du Chatenet:
Coléoptères phytophages d'Europe, tome 3
**Adolphe Hoffmann: Coléoptères curculionides troisième partie (Faune de France 62)
*Photos grossies 3 fois
mercredi 10 novembre 2021
Rynchites auratus , Rynchite doré ou rynchite du prunelier
Ressemblant au précédent, ce charançon appartient à la
famille des Rynchites dont on compte une dizaine d’espèces chez nous. Leur tête
n’est pas rétrécie en arrière,, les tibias ne sont pas dentés et n’ont pas
d’épines à l’apex.
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Rynchites auratus , femelle* |
Ce qu’ils ont en commun : des couleurs souvent
métalliques, et une pilosité plus ou moins importante.
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Vue de face, avec une partie du rostre noir* |
Auratus est entièrement rouge avec le bout du rostre uniquement noir. Mon sujet est une femelle : le mâle est facilement reconnaissable aux deux épines que l’on voit de chaque côté du pronotum. Je n'en ai jamais vu, dommage!
Détails , carènes et ponctuation*
Les
antennes sont insérées au milieu du rostre chez la femelle. La pubescence
dorsale est un peu plus claire. L’insecte mesure entre 6 et 9mm.
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Pilosité claire et longue, en partie couchée , en partie perpendiculaire sur les élytres* |
On trouve le charançon sur les pruneliers, les pommiers
sauvages, les aubépines. La femelle pond un œuf sur le fruit, la larve migre
vers le noyau, le mange ainsi que la pulpe. La métamorphose a lieu dans le sol.
L’adulte hiverne et on le revoit au printemps suivant.
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Tibias et pattes* |
On le rencontre partout en France, il est un peu plus
répandu dans le midi.
Mis côte à côte voici les deux « Rynchites »
rouges que l’on peut confondre à
première vue !
Sources :
Gaëtan du Chatenet: Coléoptères phytophages d'Europe, tome 3
Adolphe Hoffmann: Coléoptères curculionides troisième partie (Faune de France 62)
*Photos grossies 3 fois!
dimanche 7 novembre 2021
Tatianaerynchites aequatus, le Rynchite rouge du pommier
Voilà un autre charançon trouvé dans le jardin, mais qui lui
est un indésirable !
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Tatianaerynchites aequatus sur une feuille de pommier! |
Il a, à part ses
belles couleurs bien voyantes , une autre particularité visible
facilement : il est couvert de poils !
En plus on le trouve sous des noms différents :
Coenorrhinus
aequatus ( Adolphe Hoffmann)
Neocoenorrhinus aequatus( Gaëtan du Chatenet).
Mais actuellement c’est le joli nom de Tatianaerynchites
aequatus qui est en usage !
Deux couleurs dominent :
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Des élytres rouges vif le rende bien visible sur les feuilles des arbres qu'il visite |
--tête , roste, prothorax, scutellum et les pattes sont
bronzés métallique
-les élytres sont rouges brillants
Et en plus les pattes et les antennes sont brun rouge comme
la suture des élytres.
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Une belle pilosité et des élytres striés |
La pilosité est présente sur tout le corps
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Dessous du corps noir et poilu |
Il n’y a pas d’épines aux tibias, ni de dents aux fémurs
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Rostre caréné et plus long que la tête et le pronotum réunis en font une femelle* |
Le rostre présente des carènes latérales, ici il est plus
long que la tête et le pronotum réunis, ce qui indique une femelle (pour le
mâle il est plus court).La massue de l'antenne a ses éléments bien séparés.
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Taille environ 4mm* |
Comme dit plus haut ce charançon est une peste pour les
producteurs de fruits. Les adultes
piquent les bourgeons et les
jeunes fruits pour se nourrir, les femelles y pondent leur œuf.
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C'est pour les besoin de la photo qu'il se promène sur la fleur* |
Quels sont les arbres concernés : pommier ( c’est là
que je rencontre mes sujets), poirier, pêcher , cerisier,…mais aussi les
Rosacées sauvages ( aubépines, prunelliers…)
Il est considéré comme un ravageur secondaire qui occasionne
peu de dégâts.
Comme toujours les infos sont extraites de :
Gaëtan du Chatenet: Coléoptères phytophages d'Europe, tome 3
Adolphe Hoffmann: Coléoptères curculionides troisième partie (Faune de France 62)
Pourquoi ce bandeau? Ceci est le 1000 ème article du blog!
dimanche 17 octobre 2021
Cratosilis denticolis, un coléoptère de la famille des Cantahrides
Il est des insectes que je rencontre année après année dans
de tout petits espaces du jardin.
Celui –ci vit sur et autour des noisetiers que j’avais
planté pour attirer les écureuils. Mais ils continuent à préférer les noix du
voisin. Et après tout les noisettes sont aussi bonnes pour les humains qui s’en
régalent !
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Cratosilis denticolis dans la végétation |
C’est un coléoptère en noir et orange : élytres, tête
noirs, un pronotum et des pattes orange. L’abdomen mou est noir.
Il ressemble à un Cantharide. C’est donc cela que je vais
vérifier en premier. Mais dans la foule des Cantharides ( ils sont 5000 en
Europe) , seuls certains présentent ce dernier tergite particulier : il
est tronqué et ses angles sont
saillants. En réalité il s’agit de l’avant –dernier tergite, le dernier est enfoncé dans l’ avant
dernier. On peut le voir sur cette photo.
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L'apex de son abdomen est caractéristique. |
Une autre caractéristique de notre insecte est une aide à la détermination : des élytres très fortement ponctués. Nous sommes en présence de Cratosilis.
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Vue de dessus on voit bien cet avant dernier tergite tronqué et sinué |
Il n’y a que 3 espèces en France et ses couleurs ainsi que ponctuation des élytres : forte à la base et estompée à l’apex nous donne denticolis.
Denticolis signifiant cou denté, le détail du pronotum nous montre la petite dent à l’arrière de chaque côté.
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Détail du pronotum |
Ces petits insectes (7à 8mm) ont des larves carnivores et les
adultes se nourriraient de nectar mais aussi de petits insectes dont des
pucerons. Mais je n’ai hélas pas trouvé de précisions concernant précisément Cratosilis
denticolis. Sa présence année après année au mois de mai sur les noisetiers indiquent qu'il se plaît dans cet environnement et qu'il trouve de quoi s'y nourrir.