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mercredi 1 octobre 2014

Pause!


L’automne est toujours une saison un peu nostalgique, l’été s’en va et avec lui bon nombre de ces beaux insectes qui auront animés nos prairies.

Je vais vous laisser avec ce bon souvenir d’une matinée ensoleillée sur un de mes sites favoris.

Papillon Gazé (Aporia crataegi)sur chardon
Comme les insectes nous allons faire une pause.

 Ce petit mot est aussi l’occasion de remercier mes visiteurs qui, en me laissant un commentaire complètent mes informations à travers leur vécu ou leur ressenti. C’est aussi grâce à eux que je suis encouragée à observer, et à m’émerveiller de ces petites beautés qui,  chacun  et chacune jouent leur rôle  dans la grande partition de la Nature.

Que l’automne vous apporte à tous et à toutes d’agréables moments à passer dans notre belle nature !

vendredi 11 avril 2014

Aurore (Anthocharis cardamines), de la chenille au papillon.


 

 

Au printemps dernier, souvenez vous le temps était particulièrement mauvais. Les oiseaux étaient moins nombreux que d’habitude, et les chenilles plus nombreuses! C’est ainsi que j’ai vu des chenilles de Piérides bien plus nombreuses qu’habituellement. Elles sont installées sur les plants de Monnaie du pape ( Lunaria annua)

Sur un des fruits en formation je vois une chenille un peu différente. Après une petite vérification, c’est une chenille d’Aurore (Anthocharis cardamines).Nous sommes le 24 mai 2013.
 
Chenille d'Aurore, mai 2013, sur un fruit de monnaie du pape

Je la mets à l’abri, et je commence mes observations.
 
Chenille d'Aurore au dernier stade.

Très rapidement la chenille se transforme en chrysalide. La chrysalide est étonnante. D’abord elle est étroite, pointue aux deux extrémités, attachée par une fine ceinture à son support. On appelle d’ailleurs ces chrysalides, des chrysalides à ceinture, celle du machaon se présente aussi de cette manière.

 
chrysalide d'Aurore en juin 2013, fixée par une ceinture de soie sur la tige de la plante nourricière.

 
 

Et à partir de là une longue attente commence. Depuis le mois de juin 2013 jusqu’à la fin du mois de mars je vais regarder cette mince chrysalide en pensant au futur papillon qui est en train de se préparer ( bien lentement!)
Chrysalide au début du mars 2014

Le dernier mois j’ai observé parfois avec inquiétude les changements imperceptibles de cette fine enveloppe

Il y a une quinzaine de jours, une tache rouge apparaît dans la partie centrale, une tache arrondie. J’avais des craintes pensant que l’émergence avait échouée. Puis, rien ne change.
 

Le dernier dimanche de mars j’ai la chance de voir dans mon jardin voler un magnifique mâle d’Aurore. La saison est donc bien commencée.
 

Ma chrysalide bien à l’abri dans son bac sur la terrasse a échappé aux aléas de cet hiver très arrosé! Dans la nature, la forme très allongée de la chrysalide imitant dit-on, une épine de rosier, décourage les prédateurs.

 

Chrysalide un jour avant l'émergence.

Et en l’observant ce dimanche soir,de nouveaux changements sont présents.. La photo permet de voir que c’est un mâle qui attend d’émerger: la tache rouge est cette fameuse couleur orange qui décore ses ailes antérieures, on voit aussi le petit point noir qui s’y trouve.
Chrysalide un jour avant l'émergence, tous les détails sont visibles.


Le relief de l’enveloppe laisse deviner les antennes, les yeux. L’émergence est imminente.

 

 
Un papillon tout neuf, l'Aurore sorti de son enveloppe.



Elle a lieu le lendemain et le joli mâle d’Aurore reste sur la tige sur laquelle il aura passé l’essentiel de sa vie, il me permet ainsi ses premières images. Tout neuf, un papillon présente le meilleur de lui-même: ses écailles sont intactes, ses couleurs resplendissantes, ses ailes bien entières!

Voilà le joli papillon avec son corps couverts d’une pilosité grise, ses antennes grisées terminées par une belle massue blanche.
Premiers pas le long de la tige de l'Aurore.


Dans un premier temps il reste ainsi, les ailes repliées ne présentant que le dessous des ailes postérieures. Elles  sont marbrées de vert en harmonie avec les yeux verdâtres ponctués de noir.

 
Premier pas sur la fleur de l'Aurore.


Puis, exposé au soleil, il déploie ses ailes. Les taches oranges que j’avais devinées sous l’enveloppe de la chrysalide s’étalent, une petite marque sombre se loge dans l‘angle antérieur de son aile bordée d‘un délicat liseré blanc et noir. Comme il a envie de quitter enfin cette vieille tige de Monnaie du pape sur laquelle il a passé tant de mois, je lui présente vite une fleur de telle sorte que je puisse encore lui tirer le portrait dans toute sa splendeur avant qu’il ne s’envole!

Ses ailes postérieures sont blanches, mais on devine les marbrures du verso.

 
Dans toute sa splendeur, le mâle de l'Aurore.


Après de longs mois passés sur ma terrasse le voilà maintenant parti vivre sa courte de vie de papillon; il émerveillera nos premières semaines printanières.

samedi 22 juin 2013

La ponte du Gazé , Aporia crataegi.


Le Gazé, Aporia crataegi, est un joli papillon blanc les ailes soulignées  de superbes nervures noires qui lui donne une  allure très élégante. Je le vois toujours en tailleur Chanel. Certes les femelles ont souvent moins d’écailles blanches et donc une tenue moins soignée mais ces jolis Pieridae m’enchantent toujours.

Cette année il m’aura fallu attendre la mi-juin pour enfin en voir quelques-uns. Je le trouve, heureusement pour moi, année après année en moyenne montagne entre 650 et 900 m d’altitude.

Je les vois  toujours à proximité de Crataegus monogyna, l’aubépine à un style, justifiant ainsi son nom de Piéride de l’aubépine.
Femelle Aporia crataegi en ponte sous une feuille d'aubépine à un style.

C’est sur cet arbrisseau que la femelle va pondre ses œufs. J’ai  assisté  à cette scène il y a peu. J’avais vu cette femelle, visitant plusieurs arbrisseaux, inspectant les feuilles, repartir et continuer ses recherches.

Enfin, elle s’arrête et s’installe au cœur d’un buisson, à une trentaine de centimètres du sol.

L’aubépine à un style est un arbrisseau très, très épineux ! Il me fut donc difficile de me glisser  assez près du papillon pour le voir pondre, pas trop près pour ne pas l’inquiéter !
Les 9 œufs fraîchement pondu par la femelle Aporia crataegi.
 

Mais J’ai eu ce grand plaisir de voir Madame  Gazé déposer  ses œufs sous la feuille. Elle pond un œuf après l’autre. Le premier a nécessité un temps plus long. Quand elle est installée elle ne s’inquiète plus trop de ma présence. Elle a pondu ses 9 œufs puis tranquillement s’est envolée.

J’avais déjà, l’un passé pu observer une ponte mais après le départ du papillon.

Six œufs de Gazé.

Mon observation s’était déroulée en mai   et à proximité des œufs, j’avais déjà vu des chenilles nouvelles nées. Elles se développent puis passent l’hiver dans un réseau  de soie leur servant d’abri. Au printemps suivant, elles finissent leur croissance, deviennent chrysalide et enfin papillon adulte.
Jeunes chenilles de Gazé sur feuille d'aubépine à un style.

Voici mes observations concernant le Gazé sont maintenant complètes .
Voici les messages précédents

La chrysalide et l’émergence: ici
La présentation, l’accouplement et la chenille adulte :ici

 

dimanche 8 avril 2012

Papillons de Pâques!


Certains ont fait ce matin une belle chasse aux œufs de Pâques et se régalent maintenant avec les trésors trouvés dans l’herbe !

Moi je suis très contente de mes rencontres de cette journée de Pâques où de nombreux visiteurs ont profité du soleil et surtout du calme revenu après la journée très ventée d’hier !

De bonne heure le Flambé (Iphiclides  podalirius)  est venu faire sa petite récolte dans les arbres fruitiers ! Je le vois toujours sur des arbres et jamais dans les fleurs  au niveau de l’herbe.
Le Flambé un de nos plus grands papillons

Dans le pommier d’abord !
C'est un papillon qui aime prendre de la hauteur!

Et ensuite pour que le poirier voisin ne soit pas jaloux un petit tour dans celui-ci.
Sans doute une femelle avec son abdomen clair et sa ligne gris foncé.

Le repos est alors pris très en hauteur sur les feuilles de l’arbre de Judée.
Il fera ainsi plusieurs passages allant de l’un à l’autre des arbres fruitiers.


Un joli mâle avec sa couleur jaune soutenue.

En début d’après-midi voici que le Citron(Gonepteryx rhamni) se laisse prendre en photo sur les dimorphotécas !C’est un papillon qui a passé l’hiver à l’abri dans la végétation et reprend du service maintenant.

Voici un mâle  plongeant sa trompe dans le coeur de la fleur de la monnaie du pape.

Ensuite l’Aurore (Anthocharis cardamines)qui, faute de trouver des cardamines dans mon jardin se contente de fleurs de la monnaie du pape qui sert aussi de plante hôte à sa chenille. Ici un joli mâle.

vendredi 27 mai 2011

Aporia crataegi (le Gazé): chrysalide et émergence

Lors de notre sortie dans la garrigue en début de semaine ce fut le festival des Gazés !
Ils volaient de bon matin, se promenant sur les vipérines, butinant le thym en fleurs et le sainfoin aux jolies fleurs roses.
Une chrysalide de Gazé, aussi jolie que le futur papillon.
Mais c’est la découverte de chrysalides et de papillons tout juste émergés qui a retenu mon attention.
La chrysalide de Gazé(Aporia Crataegi) est souvent fixée dans le prunellier sauvage ou l’églantier, certaines sur des tiges sèches de graminées non loin des arbustes. Elle est aussi belle que le futur papillon. Les chenilles vivent dans ces arbustes et en consomment les feuilles et ainsi quand, à l’intérieur d’un arbuste partiellement dépourvu de feuilles je vois une tache blanche, j’observe !
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Dans le prunellier, papillon tout juste émergé.On voit sa chrysalide et la goutte d'hémolymphe, bien rouge.
En voilà un joli papillon qui vient d’émerger.
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Enveloppe vide de Gazé.
Juste en –dessous de lui, l’enveloppe de sa chrysalide, vide. Sur une feuille, une tache rouge, c’est l’hémolymphe, le liquide qui circule dans son corps et dont l’excédent s’est écoulé lors de l’émergence.
Voilà maintenant l’imago qui est prêt à s’envoler. Il faudra attendre une bonne heure pour que les ailes sèches et durcies soient fonctionnelles. Je l’ai vu tester sa trompe. Marrant de voir le papillon immobile, dérouler et enrouler sa trompe en continu.
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En attente de séchage, la femelle vérifie le bon fonctionnement de sa trompe.
C’est une femelle (la couleur jaune que l’on voit en haut des ailes l’indique) A peine émergée, elle reçoit déjà la visite de ces messieurs. Pendant mon heure d’observation, j’en ai vu 5 ! Mais faisant le tour de la dame, et ne la voyant pas prête, aucun n’insiste, ils reprennent très vite leur vol.
Détail de l'imago, les nervures jaunes indiquent une femelle.



La présentation de ce joli papillon  ici


Chers amis lecteurs, c'est avec ce très beau papillon que je vous laisse pour un moment en vous souhaitant de faire de très belles observations en ce printemps exceptionnellement chaud et sec.