C’est la fin de saison pour les bourdons. Ils sont pourtant
encore très nombreux à venir se régaler sur les fleurs du Bibacier du Japon.
Une chance pour moi, car ils sont d’actifs pollinisateurs. Grâce à eux, nous
aurons des nèfles au printemps !
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Bombus terrestris trio de mâles sur les fleurs du bibacier, en hiver |
Mais comme je le disais, c’est la fin de la colonie, mâles
et ouvrières vont petit à petit achever le cycle de leur vie. A l’abri, la
nouvelle reine attend le printemps pour se mettre à pondre et commencer une
nouvelle colonie. Ainsi, le matin, des
individus pas bien réveillés et peu vaillants se laissent cueillir facilement.
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Bombus terrestris mâle léchant sa goutte de miel, un excellent moyen de le faire poser devant la toise |
Cela me permet de mieux observer un joli petit mâle, je dis
petit car il est des 3 occupants de la colonie, le plus petit. Ouvrières et
bien sûr la reine sont plus grands.Plusieurs mâles se sont présentés sur le rebord de
ma fenêtre cherchant un abri derrière les volets.
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Détail des antennes de Bombus terrestris: 13 articles =mâle |
Pour le récompenser et aussi le maintenir devant mon
objectif, rien de mieux qu’une goutte de miel.
Comme chez bien d’autres hyménoptères de la famille des
Apidae, le mâle a 13 articles aux antennes.
Les Bombus sont difficiles à différencier mais Bombus terretris est le seul mâle à avoir une face avec une
pilosité complètement noire.
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Détail de la langue de Bombus terrestris |
Il sera aussi très content de me montrer sa langue longue.
Elle est guidée par un fourreau dont elle dépasse. Souple à l’extrémité, et
terminée par un faisceau de poils, elle est plus longue que celle notre belle
abeille mellifère et lui permet de visiter des fleurs très différentes où le
nectar est difficile d’accès.
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Bombus terrestris ouvrière encore active en janvier. |
C’est sur le Bibacier que se poursuivent mes observations.
Parmi les nombreux visiteurs j’ai eu beaucoup de mal à
trouver des ouvrières avec leurs corbeilles emplies de pollen.
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Détail d'une patte arrière d'ouvrière avec sa collecte de pollen (jaune =bibacier). |
Mais en voici une ou deux. Je me demande d’ailleurs pour qui
elles travaillent. Sans doute que le froid n’étant pas encore assez intense,
certaines d’elles continuent à alimenter le couvain.Avec une récolte jaune, l'origine vient du bibacier, blanc la collecte se fait sur les bourraches.
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Détail d'une patte arrière d'ouvrière avec son espace destiné à collecter le pollen |
On voit bien ici , l’une d’elle au repos, me permet
quelques images puis elle prendra un vol rapide pour disparaître à mes yeux.
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Bombus terrestris une ouvrière sur une fleur de bourrache |
Je n’ai jamais trouvé de nid dans mon jardin,(ils sont dans
le sol) les bourdons parcourent sans
doute un certaine distance pour alimenter les larves.
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Bombus terrestris le nez dans les fleurs d'un cirse. |
En ces jours ensoleillés d’hiver méridional, je suis
toujours étonnée de trouver autant de bourdons encore actifs, et je vois
essentiellement des mâles, repérés à cause de leur petite taille. Hier j'ai vu ce qui me semblait être une reine, mais sans autre individu à ses côtés on ne peut guère apprécier sa taille.Il reste encore quelques fleurs au jardin , c'est grâce à elles que ces jolis nounours ailés trouvent à se nourrir sur leurs derniers jours!
Les bourdons terrestres sont devenus de précieux auxiliaires pour nous nourrir puisque on les élève et on le vend pour polliniser des cultures en serres (tomates par exemple).