Le printemps 2010 étant très frais et humide, on pouvait se poser des questions sur la présence de certains insectes thermophiles.
Mais dès le 18 avril j’ai vu le premier ascalaphe dans le département voisin, le Var, à une altitude inférieure à 100mètres !
C’est un bel ascalaphe , Libelluloides coccajus, qui se reconnait de loin aux couleurs jaunes et noires de ses ailes et quand il est posé , on voit les jolies nervures noires qui dessinent ses ailes !
Ce n'est que vers le 15 Mai que je l'ai vu , dans ma zone; mais je parcours là un milieu situé entre 600 et 700 mètresd'altitude. Cette différence, joue un grand rôle. Les fleurs et les insectes apparaissent plus tard !
Un bel ascalaphe soufré qui se réchauffe au soleil, le matin.Retournée dans le Var ces deux derniers jours, j’ai vu une grande quantité de ces jolis névroptères ! Le matin, on se réchauffe au soleil pour refaire le plein d’énergie, et aux heures les plus chaudes on part en chasse de nourriture ! Leur vol rapide et changeant anime les garrigues !
Le premier jour je remarquais surtout des mâles .On les reconnait facilement aux cerques très importants qui se trouvent à l’extrémité de leur abdomen.
Libelluloides coccajus, l’ascalaphe soufré, se reconnait aisément aux grandes zones noires se trouvant sur les ailes, le long de l’abdomen, elles atteignent presque le bout de l’aile.
Une femelle, prend son bain de soleil!Le second jour, j’ai surtout vu des femelles. Leur abdomen est plus rond et bien sûr n’a pas de cerques! Les deux sexes ont des antennes terminées par un épaississement, des massues.
J’ai assisté à une scène banale dans la vie d’un insecte. Les mauvaises rencontres sont fréquentes dans la garrigue. Parmi elles, les toiles d’araignées.
Un ascalaphe recherchant une tige pour se poser, s’est pris au piège d’une toile d’une jeune épeire diadème (me semble-t-il).
Bien empétré dans la toile, l'ascalaphe agite vigoureusement ses ailes sous le regard de l'araignée (visible sous l'aile de l'insecte).
La scène a été brève, le bel insecte s’est débattu en agitant ses ailles dans tous les sens. Quand la propriétaire de l’ouvrage d’art est arrivée vers lui, j’ai craint le pire ( et je me préparais à intervenir).Voilà que la dame recule , renonçant devant cette masse gigotante ! Deux ou trois secondes plus tard, l’ascalaphe est sorti du piège collant ! Il n’est pas allé bien loin et je l’ai regardé reprendre ses esprits avec beaucoup de plaisir ! L’araignée s’est réfugiée dans un coin de sa toile. Elle attendra un repas plus moins gros et encombrant !
Presque tiré d'affaire, car l'araignée renonce!Pendant encore un bon mois , vous pourrez voir ces jolis insectes dans les garrigues et les prairies réchauffées par le soleil.Ces insectes gagnent du terrain vers le Nord et on peut les observer dans bien des régions !