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samedi 30 avril 2016

Cerocoma schaefferi, un mâle à la tête bien ornée.

A la fin de l’après-midi j’observais les visiteurs sur les fleurs des cistes…………………
J’y vois un bel insecte vert luisant et je pense y rencontrer un insecte déjà connu. Quand il ressort la tête des étamines dont apparemment il se régalait, je pense qu’il y a un problème. Quelle tête !
Cerocoma  schaefferi, mâle sur une fleur de ciste

 J’essaie de mieux la voir à travers l’objectif et j’ai l’impression qu’il a, collé sur le front,  des étamines comme certaines fleurs le font pour que l’insecte joue le transporteur du pollen d’une fleur à l’autre. D’autant plus que la couleur orange donne bien le change.
Cerocoma  schaefferi, mâle sur une fleur de ciste, une étrange tête

Bon l’ensemble a l’air bien attaché, bien régulier sur la tête de l’insecte.
En changeant d’objectif je vais avoir la confirmation que l’ensemble orange appartient bien à ce bel insecte bien vert, aux pattes elles aussi d’un bel orange.
Je n’ai pas souvenir dans mes lectures d’avoir vu un insecte  de cette allure.
Cerocoma  schaefferi, mâle *
C’est sur le net que je trouverai son nom : Cerocoma schaefferi.
Il existe en France deux Cerocoma :
  •  schaefferi a l’abdomen d’un beau vert,
  • alors que le second schreberi, bien plus rare a une bande rouge sur l’abdomen et que le dernier article de son antenne est 2 à 3 fois plus large que long.
Maintenant que j’ai trouvé son nom je souhaite en savoir un peu plus !Il appartient à la famille des Meloidae, ces insectes ont un mode de développement complexe.
Cerocoma  schaefferi, mâle, la tête*

C’est un mâle aux étranges antennes terminées par une massue élargie et aplatie.
Mais les différents articles qui la composent sont aussi très particuliers. Leur observation à travers un objectif grossissant permet d’en voir les détails, les articles sont très irréguliers.
Les mandibules sont allongées, bien grandes aussi.
Cerocoma  schaefferi, mâle, la tête, détail des antennes*

Les cerocomes parasitent les guêpes Tachytes, c’est dire que les larves après un premier développement sous forme de Triongulin  cherchent des nids d’un de ces hyménoptères et se nourrissent des proies que la guêpe avait prévues pour son œuf (qui est consommé en premier)
Les larves sont des parasites des hyménoptères Tachytes, ces guêpes capturent de jeunes mantes qui servent de nourriture à leur larve.
C’est dans les Souvenirs entomologiques de Fabre (tome I) que je trouverai les premiers détails concernant ce Cerocome .
Je me permets d'ajouter ici ces précisions apportées par un visiteur plus spécialisé que moi!Merci à lui!
"Precision: Fabre (Souv. ent III) a trouvé la larve de ce Cerocoma sur une mante capturé par Tachysphex costae (le tachytes manticide) - les autres Tachysphes capturent plutot des Orthopteres.
D'aprés Gros, en Afrique du nord, Cerocoma vahli parasitent des abeilles (Hoplitis saundersi ). "
Cerocoma  schaefferi, mâle,une pilosité importante.*

En regardant Cerocoma schaefferi dans ses détails on observe, outre sa couleur verte bien brillante des élytres, du pronotum et de la tête, une fine pilosité faite de poils blancs sur le dessous du corps et de poils roussâtres sur les élytres et même de longs poils noirs sur la tête.
Les pattes rousses sont aussi recouvertes d’une légère pilosité blanche.
Il mesure environ 15mm.

Cerocoma  schaefferi, mâle, vue de face*


On trouve Cerocoma Schaefferi en France, dans les régions méridionales mais jusqu’à la Loire aussi, on le voit surtout à partir de la fin mai, l’adulte se nourrit de fleurs en rongeant les anthères, ici les Cistes. Mais j’ai trouvé  davantage de mentions concernant Helichrysum stoechas(déjà cité par Fabre).

*Photos grossies 3fois

mardi 11 janvier 2011

Mylabris quadripunctata, un insecte de la famille des Meloidae

Suite à un commentaire reçu de Cerambyx , entomologiste amateur, je viens rectifier cette publication.

Identifié de manière erronée comme un Clerinae, ce beau coléoptère ne fait pas partie de cette famille mais de celle des Meloidae comme les Mylabris et le Hycleus polymorphus. En fait j’ai présenté cet insecte Mylabris quadripunctata , c’est lui, dans l’article où je parlais des étranges et complexes mœurs de cette famille.


Mylabris quadripunctat se nourrit sur la même fleur que l'abeille, l'un mange les pétales, l'autre consomme le nectar.


Les adultes sont de paisibles phytophages et leurs couleurs avertissent les prédateurs qu'ils ne sont pas bons à consommer.

Un coléoptère aux élytres rouges, portant quatre taches noires sur chacune d'elles.

On retrouve les caractères déjà énumérés, antennes terminées en massues, forte pilosité, ici, noire.


A la fin du repas.

Sans vouloir rentrer dans des détails peu ragoutants, regarder la crotte que nous fait ce Mylabris quadripunctata, elle est du même bleu pâle que les pétales qu’il vient de consommer, sans doute sa ration de légumes quotidienne (Après quelques minutes à l’air les résidus s’oxydent et la crotte devient sombre) La fleur me semble être une chicorée sauvage.
Il nous faudra attendre l’été pour revoir ces Coléoptères aux couleurs si vives.