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mercredi 21 janvier 2015

Les scinques boivent aussi!



Voici deux autres rencontres inattendues.

La première :nous sommes dans le Wheatbelt au Nord Est de Perth.
Nous cherchons des fleurs, la saison est certes un peu tardive, la sécheresse qui sévit depuis plusieurs année n’est pas très favorable.

Mais, grâce aux fiches distribuées dans un centre d’information nous projetons de faire un circuit qui associe divers milieux, forêt claire et végétation basse. Il a été valorisé par des acteurs locaux et y ont participé des enfants de l’école.
Des artistes ont représenté des animaux de la forêt !
Il fait comme toujours bien chaud et l’endroit est désert, il est sans doute plus fréquenté en hiver et au début du printemps. L’endroit est chargé d’histoire. On y trouve dans la partie boisée des vestiges d’un parcours de transhumance qui menait en 5 grandes étapes les animaux(moutons essentiellement et bœufs) depuis l’intérieur des terres vers la côte pour y être transporté par bateau.
Une belle chenille, bien visible au moins!

On y voit en particulier les restes des anciens enclos pour parquer les bêtes le soir et surtout ce qui était indispensable, l’abreuvoir. En fait une grande mare ! Elle est toujours là sans doute alimentée par les rares pluies gardées en place  par une couche imperméable..

Le Scinque rugueux au bord de la mare

Cet endroit bien que très ombragé, attire de nombreux visiteurs. Ce fut une réelle surprise pour nous de  découvrir à cet endroit  ce drôle d’animal. Ce n’est pas un lézard mais un scinque en fait un de ses cousins, Tiliqua rugosa, le Scinque rugueux.
Présentation du Scinque par les scolaires
 Il a la particularité d’avoir la langue bleue .Nous l’avons vu dans différents endroits au cours de notre voyage( avec sa langue bien bleue!) mais jamais au bord de l’eau. En le voyant sur le terrain bourbeux aux abords de cette mare jamais je ne me serais doutée de ce qu’il allait faire. Je voulais le photographier et pensant l’obliger à rester sur place je me suis placée devant lui de sorte qu’il ne puisse pas rejoindre le couvert de la végétation. Il n’est resté immobile qu’un instant et à ma très grande surprise, il a pris la fuite…..dans l’eau !
Scinque rugueux nageant

J’ai été tellement surprise que je n’ai pas une photo nette ! Il s’est mis à nager très correctement et efficacement pour rejoindre les broussailles qui émergeaient de l’eau sur la rive en face de nous. J’ai vraiment eu des craintes, ne lui  connaissant pas cette aptitude ! Eh bien il a parcouru les 15 mètres de la largeur de la mare sans encombre mais il lui a fallu quand même reprendre son souffle ensuite.
Scinque rugueux au soleil

Puis lentement il reviendra sur la terre ferme pour se mettre au soleil et se réchauffer !


Deuxième rencontre avec des « lézards », en fait toujours des scinques, au bord de l’eau. Nous sommes à Penguin Island, une île en face de Rockingham, au sud de Perth. Personne n’y habite c’est une magnifique réserve naturelle.On peut y venir en ferry et y passer la journée à la découverte des petits pingouins , des sternes, de la colonie de pélicans ou bien profiter des plaisirs de la baignade dans des eaux transparentes.

Près du débarcadère, un coin pique-nique et non loin , caché dans la végétation, une buvette …pour les animaux .
Egernia kingii buvant

Là, nous verrons un cousin de notre premier scinque, Egernia kingii,( King's Skink). Il s’approche de la buvette et s’y abreuve tranquillement à condition de ne pas être dérangé par des curieux !
Ici on le voit buvant en sortant bien sa langue, on dirait qu'il lape comme les chats!
 Nous étions à cet endroit en fait pour y voir un bel oiseau : Buff banded rail, Gallirallus philippensis, le râle tiklin


Râle tiklin entre ombre et lumière bien dissimulé

Il s’approchera furtivement de l’abreuvoir et c’est en attendant qu’il  sorte des broussailles que je verrai le scinque venir boire. Et j’aurai la photo des 2 espèces qui se retrouvent à s’abreuver en sachant que le scinque ne dédaigne pas de manger les œufs des oiseaux, mais adultes, l’un ne craint rien de l’autre espèce !

Râle tiklin et Egernia kingii buvant au même abreuvoir.

samedi 17 janvier 2015

Les kangourous s'abreuvent.


Nous sommes dans la péninsule de Dampier au Nord ouest de l’Australie occidentale. Pourquoi ?

Je cherchais le site des pétroglyphes dont j’ai trouvé mention dans mon guide de voyage et grâce à une fiche éditée par la municipalité de Dampier nous avions des indications pour en trouver quelques –uns.
C'est dans ce chaos minéral que se cachent les pétroglyphes et les kangourous!

La péninsule est connue pour ses sites industriels on y trouve des mines de fer, une énorme usine d’ammoniaque, une usine de gaz liquéfié. Peu d’indications par contre pour trouver le site des pétroglyples. Après nous être rendu par erreur dans la très jolie baie de Hearsons Cove, nous avons trouvé la gorge étroite où sont signalés des pétroglyphes visibles. En effet nous avons vu des gravures sur les  énormes roches rougeâtres empilées. Nous marchions en silence, impressionnés par ce défilé, pensant à ces hommes qui avaient vécu là bien avant notre époque. Le petit document disait que jadis cet endroit était « en eau », ce qui dans une zone sèche explique la présence humaine.
Kangourou buvant dans une petite flaque au centre du défilé.

Et avançant dans un défilé se rétrécissant nous fûmes surpris de voir devant nous un grand kangourou.

Nous en avions vu auparavant s’enfuyant, comme d’habitude, dans les rochers avec une grande agilité. Que faisait donc ce grand kangourou dans ce défilé?Nous ne pouvions pas voir ce qui l’attirait. Immobiles nous observons et nous voyons : l’animal boit dans une flaque, des gouttelettes tombent de son museau quand il relève la tête. Il se repenche boit, relève la tête, nous regarde .Nous sommes très proches et sommes étonnés, impressionnés de sa confiance. Il nous a très bien vu et comme d’habitude, sans doute avant que ne le voyons. Nous restons une demie heure avec lui. Il s’éloignera un moment puis tranquillement reviendra boire.
On voit sur les cailloux les traces d'eau laissées par le kangourou qui s'abreuve
 C’est sans doute un des moments magiques de notre voyage. Dans cet endroit isolé, la présence de  cette eau indispensable à la vie aura permis cette rencontre.

Nous aurons une autre occasion de voir, cette  fois en pleine après-midi des kangourous en train de se désaltérer. Nous sommes dans le Kalbarri national park, et marchons à l’ombre sur les bords de la Murchison River. Des éboulis de gros cailloux permettent d’avancer et de se cacher des oiseaux que nous avions vus le jour précédent depuis un « look out »(une plate forme) surplombant la dite rivière. Il fait chaud et nous recherchons l’ombre et un coin d’observation confortable !
Kangourou femelle et jeune buvant dans la Murchison River

La Murchison n’est pas en cette endroit ce que l’on pourrait appeler une rivière : c’est une succession parfois interrompue de grandes flaques d’eau sans courant et souvent isolées les unes des autres.

Et les voilà qui arrivent sur l’autre rive : une femelle et un jeune. Là aussi ils surveillent les environs, puis se  désaltèrent tranquillement.. Nous sommes en train de les photographier quand ils se retournent et regardent longuement derrière eux.
Qu'est-ce qui les intrigue tant?
Nous essayons de voir ce qui les intrigue : un nouvel arrivant s’approche de l’eau. C’est un jeune solitaire.
C'est peut-être un copain pour jouer?
 La femelle ne se laisse pas distraire et boit mais son jeune, curieux va voir si ce nouvel venu présente un intérêt !
Pas de jeu: le nouveau a aussi soif!

Finalement la rencontre n’aura pas lieu : maman appelle son rejeton et tous deux s’éloignent.
Les photos permettent de voir l'utilité de la queue du kangourou, elle donne un appui solide quand l'animal est au repos, et bien sûr sert de balancier quand il se déplace!

Pour en savoir plus sur le site des pétroglyphes

vendredi 18 janvier 2013

Varanus mertensi, le Varan de Mertens, un varan semi-aquatique.


Comme déjà dit précédemment les terrains de camping dans le  Parc de Kakadu sont entourés de vastes zones naturelles et où la faune est protégée. Soir et matin, de bonne heure ou juste avant le coucher du soleil il est possible de faire de belles rencontres.
Varanus mertensi présent sur le ponton métallique.
Ce fut le cas avec mon premier « goanna » nom donné par les Australiens aux varans. Arrivée près d’un étang sur lequel on avait installé une belle passerelle métallique qui permettait de s’avancer au-dessus de l’eau et surtout d’être à l’abri des crocodiles, j’ai eu la surprise de voir la passerelle occupée. Le moins drôle c’était qu’une famille avec un jeune enfant se trouvait sur la passerelle et n’arrivait plus à revenir sur la terre ferme. J’ai fait quelques images avant de reculer pour que le père de famille, en frappant la passerelle, tente d’indiquer au saurien que son milieu  naturel n’était pas une passerelle métallique. Faut dire qu’il a fait la sourde oreille bien longtemps .
Dans le boue du bord de l'étang , Varanus mertensi, un adulte de belle taille

Car les varans ont des oreilles !
Bon, il aura finalement rejoint la boue sous la passerelle pour continuer sa bronzette vespérale..Ce n’est qu’une fois de retour en Franceque j’ai identifié correctement les différents varans que nous avons vu au cours de notre voyage. Celui-ci , Varanus Mertensi, est typique de la région humide du Nord, il vit une partie de sa vie dans l’eau , nage très bien , se nourrit de poissons et  d'autres animaux aquatiques.

Détail du dos et des puissantes pattes arrières.

Nous ne risquions pas grand-chose, mais l’animal de plus d’un mètre cinquante ne doit jamais se sentir pris au piège, et c’est pourquoi je me suis éloignée pour qu’il ait un chemin de fuite.
Détail de la peau du varan

Il venait de muer et on voir encore quelques lambeaux de sa vieille peau sur certaines images.
Dans la lumière du couchant, un regard impressionnant.


Le Varan de Mertens est reconnaissable à cette gorge jaune et aux petits  points jaunes qui agrémentent sa peau régulièrement..

dimanche 23 décembre 2012

Bonnes fêtes!

Avec le sourire :-) de ce jeune Koala, je vous souhaite de passer de belles fêtes de Noêl, chers amis lecteurs!

mercredi 19 décembre 2012

Le Wombat, un marsupial qui vit dans un terrier.


Rencontrer le Wombat ne fut pas facile. C’est un animal crépusculaire et surtout nocturne qui vit le jour dans un système de terriers fort complexe. C’est le plus grand mammifère qui vit dans un terrier. De plus, c’est  un Marsupial dont la poche ventrale s’ouvre vers l’arrière.Le Koala est son plus proche parent. Voilà pour sa présentation succincte.
Wombat qui mange de l'herbe en lisière de forêt.

Nous avons rencontré le Wombat au retour d’une journée passée dans le Wilsons Promontory National Park dans la péninsule la plus au sud de l’Etat de Victoria. Paysage très buissonneux dans lesquelles les quelques zones de prairie sont rares, celle-ci se situait en lisière d’une piste d’atterrissage privée. Nous avions dans l’après-midi vu des traces de son existence (des crottes) mais aucune chance de l’apercevoir en pleine journée.

Se promener parmi les buissons ne lui pose pas de problème.

C’est un concours de circonstances qui est comme souvent, à l’origine de cette rencontre. Je cherchais en fait l’entrée d’un sentier peu signalé et en marchant  de part et d’autre de l’endroit où il devait se trouver, nous avons par hasard vu un wombat sortir des buissons.
Jamais il ne lèvera la tête, trop concentré sur son herbe, d'ailleurs peu abondante.

Le plus drôle fut qu’en retournant ensuite vers notre véhicule, nous en avons vu un second. L’heure tardive, expliquant cela. Ce soir-  là nous avons cherché bien tard un lieu pour passer la nuit !

Nos rencontres correspondent bien au mode de vie de ce drôle de Marsupial. Le soir il quitte son terrier dont l’entrée est souvent bien dissimulée dans une zone broussailleuse. D’ailleurs à la moindre alerte, le  Wombat retourne sous les broussailles et disparaît de notre vue.

Manger et se gratouiller le dos: aucun probléme.

C’est ce qui est  arrivé quand une demoiselle émerveillée par l’apparente douceur de  l’animal, n’a pu s’empêcher de s’en approcher et de le caresser le confondant sans doute avec une peluche.
Ni une, ni deux, prenant ses courtes jambes à son cou, il s’en est allé se cacher dans son impénétrable domaine, la donzelle étant fort dépitée de ne pouvoir le chouchouter davantage et s’en allant essayer cette fois ses charmes sur des Galah qui prendront une fuite rapide !

Il nous faudra patienter un petit quart d’heure pour voir notre marsupial revenir se nourrir. Il suffisait d’être patient car la faim c’est bien connu….
Un Wombat de couleur sombre et peu craintif!

Le premier Wombat est de couleur très claire. Le second est bien plus sombre presque noir ce qui rend la photo bien difficile quand il se promène au soleil. Bien moins craintif, il s’éloigne davantage de la lisère des buissons. D’ailleurs il s’arrêtera pour bailler en ouvrant grand sa bouche ce qui nous permet de voir ses puissantes incisives avec lesquelles il coupe les herbes et les jeunes pousses de certaines graminées plus coriaces.

Court sur pattes et massif, le Wombat est un herbivore.

Le jour décline et nos Wombats continuent tranquillement leur repas ! Herbivores, ils passeront une bonne partie de la nuit à se nourrir.
Réveillé depuis peu, notre Wombat baille encore!


Protégé dans les parcs naturels, le Wombat est moins apprécié  dans les  régions agricoles(à cause de ses terriers), il est victime des accidents de la route, de certains prédateurs(chiens), d’empoisonnements… Leur nombre est en diminution, hélas.
De magnifiques incisives!

Pour en savoir plus, un lien à consulter(en anglais).