Affichage des articles dont le libellé est larve de punaise. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est larve de punaise. Afficher tous les articles

dimanche 2 mai 2021

Camptopus lateralis, une grande punaise aux tibias arqués.

 

Tout en longueur Camptopus lateralis, cette punaise qui appartient à la famille des Alydidae se distingue d’une espèce proche ( Alydus calcaratus)e par ses tibias incurvés.

Camptopus lateralis aux tibias bien arqués!


 Je l’ai rencontré dès le mois de mars dans la végétation. Elle passe l’hiver sous forme adulte pour se reproduire au printemps. Elle est de belle taille, entre 12 et 18mm.

Une très grande punaise


Sa tête est aussi large que son pronotum avec ses deux gros yeux placés latéralement.

Une tête aussi large que le pronotum avec ses gros yeux latéraux


Les antennes ont 4 articles , le dernier étant le plus long.

 

La partie membraneuse de l'élytre avec ses nombreuses nervures

Une autre de ses caractéristiques concerne la partie membraneuse de ses ailes aux nombreuses nervures (plus que 7).

Fémurs dentés et tibias arqués!


Les pattes arrières avec des fémurs dentés et les tibias bien arqués sont remarquables.

Des glandes odorantes sur l'abdomen


Les larves ressemblent à des fourmis, certains auteurs disant même que cette forme leur permet de vivre dans une fourmilière ; mais je n’ai pas vraiment d’avis concluant.

Une larve qui ressemble à une fourmi!

 Moi je l’ai trouvé dans la végétation, mais les fourmilières ne manquent pas chez nous ! Les glandes odorantes se trouvent sur leur dos. Chez l’adulte c’est sur le thorax.

Le pronotum est terminé par 2 pointes


Ces punaises sont phytophages.

Elles se nourrissent sur les Fabacées, mais aussi d’autre familles de plantes et même parfois de carcasses d’animaux. Elles ne représentent pas un danger pour les cultures.

dimanche 5 mars 2017

Peirates stridulus, juvénile et adulte

En travaillant au pied des arbres fruitiers je dérange certains dormeurs .C’est ainsi que ce réduve a vu la lumière du jour plutôt qu’il ne l’avait prévu !
C’est l’occasion pour moi de publier sa présentation qui a été ébauchée à plusieurs reprises, l’insecte étant bien présent dans le jardin depuis de nombreuses années.
Peirates stridulus, adulte*

Rouge et noir sont les couleurs bien visibles sur le sol ou dans la végétation. Le rostre du réduve est bien particulier : il comprend 3 solides articles .L’insecte est prédateur, il se nourrit d’autres petits insectes, une toxine paralysante est injectée lors de l’attaque et le contenu liquéfié est ensuite aspiré.
Peirates stridulus,détail de la tête*

 Et ensuite pour assurer le nettoyage du rostre et des antennes l’insecte dispose sur les pattes antérieures et médianes « d’un essuie-tout » intégré et perfectionné.
Peirates stridulus,les fossettes spongieuses au bout des tibias*

 Il s’agit de ce que les entomologistes appellent des fossettes spongieuses, qui sont situées au bout des tibias. C’ est une surface adhésive qui peut aussi servir à agripper les proies.Elle est difficile à voir, il faut pour cela mettre le réduve sur le dos, mais comme il n’arrête pas de gigoter, c’est bien difficile.Ces fossettes me semblent capables de se déformer pour saisir ou tenir. Leur  présence pose sans doute encore des questions quant à leur utilité pour l’insecte, mais la nature ne laisse rien au hasard !
Peirates stridulus,vue ventrale*

Mon réduve réveillé avant l’heure, en principe il sort de son hivernation un peu plus tard,  est un Peirates stridulus !
Peirates stridulus,les taches noires sur les hémélytres aident à la détermination.*

Ce sont les dessins des hémélytres qui donnent sa détermination. Deux espèces voisines présentent ces taches noires et écrues et sont difficiles à différencier.
A l’aide de cette page en espagnol et surtout des dessins j’en suis arrivé à  P. stridulus
On observe les 2 taches noires(photo ci-dessus) :
-celle sur le clavus est moins allongée et disposée à la fin du scutellum.
-celles sur la partie membraneuse de l’hémélytre sont nettement séparées par une zone plus claire.
Peirates stridulus, de face*

L’insecte mesure environ 12mm

Les juvéniles présentent une tache blanche en forme de croissant de lune au bas du dos, l’abdomen est rouge avec une grande surface noire sur le dos.Les ébauches des ailes noires, bien visibles nous indiquent que nous en sommes au stade V de l'état larvaire. Après la prochaine mue, l'adulte sera prêt.

Peirates stridulus, larve au stade V

L’insecte passe l’hiver en tant qu’adulte et la reproduction a lieu au printemps, la nouvelle génération est adulte à l’automne. On trouve ce réduve en France, Italie, dans la péninsule ibérique…..

 
Ce qu'il ne faut pas faire!
Pour avoir une idée de la taille voici un exemple de ce qu’il ne faut pas faire. Les réduves piquent .Celui-ci, occupé à se nettoyer les antennes, ne s’occupe pas de mon doigt. Depuis que j’ai été piqué par un autre membre de la famille (le bien nommé réduve irascible) je suis méfiante et j’utilise toujours un support pour l’attraper !
*images grossies entre 2 et 3 fois

samedi 21 janvier 2017

Cantacader quadricornis, une petite punaise à cornes

On trouve des insectes étonnants dans la piscine en hiver ! Celle-ci flottait accrochée à une aiguille de pin. Tout ce qui flotte sur l’eau peut servir de refuge à de petits insectes qui s’en servent pour survivre dans ce milieu qui n’est pas le leur.
En les observant de très près je vois si une de ces bouées est « occupée » ou non.
Ramenée à terre, et observée sous l’objectif, parfois séchée, commence alors pour moi  la recherche du nom de la drôle de bestiole !
Cantacader quadricornis, une punaise de 5 mm*

Celle-ci une punaise, la forme et la présence du rostre  orientent vers vers les hémiptères.
De plus ses ailes percées de minuscules trous bien ronds les faisant ressembler à de la dentelle, conduisent vers les Tingidae.
Sous l’objectif, je vois alors en grossissant autour de 3 fois de petites cornes sur la tête !
Cantacader quadricornis, une tête supportant 4 épines*

Voilà un détail peu commun, la nature a beaucoup d’imagination ! En cherchant dans la liste des Tingidae du site insecte.org, j’arrive sur un nom qui retient tout de suite mon attention : Cantacader quadricornis !
 Quadricornis ! Le voilà mon insecte heureusement bien nommé !
C’est ensuite avec le volume de Jean Péricart consacré aux Tingidae ( disponible sur le net) que j’essaie d’en savoir un peu plus sur cette drôle de punaise.
Les Tingidae ont des formes qui sortent de l’ordinaire en général avec pronotum en forme de bulle et des ailes en dentelles !
Cantacader quadricornis, sous la toise!*

Le mien est plus simple, mais pas plus facile à voir car petit, environ 5 mm
D ’abord la tête :
Les épines, au nombre de 4, 2 de chaque côté, elles semblent se superposer. Les épines sont  aussi longues que les articles 1 et 2 des antennes réunies.
Les antennes présentent un article III plus long que les autres.
Le pronotum présente 3 carènes principales et un détail qui permet de distinguer 2 espèces de Cantacader, mais seule Cantacader quadricornis est présente en France.
Cantacader quadricornis, détail des carinules du pronotum.*

Pour  C. quadricornis : les carinules latérales secondaires du pronotum  sont arquées vers l'intérieur et se raccordent ou presque aux carènes latérales principales; les  lames marginales du pronotum plus étroites, à bord externe presque rectiligne.(plus larges et un peu arrondies pour C. laticollis présent en Algérie)
Cantacader quadricornis, le rostre dépasse la longueur du sternum*

Le rostre :  il  dépasse le métasternum dernière partie du sternum) de presque toute la longueur de son dernier article.La gouttière dans laquelle il est rangé est bien marquée.
 De quoi vit cette petite punaise ? On n’en sait pas grand-chose. Péricard nous dit qu’on la trouve dans les herbes, ou les détritus végétaux, sous les pierres !
On la rencontre presque partout en France, pendant toute l’année puisque l’adulte hiberne.
Cantacader quadricornis, vue générale.*

Chez moi, au bord de la piscine il y a de l’herbe, des érigerons. Sans doute un milieu assez varié pour qu’elle puisse s’y cacher. Sans son séjour dans la piscine j’aurai tout ignoré de sa présence.
 En étudiant ce sujet adulte une petite lumière s’est allumée dans ma tête. Péricard présente aussi les juvéniles de cette punaise et alors je me suis souvenue avoir photographié à la mi-décembre, un petit insecte bizarre ,épineux ! 
Sorti de l’eau il n’avait pas survécu. Mais ses épines avaient fait que j’ai gardé les images. Et en effet, il s’agit bien d’une larve de Cantacader quadricornis probablement au stade IV ou V.
Larve de Cantacader quadricornis*

La mauvaise photo permet de voir les épines sur la tête, la forme caractéristique des antennes ! Sur le dos quelques épines supplémentaires, les ébauches des ailes et la forme du pronotum complètent le tableau.
Larve de Cantacader quadricornis, stade IV ou V*

Cela nous permet d’avoir une idée de ce qu’est la larve, surtout qu’elle aussi est bien petite, juste 4mm.


 *Images grossies 3 fois

dimanche 12 avril 2015

Punaises larves et adultes : Dereacoris schach, Prostemma guttala et Micrelytra fossularum

 Après l’hiver c’est la reprise d’activité pour beaucoup d’habitants du jardin. Les punaises qui ont passé l’hiver à l’abri recommencent leur cycle et la reproduction est à l’ordre du jour. C’est de voir certaines s’accoupler, d’autres pondre qui m’a fait songer à publier ces images datant bien sûr de l’an passé.

Dereacoris schach, dernier stade larvaire(image grossie 2 fois)

Comme les larves sont fort différentes des adultes je vous en présente trois au dernier stade, les adultes sont déjà décrits sur le blog.
Dereacoris schach, dernier stade larvaire, ne passe pas inaperçue(image grossie 2 fois)

 D’abord Dereacoris schach, au dernier stade elle n’a ni la couleur éclatante ni la brillance de l’adulte mais la pilosité si !
Dereacoris schach, , adulte, la pilosité est plus difficile à voir sur une image non grossie

 Récoltée le 4 juin, le 8 juin l’adulte a émergé. 
Les infos concernant l'adulte sont ici.

  Prostemma guttala juvénile.
  On retrouve la forme et la couleur dominante de l’adulte. Les ailes à l’état embryonnaire sont noires .
Prostemma guttala juvénile 

La pilosité est aussi présente, j’ai cherché à retrouver la fameuse dilatation si caractéristique sur les tibias et elle est bien présente…..
Prostemma guttala juvénile , on observe la dilatation sur les pattes avant, permettant de bien tenir au sol pour ce jeune chasseur.

Elle aide beaucoup à reconnaître l’insecte.


 Voici l'adulte que vous pourrez retrouver sur cette page

Micrelytra fossularum
Le couple que j’avais observé et photographié ne m’a pas laissé d’œufs pour que je puisse observer les larves au premier stade. Cela se passait au printemps 2013.
Micrelytra fossularum,juvénile

 En 2014 , au mois de juillet, dans le jardin j’ai trouvé ce juvénile au dernier stade et en le gardant quelques jours c’est un bien Micrelytra fossularum.

Micrelytra fossularum, adulte

 La forme et les couleurs sont semblables et comme toujours les ailes ne sont pas encore développées, les antennes moins colorées.

Bonnes observations! 

jeudi 12 septembre 2013

Strictopleurus abutilon : larve stade V se nourrissant d’une graine.


J’aurais pu mettre un titre moins sérieux , mais de circonstance : « Bébé punaise » prend son biberon !

J’élève en ce moment une larve de punaise Stictopleurus abutilon. Je l’ai « recueilli » au stade IV, elle vient de passer au stade V . Je comptais vérifier qu’elle soit bien Stictopleurus abutilon en attendant sa dernière mue.

Mes pensionnaires ont droit à la nourriture adéquate après mon petit déjeuner !  Je voulais faire quelques images du stade V  de la larve de punaise et je lui ai mis à disposition, pour obtenir ses bonnes grâces, une fleur et des graines de Picris fausse vipérine.

Et j’ai eu droit à un spectacle inédit et fort plaisant.

Stictopleurus abutilon confortablement couché,  tient fermement la graine entre 4 pattes.

La larve s’est saisi d’un petit groupe de graines et pour pouvoir goûter celle qui lui plaisait , et  m’a offert un spectacle digne d’un numéro de jonglage. Le plumet de cette graine est très encombrant et tout à fait gênant pour atteindre la partie charnue et comestible. Couché sur le dos, s’aidant de ses  6 pattes, elle a manipulé la graine dans tous les sens avant de la positionner correctement.

J’ai observé cela en grossissant la scène entre 2 et 3 fois et positionné à moins de 5cm de l’insecte qui gigote dans tous les sens, ma faible profondeur de champ est un handicap.

Je précise que la larve fait entre 6 et 7 mm.

La première photo montre la larve, couchée sur le dos, tenant fermement sa graine avec 4 pattes. Le rostre est au repos bien placé sur l’abdomen.
Le rostre bien rigide   perfore la graine

Ensuite il y a deux phases distinctes. Une graine est relativement dure à percer. Le rostre bien pointu à son extrémité sert à percer la graine, le rostre reste tendu. C'est la première phase.

Ce rostre est la transformation des pièces buccales adaptées pour sucer les aliments. La partie la plus rigide est en plusieurs éléments, c’est une sorte de gouttière qui contient un tube complexe qui sert à aspirer la nourriture.

Phase2 : on aspire la substance nourricière contenue dans la graine: Bébé et son biberon.

Lors de la phase deux,  l’insecte  pompe , aspire le contenu de la graine et on voit alors un conduit, plus souple qui bouge légèrement. Lorsque l’insecte s’approche de la graine, la gouttière rigide se plie selon les articulations visibles sur les photos plus loin.

Ne dirait-on pas alors un bébé couché qui tient fermement son biberon tout en gigotant joyeusement. C’est cette scène qui m’a donné l’idée de partager avec vous ces images !!

1: le tube aspirant la nourriture 2: la gouttière articulée et rigide qui le soutient

Lorsque la larve a fini de consommer ce qui lui convient dans la graine, elle la vire en lui ajustant un magistral coup de pied du droit dont certains de nos footeux feraient bien de s’inspirer pour être plus efficaces. Hélas ce fut bien trop rapide pour une photo !



Bon, la voilà restaurée notre larve me suis-je dit. Eh non, une seconde graine lui fait envie et cette fois c’est dans la position assise sur les fesses que l’insecte continue son biberonnage !

Les pattes arrières servent d'appui, celles antérieures tiennent la graine(Phase 1)

Le tube aspirateur est lui-même complexe car il envoie de la salive dirons-nous dans la graine pour la liquéfier et ensuite l’aspirer plus facilement, il y a donc deux canaux dans ce tube.

Stictopleurus abutilon junior  siphonne sa graine , les antennes couchées en arrière, paisible!(Phase 2)


Les deux phases se répètent et le nourrissage est un exercice patient ! Les deux séquences auront duré plus de 20 minutes.

La flèche montre le point de départ de la gouttière , bien en arrière de celui du  canal souple qui aspire la nourriture.

Observer les insectes dans les petits détails de leur vie réserve bien des surprises !
Si vous voulez mieux connaître l'adulte c'est ici

 

samedi 15 juin 2013

Hadrodemus M-flavum, larve à sa toilette.


 J’ai trouvé cette  petite punaise juvénile à 1000mètres d’altitude dans une prairie. Elle se promenait sur cette plante, la petite pimprenelle, dont les fleurs si particulières sont encore  en boutons.
Hadrodemus M-flavum, larve se nourrissant sur des fleurs de petite pimprenelle, en boutons

Les ébauches ailaires bien visibles font penser qu’elle est au stade V, c’est dire qu’à la prochaine mue elle sera adulte.Elle mesure environ 7 mm.
Larve Hadrodemus M-flavum vue de dos, ébauches ailaires bien visibles.

Il s’agit d’Hadrodemus M –flavum , les photos de l’adulte à la fin de l’article, permettent de comprendre aisément son nom. Le M jaune est bien visible sur les ailes.

 Bien sûr, les larves sont toujours différentes des adultes.
Larve Hadrodemus M-flavum la toilette de l'antenne

Après l’avoir observée sur sa plante j’ai voulu « mieux voir » les détails de cette petite punaise. Et elle m’a offert une jolie scène, le nettoyage de ses antennes.
Larve Hadrodemus M-flavum:  je nettoie jusqu'au bout!

Grossies entre 2 et 3 fois, on voit bien le travail de l’insecte. Debout sur ses 2 paires de pattes arrières, elle utilise les pattes avant pour nettoyer des antennes. Chaque antenne est minutieusement passée entre les pattes jointes. Tout se fait avec grand soin, et sans précipitation aucune.
Bravo, j'y suis arrivée!
 



Ce qui a donné cette image où l’insecte a ses pattes avant bien en l’air. On peut s’amuser à légender la photo du style : « Bravo, j’y suis arrivée, mon antenne est nickel !! »

 
Adulte Hadrodemus M-flavum , le M jaune visible




Hadrodemus M-flavum vit sur les herbes des lieux secs et chauds, elle est présente partout en France, plus abondante peut-être dans le Sud.


Hadrodemus M-flavum , adulte sur la lavande en juillet.

Une petite suite
 
 
Ce matin en regardant l'évolution de la larve j'ai vu qu'elle avait muée et est devenue un superbe imago.
Voici Hadrodemus M-flavum dans toute sa beauté néo natale!
 
 
Hadrodemus M-flavum, un imago tout neuf!
 
 
Et il me reste son exuvie!

Exuvie d'Hadrodemus M- flavum


vendredi 8 février 2013

Que deviennent les punaises en hiver ?


C’est une question que l’on peut se poser quand on voit dans les jardins  et les champs que les insectes sont absents. En ces temps froids, où il gèle parfois, où la neige recouvre le sol, on ne sait pas ce que sont devenus les insectes que nous avions vu  tard en automne.

C’est en profitant des après-midi ensoleillés (c’est vrai que nous sommes sur le pourtour méditerranéen un peu à l’abri des rigueurs hivernales) pour arracher les mauvaises herbes, j’ai trouvé où certains se cachaient. C’est le cas des gendarmes ! J
Pyrrhocoris apterus femelle.

Beaucoup de punaises hivernent adultes et  il leur faut trouver un abri. Les gendarmes ont l’habitude de se regrouper au pied de certains arbres, de certains murs bien orientés. Son nom de cherche-midi lui va bien. Les endroits bien ensoleillés au sud qui reçoivent le soleil surtout en hiver sont préférés.

Vous avez deviné que je parle de Pyrrhocoris apterus, une punaise très répandue. Ce n’est pas le cas chez moi, je n’en vois guère que quelques individus chaque année Elles se nourrissent des graines de tilleul et de mauves mais de bien d’autres encore dont elles ponctionnent l’albumen. Elles ne sont pas nuisibles.
Pyrrhocoris apterus mâle.

Moi j’en ai trouvé plusieurs (4 ou 5), au pied d’un muret cachées derrière des plantes.  Dérangées elles ont cherché un refuge un peu plus loin se dissimulant davantage.

Pyrrhocoris apterus hiverne adulte. C’est dire que les individus nés l’été dernier ne se sont pas encore reproduits. Au printemps, ceux qui auront passé les rigueurs hivernales s’accoupleront.

Les photos datent de l’été passé. Apterus signifiant sans ailes, ce pyrrhocore ne vole pas , mais sa couleur rouge(rappelant les couleurs de l’ancienne tenue des gendarmes) indique aux prédateurs que sa consommation n’est pas des meilleures.
Le mâle en bas, la femelle en haut.

La photo du couple nous donne l’occasion de distinguer le mâle de la femelle. Il faut regarder l’extrémité de l’abdomen. S’il est tout arrondi, c’est un mâle. Cette pièce  cache  une rotule qui pivote, facilitant l’accouplement tête- bêche, le pygophore.

La femelle a l’abdomen qui se termine par une plaque tronquée. C’est assez facilement visible sur les photos. Chez les espèces macroptères, les ailes cachent ces parties de l’abdomen.
Larve de Pyrrhocoris apterus, probablement au stade IV, il faudra encore 2 mues pour obtenir un imago.

La larve de gendarme se reconnaît à ses couleurs et à ses 3 orifices abdominaux dorsaux.

Il faudra encore attendre le printemps et le radoucissement des températures pour que les punaises reprennent leur activité et perpétuent leur espèce.
Encore une femelle Pyrrhocoris apterus.