Il y a quelques jours nous avons arpenté une petite zone de friches entre des vignes dans la zone dite du « rosé de Provence » !
Toujours à la recherche d’orthoptères particulièrement nombreux en cette saison.
Voilà que penchée sur une jolie sauterelle, mon mari m’appelle : « viens regarder, j’ai trouvé une mante bizarre » !
Oh la la, ce n’est pas une mante mais une empuse ! Bravo chéri, tu as de très bons yeux !
C’est ainsi que commence cette observation !
Vérification faite, l’empuse fait partie de la famille des « Mantoptères » qui comprend les mantes et les empuses. La confusion est bien normale !
Un drôle d'insecte immobile sur une branche de fenouil, dans une friche!
Les fenouils sauvages abondent dans cette friche et nous y cherchons minutieusement des hôtes telles qu’une femelle de machaon en train d’y pondre, une jeune chenille…. De plus ces tiges bien dégagées se dressent au-dessus des autres graminées et ombellifères qui très denses, rendent l’observation et la marche difficile !!!
C’est le soir, la tige est à l’ombre je fais quelques photos au flash car je n’avais vu d’empuse que dans les livres !
Un peu déçus de n’avoir trouvé l’insecte que le soir, nous faisons le pari que l’empuse ne va pas quitter son fenouil pendant la nuit !C’est une chasseuse à l’affût et elle attend le repas sur place, principalement des mouches et des moustiques.
A l'affût, au petit matin!
Le lendemain, de bonne heure nous nous rendons directement dans le bouquet dressé au contrebas d’un petit talus et notre dame est toujours là, sur la même tige ! Bon maintenant c’est le soleil que nous attendons !
Qui est donc cette empusa pennata ?
Pennata convient mieux au mâle qui a les antennes pennées, en forme de peigne ce qui est plus spectaculaire que les antennes de cette femelle.
samedi 25 juillet 2009
lundi 20 juillet 2009
La sauterelle et le spermatophore
Nous sommes en été et les sauterelles ont atteint l’âge adulte. Finies les promenades dans l’herbe, la course après les pucerons, les mues longues et nocturnes.
Les mâles chantent : certains, du crépuscule à l’aube, d’autres jusqu’aux heures chaudes de la journée !
Et la conséquence de tout cela : on s’accouple …mais ces scènes sont discrètes et souvent nocturnes.Seulement au petit matin on voit ainsi une sauterelle se déplacer avec cette curieuse poche blanchâtre attachée sous son oviscapte.
Femelle Eupholidoptera Chabrierei avec son spermatophore qui ne l'empêche pas de vaquer à une de ses occupations favorites , se faire les cils , euh non les antennes!!
De quoi s’agit –il donc ?
C’est un spermatophore : au cours d’un accouplement bref, le mâle colle ce sac sous le pore génital de la femelle et s’en va vaquer à ses occupations.
Et pendant quelques heures on voit la femelle avec cette poche et puis plus rien !
C’est ainsi que j’ai surpris cette superbe femelle de Decticelle splendide, Eupholidoptera Chabrieri
Que fait-elle donc de cet encombrant appendice ?
Elle se replie en deux,( quelle souplesse) et déchire la poche, (souvent il y a 2 ou 3 petites poches collées les unes contre les autres) avec ses mandibules, en enlève l’enveloppe extérieure…qu’elle mange tranquillement.
On voit alors une gélatine claire, parfois brune apparaître. En se déplaçant, la femelle laisse parfois une traînée sur les végétaux.
C’est la seconde phase que nous montre cette fois la femelle du Barbistite languedocien, Barbitiste Fischeri
Femelle Barbitistes Fischeri grimpant au sommet d'une catananche bleue défleurie!
Dans ce gel se trouvent les spermatozoïdes qui migrent alors vers les ovules de la dame pour les féconder.
Quelques heures plus tard ( 6 heures pour le couple que j’ai observé) on n’y voit plus rien.
Il faudra quelques jours pour que la femelle dépose ses œufs dans le sol, dans un végétal qu’elle aura perforé grâce à son oviscapte dont le synonyme d’ovopositeur prend alors tout son sens.
Ouvrez grand les yeux, dans l'herbe et les buissons la vie foisonne!
Les mâles chantent : certains, du crépuscule à l’aube, d’autres jusqu’aux heures chaudes de la journée !
Et la conséquence de tout cela : on s’accouple …mais ces scènes sont discrètes et souvent nocturnes.Seulement au petit matin on voit ainsi une sauterelle se déplacer avec cette curieuse poche blanchâtre attachée sous son oviscapte.
Femelle Eupholidoptera Chabrierei avec son spermatophore qui ne l'empêche pas de vaquer à une de ses occupations favorites , se faire les cils , euh non les antennes!!
De quoi s’agit –il donc ?
C’est un spermatophore : au cours d’un accouplement bref, le mâle colle ce sac sous le pore génital de la femelle et s’en va vaquer à ses occupations.
Et pendant quelques heures on voit la femelle avec cette poche et puis plus rien !
C’est ainsi que j’ai surpris cette superbe femelle de Decticelle splendide, Eupholidoptera Chabrieri
Que fait-elle donc de cet encombrant appendice ?
Elle se replie en deux,( quelle souplesse) et déchire la poche, (souvent il y a 2 ou 3 petites poches collées les unes contre les autres) avec ses mandibules, en enlève l’enveloppe extérieure…qu’elle mange tranquillement.
On voit alors une gélatine claire, parfois brune apparaître. En se déplaçant, la femelle laisse parfois une traînée sur les végétaux.
C’est la seconde phase que nous montre cette fois la femelle du Barbistite languedocien, Barbitiste Fischeri
Femelle Barbitistes Fischeri grimpant au sommet d'une catananche bleue défleurie!
Dans ce gel se trouvent les spermatozoïdes qui migrent alors vers les ovules de la dame pour les féconder.
Quelques heures plus tard ( 6 heures pour le couple que j’ai observé) on n’y voit plus rien.
Il faudra quelques jours pour que la femelle dépose ses œufs dans le sol, dans un végétal qu’elle aura perforé grâce à son oviscapte dont le synonyme d’ovopositeur prend alors tout son sens.
Ouvrez grand les yeux, dans l'herbe et les buissons la vie foisonne!
dimanche 12 juillet 2009
Devoir de vacances : identifier un insecte photographié !
Quand on trouve un insecte dans la nature , on est très content de le photographier mais ensuite se pose la question de savoir lui trouver son nom( rien que pour faciliter le classement sur son disque dur.)
Mis à part les spécialistes qui manipulent ces bébêtes toute l’année, nous avons bien des interrogations !
Questions élémentaires:Est ce une sauterelle ou un criquet ?
Une sauterelle mâle
-Les antennes longues répondent : c’est une sauterelle, les criquets ont des antennes courtes et plus épaisses !
-Est ce un mâle ou une femelle ?
Facile : chez les sauterelles adultes ou aux derniers stades juvéniles les signes distinctifs sont là:
Madame est pourvu d’un ovipositeur ! (organe servant à la ponte).
Une sauterelle femelle
Le terme d'oviscapte est un synonyme et selon les espèces il a une forme, une épaisseur et une longueur caractéristique .
Monsieur n’a pas cet appendice qui se voit bien , lui est pourvu de cerques qui ont une forme caractéristique.
Les cerques de la sauterelle mâle.
-Les ailes :il y a des sauterelles avec ailes , sans ailes , avec de toutes petites ailes !
Les sauterelles ont 4 ailes , 2 fines , recouvertes par 2 autres plus coriaces! Sur la première photo on voit ces ailes supérieures, courtes de couleur brun orangé.
-La taille est un critère important.
Le problème c’est de la mémoriser.
Pendant la photo , on s’occupe de bien des détails mais pas de mesurer l’insecte !Un bon moyen : photographier le sujet avec un repère !Celui que j’ai toujours avec moi : ma main , ici l’ongle du pouce me suffit !
On voit bien les ailes antérieures appelées tegmina(tegmen au singulier) .
Bon maintenant j’ai un certains nombre d’indices qu’est ce que je fais ?
J’utilise un guide !
Le plus facile, pour débuter :"Insectes de France et d’Europe occidentale de Michael Chinery".
Il y a 4 pages sur les sauterelles !
Elles sont dessinées avec des indications sur leur taille.
La mienne fait partie des petites sauterelles, n’a presque pas d’ailes ,la femelle un oviscape court épais et denté à la pointe, le mâle des cerques recourbés(photo3) !
En parcourant les illustrations j’ai la possibilité de choisir entre Barbitistes fischeri et Leptophyes punctatissima, mais le dessin de l’oviscape de la seconde n’est pas denté !
Ce sera donc Barbitiste fischeri , de son nom vernaculaire, le barbitiste languedocien!
Détail de l'oviscapte denté à l'apex qui identifie Barbitiste fischeri
Ensuite la lecture des petites notices apporte des renseignements supplémentaires, sur les zones où on les trouve, la période de l'année où elle sont adultes et le chant.
Détail du tympan qui se trouve sur la première paire de pattes.
Le tympan est un autre moyen de différenciation, ici on le voit bien de forme ovale ce qui le rattache à la famille des Phanéroptères .(Oui les sauterelles entendent avec les pieds!!)
Le web ensuite permet de trouver des images et de vérifier notre hypothése !
Ensuite des guides plus spécialisés complètent l’information pour les plus curieux.
Le Guide des sauterelles, grillons et criquets d’Europe occidentale de Heiko Bellmann et Gérard Luquet sorti récemment est un bon outil.
On y apprend ainsi que nos Barbitisttes fischeri sont des méditerranéens que l ‘on rencontre bien sûr dans les départements autour de la Méditerrannée mais aussi dans le Vaucluse, les Alpes de Haute Provence,les Hautes Alpes, l’Ardéche et la Drôme.
C'est bon !!
Et pour pour récompenser d'avoir bien cherché, une image d'une occupation favorite des sauterelles : se lécher non pas les babines, mais...les orteils!!
A votre tour de vous amuser et surtout bonnes vacances à tous!
Mis à part les spécialistes qui manipulent ces bébêtes toute l’année, nous avons bien des interrogations !
Questions élémentaires:Est ce une sauterelle ou un criquet ?
Une sauterelle mâle
-Les antennes longues répondent : c’est une sauterelle, les criquets ont des antennes courtes et plus épaisses !
-Est ce un mâle ou une femelle ?
Facile : chez les sauterelles adultes ou aux derniers stades juvéniles les signes distinctifs sont là:
Madame est pourvu d’un ovipositeur ! (organe servant à la ponte).
Une sauterelle femelle
Le terme d'oviscapte est un synonyme et selon les espèces il a une forme, une épaisseur et une longueur caractéristique .
Monsieur n’a pas cet appendice qui se voit bien , lui est pourvu de cerques qui ont une forme caractéristique.
Les cerques de la sauterelle mâle.
-Les ailes :il y a des sauterelles avec ailes , sans ailes , avec de toutes petites ailes !
Les sauterelles ont 4 ailes , 2 fines , recouvertes par 2 autres plus coriaces! Sur la première photo on voit ces ailes supérieures, courtes de couleur brun orangé.
-La taille est un critère important.
Le problème c’est de la mémoriser.
Pendant la photo , on s’occupe de bien des détails mais pas de mesurer l’insecte !Un bon moyen : photographier le sujet avec un repère !Celui que j’ai toujours avec moi : ma main , ici l’ongle du pouce me suffit !
On voit bien les ailes antérieures appelées tegmina(tegmen au singulier) .
Bon maintenant j’ai un certains nombre d’indices qu’est ce que je fais ?
J’utilise un guide !
Le plus facile, pour débuter :"Insectes de France et d’Europe occidentale de Michael Chinery".
Il y a 4 pages sur les sauterelles !
Elles sont dessinées avec des indications sur leur taille.
La mienne fait partie des petites sauterelles, n’a presque pas d’ailes ,la femelle un oviscape court épais et denté à la pointe, le mâle des cerques recourbés(photo3) !
En parcourant les illustrations j’ai la possibilité de choisir entre Barbitistes fischeri et Leptophyes punctatissima, mais le dessin de l’oviscape de la seconde n’est pas denté !
Ce sera donc Barbitiste fischeri , de son nom vernaculaire, le barbitiste languedocien!
Détail de l'oviscapte denté à l'apex qui identifie Barbitiste fischeri
Ensuite la lecture des petites notices apporte des renseignements supplémentaires, sur les zones où on les trouve, la période de l'année où elle sont adultes et le chant.
Détail du tympan qui se trouve sur la première paire de pattes.
Le tympan est un autre moyen de différenciation, ici on le voit bien de forme ovale ce qui le rattache à la famille des Phanéroptères .(Oui les sauterelles entendent avec les pieds!!)
Le web ensuite permet de trouver des images et de vérifier notre hypothése !
Ensuite des guides plus spécialisés complètent l’information pour les plus curieux.
Le Guide des sauterelles, grillons et criquets d’Europe occidentale de Heiko Bellmann et Gérard Luquet sorti récemment est un bon outil.
On y apprend ainsi que nos Barbitisttes fischeri sont des méditerranéens que l ‘on rencontre bien sûr dans les départements autour de la Méditerrannée mais aussi dans le Vaucluse, les Alpes de Haute Provence,les Hautes Alpes, l’Ardéche et la Drôme.
C'est bon !!
Et pour pour récompenser d'avoir bien cherché, une image d'une occupation favorite des sauterelles : se lécher non pas les babines, mais...les orteils!!
A votre tour de vous amuser et surtout bonnes vacances à tous!
lundi 6 juillet 2009
Palpales libelluloides : un fourmilion vêtu de perles!
Ou comment les fourmilions supportent la pluie et la fraîcheur !
Hier soir il y a eut dans notre région, comme dans beaucoup d’autres un orage important dans le sens où il y eut beaucoup de pluie.
Je savais que de nombreux insectes thermophiles sont bien plus visibles après une pluie qui rafraîchit considérablement l’atmosphère.
Cet orage là eut lieu le soir et ensuite la nuit tomba. C’est dire que le soleil n’a pas pu sécher la garrigue et n’a pas pu réchauffer l’atmosphère.
Donc, ce matin lever 5 heures.
Arrivés sur place 6 heures 15 après une bonne grimpette de 30 mn ! C’est sûr le soleil n’a rien asséché, nous avons les pieds au frais, les bas de pantalons bien mouillés ! Le soleil séchera tout cela …plus tard !Les insectes sont bien là, paralysés !
Un mâle de Palpales Libelluloides accroché sans défense à son brin d'herbe
C’est ainsi que nous avons trouvé ce mâle de Palpales Libelluloides accroché à 15 cm du sol. Le pauvre a les yeux humides, le corps recouvert de fines gouttelettes qui lui font un habit de perles délicates, mais qui l’empêchent complètement de se mouvoir.
Je vais pouvoir enlever les brindilles qui me gênent sans qu’il puisse s’en défendre.
Il va ensuite rester environ 1 heure sans bouger. Il faut dire que le soleil était très voilé par des nuages qui ne laisser passer que de courts instants de cette lumière chaude dont il a tant besoin pour pouvoir s'envoler!
Vêtu de perles délicates mais fraîches .
Et j’ai eu la chance d’assister à sa toilette. Vers 7 h 40(merci l’appareil numérique qui enregistre tous les détails de la prise de vue !), il a commencé à se débarrasser des gouttelettes qui lui recouvrit la tête ! D’abord les yeux sont séchés par le passage des pattes supérieures, ensuite pour assécher les pattes, elles sont soigneusement léchées !
La serviette –pattes est ainsi passée plusieurs fois sur le visage !
Chaque antenne est passée délicatement entre les pattes supérieures
Chaque antenne est enserrée entre les 2 pattes supérieures et délicatement essuyée !
Cette toilette va durer environ 4 minutes .
Il lèche soigneusement ses pattes antérieures.
Mais il ne fait pas encore assez chaud pour s’envoler, on se repose !
Enfin les ailes sont vigoureusement agitées, cela fait tomber les fines gouttelettes qui les encombraient et les réchauffent aussi.
Une minute de gymnastique et hop, monsieur s’envole. Comme ce n’est pas encore la grande forme, on parcourt 5 –6 mètres et repos bien à l’abri d’une touffe de thym !
J’ai trouvé, toujours ce matin une femelle qui elle aussi complètement paralysée par le froid, s’est laissée transporter sur une fleur, qui lui faisait un support bien plus joli !
Une jolie dame fourmilion sur une belle fleur se réchauffe au soleil !
Et comme elle était alors bien en vue, je suis restée avec elle pendant plus de 20 minutes .Tout comme son homologue masculin, elle se mit soudain à agiter fortement ses ailes, et hop s’envola pour se mettre hors de portée de cet objectif qui la mitraillait !
Avec le soleil et la chaleur qui augmente les fourmilions ont retrouvé leur rythme de vie normal.
Mais, ce matin ainsi engourdis par l’humidité et la fraîcheur ils constituaient des proies bien fragiles. Vous comprendrez pourquoi les oiseaux se lèvent à l’aurore et se mettent immédiatement en quête de nourriture .
Hier soir il y a eut dans notre région, comme dans beaucoup d’autres un orage important dans le sens où il y eut beaucoup de pluie.
Je savais que de nombreux insectes thermophiles sont bien plus visibles après une pluie qui rafraîchit considérablement l’atmosphère.
Cet orage là eut lieu le soir et ensuite la nuit tomba. C’est dire que le soleil n’a pas pu sécher la garrigue et n’a pas pu réchauffer l’atmosphère.
Donc, ce matin lever 5 heures.
Arrivés sur place 6 heures 15 après une bonne grimpette de 30 mn ! C’est sûr le soleil n’a rien asséché, nous avons les pieds au frais, les bas de pantalons bien mouillés ! Le soleil séchera tout cela …plus tard !Les insectes sont bien là, paralysés !
Un mâle de Palpales Libelluloides accroché sans défense à son brin d'herbe
C’est ainsi que nous avons trouvé ce mâle de Palpales Libelluloides accroché à 15 cm du sol. Le pauvre a les yeux humides, le corps recouvert de fines gouttelettes qui lui font un habit de perles délicates, mais qui l’empêchent complètement de se mouvoir.
Je vais pouvoir enlever les brindilles qui me gênent sans qu’il puisse s’en défendre.
Il va ensuite rester environ 1 heure sans bouger. Il faut dire que le soleil était très voilé par des nuages qui ne laisser passer que de courts instants de cette lumière chaude dont il a tant besoin pour pouvoir s'envoler!
Vêtu de perles délicates mais fraîches .
Et j’ai eu la chance d’assister à sa toilette. Vers 7 h 40(merci l’appareil numérique qui enregistre tous les détails de la prise de vue !), il a commencé à se débarrasser des gouttelettes qui lui recouvrit la tête ! D’abord les yeux sont séchés par le passage des pattes supérieures, ensuite pour assécher les pattes, elles sont soigneusement léchées !
La serviette –pattes est ainsi passée plusieurs fois sur le visage !
Chaque antenne est passée délicatement entre les pattes supérieures
Chaque antenne est enserrée entre les 2 pattes supérieures et délicatement essuyée !
Cette toilette va durer environ 4 minutes .
Il lèche soigneusement ses pattes antérieures.
Mais il ne fait pas encore assez chaud pour s’envoler, on se repose !
Enfin les ailes sont vigoureusement agitées, cela fait tomber les fines gouttelettes qui les encombraient et les réchauffent aussi.
Une minute de gymnastique et hop, monsieur s’envole. Comme ce n’est pas encore la grande forme, on parcourt 5 –6 mètres et repos bien à l’abri d’une touffe de thym !
J’ai trouvé, toujours ce matin une femelle qui elle aussi complètement paralysée par le froid, s’est laissée transporter sur une fleur, qui lui faisait un support bien plus joli !
Une jolie dame fourmilion sur une belle fleur se réchauffe au soleil !
Et comme elle était alors bien en vue, je suis restée avec elle pendant plus de 20 minutes .Tout comme son homologue masculin, elle se mit soudain à agiter fortement ses ailes, et hop s’envola pour se mettre hors de portée de cet objectif qui la mitraillait !
Avec le soleil et la chaleur qui augmente les fourmilions ont retrouvé leur rythme de vie normal.
Mais, ce matin ainsi engourdis par l’humidité et la fraîcheur ils constituaient des proies bien fragiles. Vous comprendrez pourquoi les oiseaux se lèvent à l’aurore et se mettent immédiatement en quête de nourriture .
vendredi 3 juillet 2009
Palpales libelluloides : le plus grand des fourmilions !
En arpentant la colline au-dessus de chez moi, j’ai, l’autre matin vu s’envoler bruyamment un grand insecte aux ailes tachetées de brun. Chic ! un magnifique fourmilion !
Et fin juin, par période chaude, c’est normal !
J’en ai ainsi vu 4 !
Mais faire une photo relève d ‘un exercice sportif !
L’insecte, se repose la journée accroché aux branches basses de la végétation de la garrigue …qui est basse.
Donc parmi le fouillis des touffes de thym, de romarin et autres plantes presque sèches, il est quasi impossible de le voir !
A vous de trouver l'insecte !
Mais en avançant, l’insecte qui est très, très méfiant vous entend ( un éléphant dans un magasin de porcelaine !!) et prend la fuite. Il vole 4, 5 mètres plus loin où il s’accroche à nouveau. Vous suivez sa progression des yeux, repérez son atterrissage et en route…Arrivé à 2 mètres, vous vérifiez que vous avez bien vu exactement où il est, et à pas mesurés, sans bruit, on avance d’un pas, deux pas…rien ne bouge. On va y arriver…1 mètre…bon, va falloir se baisser pour faire une image à sa hauteur…Les genoux, plus très souples se plient et …le voilà dans le viseur. Clac ! et …c’est fini, il est reparti. Le temps de se redresser ( aïe, c’est un exercice pour les jeunes…). Ah, il est toujours en vue..
Ainsi de suite, 4 ou 5 fois ! Dans les collines, c’est impossible car entre les cailloux, les ronces, la pente ( monter, descendre une fois ça va, deux fois c’est dur ! Mais trois fois c’est trop !)
D’autant plus, que mes collines sont parsemées de trous où plus d’une brebis a disparu.
Alors la séance ne fut pas des plus fructueuses !
Femelle de palpales libelluloides
Heureusement qu’en plaine l’exercice qui demande de l’endurance et une bonne vue se pratique plus aisément ! C’est ce que nous avons fait il y a peu !
Voici donc Palpales libelluloides le plus grand des fourmilions que l’on peut voir en France !
C’est leur saison en ce moment et elle ne dure qu’un petit mois !
Voici le mâle avec ces cerques bien visibles
C’est un névroptère comme les ascalaphes.
Ils ont un certain nombre de ressemblances d’ailleurs. Les nervures des ailes sont bien visibles.
Détail des ailes aux nervures bien visibles, petites cellules renforçant les bords!
La position que l’on rencontre le plus souvent est un insecte avec des ailes fermées, rabattues sur le corps, c’est la position de repos !
Pourquoi de temps en temps ont-ils alors les ailes un peu entrouvertes : pour se préparer à fuir !En effet quand il est méfiant et qu’il ne se pose que pour reprendre son souffle le fourmilion ne ferme pas ses ailes, alors il faut se dépêcher de prendre une image car l’envol est imminent !
Position de repos: ailes fermées.
Dans la plaine des Maures j’ai pu saisir un joli mâle, le matin de bonne heure ils sont moins vifs et de temps en temps se laissent mieux approcher. ! Il a commencé par me mordre, mais je l’ai gardé fermement et de l’autre main je lui ai tiré le portrait.
Monsieur pose : de beaux yeux , des antennes en massue de quoi faire des envieux!
Outre ses jolis yeux, ses antennes solides terminées en massue, monsieur est pourvu d’un fort appareil masticatoire. Ses mandibules sont bien larges et coupantes, ses maxilles pourvus de palpes maxillaires qui sont des organes du goût.
Voilà un imposant appareil masticatoire!
Palpales libelluloides fait partie des Myrmeleonidae, insectes essentiellement nocturnes. , c’est un carnivore.
Sa larve, contrairement aux autres fourmilions ne fait pas d’entonnoir mais elle vit dans le sol parmi les débris végétaux et avec ses énormes mandibules, elle attrape la première proie qui passe.
C’est le plus grand des fourmilions et il vit surtout dans la région méditerranéenne. Alors si vous passez vos vacances par ici, ne soyez pas étonné de le voir voler dans la garrigue ou être dans le bec d’un guêpier !..
Proie de choix pour nourrir les petits guêpiers encore dans le terrier!
Et fin juin, par période chaude, c’est normal !
J’en ai ainsi vu 4 !
Mais faire une photo relève d ‘un exercice sportif !
L’insecte, se repose la journée accroché aux branches basses de la végétation de la garrigue …qui est basse.
Donc parmi le fouillis des touffes de thym, de romarin et autres plantes presque sèches, il est quasi impossible de le voir !
A vous de trouver l'insecte !
Mais en avançant, l’insecte qui est très, très méfiant vous entend ( un éléphant dans un magasin de porcelaine !!) et prend la fuite. Il vole 4, 5 mètres plus loin où il s’accroche à nouveau. Vous suivez sa progression des yeux, repérez son atterrissage et en route…Arrivé à 2 mètres, vous vérifiez que vous avez bien vu exactement où il est, et à pas mesurés, sans bruit, on avance d’un pas, deux pas…rien ne bouge. On va y arriver…1 mètre…bon, va falloir se baisser pour faire une image à sa hauteur…Les genoux, plus très souples se plient et …le voilà dans le viseur. Clac ! et …c’est fini, il est reparti. Le temps de se redresser ( aïe, c’est un exercice pour les jeunes…). Ah, il est toujours en vue..
Ainsi de suite, 4 ou 5 fois ! Dans les collines, c’est impossible car entre les cailloux, les ronces, la pente ( monter, descendre une fois ça va, deux fois c’est dur ! Mais trois fois c’est trop !)
D’autant plus, que mes collines sont parsemées de trous où plus d’une brebis a disparu.
Alors la séance ne fut pas des plus fructueuses !
Femelle de palpales libelluloides
Heureusement qu’en plaine l’exercice qui demande de l’endurance et une bonne vue se pratique plus aisément ! C’est ce que nous avons fait il y a peu !
Voici donc Palpales libelluloides le plus grand des fourmilions que l’on peut voir en France !
C’est leur saison en ce moment et elle ne dure qu’un petit mois !
Voici le mâle avec ces cerques bien visibles
C’est un névroptère comme les ascalaphes.
Ils ont un certain nombre de ressemblances d’ailleurs. Les nervures des ailes sont bien visibles.
Détail des ailes aux nervures bien visibles, petites cellules renforçant les bords!
La position que l’on rencontre le plus souvent est un insecte avec des ailes fermées, rabattues sur le corps, c’est la position de repos !
Pourquoi de temps en temps ont-ils alors les ailes un peu entrouvertes : pour se préparer à fuir !En effet quand il est méfiant et qu’il ne se pose que pour reprendre son souffle le fourmilion ne ferme pas ses ailes, alors il faut se dépêcher de prendre une image car l’envol est imminent !
Position de repos: ailes fermées.
Dans la plaine des Maures j’ai pu saisir un joli mâle, le matin de bonne heure ils sont moins vifs et de temps en temps se laissent mieux approcher. ! Il a commencé par me mordre, mais je l’ai gardé fermement et de l’autre main je lui ai tiré le portrait.
Monsieur pose : de beaux yeux , des antennes en massue de quoi faire des envieux!
Outre ses jolis yeux, ses antennes solides terminées en massue, monsieur est pourvu d’un fort appareil masticatoire. Ses mandibules sont bien larges et coupantes, ses maxilles pourvus de palpes maxillaires qui sont des organes du goût.
Voilà un imposant appareil masticatoire!
Palpales libelluloides fait partie des Myrmeleonidae, insectes essentiellement nocturnes. , c’est un carnivore.
Sa larve, contrairement aux autres fourmilions ne fait pas d’entonnoir mais elle vit dans le sol parmi les débris végétaux et avec ses énormes mandibules, elle attrape la première proie qui passe.
C’est le plus grand des fourmilions et il vit surtout dans la région méditerranéenne. Alors si vous passez vos vacances par ici, ne soyez pas étonné de le voir voler dans la garrigue ou être dans le bec d’un guêpier !..
Proie de choix pour nourrir les petits guêpiers encore dans le terrier!
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