Voilà un tout petit papillon printanier bien
courageux ! Lors de notre sortie de la semaine passée, c’est le seul qui
s’est un peu montré par ces températures bien fraîches aux alentours de 12
degrés.
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Quand il fait frais, le papillon, ici un mâle, se réchauffe sur ces pierres avant de reprendre son vol |
Le thym est en fleurs, mais mes sujets ne s’y sont guère
arrêtés, préférant se réchauffer au maigre soleil ! C’est bien sûr cette
plante hôte qui a donné son nom au papillon.
Mais aussi la sarriette, la lavande, la menthe, toutes
plantes qui poussent dans la garrigue sur lesquelles les œufs sont pondus et
comme bien des membres de la famille des Lycaenidae, les chenilles sont
soignées par des fourmis. On l’appelle aussi l’Azuré de la sarriette.
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Celui-ci un mâle immobile, ne s'était pas encore réveillé. |
Les papillons que j’ai vus, avaient passé l’hiver sous forme de
nymphe .Ils sont maintenant frais éclos et leur couleur est encore bien
fraîche..
C’est entre 500 et 1000 mètres que l’on en rencontre le plus.
Il se rencontrait jusqu’à Paris mais
dans cette région il est en déclin. Il est protégé dans la région Ile de France.
Comment les reconnaître ?
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L'an passé, un mâle, avec ses deux virgules noires, sur du thym. |
Ce sont des petits papillons, bien plus petits que les
Aurores, les Piérides .Leur couleur bleue est délavée, mais les ailes
antérieures et postérieures portent au recto une marque noire bien visible, de
la forme d’une virgule. Le bord des ailes est orné d’une frange blanche
entrecoupée de noir lui donnant un aspect cranté. Les femelles sont moins
bleues et le fond brun apparaît davantage.
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Une femelle, de l'an passé. |
Au revers, l’aile postérieure porte en plus des gros points
noirs une ligne de points orangés sur le bord de l’aile. La virgule noire est
visible aussi au revers des ailes.
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La femelle de l'Azuré du thym, moins bleue, déjà un peu usée, nous étions en mai de l'an passé.. |
C’est un papillon que je rencontre toujours dans les mêmes
endroits de la garrigue, dans un paysage
bien pentu parsemé de gros blocs
calcaires entrecoupés de buissons bas. Et l’an passé j’avais photographié ces
jolis papillons sur le thym, une des plantes
recherchées pour se nourrir et y pondre les œufs.
C’est à partir du mois d’avril que l’on voit voler les
Azurés du thym de la première génération et ce, jusqu’en juin. Fin juillet une
seconde génération prend le relais.