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vendredi 5 février 2016

Capucins bec de plomb : bien installés dans les alentours du jardin.

Ces petits oiseaux échappés de captivité se sont bien implantés sur la Côte d’Azur !
 
Capucin bec de plomb sur le cotonoaster
D’abord sur la zone côtière de Nice à Cannes, les voilà maintenant présents dans l’arrière- pays et dans mon jardin.
Capucin bec de plomb dans le noisetier

Depuis 2 ou 3 ans je les voyais de temps en temps faire un passage dans le jardin. Depuis l’an passé je sais qu’ils nichent dans les alentours.
Capucin bec de plomb  toujours dans le noisetier

Cet hiver je les ai vus quasiment tous les jours. Ils ne viennent pas à la mangeoire, les graines de tournesols sont bien trop grosses pour eux.
Capucins bec de plomb se nourrissant sur le plumet de l'herbe de la pampa.

 Ils furètent dans les buissons, sur les noisetiers et sur les plumets des herbes de la  pampa. C’est d’ailleurs pour eux (et les rainettes méridionales) que je laisse ce pied dans le jardin.
En couple dans le noisetier

Dès le mois de décembre bien doux que nous avons eu je les ai vus d’abord se nourrir en petits groupes : ils sont alors 5 ou 6 qui s’appellent et « discutent » de leur voix si fluette et reconnaissable.
En famille sur l'herbe de la pampa

La buvette sert aussi de point de rencontre entre espèces différentes : on peut ainsi se rendre compte de la petite taille de ces oiseaux, ils sont plus sveltes que les petites mésanges bleues, même si leur longue queue fine leur donne une allure allongée. C’est bien sûr leur bec large, gris de plomb, qui en fait des granivores essentiellement.
Capucin bec de plomb et Mésange bleue , à la buvette

Déjà à cette époque on préparait le nid, j’ai ainsi vu à deux reprises un oiseau ramasser une plume, sans doute de tourterelle turque qui en se chamaillant continuellement, perdent parfois une de leurs petites plumes.

Capucin bec de plomb, la buvette sert aussi de bain!

J’ai ainsi assisté au spectacle très complexe de la récupération de ce précieux duvet. En survolant un petit enclos l’oiseau repère le  dans l’herbe : il ne se précipite absolument pas. Il fait un large détour, s’approche et s’installe sur une petite barrière qui surplombe la zone stratégique. Il observe longuement les alentours et soudain, plonge et hop ! repart avec son précieux butin ! 
Capucin bec de plomb avec sa précieuse plume

Si en décembre les plumets du pampa servent de rassemblement familial pour se nourrir, il en va différemment ces derniers jours.
Au nourrissage!

 Maintenant ils servent à la cérémonie du cadeau : il faut cueillir un brin  et ensuite le tendre à sa chère moitié qui en comprend en général la signification, l’acceptation du cadeau est en général suivi de l’accouplement.
Monsieur cueille un "bouquet" pour la belle , en retrait à gauche!

Pour l’instant je n’ai vu que la première phase de la cérémonie. Même si le nid est prêt il vaut mieux encore attendre pour fonder une famille, l’hiver n’a pas encore dit son dernier mot !
Un cadeau pour moi! Oh! J'arrive!


J’aime beaucoup la présence de ces petits oiseaux qui originaires d’Inde, ont un jour été « libérés » dans la région et depuis se sont installés en s’insérant dans la faune locale sans nuire aux autres oiseaux présents dans notre région.

Des histoires plus anciennes des Capucins bec de plomb dans le jardin :

jeudi 6 février 2014

Mésange bleue de Fuerteventura (Cyanistes Ultramarinus degener)


Nous connaissons tous la jolie Mésange bleue, surtout en cette période hivernale où nous la voyons aux mangeoires. Aider  ce passereau sédentaire à passer la mauvaise nous permet de le voir avec une bien meilleure proximité. A la   belle saison l’oiseau niche et vit dans les arbres.

En allant à Fuerteventura(îles Canaries)je comptais bien rencontrer sa cousine, la sous-espèce locale Cyanistes Ultramarinus  degener(Cyanistes teneriffae degener ).
Cyanistes teneriffae degener , mésange des îles Canaries


Ce ne fut pas facile , les arbres sont peu nombreux, et l’espèce est considérée en difficulté à cause de l’altération de son habitat.

La première fois, nous l’avons vue dans des tamaris, dans le lit d’un oued, elle faisait sa toilette dissimulée dans les branchages. Le paysage nous  transportait dans le sud marocain !

 
Cachée derrière les branchages des tamaris, la jolie mésange à la calotte bien plus sombre que celle des habituées de nos jardins
 
Le détail le plus remarquable est la couleur très sombre de la calotte qui colore la tête. Ensuite une bande quasi noire cerne la tête, de la pointe du bec en passant par les yeux. Cette bande est épaisse sur la nuque.

Pour comparer, voici notre mésange bleue , prise dans le jardin.
Voici, dans une bien plus grande proximité la Mésange bleue de nos jardins qui montre sa calotte et sa nuque blanche.

Dans les autres îles de l’archipel canarien il existe des sous-espèces locales qui se différencient par des légères variations du plumage, par exemple l'importance de la barre blanche sur les ailes. C’est sur Fuerteventura et Lanzarote que se rencontre Cyanistes Ultramarinus  degener,( Cyanistes teneriffae degener ou même Cyanistes degener) et c’est cette sous espèce qui est la moins nombreuse.

 

 


 Voici un des paysages dans lequel nous l'avons rencontrée: un oued asséché, mais avec encore quelques mares humides où poussent des palmiers et quelques arbustes.

La situation insulaire explique ces différences entre les plumages des oiseaux.
Cyanistes teneriffae degener , posée sur un arbuste bien maigrichon
 
La mésange de Tenerife (actuellement Cyanistes Teneriffae ou Ultramarinus pour d'autres auteurs), compte quatre sous-espèces qui diffèrent légèrement en couleur et marques sur le plumage, et qui vivent dans les autres îles de l’archipel des Canaries.

Cyanistes teneriffae teneriffae, vit à Tenerife, Grande Canarie et La Gomera, Cyanistes teneriffae palmensis  vit à La Palma, Cyanistes teneriffae ombriosus vit à El Hierro, Cyanistes teneriffae degener vit à Lanzarote et Fuerteventura.
Voici le second paysage dans lequel nous avons trouvé la mésange, un lieu bien plus sec, dans des zones d'immenses dunes traversées par un lit de rivière à sec, sur les "rives" quelques arbustes maigrichons sur lesquels l'oiseau s'est posé un bref instant .

 

mardi 14 mai 2013

Foulque macroule (Fulica atra), un couple prolifique et affairé !


Les Foulques sont des oiseaux vivant sur différents types de plans d’eau, leur couleur noire n’attire pas le regard.

Seule l’expansion cornée blanche qui surmonte le bec attire l’attention. Mais hier, sur un petit étang de moyenne montagne destiné aux pêcheurs, un couple de ces oiseaux aquatiques nous a offert un magnifique spectacle. Vers 16 heures nous avons vu dans les roseaux coupés à l’automne, deux adultes nageant entre la végétation.

Tiens, voilà le couple qui occupe les lieux, prêts à s’installer, me suis-je dit, en les voyant couper des tiges pour aller les porter plus à l’intérieur de l’étang, cachés par la végétation. J’avais déjà observé cela l’an passé et j’ai continué ma promenade. En repassant plus tard j’ai été bien surprise. Des petits foulques avec leur perruque rouge bien ébouriffée suivaient les adultes.

J’ai passé plus d’une heure à les observer.
Foulque macroule adulte à la pêche, le jeune n'est pas loin, il attend!

Prolifique, avais-je dit. Ce couple avait 7 petits à nourrir ! Ils avaient moins de huit jours, les ailes laissant apercevoir des zones de peau nue. Comme il faut entre 21 et 24 jours de couvaison, la ponte avait commencé en début avril quand il faisait encore bien froid à 1100 m d’altitude.
Adulte et jeune avec sa curieuse tenue , le rouge  doit sans doute être dissuasif pour les prédateurs.

Inlassablement les parents, mâle ou femelle apportent de la nourriture aux petits qui s’approchent et penchent la tête pour recevoir leur repas. Au début j’ai vu que c’était des jeunes tiges de roseaux bien machouillées.
Délicatement tenue, la larve est donnée au jeune.

L’heure avançant la nature du repas change. L’adulte plonge dans une eau plus profonde et secoue souvent ce qu’il a dans le bec. En regardant les photos, j’ai compris. Le repas du soir est constitué de larves aquatiques qui gesticulent et il faut les « préparer » pour les petits becs.
Une larve aquatique transmise.

Les jeunes foulques sont nidifuges, c’est dire que très vite ils quittent l’abri sommaire du nid pour suivre les parents sur l’eau.

 
L'adulte s'assure que le petit avale bien son repas!

Affairé ai-je annoncé ! Ce fut la seconde surprise de cette observation. Ce couple qui nourrit 7 petits est en même temps occupé à construire un second nid pour préparer une seconde ponde. Entre deux séances actives de nourrissage,  les petits sont bien cachés sur des petits tas de végétaux, les deux adultes entassent très, très activement des végétaux pour en faire un monticule au-dessus du niveau de l’étang.  Les déplacements sont si rapides et dans la végétation qu’il est difficile d’en faire des photos. Mais un moment de la préparation de ce nouveau nid est plus visible.
Après avoir apporté beaucoup de matériaux, l’un des adultes grimpe sur le nid et avec ses fortes pattes donne de grands coups de pieds pour tasser la végétation. Ensuite on passe à la finition, on tire une tige mal placée, on comble un vide. Je pense qu’il s’agit du travail de la femelle, car comme chacun sait, la déco de la maison est souvent l’œuvre de madame !
L'adulte en train de préparer le nid pour la seconde couvée.

Puis on s’occupe encore du repas des petits. C’est à cette occasion que quittant la zone du nid, la famille s’aventure plus loin sur l’étang.
On recommence à nourrir après le travail sur le nid.
Les petits font une pose sur cette petite île de sable et c’est l’occasion de voir leurs pattes aux doigts bien grands pour de si petits oiseaux.
Deux petits sur un banc de sable au milieu de l'étang.

Souhaitons à ces 7 petits d’échapper aux brochets, aux rats qui n’hésitent pas à en faire leur repas.

 
La petite famille: on voit 5 petits, ils sont en réalité 7!


dimanche 17 mars 2013

Talèves sultanes en famille, Purple Swamphen, Porphirio porphyrio.


Les Talèves australiennes sont les mêmes que celles que  l’on trouve en France en très petit nombre. Dans les rizières  du  delta de l’Ebre(Espagne) nous en avions trouvées  davantage.
Talève sultane avec sa plaque rouge bien visible

Nous n’avons pas été étonnés de les voir au bord de bien des zones humides en Australie
Le poussin reste très proche de l'adulte les premiers jours

Porphyrio porphyrio,(melanotus) est très répandue et se rencontre sur toute la partie est du pays et les côtes !
L'adulte  coupe la nourriture avec son bec puissant.

Nous étions au printemps et,  nous avons eu la chance de rencontrer des petites familles. Les poussins, surtout jeunes, suivent les adultes et attendent d’eux qu’ils les  nourrissent.
Par quel bout faut -il commencer?

C’est à cette occasion que j’ai pu voir cette aptitude des Talèves à tenir fermement avec leurs pattes un tronçon de roseaux ou ici, il me  semble voir un trognon de pomme. Tenir fermement dans une patte  et portionner la nourriture pour en distribuer de tout petit bouts aux jeunes est quand même bien étonnant de la part d’un oiseau, surtout que cette patte n’est pas posée sur  le sol mais tenue un peu au-dessus. Bien sûr d’autres comme les perroquets le font aussi.
Un tout petit morceau pour ce jeune poussin.

En nous déplaçant sur différentes régions le long de la côte au sud de Sydney nous avons vu de très jeunes poussins très dépendants de leurs parents, encore tout couverts de duvet avec quelques embryons de plumes sur les ailes.
Tout petit poussin Talève!

Ailleurs, bien plus âgés et presque  entièrement couverts de plumes, les jeunes étaient déjà indépendants, se trouvaient seuls leur nourriture en suivant simplement le groupe. Leurs plumes de la poitrine sont déjà bleues mais  les jeunes n’ont pas encore  la plaque cornée qui s’étend sur le bec qui reste de couleur sombre. Ce n’est qu’au bout d’un an que l’oiseau aura les couleurs de l’adulte.

Une jeune Talève , la couleur rouge manque encore.

Ici les Talèves vues dans le delta de l’Ebre:

 

 

vendredi 22 février 2013

Elles annoncent aussi le printemps : les cigognes sont de retour


 
Nous  sommes encore en hiver et il ne fait pas bien chaud, nous l’avons bien constaté ces derniers jours !

Pourtant certains oiseaux courageux, ont quitté leurs quartiers d’hivernage au soleil pour reprendre le chemin de nos régions.
Sur le mât aménagé , la cigogne attend malgré le mistral .

En Camargue, sur le site du centre de de découverte du Scamandre(Vauvert, Gard)nous avons assisté à l’installation de ce couple de cigognes blanches.
La seconde ( ou le second ) arrive avec une grande branche.

Nous étions déjà très contents de voir une cigogne occuper le nid quand la seconde est arrivée avec une branche pour l'agrémenter.
J'arrive, j'arrive!

Je suis étonnée de voir que l’essentiel des branches qui forment le nid, sont des ronces. Je pense que l’intérieur sera fait de matériel plus confortable !
Mets la par ici, pour consolider le nid!

Comme toujours l’arrivant a posé sa branche sur un coin du nid et il y eut quelques manœuvres des deux oiseaux pour décider du bon placement de cet apport ! (Petite précision ici il s’agit de l’agencement du nid et non de rentabiliser les économies du couple)
Il faut bien vérifier où on va la mettre!

Puis nos valeureuses cigognes ont contemplé le vaste espace à leurs pieds. Sans doute pour évaluer les possibilités d’y élever leur famille future. Elles y resteront jusqu’au mois d’août.

 

Beau travail!
 

 

Pour les curieux, un site en langue allemande qui suit le trajet migratoire de plusieurs cigognes blanches. Très intéressant car les données sont nombreuses. On se rend compte que déjà bien des  cigognes sont sur le retour et certaines font des haltes inattendues. Cela donne aussi une idée des étapes journalières, des trajets de ces grands voyageurs.

Celles qui passent l’hiver en Espagne ont bien sûr un trajet moins long que celles qui vont en Afrique. Les balises placées sur certains oiseaux, leur bagage nous donnent de précieux renseignements sur leurs étapes, les lieux qu’elles fréquentent,  et aussi les causes de leur mort pour certaines.

dimanche 3 février 2013

Perruche à collier mutation bleue (Psittacula krameri).


 

Notre sortie de cette semaine à Villepey, dans le département voisin du Var, nous a réservé une autre surprise. Autour des étangs, nous avions l’habitude de voir quelques perruches à collier. Celles –ci se déplacent entre les grands pins qui bordent les zones humides. Ces colonies de perruches à collier se rencontrent en liberté en bien des endroits, en particulier les parcs des grands villes telles Paris, Bruxelles, en Angleterre aussi .Elles sont issues d’oiseaux de volières échappés à la captivité il y a déjà de longues années. Elles se multiplient et parfois posent quelques problèmes car au moment de la nidification, elles entrent en concurrence avec des oiseaux locaux ( petites chouettes, rolliers dans le Midi..) qui ont aussi besoin de trou dans les arbres.

Perruche à collier mâle

Ces perruches sont jolies, vertes avec un collier sombre pour le mâle et un joli bec rose, l’œil cerclé de clair.La femelle ne présente pas de collier.
Perruche à collier mutation bleue

La surprise fut de voir une femelle bleue. Je n’en avais jamais vue en liberté. Celle-ci accompagnait un mâle « classique ». Leur attitude était celle d’un couple qui cherche un logement .La femelle s’est approchée du trou creusé dans le tronc du pin. Le trou semblait d’ailleurs bien récent sans doute un pic y avait-il bien travaillé.
Perruche à collier femelle

Le mâle un peu plus haut sur une branche du même arbre attendait l’avis de sa compagne.Elle  observé l’intérieur, jeté un œil à droite, à gauche et longuement réfléchi.

Tout d’un coup, un petit cri, et hop on s’envole.


Femelle perruche à collier

J’ai lu que cette mutation bleue était obtenue et recherchée par les éleveurs qui sélectionnent les oiseaux dans ce sens. Mais je n’avais jamais vu cette mutation sans doute naturelle, dans un groupe d’oiseaux en liberté.
 Je suis curieuse de savoir si d’autres observateurs en ont vu dans la nature. N’hésitez pas à laisser un message dans ce sens. Merci d’avance.

mardi 11 décembre 2012

Le Paon bleu, Pavo cristatus, une star chez les oiseaux !


Tout le monde connaît le Paon, ce magnifique oiseau qui nous offre une roue majestueuse ! Nous l’avons tous vu dans un parc ou un zoo. Venu d’Inde c’est un oiseau qui déjà faisait les joies des Romains.
Une tête couronnée s'avance vers moi!
 
Ces quelques images sont offertes par un résident d’un parc de Sydney (il est bien bagué), mais elles m’ont subjuguée. Bien sûr il s’agit d’un mâle qui parade.

Dans toute sa splendeur.

Le spectacle était fascinant : l ’oiseau avançant majestueusement,  les longues  plumes  de sa queue étalées en une grande roue somptueuse. 
Un profil majestueux.

Accroupie je photographiais l’oiseau  quand une petite fille, haute comme trois pommes, s’est approchée à pas feutrés pour se placer juste à côté de moi en me soufflant à l’oreille « oh my Good » !
L'envers du décor aussi beau que l'endroit.

Ses yeux émerveillés font de ce moment et de ces images un merveilleux souvenir !
Des ocelles qui vous regardent!

 Une autre vue de détail!
Au soleil des plumes de toute beauté!
Cliquez sur les images pour les voir plus grandes.