Affichage des articles dont le libellé est Lachnaia pubescens. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est Lachnaia pubescens. Afficher tous les articles

lundi 14 mai 2012

Lachnaia pubescens, un coléoptère sorti de la fourmilière !


 Ce titre  est lié au mode de vie étonnant de ce très joli coléoptère.

 Lachnaia pubescens, la chrysomèle du chêne , vit sur les chênes.

En faisant ma tournée d’inspection dans le jardin, un beau matin de fin d’avril, après une nuit pluvieuse, j’ai vu ce joli coléoptère avec ses couleurs vives perché dans les herbes !

Dans l'herbe bien verte, des couleurs aussi vives se voient facilement.

Il me semblait tout neuf et surtout n’avait pas envie de s’envoler ! Il faut dire qu’il ne faisait pas bien chaud !

Ensuite vint la recherche de son nom. Avec de si belles couleurs et ces beaux points noirs sur les élytres cela ne devait pas être trop difficile. Les débuts me mènent vite à la famille des Chrysomelidae. Avec l’aide des planches illustrées du tome 2 de Coléoptères phytophages d’Europe de Gaëtan du Chatenet,  j’en suis arrivé aux Clytrinae. Il en existe une foule aux couleurs, et dessins variés.

Mais seuls quelques-uns ont ces six taches ainsi réparties : l’une au niveau  des pattes médianes et les deux autres placées après les pattes postérieures.

J’en suis donc arrivée au genre Lachnaia.
6 taches noires sur les élytres et de belles soies blanches sur la tête et le pronotum.
Il existe un autre moyen d’en arriver là : c’est d’utiliser la clé mise à disposition à cette adresse. Elle m’aidera à vérifier mes déductions.
Dans le genre Lachnaia j’ai encore plusieurs candidats qui se ressemblent, la plupart  vivent dans la partie  sud du pays.
Ce seront les poils, les antennes et les pattes qui vont m’aider.
On voit bien sur la tête et le pronotum de belles soies blanches .L’insecte tout neuf n’a pas encore perdu cette jolie pilosité.
On voit bien les tarses dont les premiers articles sont plus longs que larges .
Mais ce sont les tarses qui font la différence. On voit que   les deux premiers articles sont plus longs que larges. Les tarses identiques sur les 3 paires de pattes me conduisent à dire qu’il s’agit d’une femelle. Alors que chez le mâle le tarse 1 est plus long sur la paire antérieure de pattes.
Les antennes sont dentées à partir du 3ème article.
L’insecte adulte vit sur les chênes, celui-ci en est probablement tombé !  Cliquez pour agrandir les images.
Mais c’est  une petite précision sur leur mode de vie qui m’aura bien étonné ! Il est noté que la larve est myrmécophile. J’ai voulu en savoir un peu plus. Et c’est sur l’article joint à la clé que j’ai eu des réponses très intéressantes. Ainsi que sur cette page qui explique comment les larves des Clytrinidae profitent de la fourmilière.
Lachnaia pubesbens tombé du chêne devra utiliser ses ailes pour y remonter!
En résumé, les œufs sont pondus à proximité de la fourmilière et les fourmis les y transportent en croyant avoir à faire à des végétaux. Ensuite la larve s’enferme dans un fourreau fait de crottes, salives et déchets .Cachée à l’intérieur, elle se nourrit des débris de la fourmilière et aussi du couvain des fourmis. Elle passe ainsi toute sa vie larvaire dans la fourmilière et au détriment de celle-ci. Arrivée à la dernière mue , elle s’approche de la sortie et discrètement la quitte !
La vie dans une fourmilière est bien complexe!