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dimanche 17 octobre 2010

Mantes et sauterelles dans la garrigue automnale.

Le soleil brille, mais il ne fait plus que 16 degrés au meilleur de l’après- midi. Nous sommes à 1000 mètres d’altitude dans un décor de garrigue, parsemé de cailloux, d’une végétation basse et de quelques rares arbustes. Cette zone , bientôt inclue dans un parc naturel régional est très fréquentée. Des randonneurs suivent les sentiers rejoignant de tout petits villages comme jadis, sans transiter par les routes souvent encombrées. Un troupeau de moutons broutent paisiblement.
Heureusement qu’il reste des petites pentes, des endroits un peu plus difficiles d’accès. C’est là que l’on peut voir des sauteurs et entendre des chanteurs dans les buissons rabougris de thym, de lavande desséchée et de quelques genêts rachitiques.
En cette mi- octobre nous y avons retrouvé des familiers.



Femelle d'Ameles decolor sur une brindille de lavande desséchée.

La petite mante grise Ameles decolor. Une femelle. Ses ailes sont toutes petites et ne servent pas à voler, mais l’insecte se déplace très rapidement sur les tiges grises de ce pied de lavande. C’est d’ailleurs comme cela que mon mari l’a aperçue. Immobile, il est impossible de la voir quand on marche. Il faudrait scruter chaque touffe de lavande et avoir en plus de bons yeux. Elle est en parfaite homochromie avec son milieu.



La voici camouflée dans son milieu

Plus loin, cette fois-ci un mâle de Mantis religiosa. Un survivant, à cette époque. La plupart des femelles ont pondu et les mâles ne doivent plus être nombreux dans la garrigue.
Il peut poser fièrement l’air de dire : « Moi je sais m’y prendre avec les dames, vous voyez, je leur ai survécu ».



Mante religieuse, le joli mâle.

Au-dessus d'un sentier, mes copines les sauterelles se promènent nonchalamment dans les buissons de genêts. Ces grosses Ephippigères ne volent pas, mais se déplacent lentement dans les buissons bas.



Femelle Ephippigére des vignes: une belle acrobate, couleur nuage.

Ce sont des Ephippigères des vignes. C’est le dernier sternite abdominal plat qui nous l’indique. De plus, le noir bien visible au sommet de la tête est aussi un critère de reconnaissance parmi d'autres.



En voici une autre plus colorée, mais aussi acrobate.

C’est une sauterelle répandue presque partout en France, elle aime les terrains chauds et pauvres en végétation, comme les régions viticoles. Et là, elles sont du mal à survivre, à cause des traitements opérés sur la vigne.
Ce sont des acrobates, ces femelles.


Et voici la Grande verte, la Sauterelle que tout le monde connaît, Tettigonia viridissima.C'est l'un de nos plus grands orthoptères que l'on peut rencontrer partout.




En marchant, nous l’avons dérangée et elle nous a fait un très beau vol d’une quinzaine de mètres avant de se poser dans le décor très automnal de cette aubépine. C’est sur cette image de l’automne s’installant que s’achève notre promenade.