Le décor : un cirse, le Cirse commun après moult vérifications, les
feuilles, les épines, les capitules floraux .La plante fait bien presque 2
mètres de hait, heureusement que certaines fleurs sont plus basses .Des
piquants partout. Pour faire les images, je suis
bien couverte car même à travers les vêtements les pointes des feuilles
se font bien sentir.
Pour accéder aux fleurs et voir de près ceux qui s’y
promènent, il me faut repousser certaines feuilles, en écarter d’autres et parfois tenir la tige
lorsque le vent secoue l’ensemble. Et moi-même en essayant de me placer au
mieux je fais bouger l’ensemble.
Tout cela pour mieux voir cette jolie mouche aux yeux verts.
Sur une inflorescence de Cirse: Terellia serratulae femelle |
Ce sont les yeux verts et irisés qui ont attirés mon regard.
J’ai d’abord vu la femelle et avec cet ovipositeur je suis
allée chercher du côté des Tephritides. Mais dans cette famille, souvent les
ailes sont tachetées. Or, ma mouche a les ailes dépourvues d’ornementation. Cela
limite la recherche.C’est ainsi que j’en suis arrivée à Terellia serratulae. Il y un autre membre de la famille qui lui ressemble c’est T. longicauda dont l’ovipositeur est bien plus long (plus long que les 3 derniers tergites).
Femelle Terrelia serratulae |
Ce qui est encore plus étonnant c’est que j’essaie de bien
observer les visiteurs de ces cirses, j’ai trouvé deux autres Téprhritides liés
à cette plante, je les présenterai petit à petit. Il s’agit de :Urophorora stylata et Xyphosia miliaria.
Mâle Terrelia serratulae sur une jolie fleur du Cirse commun. |
Pour conclure, Terrellia serratulae est une mouche, qui
appartient à la famille des Téphritides, elle fait 5 à 6mm..
L’extrémité
abdominale des femelles de la famille est
terminée par un ovipositeur entouré d’une gaine rigide, sclérifiée, c’est
cette gaine que l’on voit bien et qui donne cette allure caractéristique aux mouches de
la famille. L’ovipositeur, à l’intérieur est muni, ai-je lu, d’épines de chitine
qui servent à forer le tissu végétal pour y déposer les œufs. Les larves se développent
ensuite dans un nid de soie sur les têtes florales et passent ainsi l’hiver.
Le mâle de Terralia serratulae |
Le mâle bien sûr en est dépourvu de cet appendice abdominal, c’est une manière facile
de distinguer l’un ou l’autre.
La "finition" de cet insecte est très soignée :
les yeux sont bordés de soies raides blanches, le corps est recouvert de
plusieurs variétés de soies,les tailles
et couleurs varient. On voit bien les plus grosses qui sombres parsèment l’abdomen.
Celles, beaucoup plus petites et claires sont implantées très densément sur le
thorax.
Couple de Terrelia serratulae, en haut la femelle. |
A sa toilette!
Une scène classique : la toilette du petit matin!
Ce sont des observations fort intéressantes bien que fort piquantes! Le monde du Cirse!
A découvrir!
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Vos photos sont magnifique, bonne journée. Diane
RépondreSupprimerJe ne connais pas cette mouche. Ses ailes sont superbes.
RépondreSupprimer5 à 6mm, là ca devient tr`s petit. beau reportage Lucie et très belles photos, pas facile avec cette petite taille. Merci pour le beau reportage et passe un bon week end.
RépondreSupprimerJe n'ai jamais croisé ce diptère ,superbes reportage et images
RépondreSupprimerelle en a de jolis yeux cette miniature...merci pour le nom de mes sauterelles et tes explications.
RépondreSupprimerJe l'ai chez moi, mais j'ai bien du mal à réussir des photos, quoique je n'ai pas revu cette mouche cette année!
RépondreSupprimerLes tiennes sont "nickel"! :)
Bravo pour ce reportage intéressant!
Bon dimanche, Lucie!
Un grand merci pour toutes tes explications: autant de complexité dans une si petite taille, cela m'impressionne.
RépondreSupprimerJ'aime infiniment la 4ème image: c'est une mouche artistique.