samedi 3 décembre 2022

Watsonalla binaria , le Hameçon, femelle , œuf , chenille.

 

Voici un papillon dont je n’aurais pas soupçonné la présence dans le jardin, si je ne l’avais pas repêché sur la piscine à la mi- avril.

Rapidement identifié comme Watsonalla binaria ( après avoir hésité avec  uncinula.)

Watsonalla binaria, une femelle


C’est un papillon nocturne de la famille des Drepanidae. Il est lié au chêne qui constitue la nourriture de la chenille.(Son nom anglais le rappelle : Oak Hook-tip)

Les antennes simples sont celles d'une femelle.


Différencier les 3 espèces de Watsonalla est relativement aisé :

  •  W. cultraria n’a pas de taches noires sur l’aile antérieure.
  •  W.uninula  présente un reflet violacé très net et aussi 2 taches noires sur l’aile antérieure
  •  W.binaria se contente d’ailes jaune ocre,  deux points sur l’aile antérieure  qui est nettement falquée.

Les détails à observer


Il présente 2 générations, la première en avril-juin, la seconde fin juillet à début juillet. On les trouve dans les forêts de feuillus avec des chênes jusqu’à 1300m.J’ai trouvé mon papillon le 15 avril.

On le rencontre presque partout en Europe, curieusement c’est dans le sud en France qu’il est le moins répandu.

Un œuf tout frais pondu!


Mon sujet était une femelle qui m’a laissé un œuf en souvenir. Il semble transparent et mesure un peu plus d’un millimètre de longueur Sa surface est délicatement sculptée !Ces tout petits œufs de papillon sont rarement lisses.

Au bout de 10 jours la petit larve apparait sombre.


On voit son évolution, d’abord translucide , la larve se développe peu à peu  et la couleur change. Au bout de 10 jours on voit bien  la future chenille qui émerge alors.

La chenille âgée de 2 jours fixée par ses fausses pattes.


Voici la petite chenille âgée de 2 jours. Je lui ai proposé de tendreS feuilles de chêne hélas elle n’a pas survécu ! Dommage car cette chenille à une allure assez particulière !

Infos tirées de: Papillons de nuit, volume 1 , Patrice Leraut

mercredi 23 novembre 2022

Amaryllis et Amaryllis de Vallantin (Pyronia tithonus et Pyronia cecilia)

 

Voici deux papillons de la famille des Satyrinae.

Pyronia tithonus(Amaryllis) largement répandu en France et en Europe, de 0 à1700 m d'altitude.

Mâle de Pyronia tithonus


et Pyronia cecilia( Amaryllis de Vallantin) à la distribution beaucoup plus limitée en France, des régions méridionales des Pyrénées orientales aux Alpes maritimes.

Mâle de Pyronia cecilia


Moi j’ai rencontré ces deux papillons en moyenne montagne, et en regardant mes photos depuis 2008, je me rends compte que c’est surtout l’espèce méridionale (Pyronia cecilia) que j’ai croisée.

La femelle n'a pas de tache à l'aile antérieure.


C’est un papillon estival que l’on trouve de mai à septembre, juillet et août étant les mois où les rencontres sont les plus fréquentes dans mon milieu.

 

Pyronia cecilia , mâle, verso des ailes 

Pyronia tithonus fréquente les lieux herbeux et buissonneux plus humides que  P. cecilia qui se contente de zones plus sèches et caillouteuses, exactement ce que je trouve en moyenne montagne.


Les différences qui séparent les mâles 


Quelques différences permettent aisément de séparer les deux papillons. Les mâles présentent une tache androconiale séparée par les nervures  et de formes rectangulaires pour  P.cecila  tandis que l’on parle de tache en forme de corne de vache pour P. tithonus.

Les différences visibles au verso des ailes.


Le verso des ailes  postérieures présentent des petits points blancs légèrement cerclés de noir pour les mâles et les femelles de  P.tithonus ; celles de  P.cecila en sont dépourvues, mais on note des lignes plus claires en forme de Y sur l’aile .

Amaryllis de Vallantin (Pyronia cecilia)


Les femelles pondent dans des zones où les chenilles trouveront différentes herbes leur convenant, souvent simplement en survolant les lieux favorables.

Il faudra attendre la fin du printemps prochain pour rencontrer ces papillons.


Infos :  Guide photographique des Papillons de jour et zygènes de France ; J-L Hentz , J-P Dhondt , P. Daughet

jeudi 16 juin 2022

Catalogue sur Helychrisum, 3ème et dernière partie.

 

Partie 3

Voici la fin de cet inventaire! 

Des diptères, de la famille des Bombyles

Le plus étonnant, un Bombyle qui ne ressemble pas à ce que l’on est habitué : il n’est pas velu, il mesure près de 15mm et porte un nom qui se retient : Lomatia Belzebul (ou même Belzebuth). Sauf que l’on ne peut pas , sur photo être certain que c’est bien car il ne saurait se différencier de Lomatia  Tyziphone dont je n’ai pas trouvé de photo !C'est un grand Diptère de près de 15mm.



Plus classique : Exoproposa jacchus, appelé Bombyle chamarré, beaucoup plus petit.



Plus amusant : la Tachinaire coccinelle  qui parasite les punaises pentatomides (Gymnosoma rotundatum).



Une autre  « mouche » Famille des Sarcophagide, elle fait partie de ces familles qui me restent à étudier, ...un jour! 



Des papillons

Le cuivré commun,Lycanea phlaeas

Toujours aussi beau à observer




Et voici un inconnu total, il est tout petit la longueur de ses ailes doit faire 1 cm , s'il vous inspire, n'hésitez pas, ..

Merci à Nicolas Vansteene (faune.aisne@gmail.com) qui propose Heliothela wulfeniana, Crambidae, Scopariinae

Voilà un petit papillon qui sort ainsi de l'anonymat!




Des punaises au stade larvaire

Voici  Himacerus mirmicoides, pour le connaitre un peu mieux, c'est ici



Petite pentatomide, sans doute Peribalus sp.



Des punaises  adultes

Une miride joliment verte.



Un couple inséparable de Rhopalidae  


 

Dereacoris schach, très présente dans différents endroits du jardin.



 C'est ainsi que se termine cet inventaire, en n'oubliant pas les "fourmis", toutes petites, moyennes ou grandes qui toujours pas identifiées forment encore un monde à part dans ce vaste domaine de l'entomologie amateur! 

vendredi 10 juin 2022

Catalogue sur Helychrisum stoechas partie 2

 Voici une autre partie consacrée aux nombreux visiteurs de cette plante!

Une série de coléoptères pour commencer

Le plus connu : Oedemera nobilis, un mâle avec ses fémurs bien renflés. Ils étaient plusieurs et présents quasiment toute la journée. J'ai vu aussi des femelles.



Stenopterus rufus, un Cerambycidae bien reconnaissable avec ses élytres rétrécis latéralement et ses belles pattes arrières rouges.



Un cercope sans doute Issus coleoptratus que l'on peut voir en détail ici



Deux dermestes :Anthrenus angustefasciatus le plus petit des deux .



On s’en rend bien compte lorsqu’il est avec Stenopterus rufus



Le second dermeste  Attagenus trifasciatus



Deux réduves:une rouge: Rhinocoris iracundus, la plus fréquente dans le jardin



La noire, une autre espèce étudiée ici qui se reconnait à ses bosses sur le pronotum Sphedanolestes sanguineus



 Et voici d'autres prédateurs bien plus discrets : un couple d’araignée bien dissemblable des Misumena vatia, d’abord madame bien dissimulée  avec cette couleur, c’est vraiment en bougeant les fleurs que je l’ai vue.



Monsieur quant à lui avec ses deux premières paires de pattes bien grandes est plus visible.



 Et pour clore cette partie, un joli bébé sauterelle , Phaneroptera Nana très présente dans le jardin.



Regardez la longueur de ses antennes! Je la trouve toujours belle!

mardi 7 juin 2022

Catalogue sur Helichrysum stoechas

 


Encore appelé herbe à curry ou  immortelle des dunes, quelques pieds, placés près de l’entrée de la cour, sont actuellement en fleurs. Ces fleurs agréablement parfumées, pour moi, une douce odeur de miel, attirent  un grand nombre de butineurs. Je suis vraiment étonnée de cette grande diversité.

J’y suis allée pour observer des abeilles à langue courte qui se régalent sur ces fleurs très peu profondes, les Colletes.

Partie 1 : les hyménoptères

Parmi les hyménoptères, honneur aux Colletes qui sont à l’origine de ces observations, beaucoup de femelles, poursuivies par autant de mâles.

Une jolie Colletes femelle.

Un mâle Colletes avec ses 13 articles aux antennes.


Ici un Sphecodes probablement albilabris. Les Sphecodes sont des abeilles cleptoparasites



Un Ichneumon que je vois aussi en été sur les fleurs du fenouil.



Une guêpe potière,une Eumenes





Une autre petite guêpe, non identifiée.



Une femelle Halicte bien plus grande que les autres abeilles, probablement Halictus quadricinctus.



Ici la très jolie Halictus subauratus ( pour en savoir plus, c'est ici)



Une minuscule abeille environ 5-6 mm qui récolte activement du pollen bien jaune sur sa brosse ventrale.



Apis mellifera, je n’en ai vu qu’un exemplaire


En fin d’après- midi voilà un Cerceris qui vient butiner. Cette petite abeille nourrit ses larves avec d’autres hyménoptères, des petites  Halictes par exemple.



jeudi 26 mai 2022

Araniella cucurbitina : un mâle aux poings impressionnants!

 

Z’avez vu mes poings ! Vous approchez pas !! 

Un joli mâle Araniella cucurbitina qui s'est invité dans ma cuisine*

Pas de crainte, ce fanfaron ne peut vous faire aucun mal : il ne mesure que 4mm. C’est un pitchou ! 


Détail des pédipalpes du mâle*

C’est une des plus petites araignées tisseuses de toile ! Je la trouve souvent dans le fond du jardin près des rosiers ou de l’arbre de Judée. Sa toile ne dépasse pas 10 cm.

Les pédipalpes du mâle sont hypertrophiés car ils contiennent les organes reproducteurs.

Araniella cucurbitina est aussi appelée Epeire concombre, à cause sans doute de la jolie couleur  verte de son abdomen.

De belles couleurs pour cette petite araignée*


En y regardant de près, on observe des points noirs de part et d’autre de son abdomen : 4 pour notre sujet, ce qui en fait une Epeire concombre(3 pour l’Epeire dépliée, 2 pour l’alpine et 0 pour l’anodine)**

** La Hulotte numéro 73 : le petit guide des araignées à toiles géométriques

Mais notre petit mâle se distingue aussi par ses jolies pattes rayées d’un rouge lumineux se terminant par du jaune verdâtre près du corps.

Le céphalothorax est cerclé d’une bande sombre lui faisant une couronne s’arrêtant pour mettre en valeur ses jolis yeux noirs

Un céphalothorax(ensemble de la tête et du thorax) bordé de noir*


En faisant des recherches pour confirmer l’identité de mon sujet le doute s’est instillé dans mes certitudes. A. cucurbitina est très proche de A. opisthographa, les deux espèces ne sont séparées que depuis 1982, voire 2000 pour un autre auteur

Première étape : dans l’ouvrage en allemand :Kosmos Atlas Spinnetiere Europas  Heiko Bellmann,     il est noté que l’abdomen   avec 5 points , c’est A . opisthographa . mais je n’en vois que 4 ! 

Détail des épines du fémur de la première paire de pattes*


 De là et  quelques recherches plus loin j’arrive sur ce document en espagnol. Le seul détail qu’il me semble bien voir concerne le fémur de la patte1.

La différence entre  A.cucurbitina et A.opisthographa: chez le premier on compte 4 épines sur la face ventrale du fémur 1, chez le second 6 épines.

Sur mes photos je vois 4 épines sur ce fameux fémur, j’en resterais donc à A. cucurbitina.

Araniella cucurbitina!*




Ces petites araignées sont présentes dans les jardins entre le mois de mai et août. Regardez les sur leurs petites toiles, elles sont bien jolies ! 


Ici vous trouverez une série de photos présentant Araniella opisthographa

*Photos grossies 3 fois.