mardi 26 février 2013

Flamants roses , la parade


Janvier , février sont les mois où les flamants roses méditerranéens se lancent dans un ballet superbe en vue de trouver un compagnon pour fonder une famille. Toujours à Pont de Gau, sur les étangs se rencontrent les flamants venus de tout le bassin méditerranéen. Les locaux y rencontrent des oiseaux venus d’Italie, d’Espagne ou de plus loin. Et parader occupe une bonne partie de la journée. Cela ne concerne bien sûr que les oiseaux en âge de se reproduire. La parade se fait en groupe et c’est ce qui rend la photo bien difficile. Oiseaux grégaires, les flamants roses ont besoin d’être en groupe pour se reproduire. C’est d’ailleurs aussi en vastes colonies qu’ils s’installent sur les zones où ils font leurs nids et s’occupent des poussins.
Les paradeurs au premier plan.

La première photo est caractéristique de ce que l’on observe. Au fond, les oiseaux non concernés se reposent le bec sous les ailes, Malgré le soleil, il fait bien frais à cause d’un vent persistant. Ils se mettent donc le plus possible à l’abri.
Coup bien tendu pour se grandir

Au premier plan, les paradeurs. Le cou est bien tendu, ce qui leur donne une taille importante, les têtes en général sont dirigées dans le même sens et sur un rythme rapide, chaque oiseau change de sens , la tête et le groupe va et vient de droite à gauche et tout cela en « musique », un cri rauque répété de nombreuses fois.
Et on montre ses superbes plumes!
 
 Et soudain un oiseau écarte ses ailes, montrant les magnifiques couleurs rouges et noires de ses plumes ! Suivi d’un autre, d’un autre encore. Tout cela bien rapidement.
Les voilà magnifiques avec leurs ailes colorées


Parfois les cous s'entremêlent.S'embrassent-ils?

Attendrissant, n'est-ce pas?

Et soudain le silence, la tension retombe, la tête et le cou reprennent une position plus naturelles. On vaque à des occupations plus habituelles, toilette, recherche de nourriture.
Retour au calme

Et pour finir , des oiseaux s’envolent rejoignant sans doute un endroit abrité pour y passer la nuit.

En vol, le rouge et le noir des ailes apparaissent.
 

dimanche 24 février 2013

Flamant rose, au bain.


Il est déjà 17 heures et le soleil descend sur l’horizon. Nous sommes seuls avec les flamants .Il fait froid en ce 22 février, un mistral léger refroidit encore l’atmosphère mais nous offre un ciel dégagé et une belle luminosité. C’est bien l’hiver en Camargue.

 Voilà que un, puis deux, puis plusieurs flamants s’abaissent dans l’eau et commencent à s’asperger, à se mouiller , à se laver !

Dans la lumière du couchant, le spectacle est magnifique.
Ces quelques images essaient de transmettre ces instants magiques.
On plie les genoux pour s'enfoncer dans l'eau.
 
 
Sans crainte, on met la tête sous l'eau, faut dire qu'on a l'habitude.

Avec les ailes on s'asperge sérieusement.


C'est pas fini, il faut tout mouiller.

 
 
On secoue, on secoue.
 

Et maintenant on frotte.

 
Une belle gymnastique !
 

On replonge, car il faut encore se rincer

 
Non , non , on n'a pas peur de se mouiller!
 

Et maintenant, suis encore plus beau!

 
 
 
 

vendredi 22 février 2013

Elles annoncent aussi le printemps : les cigognes sont de retour


 
Nous  sommes encore en hiver et il ne fait pas bien chaud, nous l’avons bien constaté ces derniers jours !

Pourtant certains oiseaux courageux, ont quitté leurs quartiers d’hivernage au soleil pour reprendre le chemin de nos régions.
Sur le mât aménagé , la cigogne attend malgré le mistral .

En Camargue, sur le site du centre de de découverte du Scamandre(Vauvert, Gard)nous avons assisté à l’installation de ce couple de cigognes blanches.
La seconde ( ou le second ) arrive avec une grande branche.

Nous étions déjà très contents de voir une cigogne occuper le nid quand la seconde est arrivée avec une branche pour l'agrémenter.
J'arrive, j'arrive!

Je suis étonnée de voir que l’essentiel des branches qui forment le nid, sont des ronces. Je pense que l’intérieur sera fait de matériel plus confortable !
Mets la par ici, pour consolider le nid!

Comme toujours l’arrivant a posé sa branche sur un coin du nid et il y eut quelques manœuvres des deux oiseaux pour décider du bon placement de cet apport ! (Petite précision ici il s’agit de l’agencement du nid et non de rentabiliser les économies du couple)
Il faut bien vérifier où on va la mettre!

Puis nos valeureuses cigognes ont contemplé le vaste espace à leurs pieds. Sans doute pour évaluer les possibilités d’y élever leur famille future. Elles y resteront jusqu’au mois d’août.

 

Beau travail!
 

 

Pour les curieux, un site en langue allemande qui suit le trajet migratoire de plusieurs cigognes blanches. Très intéressant car les données sont nombreuses. On se rend compte que déjà bien des  cigognes sont sur le retour et certaines font des haltes inattendues. Cela donne aussi une idée des étapes journalières, des trajets de ces grands voyageurs.

Celles qui passent l’hiver en Espagne ont bien sûr un trajet moins long que celles qui vont en Afrique. Les balises placées sur certains oiseaux, leur bagage nous donnent de précieux renseignements sur leurs étapes, les lieux qu’elles fréquentent,  et aussi les causes de leur mort pour certaines.

lundi 18 février 2013

Petrophassa rufipennis, Chesnut-quilled Rock pigeon, Colombine rufipenne


Voir ce Pigeon ne fut pas simple. Nous sommes à la fin de la saison sèche et il fait très chaud. La Colombine rufipenne (aux plumes rousses) vit dans une région au relief très particulier, différent de ceux que l’on rencontre dans le Parc National de Kakadu.
Un paysage minéral adoucie par une végétation clairsemée.

Des rochers de grès très érodés semés dans la forêt qui surplombe la rivière. Dans ce paysage bien plus minéral que la forêt qui recouvre l’essentiel de la région, on trouve des grottes. Elles ont servi d’abri, d’habitat pour les Aborigénes de la région. Et certaines sont ornées de peintures rupestres comme celles d’Ubirr, un peu plus au nord. Nous avons aussi vu au cours de notre promenade certains de ces dessins.


Il fait chaud  et ce beau pigeon a pour habitude de se mettre à l’abri de la chaleur, …dans les grottes ! Il ne faut donc pas traîner au petit déjeuner et se mettre rapidement en route pour tenter de l’apercevoir. Nous avons emprunté le sentier bien marqué et j’ai eu la chance d’abord de voir un wallaby des rochers (Ils ont les pattes de derrière moins longues et sont adaptés pour la grimpette!) .Juste une photo. Mais ce n’est lui que je cherchais.
Juste un instant pour apercevoir ce wallaby qui escalade les roches et disparaît.


Voici maintenant tout en haut de cette falaise de grès, un oiseau, c’est lui ! Mais il est bien loin. Je patiente et j’observe.
Bien loin , la première Colombine
 
Voilà qu’un second oiseau se pose à mi- hauteur dans la végétation, c’est déjà mieux.
La seconde un peu plus bas

J’avance doucement vers l’entrée d’une immense grotte en pensant qu’avec la chaleur qui augmente ils feront comme moi: rechercher l’ombre. En effet ! Voici  Petrophassa rufipennis en train de picorer au sol bien à l’ombre. Un oiseau brun dans une ombre bien dense, cela permet certes des observations mais pour les photos c’est un peu raté. Je vais rester de longs moments assise sur un caillou à le regarder se nourrir.

Un  bel oiseau avec une tête  et  le contour des yeux piquetés de blanc
L’attente est souvent (pas toujours) mais souvent récompensée. Le voici qui s’en va se mettre à ma hauteur pas trop loin, pour faire une petite toilette. C’est le moment de lui tirer le portrait. Petit à petit j’arrive à contourner les herbes qui sont entre nous et je vois enfin ce bel oiseau.
Quelques plumes rousses lui donnent son nom: la Colombine rufipenne

Les plumes sont brunes mais finement écaillées de clair. Et j’ai la chance de voir tout au bout de ses ailes ces quelques plumes de couleur noisette qui le distingue de son cousin Petrophassa albipennis qui lui les a blanches.

La toilette après le repas et ensuite on cherchera la fraîcheur dans les grottes
 

C’est bien sûr un oiseau endémique australien que l’on voit dans cette zone très réduite avec ce relief particulier.Nous avions fait une première reconnaissance sur le site le jour précédent , mais au milieu de la matinée et nous n'avions aperçu aucun oiseau.

Un relief bien particulier qui inspirera ceux qui aiment les roches!
 

Sur cette page vous pouvez trouver le détail de la promenade que nous avons faite avec pour objectif de trouver le pigeon des rochers: Bardedjilidji walk.

 Cette carte montre un plan de la région.
Une partie de cette piste que nous avons empruntée est actuellement fermée : pendant la saison des pluies, le danger lié aux crocodiles est trop important.

samedi 16 février 2013

Portrait de Nabis rugosus


Comme déjà écrit précédemment, les insectes sont actuellement en hibernation dans la végétation en attendant le retour du printemps. En faisant un peu de nettoyage et en ouvrant bien l’œil, on peut rencontrer certains d’entre eux !

Ce fut le cas hier avec cette petite punaise de 6 mm que j’ai identifiée comme Nabis Rugosus.

Un des principaux critères, outre l’allure générale, fut la longueur du second article des antennes plus long que la plus grande largeur du pronotum. Ce n’est pas une punaise rare, elle est prédatrice d’autres insectes.

Comme il n’est pas possible de faire des photos à l’extérieur, l’insecte n’ayant qu’une idée, celle de se trouver une cachette, nous avons fait une petite séance pour lui tirer le portrait en studio. J’avais surtout dans l’idée de « voir » les détails que mes yeux sont incapables de voir, même avec mes lunettes.


Les images présentent l’insecte grossi de 2 à 3 fois.

On peut ainsi voir un pronotum  avec des sculptures en relief, une forme origine sur les épaules.
Le pronotum avec ses reliefs  recouvre bien les "épaules " comme une pélerine!

Même en plein hiver, Nabis rugosus, tient une forme olympique. Jamais la punaise ne se tiendra tranquille et la séance photo fut animée. Heureusement que bien que pourvue d’ailes, elle ne s’est pas envolée. Je ne saurais dire si elle  en est capable !

La tête montre un rostre puissant, mobile dont la base est solide. C’est la modification d’une partie de l’appareil buccal. Ces insectes aspirent après leur proie préalablement liquéfiée.

Nabis rugosus de face montre la base puissante de son rostre.

Chaque patte est terminée par de deux fines griffes.

En voyant ces petits détails qui fignolent  des insectes à première vue insignifiants, on ne peut qu’être admiratif.

jeudi 14 février 2013

Les Ibis en Australie : Plegadis falcinellis, Threskiornis molucca, Threskiornis spinicollis.


On trouve 3 espèces d’Ibis en Australie. En différents endroits du pays, nous avons eu la chance de les croiser toutes les 3.

Dans le Nord : l’Ibis falcinelle,(Plegadis falcinellis) appelé Glossy ibis.

C’est celui qui est sans doute le mieux connu car il est en train de s’installer en France, en particulier en Camargue.
Ibis falcinelle aux abords du fleuve.

Il a le plumage le plus coloré. Ses plumes brunes tirant sur le pourpre sur le corps paraissent sombres. Mais celles des ailes ont des reflets métalliques magnifiques. J’ai été vraiment époustouflée quand j’en ai vu les détails…sur l’ordinateur.
Un bel oiseau coloré.
 Partant de l’œil deux fines bandes claires rejoignent la base du bec et mettent en évidence son petit œil sombre que l’on a beaucoup de mal à voir chez les autres espèces.
Des pattes aux grands doigts adaptés pour marcher dans les zones humides.

Le juvénile ne présente pas ce détail et les plumes de son cou sont striées, celle su corps et celles des ailes bien plus ternes.
Un juvénile Ibis falcinelle, moins coloré.

 L’Ibis à cou noir, (Threskiornis molucca), appelé Australian white ibis. C’est une espèce endémique australienne. Nous l’avons rencontré à divers endroits sur la côte sud et en dernier lieu  à Sydney. La ville est parsemée d’immenses espaces verts, stades, et autres étendues naturelles où cet oiseau se promène.
A marée basse, l'Ibis à cou noir  recherche sa nourriture.

L’oiseau est majoritairement blanc avec une tête noire et quelques superbes plumes noires au-dessus de la queue. Ces dernières, légères, semblent là seulement pour accroître la beauté du plumage. C’est l’espèce que nous avons rencontrée le plus fréquemment.
Tête et cou noirs mais un plumage immaculé!
 L’Ibis à cou noir niche en hauteur, parfois au-dessus de l’eau. Dans le jardin botanique de Sydney, un couple avait installé son nid dans un palmier, inaccessible à notre vue. Debout sur une grande palme, l’oiseau est aux abords le surveille.
Ibis à cou noir surveillant son nid en haut d'un palmier.

L’Ibis d’Australie (Threskiornis spinicollis) appelé Straw necked ibis
L'Ibis d'Australie un plumage sombre aux reflets bleus verts et bruns.

Les ailes et le dos sombres avec des plumes terminées par du vert, du bleu, du brun qui brille au soleil. La tête noire mais le cou orné de longues plumes pendantes .Elles sont absentes chez le juvénile. C’est un oiseau qui vit en général en groupe. Nous en avons rencontré 5 ou 6 qui visitaient régulièrement le premier terrain de camping où nous étions au sud de Darwin. Regardez la difficulté de l’oiseau pour boire. Il faisait très chaud et il fallait se débrouiller pour boire.
Ibis d'Australie juvénile à sa toilette.

 Le long bec courbe sert à chercher dans l’eau peu profonde, la vase des bords de rivières ou de zones humides une nourriture faite d’insectes, de larves aquatiques, mais aussi mollusques…
Dur, dur de s'abreuver avec ce drôle de bec!

 Les Ibis, ces grands oiseaux au long bec courbe, ont des silhouettes bien caractéristiques. Nous n’aurons pas de difficultés à reconnaître Ibis falcinellis dans nos zones humides.
 Pour  terminer ce billet un Ibis à cou noir que nous ne verrons sans doute pas chez nous en liberté!
Ibis à cou noir au bord d'un étang à Sydney!

mercredi 13 février 2013

Anhinga novaehollandiae, Australian Darter, Anhinga d’Australie


Lorsque j’ai vu ce grand oiseau au bord d’un étang, j’ai d’abord pensé à un cormoran. Mais rapidement j’ai bien vu que ni son attitude ( pas d’ailes ouvertes pour ceux que j’ai vus, alors qu’ils le font aussi) ni son bec , beaucoup plus pointu, ne correspondaient à un cormoran.
Anhinga perché et se ventilant en ouvrant le bec, il fait bien 30 degrés le matin à 8 heures.

Mais ils en sont des proches parents. Comme eux, leurs plumes ne sont pas étanches en superficie (l’eau n’atteint jamais le corps) et ils passent du temps à les faire sécher en étalant leurs ailes, après la pêche.
Dans son milieu, au bord de l'étang.

Dans l’eau on ne voit que la tête qui dépasse et le cou qui ondule on dirait un serpent, c’est d’ailleurs un des surnoms d'Anhinga novaehollandiae : l’oiseau- serpent
Position d'attente au plus près de l'eau.

Il se nourrit de petites proies, insectes aquatiques et aussi de poissons qui doivent être bien placés pour être ingurgités la tête en premier. Cela entraîne parfois de longues manœuvres et contorsions.

Sur la photo ci-dessous on voit le bec de l'Anhinga d'Australie avec une poche de tissu plus élastique dans laquelle la proie est placée avant d’être avalée.
Bec bien ouvert on voit la partie inférieure souple et extensible.

Le juvénile est moins coloré que l’adulte, les plumes de son long cou sont blanches.
Un juvénile, les plumes du cou blanches.

C’est un oiseau que nous avons  toujours rencontré au bord de l’eau  dans ces fameux étangs fréquentés aussi par les crocodiles. Ce qui explique que les photos sont faites soit d’un observatoire ou d’un bateau. Pas question de se positionner  au bord de l’eau, à ces endroits c’est bien trop dangereux.
C'est un oiseau que l'on rencontre dans les zones tropicales, en Amérique (Ahinga anhinga) , en Afrique (Anhinga rufa)et en Australie(Anhinga novaehollandiae).Anhinga melanogaster se rencontre en Asie du Sud- est. Ces 4 espèces forment la sous-famille des Anhingidés.