dimanche 27 mai 2012

Noctua tirrenica, la Frangée méditerranéenne.


Ce matin en contrôlant un bac dans lequel j’entrepose une chrysalide indéterminée , j’ai eu une belle surprise. Un papillon m’attendait.

Bien sûr il ne s’est pas introduit dans le bac mais y était .Comment ? Pour que ma chrysalide, trouvée en faisant des travaux de jardinage,  puisse continuer son développement, je lui avais mis une poignée de terre prélevée dans le jardin. Il y avait sans doute un passager clandestin ! Et c’est ce papillon qui m’a fait la surprise de ce matin.
Le dessin des ailes antérieures indique Noctua fimbriata ou tirrenica.

 Bien sûr nous avons passé un moment à faire quelques images. Comme c’est un papillon nocturne, il est plutôt calme et ne prend pas immédiatement la poudre d’escampette. Il s’agit de Noctua tirrenica
Pourquoi ?
Sa robe verdâtre et claire indique une femelle.Au repos les antennes sont alignées le long des ailes.

Dans un premier temps, à l’aide de notre vieux Chinery j’en suis arrivée à Noctua fimbriata. Ce sont les dessins des ailes antérieures qui l’indiquent .Et surtout ce que l’on ne voit sur aucune photo, les ailes postérieures. Dans les courts vols qu’il a faits, le papillon m’a montré de belles ailes brun roux avec une grande macule brune. Jamais il n’a voulu me les montrer au repos et comme il n’est pas question de l’épingler comme le font les entomologistes il vous faut me croire sur paroles !
Noctua tirrenica, antennes dressées.

C’est une femelle car ses couleurs sont claires, elle est suffusée de verdâtre. D’ailleurs c’est cet aspect vert que j’ai vu en premier en ouvrant le  bac !

Ensuite quelques recherches plus loin, j’ai lu que fimbriata et tirrenica se ressemblaient beaucoup; bien sûr dans la zone méridionale, on rencontre les deux espèces. Mais le moyen de les distinguer nous est donné sur cette page ! Heureusement, car sinon, on ne peut y arriver en général qu’en observant certaines parties de l’insecte sous la loupe binoculaire. Je préfère de loin ne pas savoir exactement à qui j’ai à faire plutôt que de découper un insecte !
On voit ici l'abdomen clair  de l'espèce tirrenica.

On voit bien combien le revers de l’abdomen est clair alors qu’il est beaucoup plus sombre pour fimbriata.
De grands yeux de papillon nocturne, une trompe enroulée, les antennes tendues, Noctua tirrenica scrute son environnement.

C’est un papillon dont la chenille vit dans les herbes et c’est donc normal que je l’ai trouvé dans la terre du jardin.Il n'est pas rare, mais pas fréquent non plus.On obseve en général , Tirrenica au sud du pays , mais avec les modifications du climat, il remonte, comme beaucop d'autres, vers le Nord du pays.

jeudi 24 mai 2012

Hirondelle rustique(Hirundo rustica)


Voici une rencontre qui m’a enchantée. Partis observer les oiseaux dans le delta de l’Ebre ces jours derniers, nous sommes retournés à l’observatoire mis en place par la Société espagnole d’ornithologie à Riet Vell, non loin de Deltebre.
Bien installé au soleil, le mâle cause à sa belle!

A l’intérieur de l’observatoire il subsistait des nids d’hirondelles occupés l’an passé. Et, cette année ces jolies voltigeuses sont revenues s’installer au même endroit. Elles n’étaient pas gênées par notre présence. Bien sûr nous étions calmes, discrets et ne faisions pas de mouvements brusques.

Elles nous ont offerts des comportements et des attitudes très intéressants.
Un petit curieux qui observe si tout se passe bien du côté du nid

Bien sûr à l’intérieur de l’observatoire il fait bien trop sombre pour des photos. Mais le soir, les ouvertures étaient suffisamment éclairées pour quelques images. C’est sur l’appui de la fenêtre que le mâle s’installait pour offrir un récital à sa belle, souvent installée dans le nid en  cours d’aménagement.

L’extérieur était construit, datant de l’an passé. Quelques finitions de couleur différente attestaient des rénovations récentes. Mais l’heure était à la déco intérieure : l’apport d’une plume était toute une affaire. On discutait, plaçait, déplaçait. Il faut que le futur nid soit bien doux !
Il chante en y mettant tout son coeur!

La chansonnette du mâle était répété bien des fois, c’était toujours le même rythme qui s’achevait par 3 notes enlevées qui obligeaient l’oiseau à ouvrir grand le bec pour donner toute la puissance de sa voix ! C’est alors l’occasion de voir l’intérieur coloré de cet organe !

Bien installé sur le rebord de l’une des ouvertures de l’observatoire, nous avons pu admirer les couleurs chatoyantes de son plumage, en particulier ce bleu qui réagit selon l’angle de l’éclairage par le soleil.
Inlassablement, il répète son couplet à l'intention de la belle.

Comment sait-on qu’il s’agit du mâle : dans le couple c’est lui qui pousse la chansonnette. Le mâle présente aussi des longs filets au niveau de la queue : ces grandes plumes sont plus longues chez lui que chez la  femelle.

mardi 22 mai 2012

L'envol de la jeune mésange bleue!

Junior n'a plus le temps de prendre la plume , il utilise ses plumes, ..pour découvrir le vaste monde!


Cette fois, il prend vraiment son envol et voici les premières images qui ne sont pas faites derrière la vitre de la fenêtre. Junior est dans l’arbre de Judée, bien en hauteur, il volette de branche en branche et un adulte vient le nourrir.
Je suis grand, certes, mais j'appelle papa et maman !

Ainsi pendant plusieurs jours les adultes s’occupent de leurs petits en dehors du nid. Hélas tous ne survivront pas, les moins dégourdis seront la proie d’autres animaux, chats ou pies par exemple.

Ce qui est remarquable c’est la communication via les cris qui permettent à la famille de rester en contact. Je me suis essayée à repérer un jeune dans un arbre, j’ai eu un mal fou à le situer exactement et c’est souvent grâce à l’arrivée de l’adulte que j’ai vu où se trouvait l’oisillon. Les parents inlassablement et même sous la pluie qui tombe bien plus souvent qu’à l’ordinaire, continuent leur travail de nourrisseurs.

J'ai toujours faim et je mange même sous la pluie!


Il faut aussi dire que cette année la météo ne les aide guère.

Les années précédentes j’ai toujours vu l’envol des oisillons de mésanges bleues et de charbonnières dans la première semaine du mois de mai. Cette année nous en sommes à la troisième semaine. Sans doute le temps froid du mois d’avril a retardé la nidification.
Bien décidé à se faire une place au soleil,...quand il reviendra!

Souhaitons bon vent à ces petits qui enchantent nos jardins et servent d’auxiliaires  précieux à la jardinière que je suis  !


dimanche 20 mai 2012

Ejecté du nichoir (Mésange bleue)


J’ai été éjecté du nid ! Quelle aventure!
Hélas , mon frère et ma sœur, sans égard pour ma future carrière, se sont tellement bousculés dans mon dos qu’ils m’ont littéralement jeté hors du nid !
Je tombe! Faut que je me tienne!

  Je me suis accroché au rebord du nid et ces crétins croyant que je voulais les nourrir, ont ouvert grand leur bec..
Je vais y arriver!
Ils n'ont rien compris! Quand ils voient une tête à l'entrée du nichoir , ils ouvrent le bec et attendent!



Eh,Frangin, je veux rentrer au nid!

Ils ne voient pas que mon bec est comme le leur, largement marqué de jaune aux commissures.

Z'avez-vu, cet imbécile me prend pour papa! Je veux retourner au nid!Pousse pas! J'suis pas TON PAPA

Ils ont sortis la tête et m’ont encore un peu poussés, j’ai dû hélas lâcher prise.

Heureusement les plumes de mes ailes déjà bien fortes m’ont aidé à amortir la chute. Je me suis raccroché à ce que j’ai pu ! Le grillage ! J’ai appelé : « Papa maman je suis là , je suis tout seul là ! »

Personne n’est venu me chercher !



Mon nid, il est où?


J’ai grimpé un peu dans la haie, toujours personne !
Mince alors qu’est je fais là tout seul, dehors au frais sans personne pour m’apporter chenille, araignée et pousse de sapin.

C'est encore loin le nid?

Ouf , j’ai eu bien de la chance. Après 20 mn passé à crier , à appeler, j’ai retrouvé le nichoir .

Je vous explique : J’ai vu arriver une main , j’ai pas bougé du tout et tout doucement je me suis retrouvé bien au chaud dans cette main.
 J’ai entendu des voix : « il me faut l’échelle, pour le remettre dans le nichoir »

Et voilà je suis de retour ! Frangin et soeurette ne me poussez plus ! Merci maman, les aventures cela donne faim.
Signé : Junior, jeune Mésange bleue.

Nous laissons donc Junior se remettre de ses émotions. La suite de ses aventures pour demain !

samedi 19 mai 2012

La vie dans un nichoir de mésanges bleues.


Salut, c’est moi Junior, je suis le fils de Miss  Parus, la journaliste qui vous raconte la vie dans le jardin en hiver quand les mangeoires sont installées dans le jardin de Lucie.
J’ai sûrement hérité de ma mère ce goût de raconter ce qui nous arrive, à nous, les petites mésanges bleues !
Junior Parus , jetant ses premiers regards sur le monde.

Bon, cela fait maintenant quatre jours que je regarde par ce petit œil qui est situé en haut du nichoir où nous sommes nés, mon frère ma sœur et moi ! D’abord super notre nid, Miss Parus et notre père on fait le bon choix. C’est confortable, bien isolé et sec ! Jamais nous n’avons été mouillés. Même quand j’entendais la pluie résonner sur les feuilles du yucca au-dessus de notre abri ou bien que le vent secouait notre arbre.
C'est surtout pour réclamer à manger que j' ouvre le bec!

Sur la petite plate- forme, il n’y a pas beaucoup de place et il faut que je pousse frangin, si je veux être à l’aise pour apercevoir ce monde dans lequel je vais bientôt me lancer.Frangin aussi veut regarder par le petit trou !
« Zut, pousse toi, pousse toi, je te dis. »
Il faut partager avec son frère.

 Oh la là, c’est déjà dur de se faire sa place au soleil. Faut que je vous dise, quand je suis devant l’ouverture, je vois maman arriver avec une bonne petite chenille et alors je sors bien la tête et j’ouvre grand, très grand le bec, et hop la chenille est pour moi ! C’est bon !
Infatigables , miss Parus et son compagnon, nourrissent et nourrissent leur nichée.

« Cui cui, » j’appelle !
 « Papa, maman , cui cui, j’ai faim, encore ! Cui cui  c’est long, vous les fabriquez ces chenilles où quoi ? »
 Enfin ! c’est bon, Encore, encore.

En voilà deux qui attendent  le retour des parents avec de bonnes chenilles.


Mais de temps en temps maman a compris mon manège : elle fait semblant, mais ne me donne rien ! Zut, elle me pousse ! Et la petite araignée est pour ma petite sœur. Elle pioupioute moins fort, se met moins en avant, c’est pourquoi elle est plus petite. Heureusement maman pense à elle.
Pousse pas frangin, tu vas me faire tomber à l’extérieur, je veux pas encore sortir, on est trop bien ici ! Pousse pas, je te laisse la place.
Oh la la c'est haut!

Eh! tu m’as fait retomber dans le nid !  Heureusement c’est bien douillet, mais je ne suis plus un bébé, je tiens sur mes pattes et je veux manger et voir le monde !
Mince voilà que notre petite sœur, elle aussi veut sa place au soleil, va falloir veiller au strict respect de la parité ici aussi, dommage !
Allez frangin, j’ai bien mangé, je te laisse la place.
Je suis bien installé pour vous faire part de mes aventures

 Ps:Il m’est arrivé ce matin une méchante aventure qui aura pu mettre prématurément fin à cette prometteuse carrière de narrateur ! Mais il faut d’abord que je me remette, je vous raconterai cela demain !

jeudi 17 mai 2012

Madame moineau prépare un nid douillet.


En observant l’activité dans la roselière, on assiste parfois à des scènes bien intéressantes.
Au travail: il faut couper et bien tenir l'épillet dans le bec , tout en étant balancé par le vent!

J’ai vu pendant une femelle moineau domestique venir cueillir ces inflorescences sèches de phragmites. Perché sur le rameau, elle utilise son bec pour découper la panicule plumeuse en y  prenant chaque fois un épillet dans le bec.Ce qui est déjà remarquable.
Il faut tenir en équilibre, ne pas perdre les épillets cueillis et en ajouter un!

Mais ensuite elle continue cette cueillette en y ajoutant un second, puis un troisième épillet. Perché en haut de la tige, elle est balancée par le vent, ses mouvements ajoutent au balancement de la plante.
On ajoute encore un épillet .

Elle arrive ainsi à accumuler 5 ou 6 épillets. Ce qui est encore plus étonnant c’est que sa cueillette est équilibrée, il y des épillets orientés vers la droite, d’autres vers la gauche,  pour faciliter son vol.

Elle est revenue plusieurs fois sur la même inflorescence, faisant sa récolte du bas vers le haut !
La voilà prête à repartir garnir son nid.

C’est toujours la pleine saison de la nidification pour nos amis les oiseaux !

lundi 14 mai 2012

Lachnaia pubescens, un coléoptère sorti de la fourmilière !


 Ce titre  est lié au mode de vie étonnant de ce très joli coléoptère.

 Lachnaia pubescens, la chrysomèle du chêne , vit sur les chênes.

En faisant ma tournée d’inspection dans le jardin, un beau matin de fin d’avril, après une nuit pluvieuse, j’ai vu ce joli coléoptère avec ses couleurs vives perché dans les herbes !

Dans l'herbe bien verte, des couleurs aussi vives se voient facilement.

Il me semblait tout neuf et surtout n’avait pas envie de s’envoler ! Il faut dire qu’il ne faisait pas bien chaud !

Ensuite vint la recherche de son nom. Avec de si belles couleurs et ces beaux points noirs sur les élytres cela ne devait pas être trop difficile. Les débuts me mènent vite à la famille des Chrysomelidae. Avec l’aide des planches illustrées du tome 2 de Coléoptères phytophages d’Europe de Gaëtan du Chatenet,  j’en suis arrivé aux Clytrinae. Il en existe une foule aux couleurs, et dessins variés.

Mais seuls quelques-uns ont ces six taches ainsi réparties : l’une au niveau  des pattes médianes et les deux autres placées après les pattes postérieures.

J’en suis donc arrivée au genre Lachnaia.
6 taches noires sur les élytres et de belles soies blanches sur la tête et le pronotum.
Il existe un autre moyen d’en arriver là : c’est d’utiliser la clé mise à disposition à cette adresse. Elle m’aidera à vérifier mes déductions.
Dans le genre Lachnaia j’ai encore plusieurs candidats qui se ressemblent, la plupart  vivent dans la partie  sud du pays.
Ce seront les poils, les antennes et les pattes qui vont m’aider.
On voit bien sur la tête et le pronotum de belles soies blanches .L’insecte tout neuf n’a pas encore perdu cette jolie pilosité.
On voit bien les tarses dont les premiers articles sont plus longs que larges .
Mais ce sont les tarses qui font la différence. On voit que   les deux premiers articles sont plus longs que larges. Les tarses identiques sur les 3 paires de pattes me conduisent à dire qu’il s’agit d’une femelle. Alors que chez le mâle le tarse 1 est plus long sur la paire antérieure de pattes.
Les antennes sont dentées à partir du 3ème article.
L’insecte adulte vit sur les chênes, celui-ci en est probablement tombé !  Cliquez pour agrandir les images.
Mais c’est  une petite précision sur leur mode de vie qui m’aura bien étonné ! Il est noté que la larve est myrmécophile. J’ai voulu en savoir un peu plus. Et c’est sur l’article joint à la clé que j’ai eu des réponses très intéressantes. Ainsi que sur cette page qui explique comment les larves des Clytrinidae profitent de la fourmilière.
Lachnaia pubesbens tombé du chêne devra utiliser ses ailes pour y remonter!
En résumé, les œufs sont pondus à proximité de la fourmilière et les fourmis les y transportent en croyant avoir à faire à des végétaux. Ensuite la larve s’enferme dans un fourreau fait de crottes, salives et déchets .Cachée à l’intérieur, elle se nourrit des débris de la fourmilière et aussi du couvain des fourmis. Elle passe ainsi toute sa vie larvaire dans la fourmilière et au détriment de celle-ci. Arrivée à la dernière mue , elle s’approche de la sortie et discrètement la quitte !
La vie dans une fourmilière est bien complexe!

dimanche 6 mai 2012

Pyrrhosoma nymphula melanotum.


La petite nymphe au corps de feu est présente dans le jardin dès la mi-avril. Cette petite libellule est très commune et facile à reconnaître, pattes noires, pérostigma sombre, corps principalement rouge .
Une jolie femelle de Pyrrhosoma nymphula sur une feuille de rosier, dont le bord rouge est assorti à sa robe!

Depuis quelques années je rencontre chaque printemps un ou deux exemplaires d’une forme un peu différente du modèle traditionnel, où seuls les derniers segments abdominaux sont marqués de noir.
La forme melanotum, les marques noires sont présentes sur la partie dorsale de tous les segments abdominaux.

Dans la forme melanotum ces taches noires s’étendent sur quasi tous les segments, mais essentiellement sur la partie dorsale. Latéralement on retrouve cette belle couleur rouge qui lui vaut son nom de nymphe au corps de feu. Il existe une autre forme où il n’y a plus du tout de rouge, ce n’est pas le cas avec mes exemplaires.
Un abdomen déformé pour cette petite femelle

J’avais déjà rencontré une femelle de cette forme mais hélas son abdomen très déformé, sans doute lors de l’émergence,  n’était pas conforme à l’image de la libellule, insecte aérien et léger !

Remarquez que cela ne l’empêche pas d’avoir bon appétit
Au début de son repas on voit bien les pattes du tipule qui s'agitent encore.

Ce matin je vois enfin une belle femelle dans les herbes hautes de ma prairie, j’ai le temps de lui tirer le portrait quand elle s’échappe. Pas loin, mais son regard acéré avait vu le Tipule qui s’était posé à un mètre ! Ni une, ni deux, la proie est saisie et  on commence la dégustation,  par la tête !
La  proie est déjà bien entamée! Cela va vite un repas de libellule!

Dans les jours qui viennent nous allons voir de plus en plus de libellules dans nos prairies !

Un clic pour agrandir les photos

mercredi 2 mai 2012

Cacopsylla pyri, Psylle du poirier !Premiers stades de développement.


A la suite d'aimables d'observations de mes lecteurs je corrige en  mai 2015 cet article écrit en mai 2012!



Les larves trouvées sous les feuilles du poirier sont celles de Psylles du poirier, Cacopsylla pyri, et non de tigres du poirier comme je le pensais à l'origine.J'ai vu plus tard des Tigres du poirier aussi sur cet arbre mais jamais j'ai raté les stades larvaires.
Une larve de Cacopsylla pyri

Jusque-là je n’avais pas remarqué la présence de cet insecte dans mon jardin.

C’est en observant les jeunes feuilles du poirier, que j’ai remarqué des détails qui ont attiré mon attention. Quand des feuilles sont roulottées il y a toujours anguille sous roche. En déroulant certaines feuilles j’ai  vu des pucerons et leurs prédateurs,des larves de syrphes à l’œuvre.C'est une situation habituelle.
Sous la feuille, une exuvie.On dirait un petit papillon.

Mais voilà d’autres insectes dont je ne connaissais pas l’aspect .Quelques recherches plus tard je suis convaincue qu’il s’agit des premiers stades des Psylles  du poirier.
Sur la tige des feuilles et des poires beaucoup d'exuvies qui témoignent d'une mue en quantité!

Donc voici le nuisible au tout premier stade : 2 mm sur la première photo.

Quelques jours plus tard j’observe toujours les feuilles d’un autre poirier et là j’ai la confirmation qu’il s’agit bien larves de Psylles.
J'ai d'abord pensé à des cochenilles quand j'ai vu cela, en fait ce sont bien des Psylles du poirier.

Nous sommes au second stade de développement. J’ai beaucoup de mal à voir ce qui se passe sur cette petite poire. Après quelques photos et des observations minutieuses je vois deux éléments sur cette poire de 4 cm de longueur.

Portrait d'un Cacopsylla pyri au second stade: les yeux sont rouges et blancs!

Les psylles viennent de muer : je vois donc leur exuvie et les insectes nouvellement émergés. On voit encore souvent les filaments blancs qui attachent et communiquent entre l’ancienne enveloppe et l’insecte ..La bestiole fait un peu plus de 2mm mais ce n’est pas pour autant qu’elle est immobile. Les différents insectes ne cessent de déambuler sur la poire : je monte, je vais jusqu’à la tige, je retourne dans l’autre sens. Essayez donc de faire une mise au point !
Combat de Psylles sur une future poire! Quelle affiche!

Nous voici donc au second stade de développement de cette psylle. On voit bien les yeux, les antennes, les ailes élargies qui en font la caractéristique. Je ne vois pas le rostre, il faut dire qu’il est difficile de manipuler un insecte si petit. Je me suis aidée d’un cure dent pour isoler un ou deux insectes, je n’ai pas essayé de les mettre sur le dos !
Mais nous sommes  encore loin de l'aspect définitif de l'imago.(Que vous verrez en consultant les documents signalés en fin d'article).

Je ne sais pas si j’aurais l’occasion de voir des adultes : je ne le souhaite pas. J’ai  nettoyé, à la main, les endroits où j’ai aperçu des larves. Je surveillerais attentivement mes deux poiriers !

Un peu de documentation :