samedi 29 février 2020

Oedemera flavipes, un mâle presque unicolore



Tous les mois de juin , nous nous croisons dans le jardin.
En regardant mes images sur plusieurs années, je me rends compte que n’y figurent pas de femelles. Sans doute présentes, elles sont plus difficiles à déterminer que les mâles.
Oedemera flavipes mâle sur une corolle de liseron.

Les Oedemères appartiennent à la grande famille des coléoptères mais elles sont surtout reconnaissables à leurs couleurs brillantes, vertes, cuivrées ou plus sombres. Les mâles se différencient avec leurs cuisses postérieures impressionnantes.
Ensuite il s’agit d’observer quelques détails qui nous permettent de les séparer entre différentes espèces présentes sur nos territoires.Ici, la taille  de notre sujet est comprise entre 6 et 9 mm.
Je me suis servie de cette clé en allemand, une aide précieuse!

Oedemera flavipes mâle, la nervure latérale ne fusionne pas avec le bord de l'élytre

Je vais suivre les différentes étapes proposées pour arriver à l’espèce.
  •          La nervure latérale court tout le long de la partie externe de l’élytre sans fusionner avec elle.
  •           Les pattes postérieures entièrement sombres
  •          Tête, pronotum, élytres de la même couleur
    Oedemera flavipes mâle, coloration des pattes avant à observer.*

  •          Tibias antérieurs au moins partiellement jaunes ou bruns
  •          Antennes rétrécies à partir de leur  milieu.
  •         Tête en avant des yeux plus longue que large ; pattes  avant orange ou marron
    Oedemera flavipes: détail de la coloration des palpes et des antennes*

·                Et maintenant une description complète : 



    Elytres fortement rétrécis vers l’arrière, bords internes des yeux parallèles, insecte  monochrome vert cuivré ou bronze avec seulement le dessous des antennes à la base, les palpes mandibulaires, les tibias jaunes .La base des fémurs et l’extrémité des tarses sombres pour les pattes antérieures.
Oedemera flavipes: détail du pronotum*

    Pronotum avec une faible carène, légère dépression de parte et d’autre ainsi qu’à la base, faiblement ponctué. Elytres recouverts d’une fine pubescence couchée.

Répandu de Europe, moyenne, du sud et de l’ouest.

Oedemera flavipes , mâle , vue dorsale
* Images grossies 3 fois

Rappel  sur d'autres Oedemères:
-le plus répandu: Oedemera nobilis, puisque je le vois presque sur toutes les fleurs du jardin .


jeudi 20 février 2020

Onthophagus coenobita, une femelle à la robe cuivrée


Voici un petit coléoptère (6 mm)qui s'est promené à découvert dans le jardin au début du mois d'avril de l'an passé. Avec ses pattes antérieures bien développées je cherche parmi les scarabées, qui sont bien  nombreux !
Je vais me servir de documents tous disponibles sur le web .
Onthophagus coenobita, vue dorsale, elle permet de voir la forme générale de l'insecte et l'importance relative des différentes parties;on voit ici que le pygidium (partie terminale de l'abdomen) n'est pas recouvert par les élytres)

Première étape
 L'outil : la clé de détermination des Coléoptères Lucanides et Scarabéides de Vendée et de l’Ouest de la France de Stéphane CHARRIER.
  • 1. Antenne avec la massue en forme de lamelles = SCARABAEOIDEA ( super famille)
  • 2. Face ventrale à 6 segments visibles (difficile à toujours compter mais l’autre alternative est de 5 segments avec des dessus sculptés ou rugueux.)
  • 3. Clypeus recouvrant les mandibules, ne les laissant pas voir( voir sur la photo du détail de la tête 3)
  • 4. Tibias postérieurs avec un seul éperon terminal. Écusson absent. Pygidium toujours découvert = SCARABAEIDAE(famille) Ceci bien visible sur la première photo
Onthophagus coenobita,les détails à voir

  • 5. Tibias médians avec 2 épines terminales.
  • 6. Élytres à 8 stries. Taille plus petite (4-12 mm)( l’autre alternative taille plus de 12 mm)
  • 7. Ecusson invisible
Onthophagus coenobita,bord terminal du tibia antérieur. Remarquez la "petitesse " des tarses et la finesse des ongles 

  • 8. Bord terminal des tibias antérieurs oblique et dirigé plus ou moins vers l’avant.
  • 9. Élytres fauves avec des taches noires, ou inversement
  • 10. Côtés du pronotum sinués ou fortement épaissis un peu avant les angles antérieur
Onthophagus coenobita,profil qui permet de voir les bords latéraux du pronotum et des élytres ainsi que les épines des tibias.

  • 11. Epipleures (bords des élytres) entièrement fauves. Pronotum en général avec un fort reflet cuivreux. Taches brunâtres des élytres peu nombreuses = Onthophagus  coenobita.

Deuxième façon de procéder 
En partant de la clé de détermination illustrée de la tribu des Onthophagini de France(Coleoptera, Scarabaeoidea) par Roger COSTESSÈQUE  et Serge PESLIER 
R.A.R.E., T. XIV (2), 2005 : 39 – 53.
Les Othonphagini se reconnaissent à la présence de 2 carènes sur la tête :
  • -une sur le front 2 Cette carène est absente chez le mâle d'O. coenobita
  • -une sur le vertex (partie arrière de la tête)1

Onthonphagus coenobita, détails de la tête.

Ensuite cette clé est faite avec des photos et le classement est assez simple.
  • On part de la couleur des élytres : ici ce sont des élytres testacées avec des taches noires
  • Ensuite on observe la couleur des épipleures des élytres (Rebord externe des élytres), ici il est de couleur jaune sans tache noire.

Onthophagus coenobita, vue latérale avec des épipleures testacés

  • De plus la couleur très cuivrée du pronotum est un indicateur sûr.



Cela confirme donc la précédente identification.
Onthophagus coenobita,une femelle, on voit dans la partie avant du pronotum une petite excroissance qui caractérise la femelle..

Ensuite pour avoir une idée de l’endroit où vit ce coléoptère il faut consulter  par exemple Coléoptères scarabéides par R. Paulian.(Faune de France 38).
L'insecte vit dans toute la France et même l'Europe, mais il serait assez rare et chercherait particulièrement les excréments humains. Ceci expliquant cela . Il ne faut pas oublier que tous les insectes de cette famille sont des recycleurs de crottes ,  certains plus spécialisés que d'autres !



jeudi 13 février 2020

Oedemera femoralis femelle


Souvent je trouve mes sujets dans le jardin au cours de mes travaux de jardinage ou de mes promenades. La piscine est aussi un endroit qui me fournit nombre de sujets.
Oedemera femoralis femelle
D’autres, comme ce coléoptère s’invitent directement dans la maison.
Nous sommes début avril (2019) et sur la fenêtre de mon cellier je vois cet insecte, blond, longiligne et bien immobile.
Nous en profitons pour faire mieux connaissance à travers une séance photo.
Ce qui m’a intrigué en premier c’est sa grande taille. Mesurée, madame atteint 17 mm.
Oedemera femoralis femelle 17mm à la toise

Oedemera femoralis est le plus grand des Oedemères  que nous ayons en France.
Grâce à un extrait de la Revue l’Entomologiste j’ai trouvé une clé des Oedemères.
La description étant peu explicite je suis contente d’avoir trouvé sur cette page des infos bien plus détaillées  et une description qui correspond bien à mes images.

Mon sujet est une femelle, comme souvent dans cette famille, les mâles ont les cuisses postérieures bien épaissies.
Oedemera femoralis détail de la tête et du pronotum*

La couleur est assez uniforme, un jaune assez clair et les cuisses présentent un anneau noir. Il m’a fallu bien regarder pour voir une zone plus grisâtre sur mon sujet.
Le corselet (pronotum) est arrondi vers l’avant et présente une carène médiane, bien visible sur l’image.
Oedemera femoralis détail des élytres*

Les élytres ont 4 nervures. Les deux premières sont reliées entre elles par une nervure transversale.
La seconde dit-on est ramifiée du côté externe.

C'est un insecte que l'on peut voir partout en France. Par contre j'ai trouvé peu d'informations sur son mode de vie, il est dit plutôt nocturne et plus répandu dans la partie sud du pays.
Oedemera femoralis détails caractéristiques.*

*Images grossies 3 fois

Rappel  sur d'autres Oedemères:
-le plus répandu: Oedemera nobilis, puisque je le vois presque sur toutes les fleurs du jardin .
-des ressemblances avec O. femoralis , mais il faut regarder le bout des élytres et la taille pour distinguer O barbara.



jeudi 6 février 2020

Du jaune au jardin en Février!

C'est la floraison précoce de ces narcisses qui poussent au pied de la rocaille qui m'a incitée à chercher dans le jardin d'autres fleurs de cette couleur! 
En voici un bref inventaire! 
Jacinthe

Outre les narcisses que j'ai plantés il y a longtemps et qui se plaisent à cet endroit, il y a aussi deux espèces cultivées dans la rocaille : des Euryops.
Euryops à grandes fleurs

Ceux à grandes fleurs sont magnifiques et très florifères ils attirent le regard avec cette   belle teinte lumineuse ..

Euryops à petites fleurs

A petites fleurs, leur floraison est moins importante.
En allant plus loin dans notre pelouse prairie on découvre ces astéracées difficilement identifiable que j'appelle laiteron, il pousse où il veut et se dresse à plus de 50 cm.

Laiteron

Le séneçon vulgaire  a droit de prospérer pour le plaisir qu'il nous offre d'y voir les chardonnerets y jouer les équilibristes quand ils viennent les déplumer pour se régaler de leurs minuscules graines.

Séneçon vulgaire

Le pissenlit lui s'épanouit au ras du sol.
Pissenlit

Dans la partie plus humide la ficaire fausse renoncule déploie ses pétales jaune d'or si difficile à photographier.

Ficaire fausse renoncule

Des arbustes forment de petites haies sur les côtés: le jasmin d'hiver ou nudiflore est couvert de nombreuses fleurs .
Jasmin d'hiver

Le forsythia, quant à lui nous offre très peu de fleurs, la cause : les Mésanges viennent se régaler de ses bourgeons floraux! 

Forsythia, rescapé du repas des Mésanges

Plus près du sol un insecte ou un gastéropode s'est fait les dents sur cette fleur d'Euryops.
Euryops: reste d'un repas

Au jardin , la vie si elle est en sommeil est toujours présente.
Laiteron

Ainsi février nous offre des teintes lumineuses dans  un avant goût de printemps , mais aussi de la nourriture pour les visiteurs du jardin.