lundi 30 avril 2012

Bon 1er Mai!


A vos tous, amis lecteurs, un joli 1er Mai avec ces quelques fleurs.

Tout d’abord le traditionnel muguet, qui me fait le plaisir de m’offrir ses clochettes dans mon jardin méditerranéen !

Maintenant des fleurs rencontrées dans la garrigue. Ce seul pied d’Anacamptis morio , avec ces fleurs toutes blanches , ce qui est bien sûr une anomalie.


Anaacamptis morio, fleurs anormalement blanches.



Année après année il se retrouve au même endroit dans une pente bien raide. Nous nous souvenons approximativement de l’endroit mais c’est toujours un grand moment de plaisir quand nous le retrouvons à sa place .Haut de 20 cm il se voit mal au milieu des herbes, des buissons secs de lavande. Heureusement pour lui !
Neotinea maculata avec ses feuilles tachées.

Et une orchidée discrète aux fleurs peu spectaculaires : Neotinea maculata. Ce sont les taches de ses feuilles qui lui valent ce nom.

Les petites fleurs ne s’ouvrent guère, elles font moins de 5mm.

Neotinea maculata, aux petites fleurs discrètes.

On voit sur leur petit labelle trilobé des traits pourpres, le casque en cache la majeure partie. Nous les avons trouvées, en cherchant bien, dans notre zone de prédilection cette année pour la première fois. Dans le département voisin du Var, elles nous les rencontrions dans un milieu plus dégagé et plus facile à apercevoir.

Bon 1er Mai !

dimanche 29 avril 2012

Valgus hemipterus, autre petite cétoine sombre,

qui mange des fleurs ...

La chaleur des trois derniers jours a vu une belle apparition d’insectes sur les fleurs.Après Oxythyrea funesta  et les Tropinota qui occupaient le terrain depuis presque un mois, voilà une nouvelle venue au festin des fleurs : Valgus hemipterus.
Valgus hemiptera mâle en action!

Moins répandue, plus sudiste et plus facilement reconnaissable.

D’abord à première vue, elle est plus petite entre 5 et 7mm, elle a un aspect carré. Grise, parsemée de points clairs, plutôt des taches que des points d’ailleurs.Ce sont en fait des écailles qui recouvrent le corps.

Comme pour les autres, c’est la fameuse clé des cétoines, déjà citée qui permet de trouver des critères d’identification.
Sur le dos, on voit les hanches bien écartées

Ils ne sont pas faciles à voir.

Pour le premier il faut mettre la bestiole sur le dos, ce qui peut se faire et on voit tout de suite que les hanches  postérieures sont bien écartées ! Cela permet aussi de voir le second : le premier article des tarses des pattes postérieures est aussi long que les 3 autres réunis !
Dans le cadre, les tarses de la patte postérieure avec son premier article aussi long que les 3 autres réunis, ce qui n'est pas le cas pour les autres pattes.

Voilà pour l’aspect identification .Bien que je pense que l’on fait tout de suite la différence : les élytres  ne recouvrent pas tout l’abdomen d’où ce nom « Hémiptère ». Les ailes quant à elles sont bien entières : quand elle les ouvre, on voit  bien des ailes entières qui lui permettent de s’envoler très rapidement, après une séance photo harassante !
Détail des écailles claires qui recouvrent l'insecte

Je n’ai ramassé hélas que des mâles. Comment le savoir ?  Les femelles, beaucoup moins nombreuses que les mâles, disposent d’une tarière visible au bout de leur abdomen. Elles sont aussi plus sombres, moins recouvertes d’écailles claires que les mâles.
Je me prépare à vous quitter et je déploie mes ailes!

Les œufs sont pondus dans le bois mort où la larve hiverne. Au printemps, fin avril  début mai, l’adulte se nourrit sur les fleurs.


vendredi 27 avril 2012

Tropinota hirta et Tropinota squalida:confusion possible avec Oxythyrea funesta..


Deux autres cétoines peuvent être confondues avec le drap mortuaire Oxythyrea funesta : il s’agit de Tropinota hirta et Tropinota squalida.

Ces deux Tropinota sont difficiles à différencier l’une de l’autre.

Tropinota hirta sur Ciste cotonneux

Différencier les Tropinota de Oxythyrea est plus facile : les Tropinota sont un peu plus grandes que Oxythyrea ( la première photo ici permet de bien le voir) ;mais pris isolément, il est difficile de s’en rendre compte. Souvenons-nous que l’on voit bien les six points blancs sur le pronotum d’Oxythyrea. C’est vraiment le critère le plus visible.
Les trois dents de la patte antérieure des Tropinota sont toutes dirigées vers l'extérieur.

Un second critère : les dents sur les tibias antérieurs sont toutes les 3 orientées vers l’extérieur chez les Tropinota.

Pour rappel voici un lien où vous pouvez trouver la très utile clé des cétoines de PieZo.

Maintenant comment différencier les deux Tropinota?
Tropinota hirta avec son scutellum  bien ponctué

Tropinota hirta : la cétoine poilue, présente un aspect jaunâtre avec ses poils,  le scutellum ponctué latéralement  avec des impressions ressemblant à un fer à cheval. Le scutellum étant cette partie triangulaire que l’on voit sur le dos de l’insecte.


Détail du scutellum ponctué de Tropinota hirta.



Tropinota squalida, présente un scutellum lisse. Ce n’est guère facile à voir. Heureusement sur certains insectes le centre du pronotum apparaît bien lisse et permet ainsi de distinguer les deux espèces.
Tropinota squalida on voit le scutellum bien lisse

Comme Oxythyrea les adultes se nourrissent en cette saison sur les fleurs où leur couleur sombre nous permet de les repérer. Si on veut les manipuler, ils  s’envolent très rapidement, mais pas très loin.
Prête à s'envoler la cétoine (Tropinota squalida) déplie ses ailes.

Cette photo peu esthétique permet de voir comment les ailes pliées en deux sous les élytres sont dépliées pour permettre l’envol.


mercredi 25 avril 2012

Carnet rose.... chez les Mésanges bleues!


Nous y voilà, Miss Parus a fondé sa petite famille, sous mes fenêtres !

En effet, un couple de Mésanges bleues s’est installée  dans le nichoir occupé il y a deux ans par les Mésanges charbonnières.

Et hier  matin, en ouvrant mes volets j’ai vu un des heureux parents avec une belle chenille verte dans le bec ! C’est le signal.
Hier matin à 7 heures, le mâle apporte une chenille.

Jusqu'à hier,  je ne voyais que la sortie rapide d’un adulte  et l’installation d’un autre.

Difficile de dire qui est le mâle ou la femelle. Mais le rituel était  toujours le même. A proximité du nichoir j’entendais un appel très caractéristique :  « tui tui , je suis là, je suis là ».L’appel était répété plusieurs fois et immanquablement le relais s’opérait.
Maintenant c'est plus clair: le mâle prévient de son arrivée avec une proie, livre la nourriture et s'en repart.Il choisit aussi toujours le même perchoir, très laid, mais bien commode, situé à environ deux mètres du nid.
La femelle vérifie la tranquilité des  lieux avant de sortir.

La première photo est prise à 7 heures, les oiseaux commencent leur journée de bonne heure. J’ai vu l’adulte revenir à 3 reprises avec un insecte. Je pense donc qu’il y a 3 oisillons. Ensuite il y a de longues périodes de calme. Tout petit les oisillons ne sont pas encore des goinfres, et une chenille dodue calme leur appétit. Les mésanges bleues cherchent leur nourriture dans les arbres sur les branches les plus élevées. Elles les débarrassent des chenilles actuellement, puisque c’est la première nourriture des petits.
Le mâle, toujours sur ce perchoir, annonce sa venue avec une toute petite proie

Je ne saurais vous recommander la plus grande discrétion dans l’observation d’oiseaux qui nourrissent leur nichée. Il ne faut pas s’approcher sous peine de les perturber. J’ai la chance de pouvoir observer depuis ma fenêtre et de photographier derrière la vitre. Le nichoir est placé  pour protéger les oiseaux, le décor n’est pas terrible mais préserve leur tranquillité !
Ce matin, le mâle appelle et annonce qu'il apporte le petit déjeuner!Toujours une chenille.




Souhaitons leur beaucoup de succès pour élever cette petite famille, le travail est ardu!

jeudi 19 avril 2012

Oxythyrea funesta ( Poda) , le drap mortuaire, un coléoptère qui mange des fleurs !




Le printemps, qui a fait une timide apparition avant de se remettre en sommeil,  a vu certaines de nos fleurs visitées par des insectes habituellement présents en cette saison : les cétoines. Ces insectes sont gros consommateurs de fleurs.

Si certaines d’entre elles sont joliment colorées comme la Cétoine dorée, d’autres attirent beaucoup moins le regard et dévorent les fleurs que nous attendons pour égayer le jardin ou pire nous promettre une récolte de fruits abondante.

La plus commune du moins dans mon jardin, est Oxtythyrea funesta, le drap mortuaire. Deux autres membres de la même famille lui ressemblent : Tropinata hirta et Tropinata squalida. Je vais essayer de les caractériser afin que l’on puisse mieux les reconnaitre.

*Petite précison apportée à la suite de l'interrogation de Philippe Bullot: le nom vernaculaire de l'insecte fait sans doute allusion aux tentures sombres qui marquait la maison , ou la pièce où l'on se recueillait devant un défunt.




Sur une joli fleur de trèfle, Oxythyrea et Tropinota
Et cette photo permet tout de suite de voir que nous avons à faire à deux insectes bien différents.

A gauche Oxythyrea funesta parsemé de points blancs, mais on voit bien les 6 points blancs sur le pronotum, à la manière d’une double rangée de boutons, et sur la droite un coléoptère plus poilu et moins ponctué !

 Commençons par la plus commune et de loin la plus répandue dans mon jardin.
Oxythyrea funesta, 6 points blancs sur le pronotum et 3 dents sur le tibia antérieur dont  deux orientées vers l'extérieur.

Oxythyrea funesta : souvent ponctué de blanc, elle est comme les deux autres, poilue quand l’insecte est jeune, les déplacements et frottements changent ensuite  son aspect. Le caractère le plus facilement visible ce sont les deux rangées de 3 points blancs sur le pronotum ! Facile à retenir : elle a un double boutonnage sur son veston, sauf que les boutons sont sur le dos, mais enfin ce n’est pas grave ! !

Voir ici sur la clé illustrée des Cétoines par PieZo, très facile à utiliser.

Sur le muscaris dans la garrigue: toute fraîche et encore bien poilue.

 Autre caractère bien visible sur le tibia des pattes antérieures nous avons 2 dents orientées vers l’extérieur et une autre vers l’intérieur.
Sur une fleur de renoncule, déjà entamée.

Oxythyrea funesta est phytophage, se nourrit donc de plantes et plus précisément des fleurs. Sur les fleurs l’insecte consomme étamines, pistils et parfois pétales mais bien plus rarement.
En  couple, dans une tulipe.

Il n’est pas sectaire et s’installe aussi bien sur les fleurs cultivées que sur les fleurs sauvages.

Je me suis amusée en l’espace de ces quinze derniers jours à le photographier sur bien des fleurs, je vous en propose un petit catalogue.
Sur une fleur de pommier!

C’est vrai que dans un jardin sur les fleurs des arbres fruitiers je considère qu’il n’a pas sa place, alors le matin quand il est moins véloce, je le ramasse et mes poissons s’en régalent ! C’est souvent sur les fleurs de couleurs claires qu’il aime se rassasier, ce n’est pas malin , c’est là qu’on le voit le mieux !
Sur la spirée.

J’ai lu que dans le sud nous en étions bien pourvu! Les larves se développeraient sur les racines et dans les tas de compost dont elles aident à la décomposition.
En pleine séance de reproduction dans mes iris! Ou mariage sur draps blancs!

Avec sa carapace bien solide il a peu de prédateurs. Voici une tentative insolite.
Attaquée par une Réduve irascible juvénile, sans succès!

Un juvénile de la punaise Rhinacoris iracundus, la Réduve irascible, a tenté de s’en prendre à Oxythyrea funesta. La scène a duré quelques instants. Avec  son rostre, l’attaquant cherche un  coin non protégé pour harponner sa proie. Cela a donné des images cocasses ! Mais la réussite ne fut pas au bout, d’ailleurs la cétoine avait l’air peu intimidé par l’attaquant, elle aurait pu s’envoler mais ne l’a pas fait.La scène se passe sur une fleur de thym serpolet.

Une seconde publication présentera les Tropinata hirta et squalida.

A la suite du commentaire d'un jeune entomologiste qui aime beaucoup les cétoines je rajoute un extrait de son message qui explique le rôle des Cetonidae dans la pollinisation :
"Je tenais a signaler que les cétoines sont des coléoptères pollinisateurs .... certaines plantes ,sont entomophiles ce qui signifie qu'elles ont besoin des insectes pour se reproduire. Ces derniers apportent les grains de pollen de fleur en fleur les fécondant involontairement mais chacun y gagne..... certaines plantes font appellent aux hyménoptères (abeilles, bourdons, guêpes etc) pour les attirer elles ont des couleurs et des odeurs attractives pour ces espèces et sécrètent du nectar, en gros l'énergie est dépensée dans l'attraction de l'insecte. D'autres plantes comme les rosacées (fruitiers, rose, fraisier etc) ont choisi de produire plus de pollen afin d'attirer des insectes qui ne sont pas nectarivores et qui vont se nourrir des pétales et du pollen et je vous le mets dans le mille : il s'agit principalement de coléoptères dont une famille bien spéciale : les Cetonidae (cétoines). "
Merci beaucoup d'avoir si bien expliqué ce rôle particulier!

lundi 16 avril 2012

L'Azuré du thym( Pseudophilotes baton), petit papillon bleu printanier.


Voilà un tout petit papillon printanier bien courageux ! Lors de notre sortie de la semaine passée, c’est le seul qui s’est un peu montré par ces températures bien fraîches aux alentours de 12 degrés.
Quand il fait frais, le papillon, ici un mâle,  se réchauffe sur ces pierres  avant de reprendre son vol

Le thym est en fleurs, mais mes sujets ne s’y sont guère arrêtés, préférant se réchauffer au maigre soleil ! C’est bien sûr cette plante hôte qui a donné son nom au papillon.

Mais aussi la sarriette, la lavande, la menthe, toutes plantes qui poussent dans la garrigue sur lesquelles les œufs sont pondus et comme bien des membres de la famille des Lycaenidae, les chenilles sont soignées par des fourmis. On l’appelle aussi l’Azuré de la sarriette.
Celui-ci un mâle immobile, ne s'était pas encore réveillé.

Les papillons que j’ai  vus, avaient passé l’hiver sous forme de nymphe .Ils sont maintenant frais éclos et leur couleur est encore bien fraîche..

C’est entre 500 et 1000 mètres que l’on en rencontre le plus.  Il se rencontrait jusqu’à Paris mais dans cette région il est en déclin. Il est protégé dans la région Ile de France.

Comment les reconnaître ?
L'an passé, un  mâle, avec ses deux virgules noires,  sur du thym.

Ce sont des petits papillons, bien plus petits que les Aurores, les Piérides .Leur couleur bleue est délavée, mais les ailes antérieures et postérieures portent au recto une marque noire bien visible, de la forme d’une virgule. Le bord des ailes est orné d’une frange blanche entrecoupée de noir lui donnant un aspect cranté. Les femelles sont moins bleues et le fond brun apparaît davantage.
Une femelle, de l'an passé.

Au revers, l’aile postérieure porte en plus des gros points noirs une ligne de points orangés sur le bord de l’aile. La virgule noire est visible aussi au revers des ailes.
La femelle de l'Azuré du thym, moins bleue, déjà un peu usée, nous étions en mai de l'an passé..

C’est un papillon que je rencontre toujours dans les mêmes endroits de la garrigue, dans un paysage  bien pentu parsemé de  gros blocs calcaires entrecoupés de buissons bas. Et l’an passé j’avais photographié ces jolis papillons sur le thym, une des plantes  recherchées pour se nourrir et y pondre les œufs.

C’est à partir du mois d’avril que l’on voit voler les Azurés du thym de la première génération et ce, jusqu’en juin. Fin juillet une seconde génération prend le relais.

vendredi 13 avril 2012

L’orvet fragile (Anguis fragilis) un ami dans le jardin!


Cette après-midi en faisant du nettoyage dans le jardin je suis tombé sur un habitant très discret du jardin : un orvet.
L'orvet se déplace en ondulant.

De temps en temps j’en vois un qui prestement s’en va se cacher dans la végétation ou sous des cailloux. C’est un lézard, donc rien à voir avec un serpent ! Aucune crainte à avoir, il n’est pas dangereux, ne mord ni n’attaque personne. Il n’a qu’une idée : s’échapper pour être tranquille. Comme il n’a pas de pas de pattes il se déplace en ondulant et c’est cela qui lui donne cette allure de petit serpent.

Un lézard sans pattes voilà l'orvet!
L’adulte que j’ai vu cet après-midi ne faisant guère plus de 20 cm. Il avait sans doute perdu sa queue car on voit une trace et des écailles ne sont pas tout à fait alignées à 2cm de la fin de l’animal. Elle repousse mais moins grande.

Les mâles sont de couleur  plus uniforme. La femelle vue au cours de l’été dernier présente des flancs très sombres. Elle prenait le soleil sur une pierre  et s’est vite dépêchée de disparaître en dessous des cailloux.
La femelle de l'été dernier présente des flancs sombres.

Contrairement à d’autres lézards, les orvets se réchauffent en restant cachés sous la végétation. Mais ils peuvent être actifs dès 15 degrés.

D’ailleurs c’est toujours dans des zones couvertes d’herbes que je les vois.
Son corps est très lisse ce qui lui donne cet aspect brillant.

C’est un animal que l’on peut voir dans la plus grande partie de l’Europe de l’ouest.

Que mange –t-il ? Des  limaces (ce qui en fait un bon auxiliaire du jardinier), des escargots, des araignées, des vers de terre, …

Il peut vivre 10 à 15 ans dans la nature.

dimanche 8 avril 2012

Papillons de Pâques!


Certains ont fait ce matin une belle chasse aux œufs de Pâques et se régalent maintenant avec les trésors trouvés dans l’herbe !

Moi je suis très contente de mes rencontres de cette journée de Pâques où de nombreux visiteurs ont profité du soleil et surtout du calme revenu après la journée très ventée d’hier !

De bonne heure le Flambé (Iphiclides  podalirius)  est venu faire sa petite récolte dans les arbres fruitiers ! Je le vois toujours sur des arbres et jamais dans les fleurs  au niveau de l’herbe.
Le Flambé un de nos plus grands papillons

Dans le pommier d’abord !
C'est un papillon qui aime prendre de la hauteur!

Et ensuite pour que le poirier voisin ne soit pas jaloux un petit tour dans celui-ci.
Sans doute une femelle avec son abdomen clair et sa ligne gris foncé.

Le repos est alors pris très en hauteur sur les feuilles de l’arbre de Judée.
Il fera ainsi plusieurs passages allant de l’un à l’autre des arbres fruitiers.


Un joli mâle avec sa couleur jaune soutenue.

En début d’après-midi voici que le Citron(Gonepteryx rhamni) se laisse prendre en photo sur les dimorphotécas !C’est un papillon qui a passé l’hiver à l’abri dans la végétation et reprend du service maintenant.

Voici un mâle  plongeant sa trompe dans le coeur de la fleur de la monnaie du pape.

Ensuite l’Aurore (Anthocharis cardamines)qui, faute de trouver des cardamines dans mon jardin se contente de fleurs de la monnaie du pape qui sert aussi de plante hôte à sa chenille. Ici un joli mâle.

mardi 3 avril 2012

Syrphus ribesii, le Syrphe des groseilliers, à sa toilette.


Toutes les dames passent beaucoup de temps à leur toilette, …entend-on souvent se plaindre les messieurs. Dans le monde miniature des insectes, c’est une précaution indispensable tant chez les dames que chez les messieurs !

Aujourd’hui sous un soleil incertain et un vent certain, ce qui ne facilite jamais la tâche du photographe, une jolie femelle Syrphus ribesii, m’a offert le spectacle de sa toilette minutieuse.

Pour se nettoyer les yeux , Syrphus ribesii, est capable de mettre la tête complètement à l'envers!


Le Syrphe du groseillier est commun dans toute la France, c’est un auxiliaire précieux du jardinier, au stade larvaire c’est un très gros consommateur de pucerons !!

La scène se déroule sur une grande feuille et le décor reste le même pour l’ensemble des images , seule la gestuelle du Syrphe change.
La patte arrière sert à nettoyer l'arrière des yeux!

D’abord on commence par ses nettoyer les yeux, pour cela ce sont les pattes avant qui sont utilisées et, on n’hésite pas à se mettre la tête complètement à l’envers. On finit par une petite touche sur l’arrière des yeux.

Ensuite un temps de repos et on passe aux ailes .Indispensables pour être en parfait état de marche, elles doivent être débarrassées de toute poussière ou autre saleté.

Ce sont les pattes arrières qui entrent en action. Je n’utilise pas la vidéo car j’aime décomposer le mouvement et observer les détails de ce qui se passe. Mais la rapidité des mouvements de l’insecte les rend difficiles à saisir. J’ai ainsi vu combien le nettoyage des ailes prend du temps !

D’abord on passe les deux pattes sur le dessus des ailes.

Nettoyage du dessus des ailes

Un autre mouvement soulève les deux ailes pour passer en dessous.
Maintenant les ailes sont déployées et il faut coordonner les deux pattes faire un nettoyage très délicat

Un mouvement beaucoup plus complexe saisi  chaque aile coincée entre les deux pattes on en voit la fin sur les images où on arrive au bout de l’aile. C’est ce mouvement de saisie entre deux pattes qui m’a époustouflé. La patte opposée à l’aile nettoyée doit avoir une grande amplitude de mouvement.

La pointe de l'aile gauche est prise entre les tarses.
Le nettoyage se fait aile par aile, on repasse deux fois sur chacune d’elle pour être sûr que tout soit bien propre.
On passe à l'aile droite





L'insecte montre toute sa dextérité pour prendre son aile entre les deux tarses arrières


Beaucoup de soin surtout pour ne pas abîmer ses ailes!
Une fois ce nettoyage fini , notre dame Syrphe s’en est allée vaquer à ses occupations !


Pour voir les images en grand, un petit clic!