lundi 15 février 2016

Goéland railleur, Chroicocephalus genei, un petit goéland !

Voici un des plus petits goélands (42 à 44cm), mâle et femelle sont semblables Nous l’avons aussi rencontré dans le delta de l’Ebre, mais chaque fois en solitaire.
Goéland railleur sur un petit chenal dans une saline

On peut le rencontrer chez nous sur le littoral méditerranéen où il est rare et protégé. Il niche essentiellement chez nous en Camargue. Un peu plus gros qu’une mouette rieuse en compagnie de laquelle nous l’avons vu à la pêche sur des chenaux étroits.
Goéland railleur sur un canal d'écoulement vers la mer

 Il est aussi moins massif que les autres goélands : son bec très fin est rouge foncé et son œil bordé d’un cercle rouge, l’iris est pâle.
Les pattes sont rouges et les plumes claires du ventre  sont légèrement rosées, ce qui est bien difficile à voir !
Goéland railleur, en vol on voit enfin le rose de sa poitrine

En Europe, la population nicheuse ne dépasse pas 2000 couples.
Les poissons constituent 50% de leur régime alimentaire, complété par des insectes et des mollusques.
Goéland railleur , le poisson constitue l'essentiel de sa nourriture

On le rencontre en hiver en Méditerranée et autour de la péninsule arabique  principalement, l’espèce se disperse en partie pour se reproduire jusqu’en Inde.
En compagnie d’un adulte nous avons aussi rencontré un immature au bec et aux pattes moins colorés, orange pâle au lieu de rouge.
Goéland railleur: immature  au bec et aux pattes de couleur orangé.

Après  cette publication, une petite pause s’impose !
Belles observations à tous, amis lecteurs !

jeudi 11 février 2016

Goeland d’Audouin, un endémique méditerranéen


Voilà un oiseau dont les études montrent que le nombre a sérieusement augmenté ce qui est une bonne nouvelle( d’habitude, c’est hélas, l’inverse que l’on constate) entre les années 1970 et 1990.

Goéland d'Audouin en bord de mer Méditerranée.
C’était un goéland rare , il est toujours protégé mais l’essentiel de sa population se concentre sur peu de sites, celui du delta de l’Ebre en étant le principal.

On le rencontre sur d’autres sites au bord de la Méditerranée, en particulier en Corse où l’on essaie de protéger les petites colonies. C’est une espèce endémique de Méditerranée.
Goéland d'Audouin  prêt à s'envoler

Nous sommes allés à sa rencontre dans le delta de l’Ebre.
Goéland d'Audouin à l'envol, il n'aime pas poser pour la photo!

Comme toute colonie nicheuse, il ne faut pas s’approcher des zones où les oiseaux sont installés. Nous y étions au moment de leur installation et ceux que nous avons vus à une certaine distance avait fait un bon choix ! 
Une des zones de nidification: en arrière plan l'activité des salines.

Nous sommes dans une vaste zone de salines et les oiseaux avaient choisi des digues peu élevées entre des bassins. La courte végétation qui recouvrait ces zones les mettait à l’abri des regards et l’eau les protégeait des prédateurs terrestres. Nous y étions au mois d’avril c’est dire que la nidification n’avait pas commencé.
En couple

Le Goéland d’Audouin est plus petit que le Goéland leucophée : 48cm contre 58cm,son plumage gris est aussi plus pâle. La pointe des ailes est noire, le reste du corps blanc. Les pattes grises et surtout le bec rouge assez sombre avec une barre noire sont des caractères les différenciant.
Les intrus ne sont pas les bienvenus

Comme la colonie est suivie on rencontre certains oiseaux bagués.
Nous avons assisté à des différents entre oiseaux : il s’agit simplement de la défense d’une petite zone de digue « réservée » par un couple.
En voilà un de chassé!

 Les intrus sont alors violemment chassés d’abord par des avertissements sonores avant qu’ils n’aient posé la patte au sol. 
Encore un autre!

Si l’intrus ose se poser on lui indique alors par la manière forte qu’il est prié d’alors voir ailleurs et ce sans attendre. D’ailleurs il a vite compris et n’insiste pas: chacun chez soi !
Ouf! Viré!


Ce fut un plaisir de voir cette colonie se porter à merveille dans cet environnement relativement protégé même si l’activité humaine n’est pas loin : les salines fonctionnent bien et l’été la plage immense n’est pas loin. Lorsque nous y étions l’endroit était désert et les oiseaux profitaient de la plage pour se nourrir ! 
Goéland d'Audouin bagué.

vendredi 5 février 2016

Capucins bec de plomb : bien installés dans les alentours du jardin.

Ces petits oiseaux échappés de captivité se sont bien implantés sur la Côte d’Azur !
 
Capucin bec de plomb sur le cotonoaster
D’abord sur la zone côtière de Nice à Cannes, les voilà maintenant présents dans l’arrière- pays et dans mon jardin.
Capucin bec de plomb dans le noisetier

Depuis 2 ou 3 ans je les voyais de temps en temps faire un passage dans le jardin. Depuis l’an passé je sais qu’ils nichent dans les alentours.
Capucin bec de plomb  toujours dans le noisetier

Cet hiver je les ai vus quasiment tous les jours. Ils ne viennent pas à la mangeoire, les graines de tournesols sont bien trop grosses pour eux.
Capucins bec de plomb se nourrissant sur le plumet de l'herbe de la pampa.

 Ils furètent dans les buissons, sur les noisetiers et sur les plumets des herbes de la  pampa. C’est d’ailleurs pour eux (et les rainettes méridionales) que je laisse ce pied dans le jardin.
En couple dans le noisetier

Dès le mois de décembre bien doux que nous avons eu je les ai vus d’abord se nourrir en petits groupes : ils sont alors 5 ou 6 qui s’appellent et « discutent » de leur voix si fluette et reconnaissable.
En famille sur l'herbe de la pampa

La buvette sert aussi de point de rencontre entre espèces différentes : on peut ainsi se rendre compte de la petite taille de ces oiseaux, ils sont plus sveltes que les petites mésanges bleues, même si leur longue queue fine leur donne une allure allongée. C’est bien sûr leur bec large, gris de plomb, qui en fait des granivores essentiellement.
Capucin bec de plomb et Mésange bleue , à la buvette

Déjà à cette époque on préparait le nid, j’ai ainsi vu à deux reprises un oiseau ramasser une plume, sans doute de tourterelle turque qui en se chamaillant continuellement, perdent parfois une de leurs petites plumes.

Capucin bec de plomb, la buvette sert aussi de bain!

J’ai ainsi assisté au spectacle très complexe de la récupération de ce précieux duvet. En survolant un petit enclos l’oiseau repère le  dans l’herbe : il ne se précipite absolument pas. Il fait un large détour, s’approche et s’installe sur une petite barrière qui surplombe la zone stratégique. Il observe longuement les alentours et soudain, plonge et hop ! repart avec son précieux butin ! 
Capucin bec de plomb avec sa précieuse plume

Si en décembre les plumets du pampa servent de rassemblement familial pour se nourrir, il en va différemment ces derniers jours.
Au nourrissage!

 Maintenant ils servent à la cérémonie du cadeau : il faut cueillir un brin  et ensuite le tendre à sa chère moitié qui en comprend en général la signification, l’acceptation du cadeau est en général suivi de l’accouplement.
Monsieur cueille un "bouquet" pour la belle , en retrait à gauche!

Pour l’instant je n’ai vu que la première phase de la cérémonie. Même si le nid est prêt il vaut mieux encore attendre pour fonder une famille, l’hiver n’a pas encore dit son dernier mot !
Un cadeau pour moi! Oh! J'arrive!


J’aime beaucoup la présence de ces petits oiseaux qui originaires d’Inde, ont un jour été « libérés » dans la région et depuis se sont installés en s’insérant dans la faune locale sans nuire aux autres oiseaux présents dans notre région.

Des histoires plus anciennes des Capucins bec de plomb dans le jardin :