dimanche 31 mai 2015

Ceutorhynchus melanostictus, petit charançon sur menthe



L’histoire commence lors de mon tour de jardin préparatif demon billet pour le 1er Mai.
Ceutorhynchus melanostictus, couple sur menthe à feuilles rondes

J’ai trouvé ces minuscules charançons sur la menthe à feuilles rondes. Il y en avait plusieurs.
Ils sont si petits qu'il est difficile d’en voir les critères qui permettent de les identifier.
Ceutorhynchus melanostictus, couple sur menthe à feuilles rondes, le mâle un peu plus petit que la femelle

J’ai donc pris le problème à rebours. Chaque espèce de charançon vit sur une espèce particulière de plantes. Grâce au volume 62 de Faune de France, Coléoptères Curculionides(Troisième Partie) ,par Adolphe Hoffmann, j’ai trouvé les charançons vivant sur la menthe à feuilles rondes.

Trois apions et Ceutorhynchus melanostictus sont nommés.
Comme nos insectes ne sont pas des apions ( reconnaissables en général aux antennes non coudées), la piste Ceutorhynchus melanostictus me semble bonne
Je vais, à partir de la description minutieuse de l'insecte, vérifier si nous sommes bien en présence des petits Ceutorhynchus melanostictus(Ceutorynchus =je cache mon rostre;melano stictus marqué de points noirs)
Ceutorhynchus melanostictus, agrandi 3 fois

Allure générale

Long. : 2,5-3 mm. Suboblong, faiblement convexe, noir, mat, revêtu de squamules(squamules =poils transformés en écaille. petites écailles)  linéaires blanchâtres, jaunâtres ou grises et d'autres plus foncées, brunes, formant quelques taches sur les élytres; en outre des squamules plus épaisses, cendrées ou blanches condensées sur les bords latéraux (....)du prothorax, formant,sur les élytres, un dessin assez vague comprenant: une ligne suturale interrompue après le milieu par une tache brune, une fascie antérieure à peine tranchée et rarement entière partant de la base du 2e interstrie, descendant vers le milieu sur le 6e interstrie et remontant très obliquement sous l'épaule (cette fascie parfois réduite à la tache basale du 2e interstrie), soulignée en avant et en arrière d'une étroite partie foncée;

 Dessous assez densément recouvert de squamules courtes, arrondies, blanchâtres.
Ceutorhynchus melanostictus, agrandi 3 fois, pour montrer sa taille inférieure à 4mm

Détails
  •  antennes brunes, plus rarement testacées;les deux premiers articles subégaux, les trois derniers subglobuleux; massue ovale.
  • pattes noires, sauf les tarses roux l'onychium rembruni. (Onychium :  Dernier tarse qui porte les ongles (ou griffesPattes assez élancées, squamulées; fémurs fortement et aigûment dentés; tibias arqués à la base; ongles dentés

  •  Rostre courbé, assez robuste, subcylindrique, égal au prothorax (mâle) ou à la tête et au prothorax réunis(femelle), mat ou peu luisant, ponctué-rugueux, striolé (=strié)à la base, le sommet moins sculpté, pubescent.


Ceutorhynchus melanostictus, agrandi 3 fois, vue de dessus avec les dessins caractéristiques: la tache brune sur la ligne suturale et la fascie interrompue.

  •  Tête squamulée subdéprimée.
  •  Prothorax légèrement transversal, subconique ses côtés subparallèles en arrière, largement mais peu resserré derrière le bord antérieur qui est médiocrement relevé, les tubercules anguleux, la base bisinuée, le disque sillonné sur sa ligne médiane, creusé devant l'écusson, la ponctuation assez forte, serrée, rugueuse.
    Ceutorhynchus melanostictus, agrandi 3 fois, permet de voir en particulier les ongles dentés.
  • Élytres étroits, à peine arqués et faiblement convergents, le calus huméral saillant,oblongs, assez rugueux, l'apical effacé; stries assez étroites, ponctuées, squamulées; interstries 2 à 3 fois plus larges que les stries, plans, chagrinés. 
Ceutorhynchus melanostictus, agrandi 3 fois, fémurs fortement dentés

En conclusion , l'auteur ajoute :espèce assez variable de forme et de revêtement, mais reconnaissable à son corps allongé et à ses fortes dents fémorales.Il existe en effets au moins 3 formes différentes décrites par l'auteur.

Les adultes sont bien visibles sur les menthe à feuilles rondes , mais aussi sur d'autres menthes et des labiacées, dans toute la France, de mai à juillet, dans les prés un peu humides, les bois, les fossés.

Juste bien ouvrir l'oeil car ils ne sont pas bien grands, mais si amusants à observer avec leur petite trompe et leur manteau de laine même en été!





mardi 26 mai 2015

Promenade dans la garrigue

Pour changer un peu des fiches consacrées uniquement aux insectes, je vous emmène en promenade dans la garrigue.
Nous sommes le lundi de Pentecôte et  à 1000 mètres d’altitude dans une végétation typiquement méditerranéenne.A vol d'oiseau nous sommes à une dizaine de km de la grande bleue.
 C’est bien sûr une zone pentue faite de gros blocs de calcaire qui se sont plus ou moins décomposés et au milieu desquels un peu de terre s’est accumulée. Par –ci par-là de petits espaces plans, un sentier qui navigue entre les arbustes rabougris de chênes, de prunelliers, mais peu d’arbres. En cette saison c’est une foison de couleurs : le thym fleurit, les coussins d’euphorbes épineuses prennent leur jolie teinte jaune vert, les vesces, les vipérines se mettent au violet, et le jaune des potentilles  et des nombreuses astéracées éclaire le paysage. De  petites merveilles se découvrent en avançant dans ce décor paisible.

Juste en face de la place place où nous nous garons un accueil coloré:
Coquelicots au milieu des vesces.
Clanoptilus arnaizi se régale
Je scrute les fleurs jaunes car elles sont abondamment visités par bon nombre d'insectes.
Perdu dans la végétation un bel Orchis pyramidalis

Il mérite bien une image en solo!
Sur une tige , Agapanthia cardui m'observe, moi aussi!



Un beau liseron
Le géranium sanguin que je trouve toujours entre les gros blocs calcaires.
De plus avec un bel azuré, à cause du vent celui-ci ne bougera pas de son petit abri!
Du lin à feuille de soude, j'y cherche toujours une mouche un peu particulière mais ce sera un coléoptère tout poilu de la famille des Dasytides.


Lathyrus latifolius, la Gesse à larges feuilles propose sa superbe fleur
Neotinea tridentata  presque à la fin de sa meilleure forme!
Juste avant l'averse qui mettra fin à la promenade, une beauté que je suis heureuse de retrouver année après année dans ce secteur: La Zygène nevadensis interrupta.
Zygène nevadensis interrupta, sur des vesces presque à ras du sol , à cause du vent!
C'est ainsi que se clôture notre agréable promenade!

samedi 23 mai 2015

Des petits trous et encore des petits trous dans les Malvacées. Ou comment Trachys troglodytiformis et,Podagrica fuscicornis ornent nos Mauves ou Lavatères!

Les petits trous sur vos mauves, rose trémières…, c’est nous!
Eh,  ne vous trompez pas nous sommes deux pour faire de jolis trous, beaucoup de petits trous…
Altise Podagrica fuscicornis , en haut et Bupreste Tachys troglodytiformis en bas, les deux compères poinçonneurs 

Deux , oui, mais pas de la même famille
Il n’y a que de loin qu’on se ressemble..

Nous allons nous présenter, d’abord moi, je suis le plus beau, j’appartiens à la belle  famille des Buprestes. J’ai quelques cousins  que vous connaissez déjà :Acmaedora pilosellae,, le gros Capnodistenebrionis,les belles Anthaxies,…Tous bien plus grands que moi
Trachys troglodytiformis, un tout petit bupreste

Je suis un des plus petits, juste entre 2 et 3,5mm. Mon nom ?
Trachys coruscus aujourd’hui dénommé troglodytiformis, ou encore Trachys étincelant !
Trachys troglodytiformis, en couple, le mâle encore plus petit que la femelle

Je suis de plus très très commun dans le jardin de Lucie, je squatte et je poinçonne surtout ses plants de lavatères ponctuées(Lavatera punctata) !Bon ailleurs, les roses trémières, les mauves , les guimauves me conviennent aussi et je me régale de toutes ces plantes dans la moitié sud de la France où je suis très répandu et visible surtout de de mars à fin octobre. En hiver je me planque sous les mousses.
Bon comment me reconnaitre ?
Trachys troglodytiformis, vue de dessus, un pronotum joliment ondulé!

Outre ma petite taille on voit surtout deux couleurs : mon pronotum rouge, orange doré, ma tête que je cache bien  est aussi de cette couleur.  Ensuite mes élytres bleus assez sombres. Comme bien des Buprestes j’ai de petites antennes que l’on voit peu Je suis assez difficile à photographier car mes surfaces chitineuses renvoient les reflets et surtout pensez bien que je joue à cache- cache avec beaucoup de zèle. Et j’aime bien me laisser tomber au plus profond de la plante !

Podagrica  fuscicornis, orange et bleu sombre,bien visible sur les fleurs

Bon maintenant à mon tour, je ne suis pas beaucoup plus grand (3 à 6 mm) plus grand mais contrairement à mon collègue moi je montre fièrement ma belle tête ! Je suis une Altise : Podagrica fuscicornis, autrement dit l’Altise à antennes brunes car moi je les montre fièrement mes antennes, elles sont orangées , à partir du 6ème article légèrement obscurcies. L’orange est d’ailleurs ma couleur , sauf sur les élytres , qui sont bleus ! Un joli bleu sombre  qui contraste bien sur les images avec le reste de mon anatomie.

Podagrica  fuscicornis, les dépressions de mon pronotum sont cerclées, la ponctuation de mes élytres bien visible.

Mon pronotum est finement ponctué, mes élytres avec une ponctuation bien plus forte qui fait des semblants de lignes.
Mon pronotum présente une jolie bordure, avec deux légères dépressions une bien visible à la base à proximité de l’angle postérieur, l’autre derrière l’œil.( Voir sur la photo ci-dessus)
Moi je saute comme toutes les altises alors quand je veux m’échapper, hop un petit bond et je disparais dans la végétation. Mais je ne suis jamais loin de mes plantes nourricières les Malva,Alcea Lavatera.
Altise Podagrica fuscicornis, je sais aussi faire des trous dans les fleurs avec mes solides mandibules!

Les mâles sont souvent un peu plus petits et présentent le 1er article des tarses dilatés, ce qui est visible sur la photo ci-dessous.
 Podagrica fuscicornis, mâle détail des tarses 


Cela ne nous  empêche pas de faire de jolis petits trous dans les Malvacées sauvages ou cultivées ! Vous pouvez me voir jusqu’au mois de septembre et dans toute la France et bien au-delà , dans presque toute l’Europe sauf les régions les plus nordiques.

Petite précision , leurs trous ne mettent pas en danger la plante et ne l'empêche pas de fleurir ni de produire des graines.

mardi 19 mai 2015

Anthaxia nitidula, Anthaxie brillante , un nouveau petit bijou!

Les bijoux sont de retour au jardin !

Voici une nouvelle anthaxie aperçue ces jours derniers au jardin .
Anthaxia nitidula : un mâle bien vert, mais bien brillant!

C’est d’abord le mâle qui s’est montré mais n’a pas daigné passer du temps en ma compagnie :posé sur les feuilles du noisetier il a vite pris son envol.
Un peu plus tard j’ai vu sa copine et je ne suis pas laissée surprendre. Je l’ai attrapée et nous avons fait la traditionnelle séance photo.
L’Anthaxie brillante est petite : entre 5 et 7mm.
Anthaxia nitidula femelle, de petite taille mais rutilante, on peut noter la couleur rouge sous les élytres!

Et la description faite par Gaëtan du Chatenet dans Coléoptères phytophages d’Europe, colle parfaitement à mes individus observés.

D’abord le mâle il est entièrement vert et s’il ne m’a pas laissé beaucoup de temps pour l’admirer, sa forme générale correspond bien à Anthaxia nitidula.
Sur photo on voit bien sa couleur : il est vert  doré et brillant .Le pronotum  des ces Anthaxies est traverse ( ce qui signifie plus large que long), la plus grande largeur se situe à l’avant avec un bord bisinué que l'on voit bien sur la photo ci-dessous..
Anthaxia nitidula femelle, vue de dessus, pronotum et élytres ridés*

La femelle permet de mieux voir ces détails. Sa couleur est différente, la tête et le pronotum sont rouges ce qui tranche avec le reste vert comme le mâle.(La couleur de la tête et du pronotum de la femelle peuvent aussi être dorés).On note aussi sur les photos grossies la structure ridée de ce pronotum et de la tête.
"Le bord antérieur du pronotum  fortement bisinué avec deux larges dépressions dans les angles postérieurs". 
Anthaxia nitidula femelle, des élytres qui s'élargissent jusqu'aux deux tiers postérieurs*

La forme des élytres est aussi particulière :ils s’élargissent légèrement de l’avant vers l’arrière , c’est au tiers postérieur qu’ils sont les plus larges.

Anthaxia nitidula femelle: prête à s'envoler*

Où peut-on les voir en cette saison? Sur les églantines, les marguerites, les achillées, les fleurs des ronces, des aubépines, des genêts, des viornes.Je les trouve essentiellement sur les fleurs jaunes.
Mais les larves se développent dans les jeunes rameaux des pruniers, prunelliers, merisiers, amandiers et aubépines.

Petite  précision ces insectes volent très bien On peut les rencontrer partout en France et en Europe centrale.
Un lien vers un site allemand qui aide à les identifier.

*photos grossies 3 fois

vendredi 15 mai 2015

Fallenia fasciata, de belles mouches

Lors de notre récente sortie dans la garrigue autour de 1000 mètres d’altitude, j’ai retrouvé avec plaisir cette belle mouche.
Fallenia fasciata, femelle

 C’est ce qui me donne l’occasion de la présenter et de ressortir les photos d’années précédentes.
Ce beau nounours  aux yeux chatoyants, est en effet une mouche.
Fallenia fasciata, un couple, le mâle est en haut.(Un coléoptère cryptocephalus sur le côté de l'inflorescence)

Les Fallenia fasciata sont des Diptères avec deux ailes et ne présentent aucun risque pour nous. 
Ce qui est caractéristique et c’est bien visible sur les photos de couple, le mâle est celui qui est le plus coloré. Les premiers articles de l’abdomen sont couverts d’une abondante pilosité orangée.
Leur trompe dirigée vers le bas, les distingue aisément des Bombyles ( trompe dirigée vers l'avant).
Fallenia fasciata,couple,la longue  trompe de la femelle  sortie et agitant ses ailes pour tenir"en l'air"!

La femelle est couverte de poils clairs, grisâtres.Tous deux ont de superbes yeux.
Fallenia fasciata,couple, trompe sortie chez les deux individus et la femelle enfin posée

J’ai toujours vu ces mouches se nourrir sur des chardons. C’est grâce à leur langue très longue qu’ils peuvent aller chercher un peu de nectar au fond de ces fleurs .
Fallenia fasciata,mâle de face.

Sur la photo ci- dessus on voit bien la nervation de l'aile caractéristique de la famille des Nemestrinidae, détaillée ici


Fallenia fasciata mâle vu de dos
Ici on voit bien de dos la différence de pilosité entre le haut de l'abdomen plus roux du mâle et le reste découvert, seulement poilu sur les côtés.
Fallenia fasciata, mâle, au cœur du chardon!
 Si les adultes se nourrissent essentiellement sur les chardons, je les vois toujours sur ces plantes, en particulier Carduus litigiosus, très répandu par chez nous, les larves elles, dévorent celles d'autres insectes en particulier celles d'Orthoptères et de Scarabaeidae.

Ces belles mouches sont davantage présentes dans la moitié sud du pays,on peut les observer de mai à août! C'est le moment de scruter ce qui vole autour des chardons! 

jeudi 7 mai 2015

Lixus vilis, un charançon couleur de brique!


Ce Lixus change de nom ! Grâce aux précisions de monsieur Jean- Christophe   COMPTE ,l’auteur de la clé, j’ai pu rectifier la détermination de l’insecte. Je change la couleur du texte à partir de l’endroit où je me suis trompée . Pour rappel, je l'avais identifié précédemment comme Lixus  punctiventris. Les deux espèces étant très proches.



L’autre jour en parcourant la pelouse, je vois de loin un insecte sur un plant de blettes en train de pousser au milieu de l’herbe. En m’approchant je pense voir un des Lixus juncii déjà présents sur les pieds de blettes qui montent en graine en cette saison.
Lixus vilis, joliment coloré

Mais de suite la couleur rouille que je remarque me dit que j’ai affaire à une autre espèce. Car les Lixus juncii qui vivent sur mes plants sont tous identiques et se reconnaissent à leur couleur jaune orangée et une petite bande claire.
La clé que j’ai déjà utilisée permet d’identifier mon visiteur.


Le premier critère concernant les deux premiers articles du funicule antennaire est difficile à voir autrement que sur photo.
Mais il n’y a qu’un seul cas où le second article est plus long que le premier, peu de chances de se tromper en passant au numéro 2 de la clé
Notre insecte n’a pas de bande pubescente transversale blanche

Retour aux antennes : le scape ( voir flèche) est nettement plus long que les 2 premiers articles réunis , c’est le cas on passe au numéro 4
Lixus vilis, détail des antennes

Case 4 : les élytres n’ont pas de bande  latérale blanche bien distincte , on va au numéro 5
 Case 5 Observation de la partie terminale des élytres : les nôtres sont arrondies et non mucronées (  qui porte une pointe raide ), on fait un grand bond pour rejoindre la case 16
Lixus vilis, vue de dos, les élytres arrondies au bout

  Case 16 Je lis «  Prothorax  sans  lobes  oculaires  en  forme  de  petite  dent  saillante.  Premier  article  du  funicule seulement environ 1,5 fois aussi long que large ».
Lixus vilis , vue de face




Case 16 Je lis «  Prothorax  sans  lobes  oculaires  en  forme  de  petite  dent  saillante.  Premier  article  du  funicule seulement environ 1,5 fois aussi long que large ».
Je continue en allant à la case 17
Là je suis bien embêtée car mon sujet est encore joliment « habillé » et je ne peux pas voir la ponctuation du prothorax. Je prends alors en considération les deux propositions.
18 Abdomen densément pubescent, à gros points dénudés plus ou moins distincts.

C’est celle que j’ai suivi car ces gros points sont bien présents sur mon sujet, j’ai donc éliminé la seconde option proposée à partir du point 17!

Voici cette seconde solution, elle me propose d’aller au point 20


Lixus vilis, le ventre ponctué de gros points sombres qui sont dépourvus de poils

Case 20
Le premier choix : abdomen sans point dénudé : ce n’est pas le cas.

Seconde solution : Abdomen à points dénudés. Rostre très droit. Prothorax à peine plus long que large (de un cinquième), conique, très légèrement sinué avant la base ; bordé de blanc. Revêtement dorsal dense, rouge vineux ou brun-verdâtre. Élytres avec une moucheture claire à la base du 2e
interstrie, les côtés éclaircis. Bord supérieur des yeux clair. 
Lixus vilis, les taches claires à la base du second interstrie des élytres

Nous y voilà : vilis . 
L’auteur ajoute une précision : le rostre est légèrement caréné, ce que l’on voit sur cette image.
Lixus vilis : détail du rostre.


Voici un insecte que l’on trouve presque partout en France. Il  vit sur Erodium cicutarium, présent dans le jardin.

Quelle différence avec Lixus punctiventris?
Le prothorax de punctiventris présente une fine bande médiane claire, peu tranchée et la ponctuaction du pronotum est plus grossière,ce que l'on ne voit pas sur des individus bien revêtus de leur pubescence.

On voit aussi à travers ces échanges comment l'internet a modifié notre façon d'approfondir nos connaissances, on y "rencontre" des spécialistes sans avoir à se déplacer!

C'est aussi l'occasion de remercier l'auteur de la clé, mise à disposition des curieux pour les aider à identifier les petites bêtes qui se promènent dans nos jardins, un grand merci !