mardi 4 septembre 2012

Melanoplus frigidus , la Miramelle des frimas.


 Toujours en nous promenant au –dessus de 2500 m j’ai fait une autre jolie rencontre, la Miramelle des frimas. Et elle porte bien son nom.
Couple de Melanoplus frigidus, sur mon index.

Ce petit criquet (2,5cm pour la femelle, moins de 2 cm pour le mâle) aime l’altitude puisqu’il ne descend pas en-dessous de 2000m et monte jusqu’à 2700m.C’est dire qu’il se mérite, car crapahuter dans des pentes raides au- dessus de 2500 m demande quelques efforts. Mais la rencontre en vaut la peine.
Une femelle jaune et ocre: on bien ses courtes ailes.

 En France on ne la rencontre que dans les Alpes, mais aussi dans le nord de la  Sibérie et de la  Scandinavie.

D’abord c’est un criquet extrêmement bariolé, on en trouve de toutes les couleurs avec une constante, sur le côté du pronotum, une marque noire rehaussé de taches claires.
Mon livre de référence indiquait que Melanoplus frigidus présentait sur le corps une pilosité bien distincte : j’ai eu du mal à la photographier mais cela se voit bien sur l'image ci-dessous.
Des tibias bien rouges, et des petits poils clairs le corps pour ce mâle.

Les ailes sont courtes c’est dire qu’il ne vole guère, celles de la femelle  sont encore plus courtes  que chez le mâle .Les tibias sont d’un magnifique rouge chez les adultes.
Juvénile de Melanoplus frigidus, il lui faudra encore une mue pour être adulte.

A cette altitude on rencontre les adultes tard en saison, c’est ainsi que j’ai eu le plaisir de rencontrer encore un juvénile d’un joli couleur rosée. On le reconnaît bien sûr en regardant les ailes , celles qui deviendront les ailes sont sur les dessus et les tegmen en dessous. On se rend compte qu’elles ne sont pas bien grandes et ne serviront pas à voler
Minuscule au creux de ma main , il fait à peine plus d'un centimètre.

 
Je ne sais pas si cette légère pilosité les protège du froid mais c’est une espèce décrite comme extrêmement rustique « il est courant de l’observer encore à la limite des névés après de sévères gelées ou d’abondantes chutes de neige » (Guide des sauterelles , grillons et criquets d’Europe occidentale, Heiko Bellmann, Gérard Luquet).

Un mâle avec des couleurs différentes mais toujours des tibias bien rouges.

J’ai eu de la chance d’en voir plusieurs qui ont accepté de poser dans ce décor d’herbe rase (où on ne  les voit pas ) parsemé de gros blocs de cailloux détachés des reliefs et joliment colonisé par des lichens qui donnent ce rendu très esthétique et assorti aux petits occupants des lieux!
Melanoplus frigidus dans son décor de haute montagne.

On pourra encore voir ces criquets pendant le mois de septembre  ou jusqu’en octobre à condition que la neige ne soit pas  trop précoce.

11 commentaires:

  1. Miramelle, quel joli nom! Le juvénile est superbe avec sa belle robe rouge.

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  2. Ils sont vraiment colorés ces criquets et ils ont un nom bien poétique.
    Bises

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  3. Ces criquets n'ont vraiment aucune pudeur ! ;) pas trop le temps de commenter mais toujours admirative des tes belles photos ! :)

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  4. Magnifique sujet!
    Il mérite bien une ascension à 2500m!
    La femelle a un petit air du criquet ensanglanté...

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  5. Moi aussi je préfère la miramelle dans sa robe rouge. Magnifiques images.

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  6. Cette petite miramelle est vraiment très photogénique !

    Cdlt,
    Jma

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  7. Il est superbe ce criquet, avec ses raies noir et jaune, épatant.

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  8. vert, rouge,petit et si aimable d'accepter de poser sur ces doigts amicaux ou cette roche photogénique. je reste admirative de tes prouesses de dompteuse d'insectes.

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  9. Merci pour cette belle découverte !!!
    La première photo sur ton doigt est superbe.
    Belle soirée

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