Voici un petit coléoptère (6 mm)qui s'est promené à découvert dans le jardin au début du mois d'avril de l'an passé. Avec ses pattes antérieures bien développées je cherche parmi les scarabées, qui sont bien nombreux !
Je vais me servir de documents tous disponibles sur le web .
Première étape
L'outil : la clé de détermination des Coléoptères Lucanides et
Scarabéides de Vendée et de l’Ouest de la France de Stéphane CHARRIER.
- 1. Antenne avec la massue en forme de lamelles = SCARABAEOIDEA ( super famille)
- 2. Face ventrale à 6 segments visibles (difficile à toujours compter mais l’autre alternative est de 5 segments avec des dessus sculptés ou rugueux.)
- 3. Clypeus recouvrant les mandibules, ne les laissant pas voir( voir sur la photo du détail de la tête 3)
- 4. Tibias postérieurs avec un seul éperon terminal. Écusson absent. Pygidium toujours découvert = SCARABAEIDAE(famille) Ceci bien visible sur la première photo
Onthophagus coenobita,les détails à voir |
- 5. Tibias médians avec 2 épines terminales.
- 6. Élytres à 8 stries. Taille plus petite (4-12 mm)( l’autre alternative taille plus de 12 mm)
- 7. Ecusson invisible
Onthophagus coenobita,bord terminal du tibia antérieur. Remarquez la "petitesse " des tarses et la finesse des ongles |
- 8. Bord terminal des tibias antérieurs oblique et dirigé plus ou moins vers l’avant.
- 9. Élytres fauves avec des taches noires, ou inversement
- 10. Côtés du pronotum sinués ou fortement épaissis un peu avant les angles antérieur
Onthophagus coenobita,profil qui permet de voir les bords latéraux du pronotum et des élytres ainsi que les épines des tibias. |
- 11. Epipleures (bords des élytres) entièrement fauves. Pronotum en général avec un fort reflet cuivreux. Taches brunâtres des élytres peu nombreuses = Onthophagus coenobita.
Deuxième façon de procéder
En partant de la clé de détermination illustrée de la tribu
des Onthophagini de France(Coleoptera, Scarabaeoidea) par Roger COSTESSÈQUE et Serge
PESLIER
R.A.R.E., T. XIV (2), 2005 : 39 – 53.
Les Othonphagini se reconnaissent à la présence de 2 carènes
sur la tête :
- -une sur le front 2 Cette carène est absente chez le mâle d'O. coenobita
- -une sur le vertex (partie arrière de la tête)1
Onthonphagus coenobita, détails de la tête. |
Ensuite cette clé est faite avec des photos et le classement
est assez simple.
- On part de la couleur des élytres : ici ce sont des élytres testacées avec des taches noires
- Ensuite on observe la couleur des épipleures des élytres (Rebord externe des élytres), ici il est de couleur jaune sans tache noire.
Onthophagus coenobita, vue latérale avec des épipleures testacés |
- De plus la couleur très cuivrée du pronotum est un indicateur sûr.
Cela confirme donc la précédente identification.
Onthophagus coenobita,une femelle, on voit dans la partie avant du pronotum une petite excroissance qui caractérise la femelle.. |
Ensuite pour avoir une idée de l’endroit où vit ce
coléoptère il faut consulter par exemple
Coléoptères scarabéides par R. Paulian.(Faune de France 38).
L'insecte vit dans toute la France et même l'Europe, mais il serait assez rare et chercherait particulièrement les excréments humains. Ceci expliquant cela . Il ne faut pas oublier que tous les insectes de cette famille sont des recycleurs de crottes , certains plus spécialisés que d'autres !
A chaque fois que j'ouvre un de vos nouveaux articles, une photographie me plonge dans un autre univers. C'est extraordinaire les apparences des insectes... si diversifiée... un enchantement !
RépondreSupprimerC'est "Miss rondeur" !
RépondreSupprimerTrès mystérieux ces insectes. Formes et couleurs. Il faut le microscope pour tout bien voir.
Heureusement tu es là !
Bonne fin de journée très ensoleillée chez-toi aussi certainement
Bonjour Lucie
RépondreSupprimerTon article m'a permis de découvrir Léonce Bourliaguet ci-dessous voilà ce qu'il écrivait en 1935 j'aime ien la description qu'il fait de ce scarabée et correspond bien à ta publication
onthophage - Ils s’étaient rassemblés à plusieurs tribus, les scarabées sacrés au front puissant, les copris espagnols sembables, avec leur corne sur le nez, à de minuscules rhinocéros, les géotrupes hypocrites et jusqu’aux petits onthophages taureaux, trapus et cornus. La plupart de ces insectes étaient revêtus d’une redingote de notaire, d’un beau noir d’ébène, mais ils portaient là-dessous des gilets de milord aux reflets chatoyants. — (Léonce Bourliaguet, Les aventures du petit rat Justin, Société universitaire d’Éditions et de Librairie, 1935, page 34.)
Bises Marithé
Merci Marithé de nous faire partager ce texte qui allie description naturaliste et poésie!
SupprimerLes mâles de ces familles sont en effet bien plus spectaculaires avec pour certains de belles cornes sur la tête.
J'en deux femelles en réserve mais toute noires !
En voilà un petit qui ne doit pas se laisser déranger... facile à comprendre pourquoi il ose marcher à découvert.
RépondreSupprimerBonjour Lucie,
RépondreSupprimerUn joli coléoptère tout rond. Mais je ne l'ai jamais vu dans mon jardin. Qui sait ce que nous réserve 2020 comme surprises
;)