J’ai souvent rencontrée la chenille du Bombyx du trèfle soit
dans le jardin, soit lors de mes sorties nature. Elle est superbe.
Lasiocampa trifolii, chenille au dernier stade |
Au dernier stade, elle fait près de 6 cm .Le corps
est noir mais presque entièrement caché par une abondante pilosité brun rousse
qui permet de bien la voir dans l’herbe.
Lasiocampa trifolii, chenille au dernier stade, sa taille maximale. |
En plus de ces poils roux on voit de
très longs poils, certains blancs d’autres presque noirs. Le nom de Lasiocampa
, du grec lasios, "chevelu" et kampa, "la larve, se justifie
ainsi.
Lasiocampa trifolii, chenille détail de la tête. |
La tête est
magnifique avec son V noir encadrant la face blanche.
Sur le dos on voit à peine 3 rangées de points blancs.
Lasiocampa trifolii, chenille acrobate. |
Mais jamais je n’avais vu le papillon.
C’est ce qui m’a décidé à faire l’élevage d’une chenille
prélevée dans le jardin à la mi- avril.
Lasiocampa trifolii, chrysalide nouvellement formée |
La chenille Lasiocampa trifolii a mué encore une fois bien nourrie de trèfle sur
lequel je l’avais trouvée.Mais la chenille consomme aussi d’autres plantes :
genêt, saules , ronces, luzerne….Quand on prélève une chenille il est important
de noter la plante qu’elle consomme pour pouvoir la lui fournir.
Lasiocampa trifolii, chrysalide plus avancée, on voit le détail des éléments de l'abdomen. |
Puis à la mi-juin, elle a fait avec beaucoup de difficulté
un cocon que je qualifie de raté et elle
s’est transformée en chrysalide « non protégée ». D’habitude la
chenille utilise ses longs poils pour faire un cocon qui cache et protège la chrysalide.
Lasiocampa trifolii, chrysalide plus avancée, les yeux s'assombrissent, les larges antennes sont bien visibles. |
Chez moi, elle n’en a pas fait et s’est contenté de faire un
lit au-dessus des feuilles. Ensuite elle s’est transformée en chrysalide bien visible.
Dans mon bac elle ne risquait rien, bien à l’abri des
prédateurs, mais dans la nature il en aurait peut- être été autrement.
Je pensais d’ailleurs que cette chrysalide serait vouée à
l’échec. Elle s’est progressivement obscurcie depuis le 14 août.
Cette modification a duré jusqu’au 1er septembre.
C’est long, comparé à d’autres papillons.
Lasiocampa trifolii,le papillon enfin sur son lit de soie |
Et c’est comme prévu, un superbe mâle qui a émergé ce
jour-là. Les larges antennes pectinées se dessinaient bien sous la protection
de la chrysalide.
Lasiocampa trifolii,le papillon mâle |
Sa taille est inférieure à celle de la femelle comme souvent.
Lasiocampa trifolii,le papillon mâle antennes rabattues , au repos! |
L’imago ressemble à Lasiocampa quercus .La ligne
claire que l’on voit sur l’aile est fine. Un point blanc cerné de brun est bien
visible au-dessus.
Lasiocampa trifolii,le papillon mâle antennes déployées , en alerte! |
Ce papillon nocturne qui ne se nourrit pas se rencontre
partout en
France et même dans toute l’Europe excepté l’extrême nord..
Blog fantastico, complimenti lo seguirò!
RépondreSupprimerC'est très beau Lucie. Toujours un travail de "pro" et même plus !
RépondreSupprimerToutes mes félicitations. j'admire ...
Bon début de semaine ....
(ici c'est très très sec .... les feuilles des arbres jaunissent et tombent)
Une familière enfin!!
RépondreSupprimerTu lui rends un bel hommage avec cet article!
Heureusement que tu l'avais mise à l'abri souhaitons-lui une belle descedance...
Ce matin j'entendais sur RMC que 30% des espèces vivantes sont en danger....
Belle journée et bizzz à vous deux :)
Photos Fabulous et informations. Bonne journée Diane
RépondreSupprimerBonjour Lucie,
RépondreSupprimerEncore une bien belle leçon de nature que tu nous a concocté ici, c'est passionnant et j'admire ta patience à expérimenter de tels élevages pour des résultats vraiment à la hauteur. Bravo pour ton article.
Bon week-end
Tu m'obliges à revenir sur mes réticences concernant les élevages. Tes nombreuses réussites permettent des observations détaillées impossible in-situ. J'imagine qu'approvisionner un restaurant végétarien aux menus très variés pour satisfaire l'appétit vorace de tes diverses chenilles demande du soin, du temps... toute une organisation !
RépondreSupprimerOui, tu as raison il faut du temps et à la fois de la patience.
SupprimerMais lors des mues et des différentes transformations , c'est surprenant , intéressant et passionnant! Et lors d'une émergence nous sommes tous les deux à la fois contents et émerveillés!
Un petit coucou à ma "voisine du Sud/Sud" .... je venais découvrir d'autres "bestioles". A chaque fois que je vois un insecte je pense à toi. Je photographie mais souvent voulant trop m'approcher et n'ayant pas l'objectif qu'il faut mon cliché ressort flou.
RépondreSupprimerJ'espère que tout va bien. Ici, c'est tout sec et tout laid. Nous ne pouvons plus arroser nos fleurs ou remplir la piscine. Par contre le stade de la municipalité est d'un vert Irlandais !
J'ai admiré de nouveau tes belles photos.
Dis, je me demandais si tu avais un billet sur les cigales ?
Bon dimanche. Je t'embrasse
Il est très beau ce papillon et cela valait la peine de faire l'élevage de la chenille très bien décrite .
RépondreSupprimerQuelle patience pour avoir ces si belles photos .
Bises
Ici la métamorphose est tout aussi belle, c'est un papillon que je crois souvent dans la cuisine lol
RépondreSupprimerCe suivi, comme tous les autres, est superbe.
Bonne soirée Lucie.