Voici un insecte qui m’a intrigué. Je l’ai rencontré dans le
Var une première fois au mois de mai sur
les cistes en fleurs, puis plus tard, en juillet, dans le jardin sur les fleurs du fenouil.
Ceriana vespiformis se nourrit de nectar sur les fleurs, ici un Ciste. |
Une guêpe Poliste, même couleur, mais pas les mêmes antennes. |
Son identité se trouve dans la famille des Syrphes, la nervation des ailes est un caractère qui permet d’arriver rapidement à la famille.
Les antennes raides pointées vers l’avant m'ont un moment orientée vers les
Conopides (une famille différente des Syrphes), mais notre insecte n’en fait pas partie.
Il faut donc rester dans la famille des Syrphes. Et un seul
genre présente cet aspect, c’est Ceriana.
Aile de ceriana vespiformis
La confirmation se trouve ici
On trouve alors deux possibilités. Il existe Ceriana
conopsoides : qui rappelle bien la ressemblance avec la famille des conopides,
surtout cette habitude de se tenir l’abdomen un peu courbé .Ici , tout en bas de la page.
La seconde espèce
est Ceriana vespiformis ( en forme de guêpe).
Je pense que mon insecte est Ceriana vespiformis. J’ai
trouvé peu d’informations, mais sur le site insecte .org , j’ai lu que le fait
d’avoir un collier jaune , c’est-à-dire cette bande jaune visible derrière la
tête était un critère(1). Par ailleurs autre indice, la couleur jaune importante sur le scutellum(2)
C’est un insecte méditerranéen qui fréquente les forêts de
chênes et le maquis.On le voit de fin mai à septembre ce qui correspond à ma
période d’observation.
L’adulte comme nous
le voyons bien, vient se nourrir de nectar sur les fleurs.(Et sa langue présente
les mêmes caractères que ceux vus en détail sur Eristalis tenax).
Ceriana vespiformis "léchant " le nectar sur les fleurs du fenouil
Par contre la larve se retrouve sur la sève du Mûrier blanc (Morus alba) .
Il doit bien encore rester dans mon voisinage quelques rares mûriers utilisés
jadis pour nourrir les précieux vers à soie. De temps en temps au bord d’un
chemin on rencontre un arbre isolé.
Je n’ai pas trouvé d’indications bien précises sur le mode
de vie de ce joli Syrphe. L'espèce serait en nette diminution.Raison de plus pour ouvrir grands les yeux , l'été prochain.
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Nous sommes impressionnés?
RépondreSupprimerpourquoi ce déguisement? éviter les prédateurs?
c'est beau la nature!
Magnifique!
RépondreSupprimerEn effet les lignes jaunes délimitent chaque segment de l'abdomen un peu comme un bourrelet.
Un très bel insecte que je n'ai jamais rencontré!
Si tu le vois encore l'année prochaine tes observations seront fort intéressantes!
La plupart des grues de Puydarrieux restent sur place pour hiverner! Nous avons donc tout l'hiver pour y retourner et voir d'autres oiseaux!
J'aimerais faire les Courlis de près!
Bises et bonne soirée à tous les deux!
en voila une qui est bien malin , il trompe prédateur et certainement bien des naturalistes qui ne font pas autant attention que toi , superbe
RépondreSupprimerJe l'aurais évité comme j'évite les guêpes! Merci pour ton article :)
RépondreSupprimerJe n'ai pas le temps de vérifier, mais je me souviens m'être laissée piéger par ces antennes démesurées.
RépondreSupprimerTu ne dis rien sur sa taille, celui que j'avais observé aux Calloudes était très petit et si je me base sur les fleurs de fenouil, il me semble que c'est le cas pour celui-ci.
Chère Lucie, grâce à vous nous enrichissons nos connaissances, tout en nous régalant de vos photos.
RépondreSupprimerVos photos sont fantastiques. Bonne journée. Diane
RépondreSupprimerBonjour Lucie,
RépondreSupprimerje ne connaissais pas ce syrphe.
Je suis béate d'admiration face aux beautés de la nature, ses astuces, ses sortilèges.
Merci pour ce partage très intéressant
Bonne journée à toi Lucie ;)
Martine
Étonnant ce déguisement, d'où le proverbe il faut hurler avec les loups.
RépondreSupprimerUn reportage instructif et complet comme d'habitude ! Merci pour toutes ces précisions fort utiles et ces belles images !
RépondreSupprimerCdt,
Jma