Hélas, aujourd’hui elle est beaucoup moins répandue dans les contrées septentrionales ; par exemple elle est au bord de l’extinction en …Ile de France !
Pourquoi ? A cause du réchauffement climatique et de la modification des milieux naturels.
C’est une espèce boréo montagnarde, c’est à dire que l’on rencontre en montagne et dans les plaines du N de la France.
Decticus verrucivorus femelle montrant ses plantules libres(flèche) , c'est une decticelle!
Ce sont des sauterelles que j’ai rencontrées dans les Alpes soit autour de 2000m au col des Champs ou bien plus proche de la Côte, sur le plateau de Caussol à plus de 1000 mètres d’altitude ! Mais jamais dans le milieu plus méditerranéen que je parcours habituellement.
Si elle ne sert plus à manger les verrues cette espèce qui est essentiellement insectivore, ne craint pas de goûter si mes doigts sont comestibles ! Et sa morsure qui ne laisse pas de traces, soyez rassuré jamais une sauterelle ne vous mordra jusqu’à vous faire saigner, se sent bien !!
Vous remarquez justement qu’il y a des images avec mon doigt ou ma main : cette sauterelle est une espèce qui se tient préférentiellement sur le sol ou très près du sol, or pour en faire des images présentables ce n’est pas idéal.
Au sol , dans la végétation , ce juvénile , bien camouflé est difficile à observer!
Voilà ce comment on les voit d’habitude, alors j’essaie de les convaincre de choisir un support où la vue sur les alentours est plus dégagée !
Dans cette famille les individus sont de belle taille presque aussi grands que la grande sauterelle verte à laquelle il faudra bien que je consacre un jour une page, mais les ailes sont plus courtes, elles ne dépassent pas l’abdomen ! Elles présentent des taches noires de formes quadrangulaires qui en sont une caractéristique.
Un mâle ,avec ses ailes aux taches noires quadrangulaires!
Ce sont des decticelles on les reconnaît donc à la paire de plantules libres présentes sur les tarses postérieures ! Tout comme la Decticelle chagrinée (Platycleis albopunctata) que nous avons présentée précédemment !
Les mâles se reconnaissent bien sûr à leurs cerques ! Ces derniers sont dentés juste après leur milieu.
Le juvénile ses ailes sont encore à l'état d'ébauche, il lui faudra une mue encore pour être adulte.
Et voici un juvénile, ses ailes sont encore découvertes et sur l’ébauche de ses tegmina (ailes antérieures)apparaissent déjà les taches noires.
Femelle : détail des ailes, la flèche indique le tympan.
Sur cette photo on voit , marquée la petite flèche, le tympan de ces sauterelles en forme de fente sur la patte antérieure: Eh oui la sauterelle entend par ses genoux!!
Une belle femellle de Decticus verrucivorus!
Voici une belle femelle qui se repose sur cette fleur desséchée comme pour démentir le fait qu’elle soit essentiellement insectivore !Elle nous montre son oviscapte légèrement incurvé, qui lui a valu le nom vernaculaire de Sauterelle à sabre!
Rappel d'articles consacrés aux sauterelles
Quelle drôle de morphologie pour cette sauterelle ! Je n'en ai jamais observé, mais je lui trouve de magnifiques couleurs !
RépondreSupprimerA bientôt
Elle est vraiment belle et si bien photographiée ;)
RépondreSupprimerUne toute belle, à qui je chuchote de passer une bonne et heureuse année, elle a bien fait de croiser ton chemin sinon je n'aurai jamais su qu'elle entendait par les genoux..
RépondreSupprimerJe te souhaite aussi une bonne et heureuse ainsi qu'à ta famille et longue vie à ton blog j'approfondie ainsi au mieux mes qqles connaissances en lisant tes billets tjs si bien documentés.
bonne journée, @ bientôt
De superbes images! Celles avec ton doigt ou ta main permettent de mieux juger de la taille, c'est très intéressant :)
RépondreSupprimerQuel formidable reportage ! Tes photos sont superbes.
RépondreSupprimerSuperbe reportage Lucie. La dernière photo est magnifique, le fond harmonieux et les détails splendides.. Encore une espèce menacée donc!
RépondreSupprimerJe n'avais jamais entendu parler de cette sauterelle, et je ne l'aie jamais vu non plus.
RépondreSupprimerMerci Lucie !
magnifique sauterelle avec des couleurs superbes, très beau reportage, bravo lucie...
RépondreSupprimerJe confirme tes dires quant à la raréfaction du dectique qui était une espèce commune en Lorraine.Celà fait bien 20 ans que je n'en ai plus vu dans les prés jouxtant ma maison.
RépondreSupprimerBravo pour ces belles images!
RépondreSupprimerJe les admire d'autant plus que j'ai raté les miennes l'automne passé au Tessin. Comme tu le signales, cette sauterelle se plaît à ras terre et je ne suis pas parvenue à me mettre à son niveau en gardant mon appareil stable. Et pour l'attraper, cela n'a pas été une réussite non plus, elle s'est vite faufilée dans une fente d'un mur.
Oh que j'ai du mal à reconnaître toutes ces sauterelles!
RépondreSupprimerMais tes explications sont lumineuses, faciles à lire et très intéressantes épicées d'une pointe d'humour!
J'aime beaucoup la dernière... évidemment!!
Mes amitiés, Lucie!
Les photos sont splendides et cette sauterelle est vraiment intéressante, merci. :)
RépondreSupprimerc'est vraiment une tres belle sauterelle , quelle abnegation que d'offrir de sa chair pour faire une image :)
RépondreSupprimerjamais rencontrée vers chez moi , mais normal vu son mode de vie et le biotope qui lui va ...
encore un tres bon reportage
Elle est tres belle et reportage interessant!
RépondreSupprimerDe superbes images, et un coup de cœur pour la dernière ! Je ne l'ai rencontré qu'une seule fois, à Chamonix, et il est vrai qu'elle aime bien se faufiler dans les hautes herbes : une grande timide !
RépondreSupprimerCdt,
Jma
Cette sauterelle est vraiment belle et les détails graphiques sur les ailes sont magnifiques.Entendre par ses genoux c'est extraordinaire
RépondreSupprimerDe très belles photos
Bises
Encore un joli reportage.
RépondreSupprimerJ'en profite pour te souhaiter une excellente année 2010, encore plus riche en rencontres photographiques.
Pas de doute elle sont nettement plus en valeur sur une jolie tige que plaquées au sol. Je vais te faire un aveu Lucie, je n'aurai jamais le courage de les mettre sur ma main !
RépondreSupprimerPendant la guerre habitant la Savoie près de Modane, les prés autour de la maison regorgeaient de dectiques, de même autour de Grenoble en altitude. Jen'en ai jamais plus revus existent-ils encore? vous voyez que je ne suis plus très jeune!! M.C.
RépondreSupprimerJ'en vois toujours beaucoup entre 1500 et 2000 mètres tant dans les Alpes maritimes que dans les Hautes Alpes, et dernièrement en Savoie. Elle aime les endroits moins fréquentés!
SupprimerC'est justement très intéressant d'utiliser vos souvenirs pour voir l'évolution d'une espèce!
Je me suis fait mordre par cette sauterelle, je peux vous assurer que ça fait mal!
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