Ces petites sauterelles se rencontrent en altitude ! J’ai vu les premières à partir de 1600 m sur les pentes du Mont Serein.
Ce qui a attiré mon regard, c’est leur couleur sombre.
Quand il fait chaud, nous mettons des vêtements clairs pour renvoyer les rayons solaires de façon à ne pas avoir trop chaud.
Là c’est l’inverse : pour garder la chaleur du soleil qui réchauffe moins que dans les zones de plaine, ces sauterelles d'altitude arborent une livrée sombre !
Ma première rencontre avec un mâle !
Mais pour accroître la difficulté de ceux qui essaient de trouver leur nom, Anonconotus se présente sous des couleurs variées : un peu de vert, beaucoup de brun et même du noir !
Une femelle de couleur brune !
Une caractéristique commune à toutes ces sauterelles : leurs belles antennes qui sont jaunes à la base et ensuite virent au fauve.
Une autre particularité : leurs ailes, elles sont symboliques : chez les mâles, les élytres se recouvrent l’une l’autre ; chez les femelles elles sont disjointes et disposées de part et d’autre du pronotum, bien plus petites encore que celles des mâles.
Autant vous dire que vous ne risquez pas de les voir s’envoler ! Mais disparaître dans la végétation oui ! Et vite !
Vite vite je retourne me cacher dans l'herbe!
Continuons notre petite leçon d’anatomie orthoptérique ! Voici la patte postérieure de notre belle anonconotus alpina !
Anonconotus (decticelle montagnarde ou analote des Alpes) fait partie de la sous famille des Decticinae qui se reconnaît à la présence d’une paire de plantules libres au-dessus du premier article du tarse postérieur. Les tarses sont les 3 pelotes qui forment le pied ; celui est terminé par une griffe.
Une caractéristique d’Anonconotus alpina est la présence de quatre éperons apicaux aux tibias postérieurs.
Détail de la patte postérieure (la plus grande) d'Anonconotus alpina.
Le dessous du corps est gris ce qui est bien visible en regardant cette femelle grimper pour prendre de la hauteur.
Dessous du corps gris, dessus verte et brun sombre.
Ainsi en cherchant les caractères qui sont propres à une espèce on arrive progressivement à trouver son identité !
Cette Analote présente des sous- espèces selon les massifs où elle vit. Ainsi il existe une variété aux ailes encore beaucoup plus courtes chez le mâle et quasi inexistantes chez la femelle ! Je suis sûre que ce ne sont pas les exemplaires que j’ai rencontrés en parcourant le col des Champs ou celui de la Cayolle car j’ai bien retrouvé les éléments qui identifient la variété alpinus!
Autres articles se rapportant aux sauterelles.
Tylopsis liliifolia , le phanéroptère feuille de lys
La sauterelle et le spermatophore : la reproduction des sauterelles
Identifier une sauterelle : le barbitiste fischeri
Des articles plus anciens :
Ephippiger provincialis
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Je connaissais pas cette espèce, bravo pour ton beau reportage ! Il ne reste plus qu'à débusquer des représentants des sous-espèces ;-)
RépondreSupprimerbel ouvrage encore , un insecte qui passe entre tes mains et ton appareil photo n'a plus de secret pour nous apres la lecture du condensé d'information que tu nous donne , la seule chose qui me gene c'est que je n'arrive pas a emmagasiner la moitié des informations que tu nous donne .
RépondreSupprimerlors de mes recherches je visite beaucoup de sites et de blog mais aucun pour moi n'est aussi engageant a lire que le tiens.les details que tu donne tres affinés et pointus sont si bien expliqués que cela apparait comme etant a la porté de lecture de chacun et cela malgré son niveau (et je sais de quoi je parle le miens etant au niveau poussin )
Bravo pour les images
Moi non plus, je ne connaissais pas cette espèce mais tu nous l'as très bien présentée ! Les photos sont superbes et le schéma de la patte postérieure est très clair et instructif :-)
RépondreSupprimerBonne soirée Lucie !
Sophie
Salut Lucie,
RépondreSupprimerquel documentaire plein d'infos!! J'en avais pris une en photo l'année dernière sans savoir ce que c'était. Ben maintenant je sais. Merci donc pour cela et pour les sublimes photos que tu as prises et partager avec nous.
je ne la connaissais pas non plus, très chouette reportage !
RépondreSupprimerencore un super reportage sur ces petites bêtes...et que de détails!! merci .
RépondreSupprimerJe viens d'inviter Kevin à visiter ton blog, si il suit mon conseil, il va découvrir un message qui va l'intéresser au plus haut point puisqu'il étudie les orthoptères.
RépondreSupprimerLes détails anatomiques de la pattes sont d'une précison remarquable j'imagine que Jean Claude a participé.
Encore et comme toujours un superbe reportage où on apprend beaucoup de choses.Un site incontournable
RépondreSupprimerBises
Eh! bine bravo pour toutes ces précisions et cette jolie présentation.
RépondreSupprimerDans mes liens : Coralie cherchait des infos sur des criquets, je lui ai donné qqles infos mais pas forcément les bonnes, si tu peux l'aider dans l'identification...
bon dimanche, @ +
Très belles, tes photos de sauterelles, avec leur "armure", on dirait des petits guerriers !
RépondreSupprimervraiment différentes de chez nous elles sont magnifiques, bravo pour toutes ces infos
RépondreSupprimerJ'aurais encore appris beaucoup de choses aujourd'hui, illustrée en prime avec de très belles images!
RépondreSupprimerCette série est vraiment superbe et ton article une mine d'informations utiles ! Coup de cœur pour la première et la troisième photo !
RépondreSupprimerCdt,
Jma
comme toujours un superbe cours !
RépondreSupprimerbonne journée
Pourquoi pas ?... Ce qui me gène c'est que tu dis petite sauterelle... Sans être gigantesque celle que je viens de publier n'entre pas dans la catégorie "petite" selon mon appréciation personnelle.
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