La fauvette à tête noire

La fauvette à tête noire (Sylvia atricapilla ) est un oiseau très commun dans les jardins, mais qui ne se voit pas beaucoup car il reste à l’intérieur des arbres ou des buissons !

C’est pourquoi il est difficile d’en avoir de jolies photos !


Chez nous c’est un sédentaire alors que dans le nord et le nord- est , elle migre .

D’ailleurs seul le mâle à la tête noire, ce joli capuchon de plumes noires qui relève un peu son costume plutôt grisâtre et terne !

Madame quant à elle à la tête rousse et le plumage aussi terne que son mâle !


Elle ne vient que très rarement à la mangeoire.Sur mes 4 années d’observation je n’ai eu qu’un ou deux specimens qui venaient aux boules de graisse ( d’ailleurs quand elles étaient près de la maison) et une femelle qui aimait les pommes.

Elles se nourrissent d’insectes et quand ceux- ci sont absents elles se rabattent sur les fruits et baies qu’elles trouvent ce qui explique l'intérêt pour les pommes !

Madame fait des « zinzins » disgracieux quand il s’agit d’éloigner un concurrent sur son perchoir ou son fruit préféré.C’est une vraie raleuse !

Mais quelle souplesse quand elle se prend pour une sitelle!

Ou se livre aux soins de son plumage!!

Le mâle pousse un tek tek sec pour marquer son territoire !Mais au printemps , son chant devient très mélodieux pour attirer une femelle !

A la buvette!

En hiver, il faut aussi fournir de l’eau aux oiseaux. En général, ils se débrouillent, une flaque d’eau peut même leur suffire !
Ici, ils ont en général des points d’eau en nombre car beaucoup de propriétés ont sur leur terrain un réservoir d’eau ou une piscine, il y a des petites sources qui coulent en permanence aussi !
Mais pour avoir le plaisir de les voir, j’ai installé 2 points d’eau à proximité des mangeoires. Une petite soucoupe et un pot en terre cuite d’une contenance un peu plus grande !

Première observation, ces points d’eau ne sont pas utilisés pour le bain !Seconde observation, on se perche sur le rebord et on ne met pas les pieds dans l’eau ! Somme toute, ces oiseaux boivent très proprement.
Ne soyez pas étonné si la buvette penche un peu : l’eau est renouvelée tous les jours et mon récipient est calé entre les pierres et parfois la manœuvre est un peu moins habile.
En voici quelques-uns uns qui ont apprécié l'installation!
Parfois cela dégouline un peu sur le menton ! Comme c'est le cas de cette mésange charbonnière.

Ou pour ce tarin qui a oublié de s'essuyer le bec avant de venir se désaltérer.

Mais que c’est bon !

Mais pour arriver à se désaltérer, il faut avoir l’échine souple

On plonge bien profondément son nez dans le bol!


D’autrefois on envoie quelques gouttes en l’air !

Parfois même on se retrouve à deux pour « prendre un pot » très pacifiquement!

A votre bonne santé à tous!

Bientôt le printemps!

L'hiver a l'air interminable cette année!En faisant mon tour de jardin cette après-midi, j'ai été attirée par cette petite pâquerette bien éclairée!L'image m'a plu et je tiens à l'offrir à celles et ceux qui me rendent régulièrement visite!Vos remarques me font toujours plaisir et grâce à vous je voyage et j'enrichis mes connaissances sur cette belle nature si diverse qui nous entoure!Merci à vous!

Voici une vue beaucoup plus traditionnelle de ces petites fleurs qui symbolisent le renouveau!

Quelques plumes ...roses!

Je ne résiste pas à vous faire partager mon admiration pour ce bel oiseau de Camargue. Voici sa queue balayée par le vent froid venu du Nord : le mistral!

Délicates, pâles, presque blanches les plumes de son dos!

Le voici dans son milieu naturel , le marais peu profond!

Les pluies de cet hiver ont fait monter le niveau de ces zones et les oiseaux ont les genoux dans l'eau. Vous savez qu'ils ratissent les fonds pour trouver leur nourriture.

La forme particulière de leur bec est adapté à cette recherche. Pour mieux trouver à manger, ils piétinent le sol du marais et avancent la tête dans l'eau; en la sortant, des gouttes d'eau boueuse les éclaboussent

Cette photo a été faite au centre ornithologique de Pont de Gau, près des Saintes Maries de la mer.

La sieste du petit chardonneret

Ce dimanche, j’ai eu droit à un spectacle assez rare : la sieste d’un jeune chardonneret !

Après avoir bien mangé, notre jeune oiseau a soudain éprouvé une grande fatigue ! De cette fatigue entraînée par un trop bon repas ! Et qu’a-t-il fait ! Eh bien, au sol, en plein soleil, il s’est laissé aller à faire une petite sieste !

Il était à 2 m de moi et seul le clic- clac de l’appareil photo lui faisait ouvrir l’œil !
On voyait qu’il n’arrivait plus à garder les yeux ouverts !Je l’ai ainsi observé près de 30 mn.
Il y eut même une alerte générale du style : « sauve qui peut, danger imminent, tous aux abris »

Puis, ayant récupéré, l’oiseau se remet bien d’aplomb et d’un coup d’aile s’en va boire une bonne gorgée et ........

retour à la case départ, c’est à dire la mangeoire !!

Ensuite il a continué son après- midi bien tranquille!

Salle d'attente de la cantine" Au bon tournesol"

Arriver à une mangeoire, faire son choix de graine, est le but des oiseaux qui survolent le jardin !
Parfois les étapes ne sont pas aisées !
Une des mangeoires est creusée dans un vieil arbre et le tronc principal était flanqué d’une branche que j’ai raccourcie ! Cela fait une antichambre de la mangeoire ! Et elle est aussi fréquentée que la salle à manger proprement dite. Selon le caractère de l’oiseau la scène est plus ou moins animée !
Dans une première série voici les « bien élevés » ou les patients ou les prudents ! Bref, ils regardent et attendent que la place se libère ou que l’occupant en titre ait le dos tourné !

Bon, ils sont déjà deux, j’ai peu de chance de me faire une place ! Va falloir attendre ! Je déteste cela !!

Oh là quel gros balourd ! Regardez-moi comme il est affalé à table ! Croyez-vous vraiment que je puisse m’asseoir à côté de lui ? Pff…. je préfère attendre.

Bon est- ce que je profite de ce qu’il ne me voit pas pour y aller, il est quand même bien costaud ; je crois qu’il vaut mieux choisir la prudence ! Je ne tiens pas à froisser mon plumage que j’ai soigneusement lissé ce matin !

Bon alors ils ont bientôt fini ces goinfres ! Finiront obèses ! Feraient bien de faire des exercices physiques comme moi !
Allez allongeons encore un peu les cuisses, redressons le cou ! N’est –ce pas que j’ai une superbe posture !
Eh mon tour c’est pour quand, l’exercice donne faim !!

Voici un premier aperçu de nos petits visiteurs de la cantine "Au bon tournesol"

La Saint Valentin chez nos amis ailés

« Chérie, je t’invite au restau ! »
Cela se passe ainsi chez les tourterelles turques !

Cette petite mangeoire n’est absolument pas destinée aux grands gabarits ! Pourtant en voilà deux qui arrivent (difficilement ) à partager cette table !
Bon appétit !
« Chérie, voici des fleurs pour toi ! »
Une petite présentation d’abord.
Les capucins bec de plomb(Euodice malabarica) sont des féraux, c’est à dire des oiseaux échappés de volière qui sont retournés à la nature !
Il existe une petite colonie des ces oiseaux sur la Côte d’Azur !
Leur colonie concentrée autour de l’estuaire du Var est en extension puisqu'un petit groupe de 7 oiseaux parcouraient les alentours de mon jardin !
Ces images datent du 11- 12 février de l’année dernière !

Le grand jour approche, il faut que je trouve une fleur pour ma belle ! Ces inflorescences sèches d’herbe de la pampa feront l’affaire !

Oh là la que c’est dur, elle résiste cette fleur !

Ouf enfin, je me repose un peu avant d’aller la présenter à ma douce !!

La suite sans photo hélas !
Ill y a 2 ans au bord du Var j'ai vu la suite de la scène! Le mâle offre une fleur(une inflorescence de canne de Provence) à la belle ! Elle accepte l’offrande et comme vous pouvez l’imaginer c’est le prélude à l’accouplement !

Chez bien des oiseaux cette cérémonie de l’offrande existe. C’est le cas chez les guêpiers en particulier ! Mais l’offrande est alors un insecte ( le plus gros ) qui est consommé par madame.
Ce qui m’a surpris ici, c’est le geste purement gratuit car la fleur est abandonnée dès l’acceptation par la femelle !

Bonne fête à tous les amoureux ...de la nature!

45 secondes pour faire le vide!!

C’est vraiment le temps qu’a mis ce verdier pour faire dégager ceux qui ont voulu partager son bout de table !

La femelle Pinson du Nord a juste le temps de se saisir d’une graine !
L’accueil peu aimable lui fait comprendre tout de suite que ce n’est pas ni le bon endroit , ni le bon moment

Elle ne perd pas le Nord et s’en va avec sa graine !

Sauve qui peut !

Le chardonneret qui surveillait la scène du coin de l’œil essaie à son tour de s'installer!L e verdier ne lui en laisse pas le temps, l'action est encore plus rapide, le pauvre n'a même pas le temps d'attraper une graine!!

Le verdier , quant à lui, fait place nette tout en continuant à décortiquer sa graine!

L’attitude de l’oiseau effrayé, surpris , me semble remarquable

Sans demander son reste , il fait un rapide demi tour et met les voiles !

Il se demande encore ce qui lui arrive!

J’ai vérifié l’heure de ces 4 images : la scène commence à 11heures 1 minute et 12 secondes pour finir à 11h 01mn 57s !!

Quelques moments de la vie d'un petit Tarin!

Les tarins sont maintenant en nombre à la mangeoire et la pluie ne favorisant pas les photos, je vous propose un souvenir de l’an passé.
A la période de Noël, je remarque un jeune tarin à l’allure rondouillarde et pataude, ce qui lui a valu le surnom peu élégant de Plum Pudding. Plum m’attendait tous les jours à la mangeoire et surtout ne s’envolait pas quand je sortais de ma cachette ! J’ai donc craint qu’un jour il soit piégé par un prédateur !Mais il a passé l’hiver sans encombre .
Il m’a offert des moments cocasses et des comportements diversifiés.

Un jour, installé dans la mangeoire, Plum dodeline de la tête et je n’en crois pas mes yeux, ils ferme carrément les yeux !Eh oui, l’oiseau somnole

Et voici que n'y tenant plus, il ferme carrément les yeux, une petite sieste fait du bien !!Notre oiseau semble bien paisible, n'est pas?

Mais, faudrait pas croire qu'on peut tenter de déloger Plum de sa place attritée! Cette charbonnière a été bien surprise de l'attitude de notre petit tarin. En temps normal, le tarin laisse la place et revient après que la charbonnière ait ramassé sa graine. Plum n'a pas ce comportement prudent!

Il n'a peur de personne et agresse violemment des oiseaux bien plus gros que lui, ce qui lui vaut parfois des mésaventures. Mais le plus souvent son intimidation vigoureuse porte ses fruits et on lui laisse sa place!!!

Et bien après le départ de l'intruse, Plum montre encore sa mauvaise humeur!

Hélas pour lui, plus tard dans l'après midi, il a fait la même manoeuvre avec un verdier, 3 fois plus gros que lui!Mal lui en a pris, le verdier l'a viré, vite fait et Plum , s'est retrouvé ....à manger au sol! Ce qui ne lui a pas coupé l'appétit!!!

Un autre jour j’ai assisté à une scène plus émouvante !
Plum est un goinfre, il mange tout le temps et vite !Et voilà que ce qui nous arrive parfois lui est arrivé !La graine s’est coincée dans le gosier ! J’ai vu l’oiseau faire des mimiques pour essayer de la faire ressortir et apparemment cela n’a pas marché. Le pauvre oiseau a vraiment mal, au point de voir les larmes lui monter aux yeux !

On voit d'ailleurs la grosseur de son gosier et les larmes qui couvrent son oeil ..
Heureusement au bout d’un bon moment , Plum a surmonté la crise !

La vie ne nos petits visiteurs n'est pas exempte de difficultés!

Tarins des aulnes.

Carduelis spinus,ou le Tarin des aulnes!

Pourquoi ce nom ?
Logiquement parce que le tarin consomme le fruit de l’aulne ! La graine est enfermée dans un strobile, tel est le nom du cône produit par l’aulne !
Dans leur pays d’origine, la Scandinavie, la Russie, l’Allemagne du Nord, les tarins consomment surtout des graines d'épicéas. Mais l’automne venu, ils se mettent en route en gobant des graines d’aulnes ! Ils font ainsi de 1000 à 1500km, certains se rendant en Espagne.
Ils suivent rivières ou lacs, là où poussent des aulnes( merci La Hulotte n°51)

Les années précédentes ils étaient les maîtres de la mangeoire ! Nombreux, chamailleurs, ils arrivaient en nombre et faisaient fuir les habitués !
Cette année je n’ai vu qu’une femelle au début du mois de janvier.
Puis la semaine suivante 3 oiseaux et de plus en plus nombreux, ils sont une dizaine ces jours-ci !

 

Les mâles sont très colorés, d’un beau jaune citron, et présentent une bavette noire ainsi qu’un calot noir sur la tête.

Leur bec pointu et solide leur permet de chercher la graine à l’intérieur des cônes d 'aulnes ou d’épicéas.
A la mangeoire ils s’installent, font tourner la graine dans leur bec pour se débarrasser de l’écorce.
Vous aurez donc reconnus 3 mâles sur les photos précédentes.

Voici maintenant une femelle, ventre plus clair et moucheté, absence de calotte et de bavette noire!

Et un juvénile pour terminer le tableau de famille, on devine le jaune citron qui va le colorer progressivement!
Bonne semaine à tous!