lundi 5 mars 2012

C’est le printemps !! L’Azuré des nerpruns,( Celastrina argiolus) vole dans le jardin !


Bon aujourd’hui cela en a moins l’air, le ciel est gris et j’attends avec une certaine impatience la pluie promise. La nature en a grand besoin car si nous n’avons pas de pluie  maintenant et au début du printemps la sécheresse va encore s’accroître.

Bon le printemps c‘était hier, beau ciel bleu, soleil et …papillon. Un papillon né ces jours-ci car il n’est pas comme certains qui ont passé l’hiver à l’abri d’un trou, d’un fente d’arbre ou dans un refuge autre !!Ce qui est le cas du Citron , du Paon du jour, du Vulcain. Ces papillons héroïques ont alors hélas, au printemps l’air un peu usés, parfois même avec quelques trous dans la voilure, résultat de mauvaises rencontres.
Joli Azuré des Nerpruns qui reprend des forces sur la pâquerette

 Mon papillon printanier était tout neuf, toutes ses belles écailles en place, ses ailes intactes.

Oh ce n’est pas papillon rare ni extraordinaire cet Azuré des Nerpruns. Il est commun dans toute la France et même au-delà ! Mais c’est un malin. Vous savez que les œufs du papillon éclosent et deviennent de petites chenilles. Souvent ces chenilles ne consomment que quelques plantes limitées, c’est ce qu’on appelle la plante –hôte. Bien sûr si la chenille ne consomme qu’une seule variété de plante c’est bien  compliqué, on ne rencontre alors le papillon que dans la zone où la plante pousse.
Tout neuf , il vole rapidement de fleur en fleur.

Le petit Azuré des Nerpruns, c’est en fait un petit papillon, beaucoup plus petit que ceux cités précédemment, est beaucoup moins difficile. Sa chenille consomme de très nombreuses plantes, qui vont des ronces à mûres à l’arbousier, de la luzerne cultivée au Rhamnus catharcicus qui est le nom latin du Nerpruns, dont il porte le nom !

Toutes ses écailles sont bien en place , il se régale sur les premières fleurs.


Mais la chenille de certains azurés est ensuite soignée dans une fourmilière. Là aussi, l’Azuré des nerpruns ne fait pas le difficile, de nombreuses espèces de fourmis lui conviennent ! C’est sans doute une de clés de sa présence dans des milieux très divers.
Une femelle à la bordure grise de l'aile antérieure bien marquées.

Le papillon vu hier  est un mâle, je l’ai vu en vol, il n’a qu’une très étroite marge grise, alors que la femelle a une bordure grise plus large.Dommage qu'il ne laisse que rarement voir ce joli bleu ciel qui lui vaut son non nom. Souvent on ne voit que le revers des ailes et parmi les azurés il est le seul qui ait le revers bleu très clair avec des points noirs, sans autres couleurs.
La photo de la femelle date d'un printemps précédent.Je n'ai vu qu'un mâle et il cherchait sûrement une compagne ce qui explique qu'il m'ait bien fait courir dans le jardin!

dimanche 4 mars 2012

Aigrette garzette (Egretta garzetta)


Cette petite aigrette fait partie de la famille des Ardéidés, tout comme le Héron cendré ou le Héron gardeboeufs.
Bec noir, pieds jaunes, plumage immaculé!

D’ailleurs on peut la confondre avec ce dernier en plumage hivernal.  Ces deux oiseaux sont de taille similaire, l’aigrette garzette est un tout petit peu plus grande. Heureusement elle a quelques traits distinctifs. Le  premier que l’on voit, c’est la couleur de son bec : il est noir.
Le lore , jaune, est encerclé.

 Le lore est, chez l'oiseau, l'espace compris entre la partie antérieure de l'œil et la base du bec, chez la garzette il est jaune, mais devient plus rougeâtre en période de nidification. D’ailleurs chez nombre de ces échassiers le bec aussi change alors de couleur.

L'Aigrette garzette, le cou ramassé, arpente les eaux peu profondes à la recherche de sa nourriture.


Son plumage tout blanc est superbement élégant surtout quand les longues plumes de son dos et de son cou sont agitées par le vent ! 

Ce qui m’a toujours amusé c’est la couleur des pieds de cet oiseau : ses grands doigts sont d’un joli jaune. Ce qui tranche avec ses grandes pattes noires. J’ai toujours retenu que l’Aigrette garzette avait de jolies chaussures jaunes !
Le cou redressé à la moindre alerte, elle en est encore plus belle.

Lors de notre séjour dans le delta de l’Ebre nous en avons rencontrées beaucoup. Elles chassaient insectes et petits invertébrés dans les rizières dénudées mais souvent couvertes d’eau. Avec le beau soleil, l’oiseau pouvait s’admirer dans un miroir !

 A Pont de Gau, on niche ensemble avec les  Hérons gardeboeufs peu discrets!

En période de nidification, elles se retrouvent en famille, en compagnie des Hérons gardeboeufs et des Hérons cendrés.

samedi 25 février 2012

Pyrale du buis: le retour (Diaphana perspectalis)



Il fait doux et le soleil brille. Nous sommes bien aujourd’hui le 25 février. Profitant de ce temps agréable je suis allée inspecter mon buis  Ce buis qui avait révélé à l’automne la présence de la très vorace chenille de cette Pyrale.

Chenille entre feuilles de buis: 1les crottes vertes, 2 le nid de soie, 3 les dégâts sur la feuille.

Bien qu’ayant prélevé toutes les chenilles que j’avais vues, je me doutais bien que ce ne serait pas fini. Observant avec beaucoup d’attention les  différentes branches de l’arbuste,  j‘ai repéré des feuilles collées ensemble,  ce n’est jamais bon signe ! Mais il existe d’autres insectes qui agissent ainsi, hélas en décollant les feuilles j’ai bien vu les chenilles.

Prélevées elles me donnent l’occasion de bien les observer.
Jeune chenille:la flèche indique les mandibules de couleur brune

Moins de 8 mm, voici sans doute un tout premier stade de la chenille. La capsule céphalique est de couleur claire. On note bien la présence de 3 paires de vraies pattes, 5 pattes de fausses dont une  paire   au bout de l’abdomen, bien utile quand on passe d’une branche à l’autre. De plus la chenille fabrique un fil de soie par lequel elle reste attachée quand on secoue la branche pour la faire tomber. Grâce à ce fil, elle remontera ensuite continuer à manger les feuilles de votre beau buis !! C'est aussi cette soie qui colle les feuilles ensemble et fait un cocon protecteur pour la jeune chenille.

La capsule céphalique est rudimentaire, l’essentiel est constitué par les mandibules et les accessoires nécessaires à se nourrir. Au-dessus des mandibules les embryons de ce qui deviendront les antennes une fois la métamorphose effectuée.
Les fausses pattes sont bien visibles.

La seconde chenille est légèrement différente bien que ne faisant guère qu’un cm de longueur. La capsule céphalique est noire et les pattes aussi, je suppose qu’il s’agit d’un second stade de la chenille. Vous savez qu’elle passe par plusieurs mues avant de se transformer en chrysalide qui donnera ensuite naissance au papillon.
Placée en pleine lumière, la chenille se déplace rapidement pour chercher un abri moins exposé!

3 paires de vraies pattes (sombres), 4+1 paires de fausses pattes de couleur claire.

Je vais donc régulièrement inspecter mon buis et comme à l’automne ce seront les poissons du bassin qui se régaleront avec ces petites pestes !

Pour rappel voici les publications précédentes qui présentaient la chenille et le papillon.

mercredi 22 février 2012

Fauvette à tête noire: comportement territorial d'un mâle


Le froid s’est bien éloigné de notre région, le soleil brille et les oiseaux ont repris leur petite vie. En ce moment le printemps se prépare très sérieusement. Les pies transportent de longs bouts de bois pour installer l’armature de leur nid en haut d’un grand épicéa !C’est parfois cocasse quand la branche ne passe pas là où il faut pour la placer à la plus haute fourche de l’arbre, la branche tombe et je vois dans les jumelles le regard désolé de l’oiseau qui ne s’arrête pas à si peu, et va rechercher sa branche tombée.

Les petites mésanges ont repris leurs visites pour trouver un logis, un couple de charbonnières visite le caisson des volets roulants de mes voisins. Notre miss Parus, la petite Mésange bleue a testé deux nichoirs situés dans le jardin et même la Mésange huppée est allée voir à quoi cela ressemblait !
Un mâle de fauvette à tête noire qui a de la suite dans les idées!

Les Fauvettes à tête noire construisent un nid dans les haies .Mais en ce moment j’ai un mâle qui a un comportement très caractérisé ! Il s’est approprié une dizaine de mètres carrés dans le jardin. C’est un endroit bien particulier, on y trouve deux mangeoires et des coins au sol où tombent les graines. Deux arbres servent de base arrière : un mandarinier et un citronnier. Ces agrumes ne perdent pas leurs feuilles et on peut donc bien s’y cacher !

Les fauvettes ne peuvent pas manger les graines de tournesol car elles ne peuvent pas les décortiquer. Pour ces petits oiseaux j’ai pris l’habitude de passer au hachoir les graines pour leur proposer ces brisures qui sont alors faciles à manger.

Les graines de tournesol hachées sont bien nourrissantes


Jo, comme je l’ai appelé a trouvé une mangeoire avec ces petites brisures et trouve cela très bon ! Il a décidé que c’était donc l’endroit idéal pour y attirer une copine. Il appelle doucement quand il est sur la mangeoire, de temps en temps il consomme quelques graines pour prendre des forces et il appelle. Entre temps les habitués veulent eux aussi se nourrir à cet endroit. Alors Jo se transforme en Jo la terreur ! Pas question de laisser approcher qui que ce soit. Les petites Mésanges bleues pourtant bien courageuses sont chassées sans ménagement et  poursuivies jusque dans le citronnier où elles trouvent un abri.

Même le Verdier, bien plus gros doit renoncer.
Jo la terreur surveille son territoire

Jo la terreur a décidé que c’était sa mangeoire et que c’était pour lui et son hypothétique copine.

Il est parfois encore plus sournois : caché à l’abri des regards dans le mandarinier, il surveille les abords. Voilà un Chardonneret qui a ses habitudes sur cette mangeoire. Jo sort de sa cache et fonce, l’intrus a vite compris et s’en retourne d’où il vient !

A la buvette aussi on surveille les alentours.

Alors me direz-vous a-t-il eu du succès ?

C’est relatif et peu glorieux. Une après-midi, j’étais en observation et j’ai vu notre Jo foncer sur une femelle, la pousser sous le mandarinier et la petite fauvette lui a échappé au bout de 30 secondes toute ébouriffée.

Depuis chaque fois qu’une femelle s’approche de la mangeoire, apercevant Jo, elle s’enfuit à toute vitesse ! De même elle ne s’attarde pas à la buvette que Jo fréquente assidûment ! Je pense que sa mauvaise réputation est faite parmi les petites fauvettes !

Voici maintenant notre terreur transformée en Jo le balafré!


Deux jours plus tard voilà que Jo m’est apparu en Jo le balafré ! Sur sa mangeoire, je le retrouve avec cette tache de sang séché sur la joue. Il a sans doute dû se faire moucher par un autre oiseau moins docile.

Comment suis –je sûre qu’il s’agit toujours de Jo ?

Il a une marque reconnaissable autour de l’œil, le cercle blanc est interrompu sur son œil gauche.

Madame Fauvette à tête noire objet de tant de soucis pour Jo!

Je ne suis pas inquiète pour la pérennité de l’espèce dans le jardin, les fauvettes à tête noire sont très nombreuses dans mon petit coin. A 100 mètres du jardin une grande haie de lierre en concentre une bonne dizaine qui se nourrissent de ses baies. Les mâles y sont en majorité, peut être eux aussi gardent –ils des coins où la nourriture est abondante pour séduire leur futures compagnes ?

jeudi 16 février 2012

Serins cini ( Serinus serinus) , de nouveaux visiteurs au jardin


Ces derniers jours de nouveaux visiteurs se sont pointés à la mangeoire. De tout l’hiver je n’avais pas vu de Tarins des aulnes alors qu’ils sont en général nombreux. Sans doute l’automne très doux les a dissuadés de venir jusqu’à nous ; j’espère que la vague de froid ne les auras pas décimés.

Serin cini mâle , une poitrine bien jaune

Hier en regardant mes visiteurs j’ai pensé revoir le couple de Tarins. Mais quelque chose dans leur couleur et leur allure m’a incité à les observer avec davantage d’attention. Ce n’était pas des Tarins, mais des Serins.

Couleur de base gris, noir, jaune, blanc, mais le jaune moins jaune et surtout le noir moins noir, pas de calotte bien noire comme les Tarins !
A côté de son grand cousin , le Serin cini est le plus petit de la famille des Fringillidés.

Et surtout un bec différent ! Les Serins sont de la même famille que les Pinsons avec un bec court, large, fait pour broyer des graines. Les Tarins ont un bec bien plus fin pour aller chercher les graines dans les strobiles, fruits durs  des aulnes.

Ce petit Fringillidé, le plus petit de la famille, est un oiseau commun dans toute la France. Mais ceux du Nord du pays migrent tandis que ceux du Sud passent l’hiver sur place.

A gauche le mâle, à droite, plus petite la femelle de Serin cini.

Mais hélas pour la photo, ces oiseaux comme d’ailleurs souvent les Pinsons restent au sol pour se nourrir. Et en ce moment sous les mangeoires le décor est  loin d’être esthétique. Il y a un tas de graines et surtout d’épluchures des graines consommées aux différentes mangeoires par les Verdiers, Chardonnerets et le Gros bec qui vient de temps en temps faire un bon repas !
Notre bec court et large est fait pour manger des graines.

Ils étaient quatre, venus toute la journée et revenus d’ailleurs tous les 4 ce matin. Souvent ces Serins se déplacent en petits groupes, il peut s’agir d’oiseaux locaux ou d’hivernants ayant fui la froidure de ce début février !
A la buvette, de l'eau uniquement!

Heureusement que l’un d’eux s’est décidé à aller boire ! Comme chez beaucoup d’oiseaux, les mêles sont les plus colorés. Mais en d’hiver leurs couleurs sont moins vives. La poitrine du mâle est d’un jaune éclatant, tandis que celle de la femelle est bien plus pâle.
De dos , nous sommes striés  de noir! , mais le croupion est jaune!

Une des marques distinctives est ce large sourcil jaune qui fait le tour de la joue, plus grise.

Ce sont des oiseaux en perpétuel mouvement !
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