
Le mâle Anthophora plumipes le nez dans la fleur du lamier rose.
C’est une espèce précoce puisqu’on la voit à partir du mois de mars ; avril et mai sont les mois où elles sont les plus visibles. Et en plus, elle est commune, répandue en France et même au-delà (Angleterre , Allemagne, ...)
La couleur varie entre le brun roux et le noir, mais ce n’est pas le critère le plus remarquable ! La face de l’abeille est blanche : le clypeus et le labre sont très clair et presque sans poils

La face claire de l'abeille Antthophora plumipes.
D’ailleurs ce sont surtout les mâles qui sont facilement reconnaissables !Leurs seconde paire de patte est très allongée et ornée de longues franges à l’arrière du tarse et de poils noirs bien longs sur les premier et dernier article.

Un mâle Anthophora montrant sa seconde patte bien poilue.
Autre caractéristique une langue longue, particulièrement longue !
Pendant longtemps j’ai cru que la langue des abeilles et des bourdons était cette fine pointe rigide que l’insecte dirigeait devant lui quand il s’approchait de la cible, c’est-à-dire, la fleur !
Or c’est bien plus complexe !
La page de l’OPIE schématise bien les différents éléments qui la composent !

Mâle se nettoyant la langue.
L’autre soir j’ai assisté à une scène étonnante : un mâle de Plumipes, se nettoyait la langue, ou plutôt la faisait rentrer et sortir de la gouttière qui la soutient et avec ses pattes avant, bricolait à la racine de ce dispositif ! Cela a duré bien une minute ! Bien sûr la langue rentrait et sortait à la vitesse du Tgv quand il n’est pas en grève !!En regardant les photos j’ai été surprise de voir que la langue de cette petite abeille était aussi longue que son corps ! Imaginons-nous un instant dans la même situation ! De quoi bien rigoler, n’est- ce pas ?

Une langue aussi longue sortie en entier!
A quoi lui sert donc une langue aussi longue, ma bonne dame, me direz- vous ! Ah bien, chers lecteurs, à aller chercher le nectar au fond des calices, là où les collègues à langues courtes ne peuvent pas aller ! Les fleurs de pulmonaires, de giroflée, de la consoude…
Ainsi la concurrence est moindre !
On observe ses yeux qui descendent jusqu’aux mandibules, une caractéristique qui différencie les abeilles des bourdons.
Toute cette manœuvre se fait bien à l’abri dans l’herbe !
Une dernière image de cette belle abeille.

Au repos sur des fleurs de spirée: un très bel insecte!