vendredi 1 février 2013

Deraeocoris ruber, adulte et larve.


Cette punaise appartient à la grande famille des Miridae qui ne compte pas moins de 6000 espèces « connues » !
Deraeocoris ruber sur une fleur de lavande.

Les Miridae, des punaises, n’ont pas d’ocelles. Elles  présentent un cuneus au bout de la corie, le triangle clair signalé par la flèche rouge le met en évidence. Les punaises, contrairement aux coléoptères ont des ailes supérieures en partie dures, et en partie membraneuses, on dit alors que ce  sont des hémélytres , par opposition aux élytres.

Pour trouver les caractères particuliers de Deraeocoris ruber, je me suis servie de ce document disponible ici(aller dans la section liens vers site internet), Hétéroptères Miridae, E.Wagner et H.H. Web (page48) .
Deraeocoris ruber
 
Voici en quelque sorte l’ordre dans lequel il faut regarder l’insecte pour être sûr de sa détermination.
  • C’est un insecte de 7 à 8 mm coloré d’aspect brillant.
  • Chez Deraeocoris ruber l’anneau apical du pronotum est brillant. (Comme le reste de l’insecte)
  • Les antennes comprennent 4 articles et sont poilues.Le second article : est « en partie épaissi dans la partie apicale, et plus long que la largeur du pronotum ».
  • Les pattes sont brun noir, la base des fémurs et des tarses noir.
Les couleurs générales de l'insecte varient beaucoup .Ce n'est donc pas sur ces critères qui sont déterminants.
 
Comme vous le savez les juvéniles des punaises ont des formes et des couleurs bien différentes des adultes. Cet aspect varie aussi   selon le stade de développement où elles se trouvent. Il y a 5 stades de développement larvaire chez les punaises.
 Et Deraeocoris ruber ne déroge pas à la règle.
Larve de Deraeocoris ruber au stade IV.
 
Voici un juvénile   au stade IV, car on y observe déjà les ébauches des hémélytres.Aux stades précédents elles ne sont pas présentes.
Le second exemplaire est au stade V, c’est-à-dire juste avant la dernière mue qui donnera l’adulte. On y voit bien les poils sur les antennes, l’article II qui commence à s’épaissir, les fémurs et les tarses sombres.
Stade V de Decaeocoris ruber.
Surtout ne leur dites pas, mais je leur trouve un aspect des plus rigolos!
Deraeocoris ruber est largement répandue dans toute la France, on la rencontre sur  les ronces et les orties, elle se nourrit de petits insectes.
Moi je l’ai trouvé à proximité de ma ronce à mûres.
 
 


6 commentaires:

  1. Te voilà de retour dans un de tes sujets favoris!
    De bien belles images pour un texte toujours aussi passionnant!
    Il ne me semble pas l'avoir vue dans ma région.
    Bravo et bises à vous deux!

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  2. C'est ma première rencontre avec cette jolie punaise ! Merci Lucie pour ce partage :)

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  3. Comme d'habitude je lis tout et je regarde avec grand plaisir... pour combien retenir la est la question??? :-)
    Mais comme la nature est belle et comme on sait si peu! Merveilleuses photos.

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  4. Super leçon de choses!
    Si bien illustrée; J'avais déjà vu les larves dans des touffes d'orties que nous avions, effectivement leur aspect est assez sympa!

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  5. Bonjour Lucie,
    Passionnant reportage sur une dame et sa progéniture que je ne crois pas avoir rencontré malgré ton affirmation sur sa large présence supposée en France.
    Je dois avoir la vue qui baisse :-)
    Les juvéniles sont en effet souvent affublés d'attributs qui les rendent comiques.

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  6. Un vrai casse-tête l'identification ! Merci pour ce cours d'entomologie !

    Cdlt,
    Jma

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Votre avis sur ce sujet m'intéresse;je lis toujours les commentaires avec beaucoup de plaisir, ...même si je n'y réponds qu'occasionnellement.