lundi 12 avril 2010

Apis mellifera : l'Abeille

J’observe depuis quelques années les abeilles dans mon jardin et c’est la diversité de ces hyménoptères qui m’a surprise et intéressée ! Ce sont ces petits collecteurs de pollen qui sont à l’origine de mon intérêt pour le peuple si varié des insectes ! Je viens de me rendre compte que je n’ai jamais consacré un article à l’Abeille ! L’Abeille domestique, celle qui nous donne le miel, aux vertus maintenant bien connues. Dans mon enfance de petite campagnarde, mon grand-père m’emmenait chercher le miel chez son ami apiculteur et le souvenir de ce liquide doré qui coulait sur la tranche de gros pain restera sans doute le symbole de cette période heureuse !
L’Abeille connait bien des difficultés aujourd’hui. Mais j’ai la chance d’en voir de nombreuses dans mon jardin et ce, dès que le beau temps revient.


Abeille domestique en train de faire sa cueillette du soir!

D’où viennent-elles ? Je ne le sais pas !! Mais pour s’alimenter et alimenter la ruche , elles sont capables de faire jusqu’à 2 km. Il y a sans doute à proximité de chez moi, soit des ruches soit des essaims établis dans un vieil arbre ou un autre abri.
Aujourd’hui je vais vous la présenter dans du bleu ! Vous achetez du miel et vous trouvez du miel d’acacia, du miel de lavande, etc…, l’abeille est une spécialiste ! En général elle butine une seule espèce de fleurs ! Ainsi dans le jardin je vois celles qui en ce moment parcourent les fleurs blanches des poiriers, les autres la bruyère et celles de mon sujet, les fleurs de la bourrache !
Je n’ai pas encore trouvé de miel estampillé bourrache, mais c’est bien l’essentiel de la récolte en ce moment !!.
La jolie fleur de cette plante qui se plaît dans mon jardin demande des acrobaties aux butineuses.


La flèche indique la cellule allongée , marque distinctive d'Apis mellifera.

L’abeille domestique se reconnait entre autre à la forme allongée de cette cellule de son aile : c’est la cellule radiale.
Les butineuses sont toutes des ouvrières ! La reine est dans la ruche et pond, en cette saison il n’y a pas encore de mâles, les faux-bourdons n’apparaissent qu’en fin de saison pour féconder de nouvelles reines.


Ouvrière aux ailles abîmées: elle a travaillé tout l'hiver!

Quand elle parcourt les fleurs recherchant le nectar qui lui sera à l’origine du miel dont nous nous délectons, sa toison se recouvre de grains de pollen. Grace à sa brosse à pollen qui se trouve à l’intérieur de ses pattes postérieures, elle récupère les précieux grains et les entasse dans ses corbicules. Cette opération se fait souvent en vol ou cachée sous des herbes.
On voit d’ailleurs sur plusieurs images la récolte de l’ouvrière. Le pollen récolté sur la bourrache est blanc.



La flèche indique l'éperon servant à décrocher la pelote une fois arrivé dans la ruche.

Sur le détail de cette patte arrière figure aussi un crochet ou éperon qui servira à décrocher cette pelote de pollen une fois arrivée dans la ruche. Ce pollen, aliment très riche, sert à la nourriture des larves ,le miel est fabriqué à partir du nectar que l’insecte ingurgite.


Vue interne de la patte postérieure: une brosse à pollen en 1, en 2 le crochet pour détacher la pelote de pollen.

Petite précision : nos abeilles provençales sont plus sombres, ceci est dû au croisement avec des espèces italiennes.
Une lecture intéressante donnant bien des détailles sur nos petites amies : La Hulotte, numéro double , spécial Mouches à miel,28 et 29.

Et une dernière image de nos belles pourvoyeuses de miel infatigables.



La récolte de pollen est fructueuse, l'ouvrière a bien travaillé!

Des fleurs dans un jardin, une prairie, le bord d'un chemin et voilà leur travail assuré pour maintenir la ruche en vie( et tout ce qu'elles apportent à la Vie tout court)!

17 commentaires:

  1. que de détails , bravo la premiere image est superbe , encore une belle
    leçon que tu nous donne ...

    RépondreSupprimer
  2. La dernière image est particulièrement belle ! Bravo. Cet article est extrêmement intéressant et il m'importe, à moi aussi, d'aider les populations d'abeille. C'est pourquoi j'ai planté des prairies fleuries et je laisse des coins de mon jardin en jachère.
    A bientôt

    RépondreSupprimer
  3. Magnifiques photos !Ton billet me rappelle mes lectures de jeunesse des ouvrages de Remy Chauvin sur les abeilles et leur comportement.Il est vrai que la pauvre abeille est actuellement malmenée : pesticides,varoa,et peut être bientôt le frelon asiatique.
    La bourrache qui pousse à volonté dans mon jardin attire une foule de butineurs.Je pense consacrer un article sur cette plante et ses butineurs,mais pour l'instant elle n'a pas encore germé dans lon jardin.
    Concernant la Petite tortue,tu as raison,je rectifierai mon blog.Bonne journée

    RépondreSupprimer
  4. Les gentilles compagnes de mes après-midi de jardinage.
    Jamais elles ne piquent ni n'ont un comportement agressif. Il y en a plein dans le jardin, dans la ville.
    Les abeilles se portent bien en région parisienne et à Paris,d'autres ruches ont encore été installées l'an dernier sur le toît du Grand Palais.

    RépondreSupprimer
  5. Merveilleux, Lucie!
    C'est un monde magique qui te permet de nous offrir des observations minutieuses qui nous régalent à coup sûr!
    Ces détails sont impressionnants et j'apprends toujours quelque chose grâce à tes pages!
    Et que dire de tes photos! De très belles macros pour émerveiller l'oeil en plus de nos neurones!!
    bonne soirée!

    RépondreSupprimer
  6. merci pour tous ces détails...j'en apprends beaucoup grâce à toi sur ces diverses bestioles ailées ou non...

    RépondreSupprimer
  7. Vous faites vraiment de magnifiques photos. Je n'avais jamais observé la bourrache de si près.

    Merci pour toutes ces découvertes.

    RépondreSupprimer
  8. Encore un reportage intéressant et des images superbes!

    RépondreSupprimer
  9. Toujours passionnante à lire, toujours époustoufflante de talent photographique : bravo et merci Lucie pour ce reportage au sujet de nos amies les abeilles !
    Dans mon petit jardin, elles sont nombreuses à venir butiner les fleurs de romarin, en ce moment, et des lavandes, leurs préférées de l'été... Je m'efforce de faire la chasse aux terribles frelons, qui les guettent pour en faire... leur repas. :(
    A très bientôt,
    Bises.
    NiNa-Lou

    RépondreSupprimer
  10. Passionnant, comme toujours...
    La dernière image est vraiment très belle.
    Ayant mis une image de mes abeilles rentrant du pollen à la ruche, je me suis permis de mettre un lien vers ton article. Si tu le permets, bien sûr.
    A bientôt
    Éric

    RépondreSupprimer
  11. coucou , désolé de mon absence, j'ai un peu fait l'ours cet hiver ! j'ai plaisir avec les beaux jours de revenir voir tes magnifiques reportage !

    RépondreSupprimer
  12. Tes pages sont du miel dont je me régale sans risquer l'hyperglycémie !
    Elles pourraient être proposées aux élèves en fin de primaire... explications claires et précises, mieux illustrées qu'un livre... je suppose qu'elles susciteraient des orientations vers l'entomologie chez les jeunes. Mais au fait les leçons de choses sont-elles encore au programme ? Voilà une question à poser à Camille dès qu'elle rentrera de vacances !

    RépondreSupprimer
  13. Il etait une fois un petit garçon dans les hautes Alpes s'approchant d'un vieux paysans regardait ce que celui-çi fesait!Tient lui-di--il, passe ton doigt ici et goute! Le petit garçon venait de faire connaissance avec le miel!65 ans plus tard le petit garçon vient d'installer dans son jardin 3 ruches.A 71 ans le petit garçon n'a jamais oublié ce jour, reste à faire fructifier ce souvenir, surtout pour ses deux petits-fils.

    RépondreSupprimer
  14. Appreaciate for the work you have put into this post, this helps clear up a few questions I had.

    RépondreSupprimer
  15. Merci Lucie pour cet excellent article, maintenant je saurais reconnaître Apis millifera avec la cellule allongée de son aile. Cette année j'observe et je n'ai vu que très peu d'abeilles dans notre jardin de Concarneau. C'est bien triste, dire qu'il y a quelques années il suffisait d'ouvrir les yeux pour en voir, aujourd'hui on les recherchent dans le jardin !

    RépondreSupprimer
  16. Félicitations pour ces magnifiques photos car pour avoir essayé de photographier ces butineuses je reconnais la prouesse, la patience et l'oeil de la photographe car ces abeilles bougent sans cesse! Toutes ces photos sone belles, pas une plus que l'autre à mon gout.
    Un grand merci

    RépondreSupprimer

Votre avis sur ce sujet m'intéresse;je lis toujours les commentaires avec beaucoup de plaisir, ...même si je n'y réponds qu'occasionnellement.