jeudi 24 décembre 2015

Bonnes fêtes à tous!


Avec ces deux diamants à queue rousse,(Neochmia ruficauda, Star Finch) du Nord de l'Australie je vous à tous, chers lecteurs, de  passer de belles fêtes de Noël et de fin d'année  avec tous  ceux qui vous chers!

mercredi 16 décembre 2015

Cairns birdwing,Ornithoptera euphorion, beau papillon d'Australie

Voici un autre membre de la famille des Papilionidae, Ornithoptera euphorion, un grand papillon. La femelle atteint 15 cm d’envergure, le mêle 12,5cm. Leur grande taille leur a valu ce nom de Birdwing en anglais et même en latin ornithos pour oiseau et pteron pour aile.
Ornithoptera euphorion , mâle, exemplaire frais.

De ce fait ils sont recherchés par les collectionneurs et sont totalement protégés au Queensland.
C’est un endémique du Queensland que l’on rencontre principalement dans la forêt tropicale humide.
Ornithoptera euphorion , mâle, beaucoup plus usé.

 C’est toujours à Kurunda,( Australian Butterfly Sanctuary) que je l’ai photographié. Leur élevage permet de les étudier et de les protéger.
Hélas, jamais il ne me laissera observer la face supérieure de ses ailes.
Le mâle est plus coloré que la femelle.
Ornithoptera euphorion , mâle,  détail des ailes usées.

 Les écailles  bleues et vertes  et jaunes se détachent sur le fond noir de l’aile et de l’abdomen. Ce bleu- vert se rencontre peu chez les papillons.Un rouge vif sur le thorax attire encore davantage le regard.
Ornithoptera euphorion ,femelle.

Ce n’est que de loin que je verrais la femelle aux couleurs beaucoup moins vives.

 La larve se nourrit sur des plantes de la famille des aristoloches. 
Ornithoptera euphorion , détail des ailes du mâle plus frais.

dimanche 13 décembre 2015

Çà bourdonne, çà bourdonne dans le jardin !

Nous sommes bien en décembre et même ce jour le 13 du dernier mois de l’année.
Jamais je n’ai vu autant de bourdons dans le jardin ! En décembre l’objectif macro est rangé et je cherche davantage les oiseaux qui se présentent au jardin .Mais devant cette affluence j’ai remis le 100mm en fonction !


Sur le néflier des bourdons terrestres le 13 décembre!
Oh! ce ne sont pas des espèces extraordinaires que je vois, 95% des bourdons appartiennent au Bourdons terrestres, Bombus terrestris, les fameux culs blancs.
Bombus terrestris se nourrissant dans une des nombreuses fleurs du bibacier

Je les trouve principalement à deux endroits : le néflier du Japon ou bibacier qui embaume le miel dans le fond du jardin. Il est magnifiquement en fleurs et les attirent en nombre. J’ai ai compté en face de moi jusqu’à50 ! Et je ne les vois pas tous.


Ils se nourrissent aussi sur d’autres fleurs telles la sauge ananas qui nous offrent ses fleurs en hiver.
Bombus terrestris sur Salvia elegans

Là, la récolte est plus difficile et la langue du bourdon n’arrive pas à recueillir le nectar alors , il entre par effraction. Il fait un trou à la base de la corolle et se nourrit. C’est ainsi que les fleurs sont percées à la base !
La fleur de Salvia elegans percé par les Bourdons

J'avais déjà observé et décrit cette façon de se nourrir ici

Quelques pieds de bourrache aussi sont visités.
Bourdon terrestre sur la bourrache officinale

Les bourdons viennent se nourrir mais pas uniquement:  j’ai bien observé plusieurs insectes avec les poches à pollen bien remplies, pollen qui sert de nourriture aux larves.C'est dire que la colonie continue à grandir!
Bourdon terrestre avec sa récolte de pollen

Le bourdon avec sa « fourrure » est le dernier de la famille des abeilles à être en activité. En plus il ne fait pas froid sur nos régions.  En général j’en vois toujours quelques –uns en fin d’année, mais de manière isolée. Cette année c’est vraiment impressionnant. Et j’en suis très contente car il ne faut pas oublier qu’il joue le rôle de pollinisateur tout comme les abeilles ! Nous avons la chance d’avoir des fleurs toute l’année dans le jardin et c’est cela aussi qui contribue à leur présence !
Bourdon des champs dormant sous la fleur!

Ce matin en allant remplir la mangeoire aux oiseaux, j’ai vu un Bourdon des champs, un joli nounours roux qui dormait, tout humide sur une fleur de trèfle. Je suis rentrée en disant à mon mari "j’ai cueilli un bourdon" ! En effet, j’ai pu cueillir la fleur avec son dormeur ! Je l’ai mise à l’abri sur la terrasse.
Dans la prairie au ras de l'herbe le gentil bourdon était bien mouillé!

 Et mon dormeur mouillé a continué son repos. La température basse, 6 degrés, et l’humidité, le tenaient à la merci du premier prédateur venu !
Bourdon des champs, prière de ne pas réveiller, je ne suis pas encore sec!

Et en revenant de faire mon devoir de citoyenne, je l’ai installé au soleil, mais en hauteur, toujours sur sa fleur pour qu’il se réchauffe et reprenne sa vie de gentil bourdon.
Bourdon des champs ayant choisi un iris pour sa sieste!

Avant-hier c’est sur un iris qu’un de ses congénères se reposait !


Au jardin je ne suis jamais longtemps seule, aujourd'hui "Matou" est venu me rendre visite et tenter de me cajoler , sans doute pour me faire oublier ses tentatives , vaines heureusement, d'attraper les oiseaux qui viennent aux mangeoires!
Moi aussi j'aime le jardin de Lucie!






  

mercredi 9 décembre 2015

Ulysse,un superbe papillon bleu(Papilio ulysses, Blue Emperor, Mountain Blue).

Un des insectes emblématiques du Queensland et de ses forêts tropicales est le papillon Ulysse :Papilio ulysses (Blue Emperor, Mountain Blue).
Papilio ulysses, une femelle

Nous l’avons vu, tel un éclair bleu qui volait devant nous et ensuite s’éloignait dans la végétation. Il était simplement resté hors de portée de mon objectif
C’est pourquoi nous nous sommes rendus à Kurunda à  l’Australian Butterfly Sanctuary.
Papilio ulysses, un couple, on retrouve le bleu sur le dessus de l'abdomen

Leur durée de vie est limité et le stade adulte est consacré à la reproduction, les sujets rencontrés sont souvent un peu abîmés.
Il appartient à la famille des Papilionidés comme nos machaons, flambés, ou  apollons. C’est un grand papillon qui atteint jusqu’à 14 cm d’envergure.
Papilio ulysses,détail du bleu des ailes

 Ce magnifique bleu est dû à la structure des nombreuses petites écailles qui recouvrent les ailes. Ce lien vous en  donne des explications intéressantes.

Le dessous est bien moins coloré : brun à noir avec des ocelles oranges cerclées de blanc.
Papilio ulysses, posée sur ma main.


Les deux, mâle et femelle portent des « extensions » à l’aile postérieure.
La femelle a aussi davantage de bleu sur le pourtour de  l’aile postérieure alors que chez le mâle ce pourtour est noir. Le mâle est fortement attiré par la couleur bleu ce qui l’amène parfois à se poser sur des objets…bleus !
Papilio ulysses, détail du dessous de l'aile


Dans un espace clos la rencontre avec les papillons est facilitée et j’ai même eu la chance d’en avoir sur ma main ce qui donne aussi une idée de la taille du papillon.

mercredi 2 décembre 2015

Punaises australiennes


Lors de notre voyage en Australie nous avons surtout observé des oiseaux. Ce qui implique de porter le regard en hauteur !
Rechercher les insectes demande une autre stratégie et des déplacements plus lents, des recherches dans la végétation, ce que nous n’avons pas fait car il était quasi impossible de quitter les sentiers, surtout dans des régions de végétation dense qui cachent parfois des animaux n’aimant guère le dérangement.
Mais de-ci de-là j’ai rencontré quelques insectes différents de ceux de nos contrées.

Voici 3 membres de la famille des Hétéroptères, les punaises.
Gminatis australia, forêt tropicale,  Cairns


D’abord, une superbe réduve. Elle se reconnaît de suite à son rostre particulier.
Celle-ci que j’identifie comme Gminatus australia sans certitude a un superbe pronotum décoré d’épines
Gminatis australia, détail du pronotum

Elle se promenait sur une feuille verte dans la végétation tropicale d’une forêt touffue où la lumière pénétrait peu.
Gminatis australia,sur sa feuille



Ensuite une belle punaise colorée dont je ne suis pas sûre du tout de l’identification.
Punaise dans la forêt tropicale, peut-être Dysdercus sp

Je pense qu’elle se rapproche des Dysdercus, de la famille des Pyrrhocoridae. Les croisillons blancs m’orientent vers cette famille. Elle aussi est un hôte de la forêt tropicale des environs de Cairns.

Punaise Pentatomidae, Poecilomelis patruelis

Et voici maintenant une rencontre sur la côte ouest, dans une région nettement désertique, cette Poecilometis patruelis (Eumecopus patruelis) prenait le soleil sur les cailloux
Punaise Pentatomidae, Poecilomelis patruelis, se chauffant au soleil

Elle est 2 fois aussi grande que les membres de sa famille européenne les Pentatomidae. Son pronotum se termine par deux fines pointes et les bords latéraux sont finement denticulés(indiqués par les flèches).
Punaise Pentatomidae, Poecilomelis patruelis, détail du pronotum, 
Pour en savoir plus c'est ici