mardi 25 mai 2010

Petite pause avec ce glaïeul d'Illyrie!


Glaïeul d'Illyrie , variété sauvage qui pousse actuellement dans la garrigue et sur les talus!


Une petite pause s’impose pour nous! Alors avec ce joli glaïeul d’Illyrie qui illumine la garrigue de place en place et qui pousse gentiment dans le fond du jardin, je vous souhaite de superbes observations dans la nature, des moments paisibles et enrichissants !
Merci de vos passages, de vos aimables commentaires qui me font grand plaisir ! Je vous dis à bientôt !

lundi 24 mai 2010

A chacun son rythme...et sa saison !

Dans la continuité de mon message précédent, je me suis trouvé face à une autre chenille ! Un soir en fermant les volets, mon mari découvre une chenille collée contre le mur extérieur de la maison ! C’est un endroit plutôt frais et peu éclairé ! La photographie faite, il me reste bien sûr à identifier la chenille ! Sans trop de difficulté grâce à ses fines cornes, en fait des scolies grêles et très légèrement recourbés vers l’arrière que l’on voit près de sa tête ! Sur le corps on voit d’autres scolies plus courts et plus trapus !


Une chenille reconnaissable à ses fines scolies dressées sur le devant de sa tête.

C’est la chenille du Tabac d’Espagne(Argynnis paphia)
Alors comme Pour la Diane, le papillon aurait déjà assuré sa descendance en 2010 ? Pas du tout, cette chenille s’est développée en Septembre 2009, a passé l’hiver à l’abri, a repris sa croissance ce printemps !


Un papillon de Tabac d'Espagne , mâle , photographié en Septembre 2009.

Et en effet dès le lendemain, la chenille fixée au mur a entrepris sa transformation en chrysalide ! Le soir je me doutais de ce qui allait se passer, au matin tout était fait ! Une chrysalide toute fraîche est collée au mur ! Encore transparente dans sa partie inférieure ! Et au sol , l’enveloppe de la chenille avec sa tête encore reconnaissable , intéresse déjà les fourmis ! En peu de temps le ménage sera fait !


Toute neuve et encore transparente dans sa partie inférieure, la chrysalide a remplacé la chenille.

Le rythme du Tabac est donc bien différent de celui de la Diane ! Les œufs pondus à la fin de l’été sont devenus chenilles et ont hiverné ! Et ce n’est qu’au printemps actuel que la suite se fait ! Le stade nymphal dure 2 à 3 semaines et un joli papillon tout neuf va commencer sa vie !
La Diane de 2010 à déjà finit sa vie, le Tabac de 2010 n’a pas encore commencé la sienne !

Au sol, la dépouille de la chenille! Les flèches montrent la fourmi et la tête de la chenille.

Pourquoi cette chenille s’est- elle fixée à cet endroit ! A proximité se trouve sa plante hôte : des violettes en abondance dans une rocaille ! D’habitude elle se fixe sur la plante hôte, ici elle a très peu voyagé et choisi un endroit bien à l’ombre !


Un jolie chrysalide, peu visible sur le mur , mais avec des pointes nacrées!

Voici l’état actuel de la chrysalide, elle a l’air bien solidement fixé au mur et il faut bien regarder pour la trouver ! Ce qui m’intrique ce sont les pointes nacrées , qui brillent dans la partie inférieure ! Un joli petit bijou qui orne un mur !
Et bientôt fin mai, début juin nous verrons les premiers Tabac d'Espagne de la saison 2010 déployer leurs grandes ailes toutes neuves!!Soyons prêts pour les observer!

samedi 22 mai 2010

Ainsi va la vie!

Au mois d’avril j’avais été très contente de vous présenter le magnifique papillon qu’est la Diane (Zerynthia polyxena)
Nous sommes retournés la semaine passée exactement à l’endroit où nous en avions vues plusieurs ! Vous devinez la suite ! Il n’y avait plus de Diane et parcourant la garrigue et nos autres sites d’observation, la conclusion s’impose ! La saison de la Diane est terminée pour 2010.
Sa vie aura été brève ! Voici l’une des dernières que nous avons observée !


Une des dernières Diane observée fin avril !

Alors j’ai recherché la fameuse plante qui est censé abriter ses œufs ! L’aristoloche à feuilles rondes est bien là ! Et curieuse, n’est-ce pas, je regarde ces plantes de très près ! Et j’ai la chance d’y voir une chenille se promener ! Voilà Le papillon a assuré sa descendance ! Nous allons ensuite de plantes en plantes et soulevant les feuilles nous voyons plusieurs chenilles !


Une chenille cachée sous une feuille d'aristoloche à feuille ronde, à côté de son ancienne enveloppe.


Vous savez que les chenilles muent plusieurs fois ! Et c’est en regardant mes images que je me rends compte que celle-ci est à côté de son ancienne enveloppe !


Une belle chenille fixée sous la plante: ses pointes terminales sont noires.

Ces chenilles ayant des couleurs un peu différentes correspondent à des âges différents ! Mais en commun elles possèdent des rangées de protubérances rose à rouge avec des pointes noires !
En juin elle se transforme en chrysalide et passera ainsi le reste de son temps jusqu’à l’éclosion au début du printemps prochain.


Encore quelques jours à grossir et ce sera la nymphose.

J’ai récemment découvert dans le fond de mon jardin, un pied d’aristoloche ! Bien sûr vous aurez deviné que j’inspecte très régulièrement le dessous de ses feuilles ! Hélas, jusqu’à présent je n’y ai pas encore trouvé de chenille de Diane ! On peut toujours rêver, n’est-ce pas ?

jeudi 20 mai 2010

Dahli, asphodeli,cardui: voici les Agapanthias!!

Cela fait maintenant plusieurs années que nous laissons une portion de terrain en quasi friche ! Il y pousse ce qui veut, ce qui peut, surtout avec nos printemps et nos étés bien secs (cette année étant certainement une exception).
On y trouve donc toujours 2 ou 3 pieds de chardon qui atteignent allégrement un mètre de hauteur, de belles fleurs et de beaux piquants ! Nous avons aussi une eupatoire à feuille de chanvre implantée au bord de la mare ! Quelle introduction pour présenter un insecte ! Sans doute que l’insecte a un lien avec ces plantes ! Bravo vous avez trouvé .En effet la femelle pond ses œufs dans ces plantes ! Il y a quelques jours j’ai trouvé ce longicorne qui fait partie de la famille des Cerambidae et de la sous-famille des Lamiinae.


Sur un chardon , l'Agapanthie de Dahl, vue de dessus.

Il porte un nom facile à retenir : c’est l’Agapanthia Dahli (Agapanthie de Dahl)! Mais il ne vit pas sur les Agapanthes ! Je l’ai trouvé sur un des pieds de chardon .Trois jours durant, l’insecte est resté dans la même plante de manière plus ou moins visible! Et depuis il a disparu ! C’est un insecte dont la présence est courte ! Car vous avez deviné que c’est sur plante que les œufs sont pondus et qu’ensuite la larve va s’y développer !


Toujours sur le chardon , un joli profil orthognate (front vertical, formant un angle droit avec le vertex)
On le reconnait à ses antennes qui sont bien plus longues que son corps ! Le corps fait bien 2cm et les antennes en font presque le double ! Elles ont une particularité : des touffes de poils se trouvent sur les premiers articles, elles comptent 12 articles alors que dans la famille de Cerambidae on en a 11 en général.


Détail des antennes avec des touffes de poils aux premiers articles

En résumé :l’agapanthie de Dahl présente une grande taille,des antennes roses et noires, avec des touffes de poils aux premiers articles, un insecte commun dans le Midi.


La jolie tête d'Agapanthia dahli!

Nous sommes ensuite partis dans le département voisin, où nous avons en particulier rencontrés les ascalaphes en nombre ! Et à côté de l’endroit où s’est déroulée la scène de ce bel insecte pris au piège de la toile d’araignée, se dresse une belle plante, déjà haute et dominant toutes les autres ! Pur reflexe, je regarde les feuilles, les tiges et ..une agapanthie !


Se dressant dans la garrigue Thapsia villosa, visitée par les agapanthies.

Vu une fois l’insecte, se reconnait ensuite au premier coup d’œil ! Maintenant il me faut déterminer le nom de cette agapanthie , différente de celle vue dans mon jardin ! Première étape, le nom de la plante : c’est Thapsia villoosa, une belle méditerranéenne bien décrite ici !
Ensuite en consultant les informations, agapanthia asphodeli s’impose. L’agapanthie de l’asphodèle(13 à 23mm) est recouverte d’une pubescence jaunâtre bien visible sur le dessous du corps ainsi que les pattes, la tête.


L'agapanthie de l'asphodèle , toute en jaune!

Les élytres sont moins recouverts ! L’insecte pond ses œufs dans cette grande plante qu’est la Thapsia.
J’étais donc très contente d’avoir trouvé une seconde espèce de longicorne !
En résumé : l’agapanthie de l’asphodèle est jaunâtre, dessus et dessous, vit sur des asphodèles, des chardons, des ombellifères comme la Thapsia, assez commune dans les zones au climat doux.
La journée n’est pas finie et le long d’une petite rivière j’observe des chardons ! J’aime beaucoup ces plantes, puisque je les laisse s’exprimer dans le jardin , malgré leurs piquants !!Chouette !!Une autre agapanthie ! Tout de suite je me rends compte qu’il s’agit d’une autre espèce, plus petite que les précédentes, elle ne fait que 7 à 13 mm.


Sur le chardon , enfin , l'agapanthie du chardon!

On remarque tout de suite la ligne blanche qui borde la suture des élytres.
Les antennes sont nettement blanches et noires.
La larve va se développer sur les chardons, c’est une espèce commune au sud de la Loire ! Et de plus elle vole très bien car c’est très vite qu’elle a décidé d’aller voir sur un autre chardon si l’endroit était plus tranquille. C’est l’agapanthie du chardon!


Sur sa plante de prédilection ,l'agapanthie du chardon!

En résumé : l’agapanthie du chardon est petite, marquée d’un trait blanc le long des élytres, ses antennes grises et noires, elle vit sur les chardons et les marguerites, commune au sud de la Loire mais se rencontre dans tout le pays ( sauf en Bretagne) .

Donc en peu de jours j’ai vu 3 espèces d’agapanthies. Inspecter les plantes apporte souvent de belles surprises !

mercredi 19 mai 2010

Ascalaphes, le retour!(Libelluloides coccajus, Ascalphe soufré).

Le printemps 2010 étant très frais et humide, on pouvait se poser des questions sur la présence de certains insectes thermophiles.
Mais dès le 18 avril j’ai vu le premier ascalaphe dans le département voisin, le Var, à une altitude inférieure à 100mètres !
C’est un bel ascalaphe , Libelluloides coccajus, qui se reconnait de loin aux couleurs jaunes et noires de ses ailes et quand il est posé , on voit les jolies nervures noires qui dessinent ses ailes !
Ce n'est que vers le 15 Mai que je l'ai vu , dans ma zone; mais je parcours là un milieu situé entre 600 et 700 mètresd'altitude. Cette différence, joue un grand rôle. Les fleurs et les insectes apparaissent plus tard !


Un bel ascalaphe soufré qui se réchauffe au soleil, le matin.

Retournée dans le Var ces deux derniers jours, j’ai vu une grande quantité de ces jolis névroptères ! Le matin, on se réchauffe au soleil pour refaire le plein d’énergie, et aux heures les plus chaudes on part en chasse de nourriture ! Leur vol rapide et changeant anime les garrigues !
Le premier jour je remarquais surtout des mâles .On les reconnait facilement aux cerques très importants qui se trouvent à l’extrémité de leur abdomen.
Libelluloides coccajus, l’ascalaphe soufré, se reconnait aisément aux grandes zones noires se trouvant sur les ailes, le long de l’abdomen, elles atteignent presque le bout de l’aile.


Une femelle, prend son bain de soleil!

Le second jour, j’ai surtout vu des femelles. Leur abdomen est plus rond et bien sûr n’a pas de cerques! Les deux sexes ont des antennes terminées par un épaississement, des massues.
J’ai assisté à une scène banale dans la vie d’un insecte. Les mauvaises rencontres sont fréquentes dans la garrigue. Parmi elles, les toiles d’araignées.
Un ascalaphe recherchant une tige pour se poser, s’est pris au piège d’une toile d’une jeune épeire diadème (me semble-t-il).


Bien empétré dans la toile, l'ascalaphe agite vigoureusement ses ailes sous le regard de l'araignée (visible sous l'aile de l'insecte).

La scène a été brève, le bel insecte s’est débattu en agitant ses ailles dans tous les sens. Quand la propriétaire de l’ouvrage d’art est arrivée vers lui, j’ai craint le pire ( et je me préparais à intervenir).Voilà que la dame recule , renonçant devant cette masse gigotante ! Deux ou trois secondes plus tard, l’ascalaphe est sorti du piège collant ! Il n’est pas allé bien loin et je l’ai regardé reprendre ses esprits avec beaucoup de plaisir ! L’araignée s’est réfugiée dans un coin de sa toile. Elle attendra un repas plus moins gros et encombrant !


Presque tiré d'affaire, car l'araignée renonce!

Pendant encore un bon mois , vous pourrez voir ces jolis insectes dans les garrigues et les prairies réchauffées par le soleil.Ces insectes gagnent du terrain vers le Nord et on peut les observer dans bien des régions !

vendredi 14 mai 2010

Tous tout mouillé! Papillons, araignées, sauterelle....



"Cela fait plusieurs matins que je me retrouve dans l’herbe mouillée. Mouillé, totalement mouillé et je n’aime pas cela !



Regardez ces grosses perles de pluie qui me frigorifient et m'immobilisent!



Ouf, un peu de soleil, j'ai peine à écarter mes ailes tant je suis engourdi!



-Et moi, vous croyez que cela ma'amuse de me mouiller les pattes! C'est que j'en ai 8 ! Et 8 pattes mouillées cela donne froid!



-Moi je suis obligé de me cacher dans l'herbe toute mouillée pour échapper à ces goinfres, ces voraces, ces araignées qui se planquent et veulent me saisir! Regardez cette araignée crabe , tapie au fond de l'euphorbe!



-Et tu crois que je suis au chaud! Deux jours que je ne me suis rien mis dans l'estomac! Et tout est mouillé dans cette fleur! Pas un butineur ne s'approche , je vais encore jeûner! "

Note de la photographe ..rentrée mouillée, elle aussi!
Le papillon est un collier de corail mâle : Aricia agestis, la première araignée une jeune inconnue, la larve de sauterelle en est à son deuxième stade mais encore difficile à mettre une identité certaine, probablement la grande sauterelle verte, la dernière araignée est synaema globosum, l'araignée Napoléon reconnaissableau chapeau de l'empereur qu'elle porte sur son dos!

mercredi 12 mai 2010

Drilus flavescens: enfin sorti de ma coquille!

C’est vraiment un insecte original ! Je vous présente le mâle. C’est un coléoptère : ses élytres aux reflets d’or(d’où lui vient son qualificatif de flavescens=qui tire sur le jaune)recouvrent son abdomen, ses ailes membraneuses sont bien pliées dessous !


Mâle de Drilus flavescens en observation sur une feuille de trèfle!

Mais ses jolies antennes pectinées (qui a des dents comme un peigne) attirent le regard !C’est le meilleur moyen de le reconnaître !
L’insecte fait moins d’un cm. J’en vois presque tous les jours en ce moment. Perché sur une feuille à peu de distance du sol, il ne s’attarde guère quand je m’approche ! Dès qu’il commence à regarder ailleurs et à bouger ses élytres je sais que le moment de l’envol est proche ! C’est ce moment que j’ai enfin pu saisir aujourd’hui ! D’habitude il est plus rapide que moi.


"Je me prépare au décollage!"

Mais c’est son mode de vie qui est bien étrange ! Déjà sa femelle forme avec lui un couple des plus mal assortis ! Je n’ai pas de photo de la dame ni de leur étrange couple ! Figurez- vous qu’il s’apparie avec une grosse dame aptère, sans ailes qui se traîne au sol et ressemble à une larve blanchâtre!
Sur cette page vous pouvez voir cet étrange couple.


"Je suis prêt, toutes ailes déployées!"

La suite est aussi étonnante. La femelle pond des œufs dans le sol, quand les œufs éclosent la larve se cherche un escargot dans lequel elle se développe et mue ! Devenue plus grande ( en ayant bien sûr consommé l’escargot)elle se déplace à la recherche d’un autre escargot, un peu plus grand et continue sa croissance.
J’ai, l’an passé, vu une larve lors de sa recherche d’un escargot ! J’ai été étonnée de voir dans l’herbe cette drôle de bestiole et l’ayant photographiée , elle a vite disparu sous les herbes !


"Où est mon escargot, un escargot vite!"

Les adultes ont terminé leur développement maintenant, ils se cherchent une compagne et ensuite aura lieu ponte et le début du cycle. La photo de la larve est faite au mois d’octobre. L’insecte passe ensuite l’hiver sous cette forme dans une coquille d’escargot.
Et mon titre est à mettre en relation avec la sortie de la coquille, quand les larves arrivent au stade adulte, en cette saison !

Drilus flavescens peut être vu dans tout le pays ! Et avec ces pluies, les escargots ne vont pas être trop difficiles à trouver quand les petites larves chercheront un toit et une cantine !
Toutes les infos sur son étrange mode de vie ici (le site insectes.org)!

dimanche 9 mai 2010

Dans le petit sapin: criquet et lézards!

C’est l’histoire d’un petit sapin ! Sapin me direz-vous ! Ce n’est pas un arbre de saison ! Il fait certes froid et humide mais nous ne sommes quand même pas à l’approche de Noël !!
Eh bien si, le petit sapin est tout à fait de saison !
D’abord c’était un nain qui a servi de mini sapin de Noël dans un petit studio d’étudiante ! L’étudiante ayant grandi, a donné le petit arbre à sa maman. Vous connaissez l’histoire ! Et le petit sapin a pris sa place dans un jardin provençal ! Il s’y plaît et c’est un gentil nain qui grandit seulement de 2cm par an ! Aujourd’hui ayant atteint plus que l’âge de la majorité légale, il fait son mètre cinquante et de jolies pousses vertes !
Ce petit sapin est la résidence favorite de plusieurs individus qui ont vraiment l’air de s’y plaire ! Je les vois depuis le retour de ce semblant de printemps que nous connaissons cette année !

Un criquet égyptien se réchauffe au soleil perché dans le sapin.

Honneur au plus petit : le criquet égyptien ! Il est plus petit que les autres locataires mais c’est quand même le plus grand de nos criquets ! La femelle est impressionnante quand elle déploie ses ailes : son envergure atteint alors 12cm et en vol son bruit de "Velosolex" un peu rouillé est caractéristique !!
Quelques jours plus tard, j’ai vu madame et monsieur Criquet égyptien, en face du sapin, bien à l’ombre, dans une position qui ne laisse aucun doute sur leur objectif ! Les criquets nés à la fin du printemps dernier se reproduisent maintenant.


Couple de criquets égyptien dans la bourrache à l'ombre du sapin.

Il y a quelques jours , j’ai revu le mâle, plus petit que la femelle, beaucoup moins vaillant, son œil cabossé et son abdomen un peu tordu ! Il a accompli son destin et va disparaître !

Les autres locataires du sapin n’appartiennent pas au monde des insectes et sont davantage des consommateurs d’insectes ! Ce sont des lézards, les lézards des murailles très communs, mais qui d’habitude choisissent d’autres habitats.


Une femelle "lézarde" au soleil sur le sapin!

Début avril, j’ai été bien surprise de voir ce lézard perché presque à 1 mètre du sol! Dès qu’elle m’a vue, madame lézard s’est retirée en ses appartements, à l’intérieur de l’arbuste !
Il m’en aura fallu des ruses pour pouvoir l’approcher, car bien perché sur son arbuste elle domine la situation et même sans faire de bruit, elle me voit arriver et se cache !
Mais la mauvaise météo de ce mois d’avril sera mon alliée ! Les lézards ont besoin de se chauffer au soleil pour avoir de l’énergie et le 1er Mai, un rayon de soleil n’est pas à négliger !


"Bon de là -haut je contrôle la situation!"

Et le petit reptile est devenu un peu moins farouche, l’occasion pour moi de lui tirer le portrait ! La séance est paisible, le soleil est au rendez- vous !
On me promène un peu à droite et à gauche, mais avec de la patience tout se passe bien ! Et surprise soudain en regardant mon sujet, j’en vois un second à l’arrière- plan ! Peut- être l’avez-vous déjà aperçu sur la photo (...à la pointe du museau de la lézarde)?


"Qu'est-ce qu'on est bien là-haut!"

Mais alors il me sera bien difficile de les saisir tous les deux sur la même image, tantôt ils se font face, tantôt ils regardent dans la même direction comme sur cette photo !
En fait, il y avait 3 lézards dans le sapin, mais l’un d’eux très méfiant, ne fera qu’une brève apparition ! Il laissera ses congénères jouer les vedettes.
J’aurai quand même droit à un beau regard reptilien pour clore notre moment de connivence !


"Admirez mes beaux yeux !"

Hélas, depuis pluie et éclaircies trop brèves ne les ont plus incités à une séance de bronzage collectif !
Le petit sapin, jadis décor d’un petit studio d’étudiante, a donc repris pleinement son rôle dans la nature ! Et bien arrosé cette année il servira encore d’abri à de nombreux visiteurs !

jeudi 6 mai 2010

Parus major: la nouvelle génération a déployé ses ailes!

Voilà, ce matin en l’espace d’une heure, 4 beaux oiseaux tout neuf sont sortis du nichoir et ont habilement déployées leurs ailes !
En fait, dès hier après-midi, j’ai senti que l’épilogue était proche ! J’ai vu sur la petite plate- forme derrière le trou d’envol du nichoir, des mouvements et j’ai entr ‘aperçu des oisillons ! Ils étaient déjà bien « finis » avec toutes leurs plumes !
D’ailleurs le plus intrépide de la bande a sorti son nez pour voir à quoi ressemblait ce monde extérieur dont devaient leur parler les parents !!!
Et ce matin, voyant l’adulte appeler depuis l’olivier, je me suis dit : »C’est le grand jour ! Heureusement il ne pleut pas ! »


Le plus intépride de la couvée prend son envol à 7h35! le vaste monde l'appelle!


Je me suis installée et les parents ont commencé à nourrir et évacuer encore une crotte ! Soudain pendant l’absence des adultes, l’intrépide, ni une ni deux, sort droit devant lui et vole vers mon volet ! Comme il ne s’y trouvait pas trop bien : hop, un petit coup d’ailes et je me case sur l’olivier « Ti tut,ti tut, papa maman je suis là ! »Il est 7 heures 35 !
Hélas, pas de réponse et notre petit futé comprend qu’il faut se taire ! Car à brailler ainsi il va attirer des prédateurs toujours à l’affût d’un mauvais coup !
Dix minutes plus tard, les parents reviennent et nourrissent les petits dans le nichoir, mais rien pour notre vaillant petit ! Les parents l’ont vu et repéré, ils reviennent encore à plusieurs reprises nourrir les autres oisillons !


Et voici numéro deux qui regarde le décor avant de prendre son envol!

Et à 7heures 55.., c’est-à-dire 30 mn plus tard, pendant que j’étais à l’ordi voilà un oisillon qui se met en position dans la petite lucarne d’envol ! Vite je me mets derrière la fenêtre et en moins de 5mn, comme à l’exercice : un je regarde, deux je pousse avec les pieds , trois je vole !!Youpi !


Et de suite son frangin se met aussi en position !

Et un, un autre prend immédiatement sa place et deux et trois …..
Voilà le troisième de cette série ( en fait le quatrième de la fratrie)et un je me mets en position et deux…oh mama mia …c’est haut , c’est haut …J’ai peur , je fais marche arrière…


Il faut l'intervention d'un adulte pour décider le dernier petit à sortir du nichoir protecteur!

Arrive papa qui vient au bord du trou lui prodiguer des encouragements…qui sont efficaces !


Et un et deux et trois ! Je vais voler, je vole !


Voilà les quatre petits répartis dans l’arbousier et le pittosporum voisins. Ils y sont bien cachés et je ne les vois plus. Seulement des » ti tut ti tut » , les discussions habituelles entre parents et jeunes !
Cela faisait 3 semaines que les vaillants parents ont passé leurs journées à nourrir ces 4 petits ! Une ou deux fois encore les adultes vont vérifier dans le nichoir si tout le monde a bien pris son envol .
Merci aux deux vaillantes mésanges charbonnières qui se sont bien occupées de cette nichée ! Longue vie à vous les petits, restez par ici, vous y êtes chez vous !Vous entendre, me réjouit !

Je suis désolée de la qualité des photos , elles sont toutes faites entre 1200 et 2000 iso.

mardi 4 mai 2010

Les Adela australis : des Microlépidoptères.

Tout le monde connait les Lépidoptères, c’est-à-dire les papillons ! Et les microlépidoptères sont donc des papillons microscopiques ! Pas tout à fait, mais presque ! En effet ces insectes ne font que 5 ou 6 mm pour le corps. Par contre les antennes font bien le double de la longueur du corps !


Mâle Adela australis perché sur une fleur d'ail!

Tous les printemps je le vois virevolter sans fin au-dessus des massifs en fleurs ! On ne voit souvent que les gigantesques antennes très mobiles qui bougent comme de légers fils et semblent ne jamais vouloir s’arrêter ! On a beau les suivre du regard, espérer qu’enfin ce mouvement va s’arrêter Peine perdue !Heureusement quand le soleil est moins présent, les piles étant moins chargées, elles s’épuisent et les petits elfes sont obligés de se reposer quelques instants.


Une femelle Adela australis aux antennes épaissies, dans le bleu du caenothe.


Ces microlépidoptères sont une trentaine d’espèce en France ! Mon jardin reçoit toujours la visite de l’Adèle australe(anciennement Adela aldrovandella), nom que je ne comprends pas trop ! Elle ne pas vient d’Australie cette brave Adèle et n’a pas les moyens d’y aller ! Enfin, un jour connaitrais l’origine de cette appellation !


Un mâle sur l'ibéris sempervirens: le blanc rehausse ses couleurs chaudes!

Mâle et femelle ont approximativement la même taille, mais la distinction est aisée : les femelles ont les antennes épaissies à la base, celles des mâles sont interminables ! !
Ce qui attire le regard ce sont les couleurs chatoyantes de leurs ailes ! D’ailleurs au soleil, elles sont difficiles à rendre ! Elles sont couvertes d’écailles dorées qui depuis le cou jusqu’à leur extrémité s’ordonnent en bandes colorées qui suivent le même ordre : une bande blanche tranche joliment sur cette robe mordorée où l’on voit du pourpre allié au bleu ! Un insecte magnifiquement coloré !


Perchée sur une fleur de trèfle, la femellle semble bien petite!

Je me suis donc amusée à les photographier sur différentes fleurs :sur le bleu du caenothe, le blanc de l’ibéris, le rose du trèfle ! Et si la photo précédente permet de se rendre compte de la petite taille de l'insecte perdu sur une fleur de trèfle ,la suivante détaille ses couleurs si voyantes et l'antenne cassée de la jolie femelle!


Une femelle d'Adela australis: antennes épaissies à la base!

Voici une photo d’un couple datant de l’an dernier à la même période.Cette année la météo moins favorable ne m’a pas encore permis de les voir ainsi !
Puis au mois de juin je n’en vois plus ! Leur présence est donc de bien courte durée !


Couple d'Adela australis , le mâle au premier plan!

J’espère que vous aurez aussi l’occasion de voir ces petits insectes chatoyants danser au-dessus de vos massifs de fleurs !

dimanche 2 mai 2010

Des coléoptères véloces:la cicindèle champêtre et la cicindèle flexueuse!

Comme son nom l’indique, c’est un insecte que je vois souvent sur le bord des chemins de la garrigue ! Mais je ne l’avais jamais vu dans le jardin ! C’est chose faite depuis quelques jours ! Un de ces voraces dévoreurs de moucherons se promène dans le jardin ! En fait c’est une femelle reconnaissable aux deux petits points noirs présents sur ses élytres !


Une femelle de cicindèle champêtre au repos dans le jardin.

Ce coléoptère porte un somptueux costume qui brille magnifiquement au soleil ! Ses gros yeux impressionnent peut- être ses proies ! Mais ce sont surtout ses pattes qui m’ont fait marcher et marcher ! Car en plus de bien courir, les cicindèles volent, et très bien et très loin ! C’est d’ailleurs un des insectes qui a le vol le plus long.
Ses mandibules sont énormes et redoutables ! Mais je ne l’ai jamais vu saisir une proie !


Toujours dans le jardin , une femelle de cicindèle champêtre en exploration!

La semaine passée j’ai vu un couple et, alourdie par le poids de son mâle qui se sert de ses mandibules pour s’accrocher fermement à sa partenaire, la vitesse de déplacement de l’insecte était singulièrement ralentie !
Une des caractéristiques de ces insectes sont les soies réparties sur le corps, ce sont des soies sensorielles, bien blanches, bien visibles.


Un couple dans la garrigue, le mâle se tient fermement à la femelle.

Ces insectes de petite taille (environ 12mm) sont assez répandus, cette cicindèle serait même en expansion ! D’ailleurs après avoir trouvé le corps dépourvu de la tête et vidé de sa substance : on devine que ce vorace a été la proie d’une araignée qui a consommé tout ce qui pouvait l’être, j’étais désolée d’avoir perdu mon exemplaire ! Et non, hier en travaillant dans la partie potager de mon jardin, une autre jolie cicindèle s’est envolée sous mes yeux ! L’insecte est donc bien présent dans le coin !Encore aujourd'hui, je viens d'en voir une! La première photo de cet article est faite il y a quelques instants ! Posée sur ce couvercle blanc, on distingue bien ses pattes pourpres couvertes de soies sensorielles blanches.


Détail de la tête: des mandibules ivoire impressionnantes !

Et voici le détail de sa tête ! Les mandibules sont écrues, les palpes labiaux pourpres ! Les antennes sont directement implantées sous ses gros yeux ! Et je peux vous dire qu’elle y voit très bien, elle ne tolère pas qu’un gros œil noir s’approche d’elle. Le décollage est immédiat!


Un mâle aux tarses antérieurs élargis, et sans tache noire à la jointure des élytres!

Le mâle se reconnaît aux tarses élargis de ses pattes antérieures, la femelle porte en général deux points sombres à la jointure des élytres.

Ses mœurs sont singulières ! Après l’accouplement la femelle pond des œufs qui deviendront une drôle de larve qui va vivre dans le sol où elle piègera des insectes à l’aide d’un entonnoir ! Elle deviendra nymphe à la fin de l’été puis adulte à l’automne ou au printemps suivant.


Une autre cicindèle : la cicindèle flexueuse !Un camouflage original!

Il existe une autre variété de cicindèle un peu moins courante, la cicindèle flexueuse(Lophyra flexuosa) que j’ai vue en promenade sur une zone de garrigue avec une végétation très basse ! C’est son camouflage style « Armée de terre » qui a attiré mon attention !

En voilà de jolis coléoptères à admirer lors des promenades printanières !

Deux pages avec des informations pour les curieux:
-Chez monsieur Aramel
-sur le forum Insectes.org; une page consacrée à l'élevage et à de nombreuses observations sur la vie de la larve.