Analysant l’évolution du blog, je me suis rendue compte d’un nombre important de visiteurs sur ma page consacrée à la Decticelle côtière, Platycleis affinis.
La saison étant terminée quasi partout en France, j’ai été curieuse de savoir quel était l’intérêt soudain des visiteurs pour cette jolie sauteuse.
Et voilà ce qui est à la source : un article publié par des chercheurs britanniques et dont l’intitulé est le suivant :Championne dans son domaine
L’info a été reprise par différents médias.
Ici un titre plus accrocheur :une sauterelle recueille le record du monde des plus gros testicules du monde
Ici une question : qui dans la nature a les plus gros testicules ?
Une vraie vedette notre petite Decticelle côtière!
Alors voici un portrait de la femelle de Platycleis affinis, qui précise aussi l’article, a en moyenne 23 partenaires au cours des 2 mois de sa vie adulte.
Le mâle lui , ne peut être déterminé que par l'étude anatomique des genitalia, car les 7 espèces de Platycleis que nous rencontrons sont très voisines et seules les femelles sont identifiables par l'étude de leur plaque sous génitale.
L’été prochain , on regardera ces insectes avec un regard différent.
Merci messiers les chercheurs !
jeudi 11 novembre 2010
dimanche 7 novembre 2010
Hyla meridionalis,une rainette caméléon.
Je vous présente Rana 1er, batracien de son état, et caméléon le dimanche ! Voilà l’individu qui m’a fait vivre un dimanche surprenant.
Voici Rana 1er, pas du tout impressionné par ma petite personne
Après la pluie et en attendant la prochaine qui est annoncée pour le début de la semaine, je fais des travaux de jardinage. Ici, les plantations se font à l’automne. La plante prend ainsi quelques forces avant le ralentissement passager de l’hiver, se développe bien au printemps et elle est prête à affronter la sécheresse de l’été, fatale aux végétaux trop fragiles !
Après installation de mon nouveau Plumbago du Cap issu d’un semis spontané, à un endroit adéquat, je prends mon arrosoir et je verse une bonne quantité d’eau destinée à faire adhérer la terre aux racines pour que tout se passe dans les règles.
Surprise! Au pied de mon Plumbago, un truc sombre saute. J’y regarde à deux fois, sur la terre mouillée et je vois une rainette, une de ces petites rainettes méridionales communes dans le jardin. Ebahie de la voir si sombre, je l’attrape et y regarde à deux fois. Bien que mouillée elle est vert sombre, rien n’y fait, elle ne ressemble pas à mes rainettes habituelles. Je la montre à mon mari et d’accord avec moi il convient : « Elle est vert anglais, comme la grille du balcon ».
Bon, il faut bien continuer à travailler un peu. Je prends ma petite copine(je pense maintenant qu’il s’agit plutôt d’un copain) et je l’installe dans un bac sur la terrasse. C’est là que mes pensionnaires passent le temps quand je ne peux pas m’occuper d’eux immédiatement.
L’endroit à l’air de lui plaire, elle se colle contre la paroi transparente. Bien, je peux continuer mon ouvrage.
Quand je l'ai vu ainsi décoloré, j'ai bien regretté de ne pas avoir immortalisé le batracien dans sa version sombre!
Moins d’heure plus tard je retourne prendre de ses nouvelles. Tiens elle a quitté la paroi vitrée. Bon elle s’est trouvée plus à l’aise sur le sol du bac. Je porte l’ensemble à un endroit où j’y vois mieux et c’est là que j’ai une drôle de surprise : la rainette s’est décolorée ! Je suis stupéfaite. J’avais entendu parler de ce phénomène de l’adaptation de la couleur au substrat ou au milieu.
Mais voir ma rainette vert clair, alors qu’elle était presque noire m’a éberluée.
En y regardant de plus près, on voit encore quelques souvenirs de cette couleur plus foncée. L’ensemble de la peau était encore bien plus sombre que ces quelques taches que l’on voit.
Mon nouveau copain me regarde droit dans les yeux, mais sa peau ne redevient pas sombre.
Je lui ai trouvé ensuite un cadre plus adéquat, sur un pot de fleurs, elle est restée sur la terre que j’avais choisie sombre, à dessein. Mais la coloration n’est pas rétroactive !!Elle est restée claire avec ses points sombres.
Un petit tour sur mon pantalon, après être passé par l’appareil photo que je tenais en main, puis un arrêt sur bottes et enfin retour dans la verdure. Elle s’est éclipsée sous un buisson, dans un milieu où elle est à l’abri des curieux
Mais ce matin quelle idée de se mettre juste sous ma nouvelle plantation en dehors de tout abri végétal !
Les yeux des rainettes sont irrésistibles, n'est ce pas?
C’est un phénomène vraiment impressionnant auquel il me fut donné d’assister.
Se transformer ainsi en moins d’une heure me laissera un souvenir extraordinaire.
Voici Rana 1er, pas du tout impressionné par ma petite personne
Après la pluie et en attendant la prochaine qui est annoncée pour le début de la semaine, je fais des travaux de jardinage. Ici, les plantations se font à l’automne. La plante prend ainsi quelques forces avant le ralentissement passager de l’hiver, se développe bien au printemps et elle est prête à affronter la sécheresse de l’été, fatale aux végétaux trop fragiles !
Après installation de mon nouveau Plumbago du Cap issu d’un semis spontané, à un endroit adéquat, je prends mon arrosoir et je verse une bonne quantité d’eau destinée à faire adhérer la terre aux racines pour que tout se passe dans les règles.
Surprise! Au pied de mon Plumbago, un truc sombre saute. J’y regarde à deux fois, sur la terre mouillée et je vois une rainette, une de ces petites rainettes méridionales communes dans le jardin. Ebahie de la voir si sombre, je l’attrape et y regarde à deux fois. Bien que mouillée elle est vert sombre, rien n’y fait, elle ne ressemble pas à mes rainettes habituelles. Je la montre à mon mari et d’accord avec moi il convient : « Elle est vert anglais, comme la grille du balcon ».
Bon, il faut bien continuer à travailler un peu. Je prends ma petite copine(je pense maintenant qu’il s’agit plutôt d’un copain) et je l’installe dans un bac sur la terrasse. C’est là que mes pensionnaires passent le temps quand je ne peux pas m’occuper d’eux immédiatement.
L’endroit à l’air de lui plaire, elle se colle contre la paroi transparente. Bien, je peux continuer mon ouvrage.
Quand je l'ai vu ainsi décoloré, j'ai bien regretté de ne pas avoir immortalisé le batracien dans sa version sombre!
Moins d’heure plus tard je retourne prendre de ses nouvelles. Tiens elle a quitté la paroi vitrée. Bon elle s’est trouvée plus à l’aise sur le sol du bac. Je porte l’ensemble à un endroit où j’y vois mieux et c’est là que j’ai une drôle de surprise : la rainette s’est décolorée ! Je suis stupéfaite. J’avais entendu parler de ce phénomène de l’adaptation de la couleur au substrat ou au milieu.
Mais voir ma rainette vert clair, alors qu’elle était presque noire m’a éberluée.
En y regardant de plus près, on voit encore quelques souvenirs de cette couleur plus foncée. L’ensemble de la peau était encore bien plus sombre que ces quelques taches que l’on voit.
Mon nouveau copain me regarde droit dans les yeux, mais sa peau ne redevient pas sombre.
Je lui ai trouvé ensuite un cadre plus adéquat, sur un pot de fleurs, elle est restée sur la terre que j’avais choisie sombre, à dessein. Mais la coloration n’est pas rétroactive !!Elle est restée claire avec ses points sombres.
Un petit tour sur mon pantalon, après être passé par l’appareil photo que je tenais en main, puis un arrêt sur bottes et enfin retour dans la verdure. Elle s’est éclipsée sous un buisson, dans un milieu où elle est à l’abri des curieux
Mais ce matin quelle idée de se mettre juste sous ma nouvelle plantation en dehors de tout abri végétal !
Les yeux des rainettes sont irrésistibles, n'est ce pas?
C’est un phénomène vraiment impressionnant auquel il me fut donné d’assister.
Se transformer ainsi en moins d’une heure me laissera un souvenir extraordinaire.
samedi 6 novembre 2010
Metcalfa pruinosa, une cicadelle à problèmes.
Voici un insecte réapparu cette année dans le jardin en quantité plus importante que les années passées. Sa caractéristique : c’est un insecte considéré officiellement comme nuisible et devant être éradiqué . Pas moins que cela pour une bestiole de 15mm !(Arrête du 31 Juillet 2000).La Cicadelle blanche, de son nom Metcalfa pruinosa, est une petite peste!
Metcalfa pruinosa, adulte au mois de septembre.
Pourquoi ? Bien sûr c’est un insecte introduit par mégarde et qui a le tort de s’en prendre à certaines plantes .C’est un piqueur suceur qui ne détruit pas la plante, mais exsude un miellat qui permet ensuite l’installation de la fumagine, champignon noirâtre qui rend certains fruits surtout peu esthétiques, lorsqu’il s’agit de raisin par exemple. Quelques infos ici.
Gros plan ,sur l'insecte installé sur la tige du tournesol.
Metcalfa pruinosa s’installe sur de nombreuses plantes. Chez moi je les vois sur le figuier et les tournesols. Mais aussi dans les agrumes et les pittosporum...En l’an 2000 nous avions connu une infestation importante, mais depuis les attaques avaient été peu nombreuses.
Peu sensibles aux produits chimiques,l’INRA a étudié l’utilisation de prédateurs naturels tel qu’un insecte parasite Neodryinus Typhlocybae ( un hyménoptère ).….
Sous les débris laissé par les larves de Metcalfa se cache une larve prédatrice de névroptère.(Merci à Gudbuche)
Metcalfa ne fait pas partie des Cicadellidae, mais des Flatidae.
Les larves se trouvent sous des feuilles sous formes d’amas blanchâtres.. Moins de 2 mm pour ces petites sauteuses au physique assez drôle avec ce plumet à l’arrière train.
En cette saison , les insectes adultes depuis le mois d'août, disparaissent progressivement. Je n’utilise pas de produits chimiques pour détruire qui que soit(même pas les moustiques et pourtant ils m’embêtent parfois !!)
On distingue à peine un insecte dans cette ouate
Par contre je suis très contente d'avoir de fidèles auxiliaires qui régulent efficacement leur population.
D’abord cette mouche à moustache (un Asilide probablement) qui pour rien au monde n’aurait lâché sa prise. Ayant complaisamment posée pour la postérité , elle s’est ensuite envolée vers les hauteurs des arbres.
Bon appétit!
Et sur un pied de carotte sauvage j’observais quotidiennement ce petit mâle d’Epeire de velours(Agalenatea reedi), quand j’ai eu la bonne surprise de le voir emballer prestement une de ces nuisibles !
Brave petit!
Dans mon jardin , qui est bien sûr un espace réduit, l'équilibre se fait tout seul !
Metcalfa pruinosa, adulte au mois de septembre.
Pourquoi ? Bien sûr c’est un insecte introduit par mégarde et qui a le tort de s’en prendre à certaines plantes .C’est un piqueur suceur qui ne détruit pas la plante, mais exsude un miellat qui permet ensuite l’installation de la fumagine, champignon noirâtre qui rend certains fruits surtout peu esthétiques, lorsqu’il s’agit de raisin par exemple. Quelques infos ici.
Gros plan ,sur l'insecte installé sur la tige du tournesol.
Metcalfa pruinosa s’installe sur de nombreuses plantes. Chez moi je les vois sur le figuier et les tournesols. Mais aussi dans les agrumes et les pittosporum...En l’an 2000 nous avions connu une infestation importante, mais depuis les attaques avaient été peu nombreuses.
Peu sensibles aux produits chimiques,l’INRA a étudié l’utilisation de prédateurs naturels tel qu’un insecte parasite Neodryinus Typhlocybae ( un hyménoptère ).….
Sous les débris laissé par les larves de Metcalfa se cache une larve prédatrice de névroptère.(Merci à Gudbuche)
Metcalfa ne fait pas partie des Cicadellidae, mais des Flatidae.
Les larves se trouvent sous des feuilles sous formes d’amas blanchâtres.. Moins de 2 mm pour ces petites sauteuses au physique assez drôle avec ce plumet à l’arrière train.
En cette saison , les insectes adultes depuis le mois d'août, disparaissent progressivement. Je n’utilise pas de produits chimiques pour détruire qui que soit(même pas les moustiques et pourtant ils m’embêtent parfois !!)
On distingue à peine un insecte dans cette ouate
Par contre je suis très contente d'avoir de fidèles auxiliaires qui régulent efficacement leur population.
D’abord cette mouche à moustache (un Asilide probablement) qui pour rien au monde n’aurait lâché sa prise. Ayant complaisamment posée pour la postérité , elle s’est ensuite envolée vers les hauteurs des arbres.
Bon appétit!
Et sur un pied de carotte sauvage j’observais quotidiennement ce petit mâle d’Epeire de velours(Agalenatea reedi), quand j’ai eu la bonne surprise de le voir emballer prestement une de ces nuisibles !
Brave petit!
Dans mon jardin , qui est bien sûr un espace réduit, l'équilibre se fait tout seul !
jeudi 4 novembre 2010
Synema globosum : une araignée Napoléon de toutes les couleurs
Non, ce n’est pas de notre célèbre empereur que nous allons parler. Mais d’une petite araignée qui a choisi la notoriété en arborant le bicorne de l’illustre personnage sur son dos. Avec cela pas moyen de la confondre avec une autre.
Dans une fleur de trèfle, sa couleur rouge est un peu dissimulée.
C’est en effet la particularité de Synema globosum, une petite Thomisidae, au corps lisse et brillant.
C’est sans doute une des araignées les plus répandues dans mon jardin. Petite, la femelle ne fait guère que 7 mm, mais avec une acuité visuelle excellente comme toutes les araignées.
La lavande est toujours un endroit favorable pour se mettre à l'affût.
Cachée près d’une fleur, elle attend patiemment sa proie et disparaît dès que je m’approche, je n’aperçois la plupart du temps qu’un mouvement furtif..Et souvent c’est la vue d’un insecte dans une position bizarre qui attire mon attention et je découvre ainsi la l’araignée.
J’ai attendu d’avoir l’araignée dans toutes ses déclinaisons de couleurs pour publier ce message.
La couleur rouge est paraît-il généralement rencontrée dans le Nord du pays où la belle serait plus rare.
Synaema globosum consomme aussi des pucerons.
Le rouge est bien la couleur la moins répandue dans mon jardin. J’ai été très contente d’en voir de cette couleur flamboyante ce début de printemps. Vous remarquerez qu’elle a choisi des fleurs pouvant un peu dissimuler ses couleurs voyantes.
Sur le blanc du pétale de géraniums, son sigle apparaît bien.
Jaune et blanche sont les teintes les plus courantes chez moi. On trouve ces petites araignées près de toutes les fleurs, mais il faut bien les chercher, souvent seul un bout de patte indique une présence.
Dans une fleur d'Euphorbe, après la pluie.
Bien sûr, elles savent que les fleurs seront visitées par de nombreux insectes butineurs. Elles n’hésitent pas à s’en prendre à bien plus gros qu’elle. Si sur une photo on voit que le repas est constitué d’un puceron, de nombreuses abeilles et même des bourdons sont leurs victimes. Si l’abeille n’est pas bien vigilante, l’araignée livre une attaque foudroyante, car dès qu’elle a saisi l’insecte elle lui injecte son venin qui paralyse. Les chairs sont ensuite liquéfiées et l’araignée aspire ce liquide. Le repas dure plusieurs heures.
Capturée sur la bourrache, l'abeille est consommée en plusieurs heures.
Mais il faut aussi ajouter qu’elle peut rester plusieurs jours sans manger. Même si on est quelque peu arachnophobe, on ne craint vraiment rien de cette petite bestiole, elle prend toujours la fuite et le plus difficile est, de l’approcher pour la photographier.
Merci à Richard du Nord , qui m'a permis de rectifier l'orthographe de ces araignées.
Dans une fleur de trèfle, sa couleur rouge est un peu dissimulée.
C’est en effet la particularité de Synema globosum, une petite Thomisidae, au corps lisse et brillant.
C’est sans doute une des araignées les plus répandues dans mon jardin. Petite, la femelle ne fait guère que 7 mm, mais avec une acuité visuelle excellente comme toutes les araignées.
La lavande est toujours un endroit favorable pour se mettre à l'affût.
Cachée près d’une fleur, elle attend patiemment sa proie et disparaît dès que je m’approche, je n’aperçois la plupart du temps qu’un mouvement furtif..Et souvent c’est la vue d’un insecte dans une position bizarre qui attire mon attention et je découvre ainsi la l’araignée.
J’ai attendu d’avoir l’araignée dans toutes ses déclinaisons de couleurs pour publier ce message.
La couleur rouge est paraît-il généralement rencontrée dans le Nord du pays où la belle serait plus rare.
Synaema globosum consomme aussi des pucerons.
Le rouge est bien la couleur la moins répandue dans mon jardin. J’ai été très contente d’en voir de cette couleur flamboyante ce début de printemps. Vous remarquerez qu’elle a choisi des fleurs pouvant un peu dissimuler ses couleurs voyantes.
Sur le blanc du pétale de géraniums, son sigle apparaît bien.
Jaune et blanche sont les teintes les plus courantes chez moi. On trouve ces petites araignées près de toutes les fleurs, mais il faut bien les chercher, souvent seul un bout de patte indique une présence.
Dans une fleur d'Euphorbe, après la pluie.
Bien sûr, elles savent que les fleurs seront visitées par de nombreux insectes butineurs. Elles n’hésitent pas à s’en prendre à bien plus gros qu’elle. Si sur une photo on voit que le repas est constitué d’un puceron, de nombreuses abeilles et même des bourdons sont leurs victimes. Si l’abeille n’est pas bien vigilante, l’araignée livre une attaque foudroyante, car dès qu’elle a saisi l’insecte elle lui injecte son venin qui paralyse. Les chairs sont ensuite liquéfiées et l’araignée aspire ce liquide. Le repas dure plusieurs heures.
Capturée sur la bourrache, l'abeille est consommée en plusieurs heures.
Mais il faut aussi ajouter qu’elle peut rester plusieurs jours sans manger. Même si on est quelque peu arachnophobe, on ne craint vraiment rien de cette petite bestiole, elle prend toujours la fuite et le plus difficile est, de l’approcher pour la photographier.
Merci à Richard du Nord , qui m'a permis de rectifier l'orthographe de ces araignées.
lundi 1 novembre 2010
Euchorthippus declivus,le criquet des bromes
Voici l’histoire d’une identification laborieuse et en deux temps.
Episode 1J’ai photographié ce joli mâle dans mon jardin. Le critère le plus caractéristique de son anatomie me semblait être la terminaison de son abdomen. Il s’agit de ce qui est appelé la plaque sous génitale.
Un joli mâle avec un abdomen se terminant en pointe bien visible.
Chez la plupart des criquets elle n’a rien d’extraordinaire ni en taille, ni en forme. Or chez mon exemplaire, elle est longue, bien plus longue que les articles qui forment l’abdomen et bien pointue et avec une jolie couleur orangée, de quoi se faire bien remarquer..
Or il existe un criquet avec cette particularité, c’est Chrysochraon dispar. Chouette, me suis-je dis, le Criquet des clairières dans mon jardin ! Mais ensuite je suis allée regarder une photo dans mon guide et là , j’ai eu beaucoup de doutes. La couleur ne correspondait pas vraiment(vert fluo et genoux noirs), mais c’est une donnée qui est en général très variable chez les criquets.
Chrysochraon dispar est décrit comme ayant les genoux postérieurs obscurcis, noirâtres, ce qui n’est pas le cas chez moi, plutôt sur le criquet…
La femelle, de Chrysochraon dispar a un aspect très différent. Pensant avoir trouvé des mâles dans le jardin et dans la garrigue, j’ai activement cherché la femelle. J’ai examiné de très près ce qui saute dans mon jardin , j’ai cherché sur le terrain que je parcours régulièrement , mais je n’ai pas trouvé de criquets femelles ressemblant à Chrysochraon dispar. « Soit je ne sais pas chercher, soit elles sont peu nombreuses », me suis-je dit. On se trouve bien des raisons pour expliquer son échec. J’avais même donné des consignes très précises et une documentation adéquate à mon fidèle second, mon mari, pour qu’il me prête assistance dans cette recherche !En vain !
Episode 2
J’ai photographié de très jolis criquets de couleur beige, avec de grands yeux et une tête bien ovale. C’étaient toutes de femelles et je cherchais donc leur nom.
Une jolie femelle encore inconnue.
Deux détails sur lesquels je comptais pour m’aider :
· La ligne claire en bas du tegmen(l’aile que l’on voit quand l’insecte est au repos !) et sur le dessus de la tête cette longue ligne beige qui part du sommet du crâne et se poursuit sur le pronotum .Il existe un Chorthippus albomarginatus(albomarginatus=avec une marge blanche) qui a une jolie marge blanche à la base du tegmen.
La femelle avec ses caractères distinctifs
· Ma femelle est bien un Chorthippus , le petit lobe à la base du tegmen ( le fameux lobe basal des descriptions) est bien présent !
Sur la photo du dessous, le lobe basal est colorié en rose par mes soins pour le rendre plus visible.
Détail de l'aile, le lobe basal colorié en rose.
Mais un indice manque : chez Chorthippus albomarginatus la nervure radiale est infléchie en S. J’ai eu beau regarder sur les nervures des tegmen de mes photos, je n’y vois pas de S , même très mal écrit.
Donc , il fait chercher ailleurs.
Et en parcourant mon guide, dans la rubrique des Chorthippus , voilà Euchorthippus declivus qui semble remplir tous les critères.
Voici ce que je lis dans le Guide des sauterelles , grillons et criquets d’Europe occidentale (Heiko Bellmann, Gérard Luquet)
:
Le détail de la tête monte en son milieu une petite carène qui est aussi un signe distinctif de cette espèce de criquet
· « Les carènes latérales du pronotum rectilignes claires, étroitement soulignés de brun surtout chez la femelle(1) »
· « La tête, grosse, porte une bande postoculaire noirâtre, le vertex….porte une carénule médiane(2).
· « fémurs postérieurs…, présentant souvent, avant tout chez la femelle une bande longitudinale sombre ».
J’avais donc rencontré des Euchorthippus declivus , dont le mâle présente aussi un abdomen avec une jolie cône effilé, mais dont les couleurs neutres le distingue bien de Chrysochraon dispar au premier regard.
Bon maintenant que chacun a retrouvé son identité voici monsieur Euchorthippus declivus, le criquet des Bromes avec sa femelle!( Les Bromes étant des graminées. )
Un joli couple , bien assorti ces Criquets des bromes.
Que retenir de cette laborieuse détermination : surtout ne pas se fier à un seul critère, toujours contrôler avec les autres signes distinctifs de l’insecte. Je crois que le jour où je rencontrerai enfin le Criquet des clairières je saurais faire la différence !Précisons que c'est un criquet que l'on rencontre dans les trois quarts sud du pays où il recherche des conditions de température et d'humidité moyennes.
Episode 1J’ai photographié ce joli mâle dans mon jardin. Le critère le plus caractéristique de son anatomie me semblait être la terminaison de son abdomen. Il s’agit de ce qui est appelé la plaque sous génitale.
Un joli mâle avec un abdomen se terminant en pointe bien visible.
Chez la plupart des criquets elle n’a rien d’extraordinaire ni en taille, ni en forme. Or chez mon exemplaire, elle est longue, bien plus longue que les articles qui forment l’abdomen et bien pointue et avec une jolie couleur orangée, de quoi se faire bien remarquer..
Or il existe un criquet avec cette particularité, c’est Chrysochraon dispar. Chouette, me suis-je dis, le Criquet des clairières dans mon jardin ! Mais ensuite je suis allée regarder une photo dans mon guide et là , j’ai eu beaucoup de doutes. La couleur ne correspondait pas vraiment(vert fluo et genoux noirs), mais c’est une donnée qui est en général très variable chez les criquets.
Chrysochraon dispar est décrit comme ayant les genoux postérieurs obscurcis, noirâtres, ce qui n’est pas le cas chez moi, plutôt sur le criquet…
La femelle, de Chrysochraon dispar a un aspect très différent. Pensant avoir trouvé des mâles dans le jardin et dans la garrigue, j’ai activement cherché la femelle. J’ai examiné de très près ce qui saute dans mon jardin , j’ai cherché sur le terrain que je parcours régulièrement , mais je n’ai pas trouvé de criquets femelles ressemblant à Chrysochraon dispar. « Soit je ne sais pas chercher, soit elles sont peu nombreuses », me suis-je dit. On se trouve bien des raisons pour expliquer son échec. J’avais même donné des consignes très précises et une documentation adéquate à mon fidèle second, mon mari, pour qu’il me prête assistance dans cette recherche !En vain !
Episode 2
J’ai photographié de très jolis criquets de couleur beige, avec de grands yeux et une tête bien ovale. C’étaient toutes de femelles et je cherchais donc leur nom.
Une jolie femelle encore inconnue.
Deux détails sur lesquels je comptais pour m’aider :
· La ligne claire en bas du tegmen(l’aile que l’on voit quand l’insecte est au repos !) et sur le dessus de la tête cette longue ligne beige qui part du sommet du crâne et se poursuit sur le pronotum .Il existe un Chorthippus albomarginatus(albomarginatus=avec une marge blanche) qui a une jolie marge blanche à la base du tegmen.
La femelle avec ses caractères distinctifs
· Ma femelle est bien un Chorthippus , le petit lobe à la base du tegmen ( le fameux lobe basal des descriptions) est bien présent !
Sur la photo du dessous, le lobe basal est colorié en rose par mes soins pour le rendre plus visible.
Détail de l'aile, le lobe basal colorié en rose.
Mais un indice manque : chez Chorthippus albomarginatus la nervure radiale est infléchie en S. J’ai eu beau regarder sur les nervures des tegmen de mes photos, je n’y vois pas de S , même très mal écrit.
Donc , il fait chercher ailleurs.
Et en parcourant mon guide, dans la rubrique des Chorthippus , voilà Euchorthippus declivus qui semble remplir tous les critères.
Voici ce que je lis dans le Guide des sauterelles , grillons et criquets d’Europe occidentale (Heiko Bellmann, Gérard Luquet)
:
Le détail de la tête monte en son milieu une petite carène qui est aussi un signe distinctif de cette espèce de criquet
· « Les carènes latérales du pronotum rectilignes claires, étroitement soulignés de brun surtout chez la femelle(1) »
· « La tête, grosse, porte une bande postoculaire noirâtre, le vertex….porte une carénule médiane(2).
· « fémurs postérieurs…, présentant souvent, avant tout chez la femelle une bande longitudinale sombre ».
J’avais donc rencontré des Euchorthippus declivus , dont le mâle présente aussi un abdomen avec une jolie cône effilé, mais dont les couleurs neutres le distingue bien de Chrysochraon dispar au premier regard.
Bon maintenant que chacun a retrouvé son identité voici monsieur Euchorthippus declivus, le criquet des Bromes avec sa femelle!( Les Bromes étant des graminées. )
Un joli couple , bien assorti ces Criquets des bromes.
Que retenir de cette laborieuse détermination : surtout ne pas se fier à un seul critère, toujours contrôler avec les autres signes distinctifs de l’insecte. Je crois que le jour où je rencontrerai enfin le Criquet des clairières je saurais faire la différence !Précisons que c'est un criquet que l'on rencontre dans les trois quarts sud du pays où il recherche des conditions de température et d'humidité moyennes.
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