Trouvé aussi au-dessus de 1000 mètres dans une zone avec des
arbustes (aubépines en particulier) ce coléoptère ressemble au charançon Anthonomus phyllocola
présenté précédemment. Mais quelques détails nous indiquent de suite qu’il ne s’agit pas de la même
espèce.
Anthonomus pedicularius* |
Il est petit, ne mesure guère plus de 3 mm, sa couleur dominante rouge brique, mais déjà sa tête n’est pas noire ! Le premier détail qui se remarque est cette pilosité blanche, que l’on observe sur la partie postérieure des élytres.
Une fascie blanche dans la partie postérieure des élytres* |
En lisant la description faite dans l’ouvrage d’Adolphe
Hoffmann, les Coléoptères Curculionides(2), Faune de France59 je cherche la trace des
autres zones qui sont recouvertes de poils plus longs : l’écusson ( bien
visible) , la ligne médiane du prothorax(aussi), il manque la fascie antérieure
sur les élytres qui peut être obsolète( on en devine cependant quelques traces
sur la partie latérale)
Détail de la partie antérieure du prothorax fortement ponctuée et rétrécie* |
Le prothorax est fortement rétréci vers l’avant et
cette zone est densément ponctuée(voir la flèche)
Le rostre est
assez court, robuste(en comparant les 2 insectes on voit bien la différence).
Des yeux saillants en arrière* |
Les antennes sont insérées au tiers apical pour la femelle
(au quart pour le mâle) ce qui semble être le cas pour mon sujet.
Les yeux sont très saillants en arrière.
Détail du tibia et des fémurs avec une dent très pointue* |
Les tibias antérieurs sont légèrement sinués sur la tranche
interne, les fémurs sont armés d’une dent aigüe.
Anthonomus pedicularius, femelle* |
On trouve ce charançon partout en Europe, d’avril à juin, on
trouve les adultes en juin sur les fleurs d’aubépine mais aussi de divers
fruitiers (pommiers poiriers ,.) les larves se développent dans les fruits du
prunellier. Et pour conclure voici les deux Anthonomus qui peuvent prêter à confusion individuellement , mais pas côte à côte.
Les deux Anthonomus!* |
*Photos grossies 3 fois
Bonjour Lucie. Bel article sur ce faux jumeau, merci !
RépondreSupprimerTout rondouillet avec une drôle de petite trompe. Heureusement que tu es là pour nous montrer ces macros. A l'oeil nu, impossible de distinguer. Merci pour tes explications et tes photos. Douce fin de journée Lucie
RépondreSupprimerBonjour Lucie,
RépondreSupprimerVite fait mal fait, on peut les confondre. Ton regard scrutateur en saisit toutes les différences et nous fait découvrir une petite bestiole de plus. Je me régale à chacun de tes billets. Merci Lucie.
:)
Petits, sans grands signes distinctifs... J'admire que tu pousses l'observation dans d'aussi infimes détails et pourtant je sais que c'est indispensable pour avancer...
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