Nous voyons
régulièrement au printemps les grosses cétoines dorées au jardin. Vertes ,
brillantes et ponctuées de points blancs elles figurent parmi les plus connues
de cette famille d’insectes.
Mais il en existe
d’autres légèrement différentes.En présenter une sera l’objet du billet
d’aujourd’hui.
En cueillant des mirabelles j’ai eu la surprise de voir
celle-ci tomber dans mon récipient, elle se promenait sans doute au milieu des
fruits. Tout de suite on voit qu’il lui manque les fameuses taches blanches de
sa cousine aurata. J’avais quelque idée de son identité et avec l’aide de la
clé trouvée sur le net ici, je me suis livrée au jeu de piste de la
détermination.
Commençons !
Une vue de dessus permet de voir les élytres échancrées latéralement
Netocia cuprea : ses élytres échancrés |
Puis hop la bestiole est mise à l’envers pour voir le mésosternum avec une saillie dilatée.
Bon on voit bien cette saillie qui déborde d’une partie inférieure du
sternum ! Nous sommes bien dans la famille des Cetoniinea
Netocia cuprea : la saillie du mésosternum |
On passe à la case H
Grandes espèces
(12-30 mm), pronotum glabre C’est bien notre cas, l’insecte mesure 21mm
et pas un poil sur le pronotum nous passons en
L Saillie
mésosternale sphérique, globuleuse suture méso-métathorax peu visible ce
n’est pas notre cas, la saillie est lisse et on voit la suture entre le
mésosternum avec la saillie et le métasternum la partie suivante du thorax.
Mais voici LL Saillie
mésosternale aplatie, suture méso-métathorax souvent très visible ( toujours à observer sur la photo 2) ce
qui nous donne le droit le sauter en N
C’est en NN que nous lisons rebord latéral du pronotum entier jusqu'à la tête c’est le
cas, hop on passe en O
Netocia cuprea rebord latéral du pronotum qui se poursuit jusqu'à la tête |
Encore une fois c’est la seconde description qui correspond
à notre individu : Elytres avec
une dépression longitudinale postérieure le long de la suture; la dépression
avec une ponctuation plus forte et plus dense que le reste de la surface élytrale et nous voilà en OO
Détail des élytres: la dépression le long de la suture davantage et plus fortement ponctuée que le reste des élytres. |
Ensuite PP Saillie mésosternale lisse ou peu ponctuée, coloration variable( retour sur la photo 2) nous sommes envoyés en S Bientôt on aura fait tout l’alphabet !! Que lit-on en S ?
Le pygidium
n’a pas d’impression oblique c’est la seule différence à voir car notre exemplaire n’a pas de
tache blanche comme celui qui a un pygidium avec des impressions en oblique.
Nous allons en U
Le pygidium est le dernier segment abdominal indiqué par la flèche.
Le pygidium est le dernier segment abdominal indiqué par la flèche.
Netocia cuprea pygidium |
Nous lisons en UU Coloration verte, bronzée ou violette
, c’est le cas. Nous voici en V
V Une tache d’écailles
claires sur les genoux (visible quand la patte est à moitié pliée) mais souvent
graisseuse et peu distincte
.Ce fut très difficile mais je pense les avoir vues mais aucune photo n'est vraiment caractéristiques. Pour me montrer ses genoux l’insecte aura montré une grande
vigueur à s’extirper de ma prise, j’ai pu me rendre compte qu’enfonçant ses
griffes dans ma main il montre une force très importante pour se dégager; au besoin il essaie même de mordre sans effet heureusement .
Nous sautons (enfin) en WW
Netocia cuprea , la vue ventrale montre les fémurs postérieurs qui ne sont pas échancrés |
WW Fémurs postérieurs non échancrés au bord inférieur :
……………………Protaetia (Netocia) cuprea
Le jeu est terminé, vous avez gagné!
Le jeu est terminé, vous avez gagné!
Bravo pour les photos et pour l'identification !
RépondreSupprimerQuel travail admirable!
RépondreSupprimerSuperbe rencontre, il ne faudrait pas confondre avec la dorée...Merci pour l'info!
Hahaha!
RépondreSupprimerUn vrai jeu de piste, ton article et très belles macros pour l’illustrer!
Tu as raison de souligner sa différence d'avec aurata, on pourrait vite faire l'erreur!
Du coup, je ne sais pas si j'en ai déjà rencontré ou non...
Bravo, je me suis régalée!
Cette cétoine est très belle et merci pour toutes tes explications .
RépondreSupprimerBises
Bon c'est plutot toi qui as gagne et j'irai voir dans mon petit dossier si je peux mettre son nom sur une de mes photos... bien moins bonne que les tiennes mais j'aime bien mettre un nom sur chacune des photos prises sinon cela n'a aucun interet a mes yeux.
RépondreSupprimerBonjour Lucie,
RépondreSupprimerUn retour des plus passionnants chez toi avec ces belles images et cette jolie leçon d'identification d'un sujet que je n'ai jamais eu au bout de mon objectif.
Bon dimanche et à bientôt
Je trouve chaque année de gros verts blancs dans mes jardinières.
RépondreSupprimerLorsqu'il s'agit de plantes qui hivernent à l'intérieur, il arrive que des émergences de cétoines se produisent hors saison. En général je les découvre sans vie, sur le carrelage... Je n'ai jamais songer à les autopsier !!! Qu'il s'agisse de Protaetia, netocia cuprea ou pas, j'aimerais seulement qu'elles aillent pondre ailleurs
Ce qui m'étonne c'est que je ne vois presque jamais ces bestioles roder dans mes fleurs.
Je les ai dans mon jardin! Photos et identification belles. Bonne journée, Diane
RépondreSupprimerAh les cétoines, qui rentrent dans les maisons ou investissent le linge qui sèche... Et il y a en plusieurs espèces en plus... On ne cessera jamais d'apprendre.
RépondreSupprimerWow ! Toute une leçon d'identification. Tu es impressionnante.
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